Citations de Allison L. Kennedy (24)
-Pour être en colère, il faut d’abord avoir aimé très fort, ou avoir eu très peur. Or je ne pense pas que tu puisses avoir peur de rien ni de personne...
Si tu veux ce que tu prétends vouloir - un monde en paix -, il te faut comprendre les conséquences d'un monde en guerre.
Avant de s'en aller, l'ange prend une décision et, se glissant dans ses rêves, laisse derrière lui dans les pensées de la mère une opinion plus positive. A savoir que, peut-être, le fait que son fils est différent est une bonne chose. Que, peut-être, les gens différents sont ceux qui nous font avancer au final.
Jack Morris, mon mari, père de Tom, fils, acteur, soldat, notre Jacko. Né le 23 septembre 1892 à Stratford. Tué le 20 octobre 1915 à Ypres. Il peut ne pas avoir de tombe connue mais il repose dans nos coeurs pour toujours.
Les enfants sont doués pour comprendre les adultes, mais l’inverse est rarement vrai, ce qui est curieux, puisqu’ils ont eux-mêmes été des enfants. Ils devraient se rappeler comment c’est.
"Ah", fit Marie, et elle versa une larme. La larme tomba sur son alliance, et là où elle était tombée poussa un minuscule diamant. Et lorsqu'une autre larme tomba, un autre diamant poussa. Ils formaient les yeux du serpent qui était gravé dans l'or. Et c'était un signe pour montrer à Lanmo que l'amour est un joyau et nous aide à voir et n'est pas seulement une chose terrible. Même si c'est aussi une chose étrange.
Mais Lanmo n'était plus là pour le voir.
Si tu veux un monde en paix, il te faut comprendre les conséquences d'un monde en guerre.
Le point, c'est l'instant unique où l'on touche vraiment une autre personne. Où on la rejoint à l'aide d'un mot, d'une pensée, d'un geste, d'une attaque de la troisième position qui file vers la quatrième, se faufile et atteint son but. Et à l'intérieur du point, qui est très bref ( même pas le temps d'un battement de cœur ), deux êtres humains ne forment plus qu'un. Le locuteur et l'auditeur, l'écrivain et le lecteur, l'homme qui saigne et celui qui le fait saigner, ils sont une seule et même chose.
Elle devait faire très attention et garder son calme. Comme si elle avait voulu toucher un oiseau nerveux.
Ainsi en était-il de son odeur, de son goût. Il devait avoir bon goût, parce qu'un homme bon avait forcément on goût. A peine avait-elle achevé son soupir et relevé la main que déjà elle savait avec précision le goût que pourrait avoir un baiser ou une caresse sur son bras nu. Un bon goût.
Tu es le premier à être descendu, c'est la raison pour laquelle tu as voulu ça, dès la première minute où tu l'as su.
Et le serpent passait sur le monde, plus rapide que les menaces ou les rumeurs. Il rencontrait de nombreux humains dans son travail. Il rencontra une femme qui aimait la forme des bicyclettes appuyées contre les murs et il rencontra un garçon qui aimait les pommes, et une jeune femme qui jouait du violon et qui aimait une jeune femme qui jouait de la flûte, et il rencontra un vieil homme qui détestait tous ceux qu'il voyait pour des raisons qu'il gardait pour lui. Et Lanmo rencontrait parfois des fillettes, et elles lui rappelaient Marie, et ces jours-là, à l'heure où il savait que le soleil se couchait dans on pays, il envoyait à son amie des rêves particulièrement merveilleux.
Pendant que Lanmo accomplissait son devoir parmi les peuples du monde, Marie de son côté accomplissait ses devoirs de petite fille. Elle grandissait, mûrissait, et ses bras et jambes étaient parfois d'une maladresse exceptionnelle et parfois d'une grâce exceptionnelle - simplement, elle ne savait pas à l'avance si ce serait l'un ou l'autre, et c'était fatigant. Elle accomplissait aussi ses devoirs d'écolière : elle apprenait les Limites nationales du Bonheur, et les Pourcentages de Loisirs, et les noms des généraux importants (vivants et morts), et les mouvements de troupes pendant diverses campagnes militaires célèbres.
... il n'était ni plus maigre ni plus gros qu'avant, mais sa constitution était légèrement différente. Sa peau semblait plus poreuse, moins convaincante.
Ce fut seulement quand rien ne pouvait l'arrêter hormis sa conscience qu'elle découvrit à quel point sa conscience était petite et liquide.
Les hôpitaux psychiatriques me mettent très mal à l'aise, pour tout dire, ils me rendent furieux. Ce qui décidément n'est pas raisonnable. C'est l'endroit où l'on ne devrait pas ressentir le besoin urgent d'être mis sous calmants, et pourtant c'est ce qui m'arrive chaque fois. Je deviens... désagréable à vivre. Pas attirant pour les autres, je préférerais...
Je suis un acte de foi, je suis un envol. Pour emprunter au langage e la physique, je suis une singularité constante, un processus perpétuel de changement massif. Vous aussi. Naturellement.
Cela mit Billy dans une rage qu'on n'avait jamais vu chez un blaireau - même pas chez Karl Blaireau, pourtant célèbre pour son mauvais caractère, qui avait la tête si rouge et brûlante à force de crier que les autres blaireaux en approchaient des tranches de pain pour faire des toasts. Ce qui rendait Karl encore plus fou de rage. (p. 106)
Finalement, une petite voix demanda : "ça sert à quoi, tout ça ?
- Et bien, dit Ginalolobrigida, cela m'aide à me sentir aussi jolie que je le veux.
- Pourquoi ? fit la voix - qui ressemblait à une voix de petite fille, mais invisible.
- Parce que c'est agréable de se sentir jolie", expliqua Ginalolobrigida. Elle n'avait pas peur du tout. Si cette Personne Invisible s'intéressait au maquillage, elle était forcément sympathique et très sensée. "Ça fait combien de temps que vous êtes timide ?
- Je ne suis pas timide. Je suis un spectre." (p. 78)
G'Nakr prit une voix apaisante comme du miel au citron. "Vous êtes une femme très active qui n'a pas le temps de penser, donc je vais penser pour vous. Dans votre arbre, vous avez un chat qui refuse de vous obéir. C'est Loufoque.
- Pas du tout", lança Oncle Shawn, qui observait très attentivement le Dr G'Nakr avec ses yeux bleus pétillants. Il sourit. "Les chats n'obéissent jamais car ils ont des projets bien à eux que les humains ne connaissent pas." (p. 64)