Or, ces âmes qui peuplent l'espace sont précisément ce que l'on appelle Esprits ; les Esprits ne sont donc autre chose que les âmes des hommes dépouillées de leur enveloppe corporelle. Si les Esprits étaient des êtres à part, leur existence serait plus hypothétique ; mais si l'on admet qu'il y a des âmes, il faut bien aussi admettre les Esprits qui ne sont autres que les âmes ; si l'on admet que les âmes sont partout, il faut admettre également que les Esprits sont partout. On ne saurait donc nier l'existence des Esprits sans nier celle des âmes
1. La faculté médianimique est-elle l'indice d'un état pathologique quelconque ou simplement anomal ?
«Anomal quelquefois, mais non pathologique ; il y a des médiums
d'une santé robuste ; ceux qui sont malades le sont pour d'autres causes.»
2. L'exercice de la faculté médianimique peut-il occasionner la fatigue ?
«L'exercice trop prolongé de toute faculté quelconque amène la fatigue ; la médiumnité est dans le même cas, principalement celle qui s'applique aux effets physiques ; elle occasionne nécessairement une dépense de fluide qui amène la fatigue et se répare par le repos.»
3. L'exercice de la médiumnité peut-il avoir des inconvénients par lui-même au point de vue hygiénique, abstraction faite de l'abus ?
«Il est des cas où il est prudent, nécessaire même, de s'en abstenir ou tout au moins d'en modérer l'usage ; cela dépend de l'état physique et moral du médium. Le médium le sent d'ailleurs généralement, et lorsqu'il éprouve de la fatigue il doit s'abstenir.»
104. L'Esprit qui veut ou peut apparaître revêt quelquefois une forme plus nette encore, ayant toutes les apparences d'un corps solide, au point de produire une illusion complète et de faire croire que l'on a devant soi un être corporel. Dans quelques cas enfin, et sous l'empire de certaines circonstances, la tangibilité peut devenir réelle, c'est-à-dire qu'on peut toucher, palper, sentir la même résistance, la même chaleur que de la part d'un corps vivant, ce qui ne l'empêche pas de s'évanouir avec la rapidité de l'éclair. Ce n'est plus alors par les yeux qu'on en constate la présence, mais par le toucher. Si l'on pouvait attribuer à l'illusion ou à une sorte de fascination l'apparition simplement visuelle, le doute n'est pas permis quand on peut la saisir, la palper, quand elle-même vous saisit et vous étreint.
Ceux qui attaquent le spiritisme au nom du merveilleux s'appuient donc généralement sur le principe matérialiste, puisqu'en déniant tout effet extra matériel, ils dénient, par cela même, l'existence de l'âme ; sondez le fond de leur pensée, scrutez bien le sens de leurs paroles, et vous verrez presque toujours ce principe, s'il est catégoriquement formulé, poindre sous les dehors d'une prétendue philosophie rationnelle dont ils le couvrent. En rejetant sur le compte du merveilleux tout ce qui découle de l'existence de l'âme, ils sont donc conséquents avec eux-mêmes; n'admettant pas la cause, ils ne peuvent admettre les effets ; de là, chez eux, une opinion préconçue qui les rend impropres à juger sainement du spiritisme, parce qu'ils partent du principe de la négation de tout ce qui n'est pas matériel.
Ainsi, quand un objet est mis en mouvement, enlevé ou lancé en l'air, ce n'est point l'Esprit qui le saisit, le pousse et le soulève, comme nous le ferions avec la main, il le sature, pour ainsi dire, de son fluide combiné avec celui du médium, et l'objet, ainsi momentanément vivifié, agit comme le ferait un être vivant, avec cette différence que, n'ayant pas de volonté propre, il suit l'impulsion de la volonté de l'Esprit. Puisque le fluide vital, poussé en quelque sorte par l'Esprit, donne une vie factice et momentanée aux corps inertes, que le périsprit n'est autre chose que ce même fluide vital, il s'ensuit que lorsque l'Esprit est incarné, c'est lui qui donne la vie à son corps, au moyen de son périsprit, il y reste uni tant que l'organisation le permet, quand il se retire, le corps meurt. »
Dani Legras, journaliste franco-brésilienne, nous fait le plaisir de nous parler du livre d'Adriana Brandão, "Les Brésiliens à Paris, au fil des siècles et des arrondissements"... Elle évoque pour nous le spirite Allan Kardec, la grande artiste Tarsila do Amaral, la lutte des brésiliens et des brésiliennes contre la dictature militaire ... On a envie de lire et relire ce texte en l'écoutant ! Et de l'utiliser comme la "lanterne magique" évoquée par Gilles Lapouge.
Pour plus d'informations sur le livre, veuillez cliquer sur ce lien : https://editionschandeigne.fr/livre/bresiliens-a-paris/https://editionschandeigne.fr/livre/bresiliens-a-paris/
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