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Citations de Angélina Delcroix (216)


— Ça ne date malheureusement pas d’aujourd’hui. La fascination pour le morbide. L’attrait qui entre en conflit avec le dégoût, et qui agit comme une force invisible nous poussant à ouvrir un œil derrière nos doigts écartés.
— Mais toi, Adam, intervient Patricia. Ce que tu retiens de ta vie professionnelle, c’est quelque chose de choquant ?
— Non, répond automatiquement Adam avant de baisser les yeux pour réfléchir.
Un silence s’installe. Tout le monde semble suspendu aux lèvres d’Adam et le sérieux a pris le pas sur la légèreté du début de soirée.
— Certains actes m’ont énormément choqué, oui, reprend Adam au bout d’un moment. Certains criminels m’ont perturbé. Mais, ce que je retiens, c’est tout ce que cette expérience m’a apporté. Chercher à comprendre le mal et à décortiquer les mécanismes psychologiques nous guide vers une meilleure connaissance de l’humain, inévitablement, et de la société dans laquelle nous évoluons, également. Tu vois, ma chérie, dit-il à Lucille en se penchant par-dessus son fauteuil pour lui saisir la main, parler de mon livre ne rend pas la soirée très gaie.
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Je suis Adam.
Clarice Starling, pour certains. Vous savez, la jeune stagiaire engagée pour interroger un prisonnier de Baltimore ayant commis de nombreux meurtres et actes de cannibalisme.
Docteur Hannibal Lecter, pour d’autres. Justement ce fameux prisonnier-psychiatre incarnant l’intelligence du mal. Il faut croire que l’équipe de production du Silence des agneaux est passée à côté de quelque chose en m’évinçant du casting. Peut-être parce que j’avais trop de poils au menton pour jouer Clarice et pas assez de sang entre les dents pour la seconde option. Toujours est-il que je remercie le grand écran ! L’autre jour, l’un de mes amis m’a dit qu’il avait eu une révélation, qu’il avait enfin compris mon métier. Évidemment ! Il venait de visionner Mindhunter. Que ferions-nous sans la fiction ? Je vous le demande.
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Un silence s’installe. Tout le monde semble suspendu aux lèvres d’Adam et le sérieux a pris le pas sur la légèreté du début de soirée.
— Certains actes m’ont énormément choqué, oui, reprend Adam au bout d’un moment. Certains criminels m’ont perturbé. Mais, ce que je retiens, c’est tout ce que cette expérience m’a apporté. Chercher à comprendre le mal et à décortiquer les mécanismes psychologiques nous guide vers une meilleure connaissance de l’humain, inévitablement, et de la société dans laquelle nous évoluons, également. Tu vois, ma chérie, dit-il à Lucille en se penchant par-dessus son fauteuil pour lui saisir la main, parler de mon livre ne rend pas la soirée très gaie.
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— Ça ne date malheureusement pas d’aujourd’hui. La fascination pour le morbide. L’attrait qui entre en conflit avec le dégoût, et qui agit comme une force invisible nous poussant à ouvrir un œil derrière nos doigts écartés.
— Mais toi, Adam, intervient Patricia. Ce que tu retiens de ta vie professionnelle, c’est quelque chose de choquant ?
— Non, répond automatiquement Adam avant de baisser les yeux pour réfléchir.
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Il faut croire que l’équipe de production du Silence des agneaux est passée à côté de quelque chose en m’évinçant du casting. Peut-être parce que j’avais trop de poils au menton pour jouer Clarice et pas assez de sang entre les dents pour la seconde option. Toujours est-il que je remercie le grand écran ! L’autre jour, l’un de mes amis m’a dit qu’il avait eu une révélation, qu’il avait enfin compris mon métier. Évidemment ! Il venait de visionner Mindhunter. Que ferions-nous sans la fiction ? Je vous le demande.
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Je suis Adam.
