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EAN : 9782330121389
336 pages
Actes Sud (01/05/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
Altötting, lieu de pèlerinage en Bavière, dans les années 1950-1960.
Ici ni grâce ni miracles, mais violence et terreur : un père psychiquement détruit par la guerre frappe son fils jusqu’à lui faire perdre connaissance ; une mère trop faible pour protéger ses enfants sombre dans la dépression ; un fils bouc émissaire cherche des stratagèmes pour ne pas succomber. Une histoire (vraie) peuplée de prêtres fanatiques et pédophiles, d’anciens nazis sans remords, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
On écrit parfois dans nos chroniques de manière imagée qu'on ne ressort pas indemne de tel ou tel livre. Mais pour ce livre inutile d'attendre la fin, on est tout de suite bousculé par la violence, la haine et la perversité entourant Andréas. Malheureusement, ici, nulle fiction- tout n'est que réalité- violente et pénible réalité vécue par Andréas Altmann, l'auteur, au cours de son enfance et son adolescence.
Le tyran, c'est Franz Xaver Altmann- père et mari humiliant, autoritaire, haineux et d'une violence inouïe. Apprécié dans la sphère publique, despote sans vergogne en privé. Ses martyrs: Andréas et sa mère- mère humiliée en permanence, soumise, incapable de résister et de protéger ses enfants.
Alors comment peut-on grandir dans cet univers familial, dont le relais est pris par une éducation catholique toxique car aliénante, fanatique, perverse et elle aussi violente?
Andréas a choisi la résistance morale et intellectuelle, la désobéissance, une volonté de fer, un courage exceptionnel et une certaine dose de désinvolture. Car Andréas est un garçon qui n'a jamais baissé les bras, mu par une impressionnante force mentale qui lui a toujours permis de garder la tête hors de l'eau.
Sa désinvolture se lit dans le ton employé. Son approche de sa condition, de celle de son père et de sa famille, est un mélange de cynisme et d'ironie (voir le titre), fuyant le larmoyant mais n'empêchant nullement l'empathie du lecteur.
Ce livre est très très impressionnant- pour ce qu'il raconte (la violence y est vertigineuse, parfois à la limite du supportable), pour ce qu'il dit de la très laborieuse construction de l'enfant et de l'adulte soumis à la privation de tout sauf des coups et de l'épuisement. Mais il est aussi impressionnant de l'avoir écrit. "La plume est la langue de l'âme" disait Cervantès. L'âme d'Andréas Altmann est une plaie ouverte qui s'ouvre par cette autobiographie sur le monde- pour crier la nécessité de fuir, toujours se relever et être libre ...

Il faut parler de ce livre
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Résilience : capacité à surmonter l'adversité, les chocs traumatiques. "Ressort intime face aux coups de l'existence" (Boris Cyrulnik).
Bookstamitié : méthode d'entraide pour affronter la froideur, surtout en plein été.
.
Céline et moi avons rencontré Andreas un jour d'été, présenté par un ami commun qui nous l'avait chaudement recommandé.
Mais Andreas m'a mise mal à l'aise, il faut le dire. Un homme si froid que rien ne semble l'atteindre.
Et pourtant...
Le malaise vient sûrement de l'histoire qu'il a bien voulu nous raconter, et de la manière dont il nous l'a raconté. Comme si tout cela ne le touchait pas.
Andreas nous a raconté son enfance, entouré d'une mère défaitiste et d'un père nazi, puritain et très malheureux. Des années de traumatismes incurables, d'injustices profondes et inouïes. Une lutte incessante entre un père qui ne comprendra jamais où est sa place, et un fils qui ne comprendra jamais son père. Ni sa mère.
Andreas sait que les traumatismes restent à vie, quoi qu'il arrive. Mais, d'un cynisme qui n'a d'égal que son malheur, il aime à faire croire que tout va bien alors que rien ne va.
.
Car rien ne va.
.
Je suis restée prisonnière de cette résilience qu'Andreas nous a fait miroiter, et malheureusement je n'ai pas pu l'aider. J'aurais aimé lui ouvrir mes bras et le laisser pleurer contre moi. Mais il n'était pas là pour ça.
Alors modestement, après notre entrevue, je l'ai salué en lui souhaitant bon courage, ou peut-être bonne chance, je ne sais plus.
J'ai pris mon amie sous le bras, à moins que ce soit elle qui m'ait soutenue, et je suis repartie. Profiter de la vie.
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