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Citations de Angela Flournoy (41)


Ce que l'on fait pour soi-disant protéger les autres est si souvent une tentative de s'épargner soi-même.
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Si t'arrives à t'habituer à la solitude, à rester longtemps sans bouger, juste avec toi-même, alors tu peux tout faire.
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Elle aurait voulu dire qu'avoir un enfant, ça changeait votre façon de ressentir la solitude, qu'on ne pouvait plus être seul de la même manière, parce qu'il y avait quelque part dans le monde un être vivant qui faisait partie de vous, qui avait ses propres pensées, et qu'on arrivait pas à chasser de sa conscience, même en essayant fort.
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Les maisons sont plus hantées par des humains que par des fantômes. Les hommes et les femmes accordent de la valeur à la brique et au mortier, associent leur identité aux remboursements effectués à temps. Par les nuits d'hiver glaciales, les jeunes mamans traînent leurs bébés agités de pièce en pièce, apprenant à l'occasion par où passent les courants d'air et où craquent les lattes du parquet. Dans la chaude moiteur de l'été, les papas s'assoient sous la véranda, parfois inquiets, souvent fatigués, mais réconfortés de sentir l'abri d'un toit au-dessus de leur tête. Les enfants maculent les murs de traces de mains sales, trouvent des recoins pour cacher leurs étonnants trésors, ou pour se cacher eux-mêmes en cas de besoin. Nous vivons et mourons dans des maisons, nous rêvons de revenir dans des maisons, et prenons grand soin de réfléchir à qui en héritera à notre mort.
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Elle dirait quelque chose sur la petite marge qui les séparait tous d’une relative pauvreté, un mauvais mois suffirait, même pour Cha-Cha, avec sa maison de luxe presque payée, qui ne pourrait pas survivre avec sa pension s’il était forcé de prendre une retraite anticipée. Ils tiraient tous sur la corde.
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- (...)Qu'est-ce que ça change, une grande famille et un boulot minable à Detroit quand ça fait pas deux générations qu'on est sortis des champs ?
L'esclavage. Est-ce qu'on pourrait trouver une façon plus irritante encore de faire comprendre à un noir d'aujourd'hui que ses problèmes étaient insignifiants, qu'il ferait mieux de se contenter du lot minable que la société lui avait consenti ?
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«Les maisons sont plus hantées par des humains que par des fantômes. Les hommes et les femmes accordent de la valeur à la brique et au mortier, associent leur identité aux remboursements effectués à temps. Par les nuits d’hiver glaciales, les jeunes mamans traînent leurs bébés agités de pièce en pièce, apprenant à l’occasion par où passent les courants d’air et où craquent les lattes du parquet. Dans la chaude moiteur de l’été, les papas s’asseyent dans la véranda, parfois inquiets, souvent fatigués, mais réconfortés de sentir l’abri d’un toit au-dessus de leur tête. Les enfants maculent les murs de traces de mains sales, trouvent des recoins pour cacher leurs étonnants trésors, ou pour se cacher eux-mêmes en cas de besoin. Nous vivons et mourons dans des maisons, nous rêvons de revenir dans des maisons, et prenons grand soin de réfléchir à qui en héritera à notre mort.
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Il était toujours inquiet, ton père, à s’en saouler. Tellement inquiet de ce qui n’arrivait pas, au travail, à la maison, dans la rue. Inquiet de tout et de rien. Quelle perte de temps. 
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Cette conversation sentait un peu la langue de bois, comme au cinéma, quand deux espions parlent projets de vacances alors qu’en fait ils préparent un meurtre. 
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L’esclavage. Est-ce qu’on pouvait trouver une façon plus irritante encore de faire comprendre à un noir d’aujourd’hui que ses problèmes étaient insignifiants, qu’il ferait mieux de se contenter du lot minable que la société lui avait consenti ? Cha-Cha trouvait que non. Le raisonnement était faussé : c’était justement parce que le père de son grand-père était né esclave que lui devait attendre davantage de la vie, davantage de son pays, pour au moins rattraper le temps perdu.
