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Citations de Amélie C. Astier (689)


Deacon Pacey était et a toujours été celui qu'il me fallait seulement j'étais trop idiot pour m'en rendre compte avant cette fameuse nuit. Je doute que les choses arrivent sans raison, et je commence à croire que notre dérapage était la preuve ultime délivrée par nos subconscients pour comprendre ce que nous ne parvenions pas à voir avec nos propres yeux.
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— On va manger, j’ai faim, je réponds d’une voix dure.
— Il est neuf heures pas midi.
Super, c’est une horloge parlante en plus !
— D’habitude je dors encore à cette heure, je lâche.
— Feignant.
Je m’arrête dans mon élan, mon portable dans la main, je lève les yeux vers elle, Silver a toujours son stupide sourire qui m’agace. Sait-elle faire la gueule ? Parce que là on dirait qu’elle a avalé un clown au petit dej et c’est franchement énervant.
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« Certaines bribes de notre passé demeureront à nos côtés jusqu'à la fin. Ce sont des blessures qui ne saignent plus, mais qui ont laissé place à des cicatrices qui restent bien visibles. »
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« La mort ne choisit pas sa prochaine victime, elle ne réfléchit pas non plus au destin qu'elle emporte avec lui. »
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Sans m’en rendre compte, mon père me récite les mêmes mots que le mantra qui hante mon esprit depuis que je sais pour Chandler.
Les patriotes diront que mourir au combat pour défendre son pays est un acte de courage, qui fait de vous un héros.
Les plus croyants diront que c’est l’œuvre de Dieu, et qu’il n’y a pas à chercher la raison du pourquoi.
Les plus virulents diront qu’on récolte seulement ce que l’on sème en allant tuer des gens sous couverture d’une Guerre.
Les hommes du métier diront que c’est les risques de la profession et que notre mort n’aura pas servi à rien.
 
— Et les proches diront que ce jour-là, le destin était de mauvaise humeur, que la chance était partie magouiller avec le malheur et que Dieu était parti pisser, conclut mon père en coupant un oignon.
 
Mourir parce qu’un « mec » a décidé de se vider la vessie. Quelle putain de destinée de merde. 
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Je lui laisse le temps de trouver les bons mots, en remerciant le ciel de n’être pas à sa place, sinon il aurait pu commencer à faire un tas d’autres trucs pour faire passer le temps.
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Tu n’es pas une victime Deacon, tu es un soldat blessé. Un soldat c’est ça aussi, il peut tomber, se perdre dans l’obscurité, mais un soldat se bat toujours et se relève. C’est ainsi, et je pense qu’il est grand temps que tu te relèves mon fils, et que tu ailles savourer chaque instant de ta vie. 
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— Qu’est-ce que j’aurais dû te dire ? m’interroge-t-il.
 
Tant de choses, Papa.
 
— Tu aurais dû me prévenir, je renchéris. Tu aurais dû m’asseoir sur une chaise dans la salle à manger et vider ton sac pour me prévenir de tout ce que je risquais. Tu es mon père, et tu n’as rien fait. Personne ne m’a franchement dit que je pourrais servir de cible humaine adéquate pour l’ennemi, personne ne m’a dit que je risquais de crever en marchant simplement sur le bord d’une route. Personne ne m’a dit avec sincérité que je ne dormirais plus jamais comme avant… l’Armée ne nous prépare pas vraiment à être des victimes. On nous prépare à être des combattants, à gérer le pire dans n’importe quelle circonstance, mais pas lorsque ça nous touche. Et qu’est-ce que l’Armée fait pour nous ? Pour moi maintenant ?
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Je croise son regard gris et son sourire qui me confirment que oui, une graine en moi vient de germer et que cette conversation va faire mûrir mon avis par rapport à tout ça. Elle a touché le point juste en dix minutes, alors que ça fait sept mois que je cherche… Je crois que le Docteur Melinda Lee m’a fait revoir mon avis sur les psys. 
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Je sais qu’il n’est pas responsable, mais je lui en veux quand même, parce qu’il me faut un coupable, et ça, j’ai mis deux mois à le reconnaitre, que ma colère n’était pas vraiment pour lui.
Accepter qu’on soit devenu une victime est un long travail sur soi. Faire une croix sur son passé l’est tout autant.
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Sa main douce se pose sur mon épaule comme pour m’apporter son soutien. Je vais perdre mon calme face à ce débordement de tendresse. C’est plus difficile à gérer que les regards noirs de petits cons. 
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Deacon se laisse aller et je me demande s’il a déjà évacué cette douleur, où s’il la gardait en lui depuis des mois pour me l’offrir sur un plateau.
Il a le droit, mais putain comme ça fait mal.
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Mon compagnon lève les yeux au ciel avec cette expression sur le visage « il ne peut rien nous arriver ». J’en doute. Les derniers rapports concernant la frontière ne sont pas bons. Mais le danger ne s’arrête pas là, nous pouvons très bien sortir, poser le pied sur le sol et faire exploser une mine antipersonnelle.
 
