André Mathieu

Difficile pour un habitué de la route de se décrotter; difficile pour un mal lavé d'habitude de se libérer de sa crasse.

Le hasard, lui, fait parfois les choses au bon moment.

Que peut-on dérober à un mendiant à part sa dignité ? Que peut-on voler à un bossu à part son amour-propre ?

Une école, c’est aussi important qu’une église : ne l’oublie jamais, mon ami ! Dès que ça se pourra, vous bâtirez une chapelle plus une école. Je dis bien plus une école. En même temps… Ça facilitera les choses et les nouveaux éteignoirs auront moins de pouvoir pour mettre des bâtons dans les roues du progrès et de l’avenir.

C'est comme le joueur d'échecs qui ne voit pas le chemin qu'il doit prendre mais que des observateurs peuvent éclairer parce qu'en dehors du jeu, ils sont plus clairvoyants, c'est tout

Les juges dans les cas de divorce ont un préjugé favorable aux femmes et très défavorable aux alcooliques reconnus qu'ils soient d'un sexe ou de l'autre.

-- Parce que vous savez mon âge aussi ?
-- Je suis médecin, madame, et je suis votre cardiologue. Je vais vous suivre tant que vous serez sur le territoire de l'Union Soviétique.........

Page 324 de l'édition : Coup du destin .

-- Je vas tenir ça mort.

-- L'information ?

--Non.. que ça vient de toi.

Ben à demain... J'ai ton numéro de cellulaire, t'as le mien, Si y a quelque chose, on s'appelle ?......

Page 289

....... Catherine sentait ses forces l'abandonner . Ses mains et ses pieds commençaient à faire mal . Elle pensa à ce qui, dans son sac , pouvait s'avérer utile à sa survie. Trouvant que rien ne pouvait plus lui servir, elle le rejeta derrière elle sans même se retourner, tout simplement en le laissant glisser..

Page 359 .

......... --------Dis pas ça : Le bon DIeu fait ben ce qu'il fait
--------Ah! faut crère !
---------En tous les cas... il reste rien qu'à l'enterrer, hein ! Qu'on braille, qu'on braille pas, c'est comme ça ........

Page290 : L'éditeur Lac-Mégantic

Le temps étant le plus grand cadeau qu’il puisse être fait à un être humain, plus beau que les plus belles choses, plus exaltant que les voyages au bout du monde, plus désirable que les promesses fabuleuses, plus valable même que la santé tant qu’on l’a encore, Marie-Anne s’abandonna à sa volonté.

on peut trouver du bonheur dans l’indigence la plus abjecte quand on vit de l’amour et du rêve.

La loi de la chasse, c’est : celui qui tue emporte le morceau. Les Sauvages ont toujours respecté ça, nous autres itou.

Plutôt mourir que d’entrer là-dedans ! Moisir avec des rats pour compagnons, souffrir des années d’agonie et de honte, c’était ça, la vie d’un prisonnier. Mais lui n’avait jamais volé une cerise de toute sa vie ; comment pourrait-on l’enfermer ? Le bien d’autrui, c’était sacré ; le sien aussi.

C’est une vraie bénédiction de manger à une table entourée de si belles jeunes personnes ; ça donne grand goût à la fricassée ; ça donne à rêvasser deux, trois nuits.

Il était là pour rêver un moment. Rêver d’avenir, de travailler à la construction du pont de Québec l’été suivant pour se ramasser un petit pécule et pouvoir se marier à l’automne, de s’établir comme il faut sur la ferme paternelle, de se bâtir une vie, d’être un homme parmi d’autres hommes de bonne carre dans un pays solide et dur.

Casser une vitre : c'est pas si épouvantable ! Ça arrive à tous les enfants…

C'est le sang du père qui est le plus fort, tu dois savoir ça, mon Rosaire, toi, un bon cultivateur qui connaît la reproduction animale. De meilleur sang est le géniteur, de meilleure constitution seront les rejetons engendrés par lui. C'est la même chose pour les êtres humains. Peut-être prends-tu trop d'inquiétude ? Attends après l'accouchement et quand ta petite femme sera relevée, tout aura apparence plus favorable, plus agréable. Daigne faire confiance au Bon Dieu. Il est la sagesse même. Il sait, Lui, ce qui est bon pour toi…

Paula eût préféré toutes les gifles du monde, la pire des corrections, à cette douleur d'entendre des reproches si pitoyables qui avaient tout juste apparence de réprobation.

Chose rare en ce temps-là : l'homme parlait aux enfants comme à de grandes personnes et cela rendait Paula fière et contente, car elle se sentait bien grande dans son enfance d'aînée de famille.