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Critiques de Andreas Altmann (6)
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La vie de merde de mon père, la vie de merde ..

Le titre l'indique vous êtes prévenu on ne va pas passer un moment de rigolade ou encore de détente. Ce livre autobiographique est terriblement triste et dur. Andreas doit lutter contre un père, ancien nazi, tyran.

Sa mère elle, est chassée par son père et va devoir faire des petits boulots pour survivre. Andreas raconte avec beaucoup de talent sa jeunesse de merde et illustre parfaitement le concept de résilience.

" Dans la mesure où j'écris, je devrais être reconnaissant des bosses qui jalonnent mon âme. (...) La conscience de sa propre vulnérabilité nous rend plus sensible, plus perméable, permet de sonder de façon plus rigoureuse la réalité. (...) si j'avais eu une enfance paisible, je n'aurais jamais pu parcourir le monde en tous sens - jour et nuit - rémunéré."

Il n'empêche que Andreas a été brisé et que même sa volonté, son courage et sa réussite professionnelle ne peuvent réparer ce manque d'une relation d'amour avec son père.
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La vie de merde de mon père La vie de merde d..

On écrit parfois dans nos chroniques de manière imagée qu'on ne ressort pas indemne de tel ou tel livre. Mais pour ce livre inutile d'attendre la fin, on est tout de suite bousculé par la violence, la haine et la perversité entourant Andréas. Malheureusement, ici, nulle fiction- tout n'est que réalité- violente et pénible réalité vécue par Andréas Altmann, l'auteur, au cours de son enfance et son adolescence.

Le tyran, c'est Franz Xaver Altmann- père et mari humiliant, autoritaire, haineux et d'une violence inouïe. Apprécié dans la sphère publique, despote sans vergogne en privé. Ses martyrs: Andréas et sa mère- mère humiliée en permanence, soumise, incapable de résister et de protéger ses enfants.

Alors comment peut-on grandir dans cet univers familial, dont le relais est pris par une éducation catholique toxique car aliénante, fanatique, perverse et elle aussi violente?

Andréas a choisi la résistance morale et intellectuelle, la désobéissance, une volonté de fer, un courage exceptionnel et une certaine dose de désinvolture. Car Andréas est un garçon qui n'a jamais baissé les bras, mu par une impressionnante force mentale qui lui a toujours permis de garder la tête hors de l'eau.

Sa désinvolture se lit dans le ton employé. Son approche de sa condition, de celle de son père et de sa famille, est un mélange de cynisme et d'ironie (voir le titre), fuyant le larmoyant mais n'empêchant nullement l'empathie du lecteur.

Ce livre est très très impressionnant- pour ce qu'il raconte (la violence y est vertigineuse, parfois à la limite du supportable), pour ce qu'il dit de la très laborieuse construction de l'enfant et de l'adulte soumis à la privation de tout sauf des coups et de l'épuisement. Mais il est aussi impressionnant de l'avoir écrit. "La plume est la langue de l'âme" disait Cervantès. L'âme d'Andréas Altmann est une plaie ouverte qui s'ouvre par cette autobiographie sur le monde- pour crier la nécessité de fuir, toujours se relever et être libre ...



Il faut parler de ce livre

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La vie de merde de mon père, la vie de merde ..

Résilience : capacité à surmonter l'adversité, les chocs traumatiques. "Ressort intime face aux coups de l'existence" (Boris Cyrulnik).

Bookstamitié : méthode d'entraide pour affronter la froideur, surtout en plein été.

.

Céline et moi avons rencontré Andreas un jour d'été, présenté par un ami commun qui nous l'avait chaudement recommandé.

Mais Andreas m'a mise mal à l'aise, il faut le dire. Un homme si froid que rien ne semble l'atteindre.

Et pourtant...

Le malaise vient sûrement de l'histoire qu'il a bien voulu nous raconter, et de la manière dont il nous l'a raconté. Comme si tout cela ne le touchait pas.

Andreas nous a raconté son enfance, entouré d'une mère défaitiste et d'un père nazi, puritain et très malheureux. Des années de traumatismes incurables, d'injustices profondes et inouïes. Une lutte incessante entre un père qui ne comprendra jamais où est sa place, et un fils qui ne comprendra jamais son père. Ni sa mère.

Andreas sait que les traumatismes restent à vie, quoi qu'il arrive. Mais, d'un cynisme qui n'a d'égal que son malheur, il aime à faire croire que tout va bien alors que rien ne va.

.

Car rien ne va.

.

Je suis restée prisonnière de cette résilience qu'Andreas nous a fait miroiter, et malheureusement je n'ai pas pu l'aider. J'aurais aimé lui ouvrir mes bras et le laisser pleurer contre moi. Mais il n'était pas là pour ça.