— Chandler veille sur mon cul.
 
Je souris en m’écartant. Dieu merci, Chandler est bien décidé à rester le même. Heureusement.
 
— Dire qu’avant c’était moi.
 
Grayson éclate de rire en récupérant sa clope (...).
 
— Mais tu en prends soin, toujours, déclare-t-il dans un clin d’œil. 
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«  On fait la guerre quand on veut, on la termine quand on peut. » Nicolas Machiavel
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Je tombe amoureux de mon meilleur ami un peu plus au fils des jours et j’espère ne pas m’arrêter de tomber un jour.
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Il tente de trouver la bonne clé en faisant le moins de bruit possible pour éviter de réveiller le voisin d’en face.
 
— Heureusement qu’on n’est pas poursuivis par un serial killer, je constate en jouant avec mon briquet.
 
Deac se fige et tourne seulement la tête dans ma direction pour me fusiller du regard. Je retiens un sourire, j’aime l’emmerder. Surtout après ce qui s’est passé entre nous, après ce froid qui a failli foutre en l’air dans notre amitié, reprendre nos bonnes vieilles habitudes ne peut pas nous faire de mal.
 
— Si nous étions poursuivis par un serial killer, je te pousserais dans sa direction pour pouvoir fuir le premier, déclare Deacon avec sérieux. 
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Il enfourche son sac sur son épaule et se met à courir vers le parking avant de s’arrêter brusquement pour nous regarder.
 
— River, Brody, bougez vos culs, je vous ramène à la maison ! On va faire un tour dans une vraie bagnole, fenêtres ouvertes, complètement à découvert ! 
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Même si j’ai hâte de me retrouver en tête à tête avec Deacon, être en famille reste une priorité. Nos proches nous ont manqué, je peux attendre une soirée de plus… voire même une journée. Mais pas davantage, ensuite, je risquerais d’être violent. Six mois à se contenir c’est une chose, six mois et deux jours, c’en est trop.
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Le regard qu’il nous jette me file les frissons. On dirait celui de mon père lorsqu’il s’apprête à me confier une information importante.
 
— Si moi je m’en contrefous de ce qui arrive à vos culs, ce n’est pas le cas de tout le monde ici, et River, tu le sais, nous en avons déjà parlé. Alors, faites gaffe, j’espère bien compter sur vous durant ses prochaines années pour surveiller mes fesses.
 
Chandler se fige en écarquillant les yeux, comme s’il comprenait enfin le sens de ses mots. Même dans la nuit sombre, je suis persuadé que ses joues bronzées et rasées de près prennent des couleurs.
 
— Euh, je veux dire, surveiller mes arrières hein… pas… enfin vous voyez.
 
Ni une ni deux, Grayson et moi éclatons de rire.
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Nous nous dévisageons comme lorsque nous avions fait ce défi stupide lors de notre seule année de fac, avant de rentrer dans l’armée. Nous étions face à face, à une table avec une montagne de verres remplis de bière. Ce fut la seule et unique fois où nous avions été adversaires, et c’est Gray qui a gagné. Ce regard-là m’a marqué à jamais et je suis certain d’une chose : je ne l’ai jamais aimé. Nous marchons en duo, en trio, mais jamais en solo, l’un contre l’autre. Jamais.
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