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Citations de Angela Flournoy (41)


Les maisons sont plus hantées par des humains que par des fantômes. Les hommes et les femmes accordent de la valeur à la brique et au mortier, associent leur identité aux remboursements effectués à temps. Par les nuits d'hiver glaciales, les jeunes mamans traînent leurs bébés agités de pièce en pièce, apprenant à l'occasion par où passent les courants d'air et où craquent les lattes du parquet. Dans la chaude moiteur de l'été, les papas s'assoient sous la véranda, parfois inquiets, souvent fatigués, mais réconfortés de sentir l'abri d'un toit au-dessus de leur tête. Les enfants maculent les murs de traces de mains sales, trouvent des recoins pour cacher leurs étonnants trésors, ou pour se cacher eux-mêmes en cas de besoin. Nous vivons et mourons dans des maisons, nous rêvons de revenir dans des maisons, et prenons grand soin de réfléchir à qui en héritera à notre mort.
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Ce que l'on fait pour soi-disant protéger les autres est si souvent une tentative de s'épargner soi-même.
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Elle aurait voulu dire qu'avoir un enfant, ça changeait votre façon de ressentir la solitude, qu'on ne pouvait plus être seul de la même manière, parce qu'il y avait quelque part dans le monde un être vivant qui faisait partie de vous, qui avait ses propres pensées, et qu'on arrivait pas à chasser de sa conscience, même en essayant fort.
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Si t'arrives à t'habituer à la solitude, à rester longtemps sans bouger, juste avec toi-même, alors tu peux tout faire.
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Les personnes âgées sont censées être habituées à la souffrance. Viola le savait. Personne n’avait envie d’entendre une vieille dame se plaindre de douleurs dans la poitrine, d’élancement sous les aisselles, ni de sensations de brûlures ou de piqûres dans des jambes désobéissantes. Les jeunes ne pouvant pas empêcher une vieille dame d’avoir mal, ils préféraient se dire qu’il existait un seuil que l‘on pouvait franchir, au-delà duquel cela n’avait plus d’importance.
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C'est comme ça que ça commence. Un bruit de papillon de nuit, et une lueur un peu trop bleue dans un coin de votre chambre. Si vous l'ignorez, elle n'existe pas. Mais dites son nom et vous lui ouvrez votre esprit. C'est comme d'entendre des voix, ou de voir le visage du Christ apparaître sur une chemise qu'on vient de laver. Ce qui arrive ne peut être trafiqué, se refuse à tout contrôle. Mais ce que l'on reconnaît être arrivé, ce qu'on en dit aux autres, peut métastaser, et devenir omniprésent du jour au lendemain.
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Les photos qui jadis couvraient les murs des pièces communes de Yarrow Street avaient été rentrées de force dans cette unique chambre, produisant un effet voisin de celui des photos de stars derrière lesquelles disparaissaient les murs de pizzerias et des cantines grecques partout en ville. Chaque membre de la famille avait l'air un peu plus important que dans la vie.
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— Y a pas d’fantômes à Detroit, dit Francis Turner.

En entendant le son de sa voix, ses enfants sursautèrent. Telles étaient les modalités de son existence dans leur vie : soudain là, au moment de son choix, son autorité posée venant accroître la masse d’air présente dans une pièce.
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Dans une maison Turner en fête, il n’y avait pas de place pour la solitude.
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Les maisons sont plus hantées par des humains que par des fantômes.
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Dans l’East Side, justement, Mme Gardenhire écoutait la télévision mais sans la regarder. Des suricates et de gros lézards africains gambadaient sur l’écran de quarante-six pouces.
— Maman, pourquoi tu te mets en face de la porte plutôt que de la télé ? demanda David. Il y a des images superbes.
— Elles sont trop nettes, ces images. J’ai l’impression que les bestioles sont là dans la pièce.
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Quand ils sont confrontés au fantastique, ceux à qui cet univers n’est pas familier observent souvent le phénomène à travers la lorgnette rassurante de la logique.
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Berniece s’était moquée de la poitrine encore plate de Lelah la première année de lycée, et l’année suivante, quand Lelah était soudain passée au bonnet F, elle commença à l’appeler Miss Lolo, et à dire en blaguant qu’elle ne pourrait jamais faire partie de l’équipe d’athlétisme car elle risquait de s’assommer d’un coup de sein pendant la course de haies.
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Les Turner semblaient incapables de faire quoi que ce soit avec modération.
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Combien de fois faut-il entrer en collision avec le paranormal pour que ça compte aux yeux d’un esprit scientifique ? Trois fois ? Douze ?
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Nous vivons et mourons dans des maisons, nous rêvons de revenir dans des maisons, et prenons grand soin de réfléchir à qui en héritera à notre mort.
page 402
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Les maisons sont plus hantées par des humains que par des fantômes. Les hommes et les femmes accordent de la valeur à la brique et au mortier, associent leur identité aux remboursements effectués à temps.
page 402
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Tu as peur. Il va falloir que tu apprennes à accepter. La science ne sait pas expliquer pourquoi toi et moi, nous sommes vivants alors que tant de ceux avec qui on a grandi sont morts, et pourtant, tu l'acceptes.
page 123
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«Les maisons sont plus hantées par des humains que par des fantômes. Les hommes et les femmes accordent de la valeur à la brique et au mortier, associent leur identité aux remboursements effectués à temps. Par les nuits d’hiver glaciales, les jeunes mamans traînent leurs bébés agités de pièce en pièce, apprenant à l’occasion par où passent les courants d’air et où craquent les lattes du parquet. Dans la chaude moiteur de l’été, les papas s’asseyent dans la véranda, parfois inquiets, souvent fatigués, mais réconfortés de sentir l’abri d’un toit au-dessus de leur tête. Les enfants maculent les murs de traces de mains sales, trouvent des recoins pour cacher leurs étonnants trésors, ou pour se cacher eux-mêmes en cas de besoin. Nous vivons et mourons dans des maisons, nous rêvons de revenir dans des maisons, et prenons grand soin de réfléchir à qui en héritera à notre mort.
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Il était toujours inquiet, ton père, à s’en saouler. Tellement inquiet de ce qui n’arrivait pas, au travail, à la maison, dans la rue. Inquiet de tout et de rien. Quelle perte de temps. 
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