AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226239983
512 pages
Albin Michel (29/02/2012)
3.65/5   179 notes
Résumé :
New York, fin des années 30, entre Grande Dépression et Seconde Guerre mondiale, une ville qui se réinvente chaque jour., celle des grandes comédies américaines où des héroïnes sophistiquées et sarcastiques se lancent à la conquête des beaux quartiers sur un air de Gershwin...
Katey (née Katya), la narratrice, dactylo dans un cabinet juridique, dissimule soigneusement ses origines (parents immigrés, Brooklyn). Elle a 25 ans, une intelligence redoutable, des n... >Voir plus
Que lire après Les règles du jeuVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 179 notes
Une virée dans le New York des années trente. Tentant non ?
Surtout quand le guide est la ravissante Katey Kontent, jeune femme discrète mais ambitieuse. Avec sa Colocataire et amie Evelyne Ross, elles rencontrent le séduisant Tinker Grey. Leur destin va s'en trouver chambouler. Portrait d'une époque, rythmée aux airs jazzy qui font le bonheur des lieux nocturnes, Katey tente de trouver sa place professionnelle et affective dans ce monde insouciant ou tout est possible. Bien loin des préoccupations européennes à l'aube du terrible chaos de la seconde guerre mondiale.
Il règne sur « Ces règles du jeu », un charme romantique et mélancolique indéniable. Portrait d'une époque, d'un milieu avec de beaux portraits d'hommes et de femmes complexes et attachants, on se laisse facilement embarqué. le plaisir vient aussi des nombreuses références littéraires et musicales qu'égrène Amor Towles tout au long de ces cinq cents pages. Elles se rajoutent au plaisir que l'on prend à suivre le destin de ces personnages.
Un très beau premier roman que l'on quitte à regret.
Commenter  J’apprécie          594
Voilà un roman qui nous plonge dans le New York de la fin des années 30, dans un monde perdu. de soirée en soirée nous suivons Kate, Katey, Katherine qu'elle côtoie les plus hautes classes sociales ou un milieu plus modeste. Nous sommes pris dans un tourbillon d'alcool, de garçons, et de jazz. On ne peut penser qu'à Gatsby en lisant ce livre et son incessant flot de désastres et mondanités. Et pourtant notre héroïne roule sa bosse (et ses livres) dans les méandres de cette ville qui est le véritable personnage principal de ce livre.

J'ai bien aimé ce livre qui nous entraîne dans une autre ambiance, même si j'ai un peu le même sentiment de vanité qu'à la fin du roman de Francis Scott Fitzgerald!
Commenter  J’apprécie          220
J'ai le souvenir d'une bien agréable lecture avec Un gentleman à Moscou et ce premier livre de l'auteur, exhumé des profondeurs de ma Pal, promettait de la renouveler.

Je dois admettre ne pas avoir trop compris les « règles de ce jeu », et sans être rebutée par cette fiction sociale, je cherche encore à en trouver le point central.
Certes, les destins de ces jeunes femmes se suivent avec plaisir mais que doit-on en penser? Qu'il fallait avoir les dents longues de la séduction et un opportunisme efficace pour se faire une place au soleil entre les deux guerres? Et que les hommes étaient des perdreaux faciles à berner?
Ou l'inverse...

Roman de l'ambition et de la position sociale, qui stigmatise le statut encore bancal des femmes, entre désir d'indépendance par la réussite professionnelle et vision traditionnelle du couple et du mariage.
Il est certain que la crise de 29 avait produit une génération en désir de revanche. Mais le livre n'offre pas la flamboyance d'une Zelda Fitzgerald, quand bien même l'éditeur y fait référence, et laisse un goût d'inachevé.

Si l'histoire m'a laissée indifférente, j'ai aimé l'ambiance de la vie nocturne faite de fêtes et de frivolité, le rythme trépidant de la ville, le melting-pot des quartiers, les images que les descriptions évoquent entre vieux film noir et blanc et glamour.
Cependant, lecture dispensable.

