Citations de Andrea H. Japp (1110)
Elle tomba à genoux en se cramponnant au rebord de son étroit lit et pria longtemps pour le repos de la petite morte. Un terrifiant chagrin la submergea. Tout cela avait un sens. La mort, le meurtre avaient un sens, sombre et inacceptable, mais compréhensible. Elle devait le comprendre. Il le fallait car alors elle châtierait celui ou celle qui en était responsable, sans une hésitation, sans une arrière pensée.
D'ailleurs, on ne peut vraiment juger les humains que dans les situations extrêmes. Les faux sympas te ferment la porte au nez parce qu'ils ne veulent pas s'emmerder avec tes problèmes. Les faux antipathiques te réservent des surprises qui rassurent sur l'humanité.
- Lorsqu'on craint une faiblesse de muraille à l'est, on se débrouille pour paver le chemin de l'ouest à ses ennemis.
Lorsqu'elle raccrocha, elle eut la nette impression que quelque chose venait de se déchirer en elle. Une longue coupure, indolore mais irréparable. Une lourde tenture fendue de haut en bas. Derrière, une sorte de brouillard, une ombre plus pâle.
C'est un des grands projets de nombre de milliardaires, notamment des seigneurs de la Silicon Valley. Nous... les grandes démocraties occidentales, sommes obsolètes, par assez inventives, pas assez réactives. Ajoute à cela que nos peuples coûtent trop cher, il faut les soigner, leur payer des retraites, trop d'impôts. Selon eux. L'idée géniale consiste donc à construire des micro-Etats flottants en zone offshore. Tu y entasses l'élite de la planète et tu la dorlotes avec des salaires mirobolants, la meilleure médecine, les avancées du génie génétique, la meilleure architecture, les meilleurs enseignement pour elle et ses rejetons. Ceux qui restent de l'autre côté se démerdent.
Le diable n'existe pas. L'homme est l'éternel et l'unique champ de bataille du mal
Mon expérience, qui n’égale guère celle d’un mire, veut que lorsque l’on s’est remis d’une fièvre, on ne la contracte pas de nouveau avant un certain temps.
La vie est un cadeau sans prix. On ne la perd que contraint ou à l’ordre du Seigneur.
Les crapauds ne se métamorphosent pas en jolis princes. Les colombes ne portent pas de messages d’amour enflammé. Les ruisseaux ne récitent pas de doux poèmes à l’oreille des belles alanguies.
Croyez-m’en, tout l’or du monde ne convaincra pas Dieu de votre pureté. Qu’aurait-Il à faire de richesses ? La seule, l’unique qui soit précieuse à Ses yeux est votre âme. Il y lit avec autant d’aise que dans un livre ouvert. Vous pourrez raturer les lignes qui vous déplaisent, Il les déchiffrera quand même. Et ce n’est pas un peu d’eau bénite ou d’huile sur le front qui changera l’affaire.
À trop vouloir éviter une épreuve qu’il sème sous nos pas, l’on se précipite parfois vers un malheur bien plus cinglant.
Les antiques runes ne mentent pas pour qui sait les faire parler. Elles content la même histoire depuis un an. Tant périront, tant crèveront de fièvre. D’autres seront exécutés. Des foules affolées, déchaînées achèveront ceux que le diable n’aura pas raflés.
Pas une mauvaise femme à part cela, même si elle avait la torgnole facile. On la disait pieuse et ne renâclant jamais à nourrir un vrai pauvre, quoique capable de soulever un faux mendiant par le col pour le jeter dehors.
Quelqu'un qui accepte une offre baisse un peu sa garde. Cela peut aussi devenir une stratégie. Elle se rencontre surtout chez les récidivistes multiples, qui commencent à entrevoir les règles psychologiques gouvernant nos gestes les plus bénins, ou alors chez les sujets extrêmement intelligents.
Quand un chien veut pas lâcher son os, tu lui tends un autre os à ronger. Toujours offrir aux gens ce qu'ils cherchent, ça les empêche de fouiner ailleurs ! C'est le principe de base de l'illusionnisme et des effets spéciaux d'avant le numérique. Détourner l'attention.
Les morts devraient toujours être beaux pour nourrir les rêves de ceux qui restent et les regrettent. C'est si difficile d'oublier la dernière image de quelqu'un. C'est encore plus terrible pour un enfant.
Les fauves se rapprochent toujours de la viande.
Les grands sociopathes n'aiment qu'eux et leur bon plaisir.
Lorsque l'on est scientifique, on laisse ses désirs au portemanteau. Faire coller la chose biologique à ce que vous avez envie qu'elle soit relève du suicide intellectuel.
La génétique humaine est une telle loterie : entre miracle et calamité.