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Citations de Allan Stratton (70)


Je marche plus vite. Il y a un autre craquement dans le champ. L’animal là-bas n’a pas peur. Il me suit. Des halètements. Des chiens. Les chiens.
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- Zoé, vous êtes jeune, et je sais que c'est dur à entendre, mais parfois, il vaut mieux laisser les choses comme elles sont...
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Oncle Teddy, tu es comme ces objets qui traînent dans le grenier. On ne les voit plus, mais ils sont toujours là...
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-... Moi aussi, j'oublie des trucs. Oublier, c'est normal.
- J'espère bien.
- Et puis, tu es plus vieille que moi. Tu as beaucoup plus de choses à te rappeler.
Mamie essaie de sourire.
- Ca c'est sur ! Quand je penche la tête, les souvenirs me tombent des oreilles.
On écoute un geai bleu.
- Zoé, il y a des moments, comme maintenant, où je sais ce qui est quoi. Mais entre nous, ce matin, c'est comme un rêve, et je ne sais pas comment je serai ce soir...
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Qu'est ce que ça peut faire si Mamie est vieille et différente? Au moins, elle est libre...
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Madi est ma meilleure amie, sauf que je la déteste. Quand
on était petites, elle décidait avec quels jouets j’avais le
droit de jouer. Maintenant, elle décide avec qui je peux
être amie, c’est-à-dire personne, à part les filles cool qui
s’assoient à sa table à la cafétéria. Sauf que ce ne sont pas
mes amies. Elles ne m’invitent pas à leurs soirées, et je dois
rire avec elles quand Madi se moque de mes fringues de
récup’ et de l’endroit où je vis. Quel genre de loser peut supporter ça ? Quelqu’un comme moi, apparemment.
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Arrête de discuter ! réplique papa. – Et toi, arrête de me parler comme si j'avais trois ans ! – Quand tu arrêteras de te comporter comme une gamine. Parle à mon cul. Je regagne ma chambre en tapant des
pieds.
– Qu'est-ce qu'elle a en ce moment ? demande papa,
comme si j'étais sourde. Tu crois qu'elle a un problème ?
– Ouais, c'est ça ! Ma vie est un problème ! je balance
par-dessus mon épaule, avant de claquer la porte.
L'été dernier, ils m'ont confisqué mon téléphone et m'ont privée de sorties pour des trucs que je n'avais même pas faits. Maintenant, ils sont sans arrêt sur le dos de Mamie.
Et ils se demandent pourquoi je suis sur les nerfs…
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Maman court dans tous les sens comme une demeurée
pour essayer de rendre notre salon présentable. C’est pas
gagné. On a beau accrocher des tableaux de paysages bon
marché à la place des photos de mannequins, recouvrir les
sèche-cheveux de draps en nylon et poser des plateaux de
bretzels sur les lavabos, un salon de coiffure reste un salon
de coiffure. Du lundi au samedi, les « filles » de maman – « Ne les
appelle pas mes clientes ! » – bavardent autour du coin
dînette ou regardent la télé, la tête dans les casques séchoirs.
Mais aujourd’hui, c’est dimanche, et on attend des invités.
J’aide papa à remonter le tapis de son bureau d’assureur,
au sous-sol. Il a atterri en bas parce que maman en avait
marre d’aspirer des cheveux sur un tapis à poils longs à
longueur de journée. Le tapis sent encore plus mauvais que les aisselles de mon
proviseur. Je ne sais pas si c’est à cause du béton humide
ou des pieds moites de papa, qui enlève ses chaussures dès
qu’il est stressé. Heureusement qu’il y a l’odeur des après-shampooings et des laques, et les gommages pour les pieds
à la menthe poivrée de maman ! Je déroule le tapis pendant que papa va chercher le clic-clac dans la chambre d’amis, pour qu’on puisse faire semblant d’avoir un canapé. Maman, plantée devant un miroir,
est trop occupée à tripoter sa perruque pour s’intéresser à
nous. Elle fait de l’alopécie, ce truc qui fait tomber les
cheveux. Vu qu’elle est coiffeuse, mon prof d’anglais
appellerait ça de l’ironie. Moi, je dis que c’est le karma
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Je suis chez les voisins, chez Andy. On joue à marquer des paniers dans l’allée, avec Marty et lui. Les grandes vacances se terminent ce week-end et on ne s’est quasiment pas vus de l’été. Andy a passé tout le mois de juillet en cours de rattrapage pour combler ses lacunes en maths. Début août, il est parti avec ses parents dans leur chalet, dans la partie canadienne des Mille-Îles. Marty les a accompagnés. Ils ne sont rentrés qu’hier.
Andy m’avait invité aussi, sauf que papa a refusé de me laisser partir. Les autres fois, il m’avait donné son autorisation ; mais cet été, quand il a appris que M. et Mme Johnson ne seraient pas avec nous 24 heures sur 24, il a mis son veto. « Tu es trop jeune pour prendre ce genre de responsabilités », a-t-il prétexté.
– Quelles responsabilités ? On va nager, pêcher... Papa, s’il te plaît ! Je vais avoir seize ans.
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- Cette maison a du caractère.
Exact. Un décor de film d'épouvante.
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S'il avait un restaurant, il servirait de la bouse grillée et appellerait ça un steak.
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Un grand drap blanc était déployé dans le hall d'entrée. Sur le côté, un crayon feutre pendait au bout d'une ficelle. Des dizaines de visiteurs l'avaient utilisé pour écrire sur le drap : « Tout le monde est soit infecté, soit affecté » ; « On ne peut pas changer le passé, mais on peut changer l'avenir » ; quand il y a de l'amour, il y a de la vie. Quand il y a de la vie, il y a de l'espoir » ; « Vivez au présent. » (p.364)
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Chanda, il faut que tu t'accroches à tes rêves, tu m'entends ? Cette situation n'est que provisoire. Les rêves sont pour toute la vie. (p.357)
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La gardienne des scandales a parlé. La malédiction est rompue. (p.346)
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C'est affreux de mourir, mais c'est encore pire de mourir seul, dans la peur et dans la honte, avec un mensonge sur la conscience.  (p.75)
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Mme Tafa n'a pas tort : je sais parfaitement de quoi elle parle. A peine ouverts, les nouveaux cimetières sont déjà pleins à craquer. Officiellement, les gens meurent de pneumonie, de la tuberculose et du cancer. C'est un mensonge, et tout le monde le sait. (p.75)
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Sincèrement, il doit bien y avoir quelqu'un à qui je peux parler. Qui d'autre ? Je ne peux pas parler à maman. Je ne peux pas parler à Ken. Je ne peux parler à personne au collège. Je ne peux même pas parler à mes grands-parents ; pas des vrais sujets. Quand aux vieux amis, est-ce que j'en ai ?
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- Donc tu t'es dit que tu allais explorer les bois. Tu croyais découvrir quoi ?
- Rien. Je voulais seulement voir où vous jouiez, Jacky et vous.
- Qui te dit qu'on jouait ici ?
- J'ai supposé.
- Alors comme ça, tu supposes ? De quelle façon ? Tu es du genre qui suppose qu'il sait ou du genre qui sait qu'il suppose ?
- Je suppose que je sais pas.
M. Sinclair a un léger sourire.
- Tu n'es pas aussi idiot que tu en as l'air.
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Les arbres sont comme les gens. On est vivants, puis on est des souvenirs, puis on s'évanouit.
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Je marche jusqu'à la maison, la tête droite, les épaules en arrière, comme si je n'avais peur de rien.
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