#objectif disparition PAL
Commenter  J’apprécie          180
« Les années 30… Quelle décennie éprouvante. Âgée de seize ans au début de la Grande Dépression, j'étais suffisamment grande pour que le glamour nonchalant des années 20 ait encouragé tous mes rêves et mes espoirs. Sans doute l'Amérique avait-elle déclenché la Dépression juste pour donner une bonne leçon à Manhattan. » C'est dans cette ambiance de fête et de nostalgie que Katey Kontent va apprendre les règles du jeu de la haute société. Jeune dactylo dans un cabinet juridique, elle fait montre de beaucoup d'intelligence et d'ambition. Logée dans une pension de filles, elle partage sa chambre avec la sublime Eve. Les deux amies sont les reines de la débrouille pour passer de bonnes soirées arrosées en bonne compagnie malgré leurs maigres économies. Une rencontre le 31 décembre 1937 va leur ouvrir les portes du luxe et de l'argent. Dans une boîte de jazz, elles font la connaissance du très séduisant Tinker Grey, banquier de son état résidant au Beresford, summum du chic et de l'élégance new-yorkaise. Les trois jeunes gens deviennent rapidement inséparables. le trio passe de petits bars miteux en luxueux hôtels avec insouciance et désinvolture. La vie est une fête jusqu'à ce qu'une plaque de glace bouleverse tout.

« Les règles du jeu » est le premier roman d'Amor Towles et ce coup d'essai est un coup de maître puisqu'il a obtenu le prix Fitzgerald. Cette référence à l'auteur de « Gatsby le magnifique » est tout à fait justifiée. Les héros sont plongés dans l'entre-deux-guerres flamboyant où le champagne coule à flot. L'atmosphère est néanmoins teintée de mélancolie pour deux raisons. Tout d'abord à cause de la guerre qui a quand même obscurci les esprits, les gens se saoulent désespérément, pour oublier. La seconde raison est due à la construction du roman. « Les règles du jeu » est en fait un long flash-back. le roman s'ouvre en 1969. Katey est au vernissage d'une exposition de photos avec son mari. Il s'agit de portraits volés dans le métro de 1938 à 1941 par Walker Evans. Deux photos de Tinker Grey arrêtent le regard de Katey et lui font se remémorer ses débuts. Elle nous raconte son apprentissage des codes de cette haute société dont elle aimerait tant faire partie. Petit à petit, le personnage de Katey prend de l'épaisseur, grandit grâce à ses amitiés, à son audace et sa culture. le livre baigne dans les références, dans les clins d'oeil à des auteurs ou des peintres. Et Amor Towles a un goût excellent (et je ne dis pas ça uniquement parce que je m'y reconnais largement !) : Edith Wharton, Henry James, Leon Tolstoï, Dostoïevski, Thoreau, Steinbeck, Shakespeare, Tchekov, Agatha Christie, Chardin, Sargent et surtout Charles Dickens que Katey lit pour se remonter le moral. C'est toujours plaisant et satisfaisant de partager pleinement les références d'un livre. J'en rajouterai d'ailleurs une à laquelle me fait penser « Les règles du jeu », c'est « Breakfast at Tiffany's » de Truman Capote. L'amour de New-York y est le même, le livre d'Amor Towles est également une ode à cette ville hautement romanesque des États-Unis.

Ce roman pétillant m'a enthousiasmée, je l'ai dévoré. Étant donné les références dont j'ai parlé, cela n'a rien d'étonnant, j'avais l'impression d'être chez moi ! L'élégante écriture d'Amor Towles n'a fait que renforcer mon avis. Excellent, excellent, excellent !
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
Commenter  J’apprécie          70
L'histoire : Une jeune femme, un peu moins de 30 ans, en 1938, à New-York... Une année dans la vie d'une jeune femme où va se jouer sa vie : ses amitiés, ses amours, sa carrière professionnelle, ses doutes, ses déceptions. Dans ce New-York, ville où tout s'emballe, les excès sont de mise, les faux-semblants aussi. C'est une sorte de jungle qu'on nous décrit ici. Comment une jeune femme qui désire être indépendante peut tirer son épingle du jeu dans un monde très codifié, où souvent le salut est de se marier à un homme de bonne famille, riche ?

