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Citations de André Maurois (304)


Cette femme naturellement paresseuse était capable, pour plaire à son amant, de travailler tout le jour.
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A Pont-de-l'Eure, toutes les demeures bourgeoises étaient semblables, ayant été construites par le même architecte, M. Coliveau, qui n'avait jamais accepté de changer un trait au seul plan qu'il eût jamais dessiné.
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Je ne travaille plus. Je lis. Je lis Epictète, Jean Barois, et le Nietzche de Sils Maria, qui s'accorde si bien avec cet air rude et glacé. Je fais de longues promenades sur la route en lacet qui monte à travers les champs de neige. (...)
En marchant, je vois passer ma vie, comme les personnages des films. Elle me semble une toute petite chose. Je pense que ma vraie jeunesse, celle où l'on croit encore à la réalité d'un univers féerique, est finie. Comme cela a été vite. Le couvent et ma grande piété; les tabliers noirs de Saint-Jean qui sentaient la lessive et l'encre; mes années de lycée, Mlle Aubert lisant Pascal; ces voyages, sous une lampe fumeuse, où ma plus grande joie était de t'admirer; les maisons de Paris, blanches et bleues, à mi-ciel; les arbres du Luxembourg, cuivre et noir, et les gâteaux que tu m'apportais pour le thé, tout couvert de pluie et de froid.Comme nous étions heureux, mon chéri, et comme je le savais ! Je retrouve jusqu'à mes rêveries, toutes pures d'intérêt, de calcul, et ces soirées où j'apprenais la philosophie de la bouche de Ménicault et où je croyais à la philosophie. Maintenant je ne crois plus qu'à la beauté des sapins couverts de neige.

Deuxième partie. Chapitre VI.
Denise Herpain à Jacques Pelletot
Verrières (Suiise), 15 novembre 1921
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Denise se souvenait. Ce concert avait été l'un des moments les plus beaux de son enfance. L'après-midi, dans la salle du Châtelet, quand après deux coups secs le bâton se leva, elle ferma les yeux pour retrouver ses souvenirs. (...)
Pourquoi ces notes, volant au-dessus de la symphonie comme un oiseau tranquille, entraînaient-ils l'âme vers le bonheur ? (...)
Une ou deux fois déjà, depuis sa difficile adolescence, dans un verger de pommiers d'où l'on découvrirait des clochers, des fumées et la belle courbe du fleuve, dans une rue de Paris, un dimanche soir, la tête renversée en arrière pour mieux regarder les étoiles, une ou deux fois elle avait entendu monter, au-dessus d'une symphonie tumultueuse et triste, ces notes d'espoir, ces premières mesures d'un chant tranquille. Puis la vie, comme l'orchestre, avait noyé cette mélodie. resurgirait-elle ?

Deuxième partie. Chapitre IV
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Ma pauvre petite, dit-elle, tu te prépares une triste vie...C'est ton affaire.

Deuxième partie. Chapitre IV
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Assise à l'une des tables qui forment les rayons géants, studieux et moleskinés de la salle de lecture du British Museum, une pile de livres devant elle, Denise ne travaillait plus. Elle laissait son regard explorer ce cercle immense, chargé de sagesse et de gloire....Shelley...Byron...Milton...Shakespeare...

Deuxième partie. Chapitre IV
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Tu n'as pas l'air très heureuse, ni très contente; pourtant tu as choisi la vie qui te plaisait; tu découvriras un jour que rien ne peut remplacer les liens du sang.

Deuxième partie. Chapitre III
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Le mot ordre a un sens pour l'homme, non pour Dieu...Admirer que Dieu ait donné au monde un ordre, dire que " l'harmonie des sphères est agréable à "Dieu ", c'est attribuer à Dieu une intelligence limitée pour laquelle le simple est plus immédiatement intelligible que le complexe...Mais cela, c'est une idée humaine et non divine. Pour un Dieu défini parfait, la discordance ne peut être moins harmonieuse que le son pur...Tout ce qui est est en Dieu, le mal comme le bien, comme il est prouvé dans l'Ethique, première partie, proposition 15...ou 13, je ne sais plus.
-Vous êtes spinoziste, vous, Ménicault ?
Ça m'arrive.

Deuxième partie. Chapitre III
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Ah ! oui, cette église...j'ai dû faire un effort pour ne pas me prosterner comme les autres. J'avais envie de pleurer, de pleurer sur la misère humaine.

Deuxième partie. Chapitre I
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" Il y a ici une fille aux cheveux courts, très belle, dont je suis amoureux. Je ne lui ai pas encore dit un seul mot. L'internat m'a rendu romanesque; je le déplore, mais je n'y puis rien. Je forme les projets les plus fous : pénétrer de nuit dans sa chambre et l'étonner par mon éloquence. (...)
La fille aux cheveux noirs s'appelle Denise Harpin."

Deuxième partie. Chapitre I
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Il y a des jours où l'on touche au fond des choses, où l'on se débat en vain contre tout ce qui est bas et vil. Ce jour-ci pour moi a été de ceux-là. Je suis désespérée.

Première partie. Chapitre XXI
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Il n'y a rien de plus terrible qu'un chez soi qu'on déteste.

Première partie. Chapitre XVIII
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J'ai essayé, avec l'aide de papa, de commencer ma philosophie...Je suis curieuse de connaître ton impression sur Kant et Spinoza. J'avoue que l'impératif catégorique m'a rendu Kant assez antipathique. De Spinoza, j'aime beaucoup tout ce qu'il dit sur l'amour, mais son Dieu m'ennuie. Je le trouve théorique, abstrait. Quand j'étais religieuse, ce n'était pas à sa manière.

Première partie. Chapitre XVIII
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Je vais de ma table de travail à mon piano, puis je rentre dans ma chambre. La présence de maman m'est plus douloureuse que je ne puis dire.

Première partie. Chapitre XVIII
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Quelle saleté que ce monde où l'on ne pouvait observer un être sans le trouver corrompu.

Première partie. Chapitre XVI
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La première fois que, devant elle, il révéla cette cachette, il eut un sourire complice Il lui montra sa bibliothèque secrète ; Taine, Renan, Hugo, des romans de Bourget, des livres de spiritisme.

Première partie. Chapitre XVI
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Denise enviait ses tranquilles certitudes, mais ne pouvait les partager. De ses années de couvent, les sermons de l'abbé Guillemein sur l'Enfer, lui restait une crainte vague mais invincible des puissances inhumaines. Courageuse, elle avait peur des orages, de la nuit. Elle n'eût pas osé le dire à Jacques, mais le tonnerre lui semblait comme un avertissement céleste. Elle aimait les premiers livres de Maeterlinck (alors très admiré par les jeunes gens) parce qu'ils admettaient l'intervention dans notre vie de l'invisible et de l'infini.

Première partie. Chapitre XV
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Denise avait dans sa serviette des livres qu'elle voulait faire lire à son ami : c'étaient le Journal d'Amiel, les poèmes de Tagore. Jacques les prenait pour lui plaire, mais il préférait France, Voltaire.

Première partie. Chapitre XV
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Elle était décidée à ne pas se marier. Elle avait trop vu ce qu'était le mariage. De ses angoisses d'enfant lui restait un goût profond de la pureté.

Première partie. Chapitre XIV
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Bertrand Schmitt, pendant un an, fut son grand directeur de lectures. Il lui révéla Barrès, Gide, puis Laforgue, Rimbaud. Plus tard, sous l'influence de son " prof de philo ", Royer, grand stendhalien, il lui fit lire Le Rouge et le Noir.

Première partie. Chapitre XIV
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