Alors modestement, après notre entrevue, je l'ai salué en lui souhaitant bon courage, ou peut-être bonne chance, je ne sais plus.

J'ai pris mon amie sous le bras, à moins que ce soit elle qui m'ait soutenue, et je suis repartie. Profiter de la vie.
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La vie de merde de mon père, la vie de merde ..

Pour sa jeunesse, Andreas Altmann s'est vu prescrire des humiliations, des brimades, des coups. Autant de violences verbales, morales, physiques. le prescripteur ? Paternel et nazi à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession au beau milieu de sa boutique de goodies puritains.

Des années durant, et sous les yeux apathiques de sa mère aliénée, Andreas a pris son traitement. Ses mauvais traitements.



Des années plus tard, il s'allonge sur un divan autobiographique pour une consultation de 280 pages.

La plume est impeccable. Implacable. Elle nous livre l'inénarrable avec sarcasme et ironie. Et en même temps, malgré un thème et un style qui avaient tout pour me plaire, l'hypnose n'a pas fonctionné. Je me suis ennuyée. J'ai lu le catalogue des horreurs subies comme j'aurais lu le Dictionnaire Vidal. Avec froideur et détachement. La résilience de l'auteur était contagieuse. Trop peut-être.



Et puis… et puis un chapitre. le dernier. Toute la haine contenue depuis des années, depuis toutes ces pages, entre en fusion, explose et se déverse. C'est grandiose. du génie. Ça soulage. Et ça libère. Enfin, ça libère. On en redemande et on le relit. Encore.



Quant à la postface, de psychanalyste je suis devenue patiente. J'ai lu l'expression même de l'abnégation et du courage face aux effets secondaires. J'ai enfin pu assumer l'écho. La résonance. J'y ai retrouvé ma colère et ma rage d'être confrontée à un père incapable d'amour. J'y ai retrouvé la jouissance de la libération physique qui mettra des années à devenir cérébrale. Si elle le devient. J'y ai retrouvé ce besoin obsessionnel de réassurance. Et je me suis souvenue. Je me suis souvenue de cette résilience. Vitale. Et alors j'ai compris.



Je n'ai pas franchement aimé ce livre. Même pas franchement du tout. Pour preuve, je l'ai serré contre mon coeur et rangé dans ma table de nuit.

Je m'étais aussi dit que je n'écrirai pas à son sujet. C'est chose faite.



Docteur, l'incohérence, c'est une maladie ?
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La vie de merde de mon père La vie de merde d..

Résilience : capacité à surmonter l'adversité, les chocs traumatiques. "Ressort intime face aux coups de l'existence" (Boris Cyrulnik).

Bookstamitié : méthode d'entraide pour affronter la froideur, surtout en plein été.

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Céline et moi avons rencontré Andreas un jour d'été, présenté par un ami commun qui nous l'avait chaudement recommandé.

Mais Andreas m'a mise mal à l'aise, il faut le dire. Un homme si froid que rien ne semble l'atteindre.

Et pourtant...

Le malaise vient sûrement de l'histoire qu'il a bien voulu nous raconter, et de la manière dont il nous l'a raconté. Comme si tout cela ne le touchait pas.

Andreas nous a raconté son enfance, entouré d'une mère défaitiste et d'un père nazi, puritain et très malheureux. Des années de traumatismes incurables, d'injustices profondes et inouïes. Une lutte incessante entre un père qui ne comprendra jamais où est sa place, et un fils qui ne comprendra jamais son père. Ni sa mère.

Andreas sait que les traumatismes restent à vie, quoi qu'il arrive. Mais, d'un cynisme qui n'a d'égal que son malheur, il aime à faire croire que tout va bien alors que rien ne va.

.

Car rien ne va.

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Je suis restée prisonnière de cette résilience qu'Andreas nous a fait miroiter, et malheureusement je n'ai pas pu l'aider. J'aurais aimé lui ouvrir mes bras et le laisser pleurer contre moi. Mais il n'était pas là pour ça.

Alors modestement, après notre entrevue, je l'ai salué en lui souhaitant bon courage, ou peut-être bonne chance, je ne sais plus.

J'ai pris mon amie sous le bras, à moins que ce soit elle qui m'ait soutenue, et je suis repartie. Profiter de la vie.
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La vie de merde de mon père, la vie de merde ..

On aurait préféré qu’il s’agisse d’un roman. On se serait alors étonné de la débordante imagination de son auteur. Il n’en est rien et c’est pire. Quoique. Des personnalités dérangées, abjectes, il en existera toujours.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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