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Les personnes âgées sont censées être habituées à la souffrance. Viola le savait. Personne n’avait envie d’entendre une vieille dame se plaindre de douleurs dans la poitrine, d’élancement sous les aisselles, ni de sensations de brûlures ou de piqûres dans des jambes désobéissantes. Les jeunes ne pouvant pas empêcher une vieille dame d’avoir mal, ils préféraient se dire qu’il existait un seuil que l‘on pouvait franchir, au-delà duquel cela n’avait plus d’importance.
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Troy n’avait jamais rien pu recevoir dont il se sente satisfait, qu’il s’agisse d’un travail, d’un cadeau, d’une femme. Sauf pour sa fille, Camille, et aussi pour cette nouvelle que Cha-Cha allait bien. Tout le reste, qu’il avait toujours trop ressassé pour en profiter vraiment, comptait pour rien dans la mesure où il manquait un don, un accomplissement 
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"Jésus attend ton appel, dis-Lui ce que tu veux » devait être la chanson la plus idiote qu’on ait jamais écrite depuis que les noirs avaient mis la main sur un tambourin 
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Il ouvrit le réfrigérateur de Francey, passa un bref regard sur les bouteilles de jus de pruneau, de carottes, et une espèce de jus vert qui s’était séparé en trois couches distinctes, déconcertantes. S’il fallait ça pour être aussi fort à son âge, Cha-Cha préférait se sentir un peu faible. Il opta pour de l’eau. 
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Viola disait souvent : "Une femme qui n'a pas le choix n'a qu'à attendre l'homme qui viendra la détruire." Et elle avait raison. A Yarrow Street, Lelah avait vu trop de filles intelligentes et talentueuses traîner devant leur maison, à la recherche d'excitation, puis rencontrer le mauvais gars et finir mal.
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Les maisons sont plus hantées par des humains que par des fantômes. Les hommes et les femmes accordent de la valeur à la brique et au mortier, associent leur identité aux remboursements effectués à temps. Par les nuits d'hiver glacial, les jeunes mamans traînent leurs bébés agités de pièce en pièce, apprenant à l'occasion par où passent les courants d'air et où craquent les lattes du parquet. Dans la chaude moiteur de l'été, les papas s'asseyent dans la véranda, parfois inquiets, souvent fatigués, mais réconfortés de sentir l'abri d'un toit au-dessus de leur tête. Les enfants maculent les murs de traces de mains sales, trouvent des recoins pour cacher leurs étonnants trésors ou pour se cacher eux-mêmes en cas de besoin. Nous vivons et mourrons dans des maisons, nous rêvons de revenir dans des maisons, et prenons grand soin de réfléchir à qui en héritera à notre mort.
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Et la méditation dans tout ça ?
...
Si t’arrives à t’habituer à la solitude, à rester longtemps sans bouger, juste avec toi-même, alors tu peux tout faire. 
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Lelah s’imaginait sans peine les petits vieux à la maison de retraite où travaillait Brianne, planifiant leurs jours autour de sa fille. Regardant, désespérés, les programmes télé de journée, dans l’attente du moment où elle viendrait poser ses petites mains sur leur corps chétif et réveiller d’un coup leurs sensations. 
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C’était là l’une des nombreuses différences entre la façon de prier de Tina et la sienne. « Jésus attend ton appel, dis-Lui ce que tu veux » devait être la chanson la plus idiote qu’on ait jamais écrite depuis que les noirs avaient mis la main sur un tambourin, mais Tina adorait cette chanson. Alors que lui voyait la beauté et le profit qu’il y avait à chanter « Chaque heure j’ai besoin de toi », car c’était reconnaître la nécessité d’être toujours en faveur auprès de Dieu plutôt qu’une tentative d’utiliser le Seigneur Tout Puissant comme un drive-in de fast-food ouvert 24h/24, ou une touche de commande instantanée sur un site d’achat à domicile en ligne.
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C'est comme ça que ça commence. Un bruit de papillon de nuit, et une lueur un peu trop bleue dans un coin de votre chambre. Si vous l'ignorez, elle n'existe pas. Mais dites son nom et vous lui ouvrez votre esprit. C'est comme d'entendre des voix, ou de voir le visage du Christ apparaître sur une chemise qu'on vient de laver. Ce qui arrive ne peut être trafiqué, se refuse à tout contrôle. Mais ce que l'on reconnaît être arrivé, ce qu'on en dit aux autres, peut métastaser, et devenir omniprésent du jour au lendemain.
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