Ce n'est pas la vie que Katey veut, elle réalise qu'elle veut être indépendante, mais elle n'en est pas moins une jeune fille qui tombe amoureuse et qui est souvent déçue. C'est un roman qui nous parle de passion mais aussi du poids de la société, de la famille. La vie n'est pas simple, il faut faire des choix et ces choix impliquent souvent toute une vie. C'est une vie pleine de promesses et de nouveautés qui s'ouvre devant notre héroïne mais a-t-elle vraiment toutes les cartes en main ? Mais l'idéalisme de cette jeune femme s'oppose à une vie souvent impitoyable. le roman nous montre comment la vie se construit avec nous et malgré nous aussi.

J'ai adoré en fond ce portrait de New-York, la bonne société, les nouveaux riches, les flambeurs, les désillusions, les quartiers mal famés. C'est très riche, le rythme est enlevé, un peu comme la ville. Un sentiment d'urgence se dessine, la vie se consume, il faut en profiter. Mais les inégalités sont présentes entre les bourgeois et les prolétaires, tout le monde essaie de faire sa place. La guerre en Europe est sur le poids d'éclater, mais en Amérique c'est aussi l'insouciance des jeunes gens confronté au désir d'idéalisme de certains, leur engagement. L'histoire n'est pas bouleversante mais le portrait de cette société vaut vraiment le coup de lire ce roman, on vibre avec ces jeunes gens, emporté par la frénésie de l'époque.

A lire si on aime New-York, celui des années 30 surtout.
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (2)
Lexpress
10 mai 2012
Towles réinvente une époque et, sur un thème rebattu -les illusions perdues-, il parvient à broder son propre motif. Avec panache.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
28 mars 2012
Il y a de la frivolité dans cet hommage à Fitzgerald, pétillant de références et de champagne frappé.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
-La plupart des gens ont plus de besoins que de manques. Ce qui explique le genre de vie qu'ils mènent. Mais le monde est dirigé par ceux dont les manques dépassent les besoins.
Commenter  J’apprécie          390
Le vent tourne vite à New York City-dans le bon ou le mauvais sens. Mais ça, on ne le sait qu'avec le temps.
Commenter  J’apprécie          310
Lorsqu'une mère perd sa fille, elle pleure l'avenir que son enfant n'aura jamais, mais peut se consoler dans le souvenir des jours passés ensemble. Mais lorsque votre fille s'enfuit, ce sont ces souvenirs heureux qui meurent ; et l'avenir de votre enfanr, pourtant bien vivante, vous abandonne comme la vague abandonne la plage.
Commenter  J’apprécie          30
Du moins en étais-je là de mes réflexions lorsqu'un homme tête nue émergea de la foule et cogna au carreau.
Mon coeur fit un bond. C'était Tinker Grey.
Les pointes de ses oreilles étaient aussi rouges que celle d'un elfe. Il arborait un grand sourure, comme s'il m'avait prise la main dans le sac.
Commenter  J’apprécie          30
Bref, tous plus ou moins soûls, nous traversions ces soirées comme des satellites survolant a ville à dix kilomètres d’altitude et carburant au dollar fort et à l’alcool fin. Nous vociférions d’un bout à l’autre de la table, nous éclipsions dans une pièce vide en compagnie des maris ou des épouses des autres, faisions la fête avec enthousiasme et l’exubérance des dieux grecs. Et au matin, levé à 6 h 30 pile, claires d’esprit et optimistes, nous reprenions nos postes derrière les bureaux en acier immaculé des maîtres du monde.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Amor Towles (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Amor Towles
Payot - Marque Page - Amor Towles - Lincoln Highway
autres livres classés : new yorkVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (462) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3184 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..