Clarice Starling, pour certains. Vous savez, la jeune stagiaire engagée pour interroger un prisonnier de Baltimore ayant commis de nombreux meurtres et actes de cannibalisme.
Docteur Hannibal Lecter, pour d’autres. Justement ce fameux prisonnier-psychiatre incarnant l’intelligence du mal.
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Je suis le docteur Jacuri.
Un expert psychiatre dont la vie ne ressemble pas en tout point aux idées véhiculées par le cinéma. Je suis avant tout psychiatre. J’exerce à l’hôpital et je suis médecin chef d’un service médico-psychologique régional, ou SMPR. C’est une unité de soins en santé mentale présente au sein d’un établissement pénitentiaire, permettant d’accompagner les détenus souffrant de troubles psychologiques. En plus de cela, je suis inscrit sur la liste des experts près la cour d’appel de Lyon. Je suis donc parfois sollicité par la justice pour évaluer l’état psychologique d’une personne ayant commis une infraction. Je peux intervenir à différents niveaux du parcours judiciaire. Mais, ce qui vous intéresse, j’imagine, c’est de savoir comment se passe un entretien avec un tueur.
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— Non, bien sûr que non. Lou est une excellente avocate, totalement investie dans sa mission. Il est parfaitement logique qu’elle trouve cela injuste. Moi-même, il m’arrive de me poser la question du bien-fondé de ma fonction. Quand on voit ce qui nous est demandé en expertise post-sentencielle par exemple, on se demande jusqu’où la justice compte nous faire porter la responsabilité du sort des détenus. Ce n’est pas parce que je suis psychiatre depuis un peu plus de trente ans que je me sens légitime à prédire le comportement d’un individu. Nous devons statuer sur la dangerosité et le risque de récidive. Parfait. Donc, si on estime que l’individu présente peu de risques de repasser à l’acte, il est libre à la fin de sa période d’emprisonnement. S’il récidive, nous sommes pointés du doigt. Le plus sûr serait donc de faire un rapport dans le sens d’une dangerosité toujours accrue. La personne sera alors placée en rétention de sûreté. La société sera tranquille, mais nous, nous aurons sur la conscience le fait d’avoir concouru à l’emprisonnement par anticipation, parce que si ça se trouve, l’individu en question n’aurait jamais récidivé.
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Savoir laisser les dossiers au bureau et se libérer l’esprit une fois à la maison. Certaines professions le permettent sûrement. Certaines personnes en sont sûrement capables. Mais mon travail ne m’a jamais donné l’opportunité de tester ce concept de cloisonnement. Physiquement, j’ai toujours trimballé mes dossiers, comme un toutou qu’on traîne où qu’on aille, jusque sous la chaise d’un restaurant. Mentalement, j’ai toujours trimballé mes patients, mes détenus, mes problèmes, comme des puces qu’on vous injecte dans le cerveau jusqu’à vous réveiller la nuit avec la suite du film qui défile.
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C’est plus fort que moi, une force me pousse, je ne me contrôle plus. Je laboure les bandages comme un chien creuserait pour trouver un os. Au passage je me griffe la peau autour. Maman crie. Je l’entends, mais de loin. Je suis partie dans mon monde. Le seul que je connaisse. Celui de la souffrance.
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Ma maman est là, près de moi, son regard est inquiet et plein d’amour. Mais j’en fais quoi de cet amour ? Personne ne m’a jamais appris. Je ne sais pas faire. Je suis habituée à autre chose. Mes doigts viennent agripper les bandages sur mes poignets pour tenter de les arracher. Maman m’en empêche.
— Non, Charlie ! Je t’en supplie, arrête !
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A votre avis, qui est responsable de ce dramatique fait divers aux yeux de tous ? Mais je dois avouer que l'avis de l'opinion publique n'est rien pour moi dans ces cas-là, comparé à mon propre sentiment de culpabilité.Il y a des professions ou l'échec vous empêche d'avoir une augmentation, vous fait perdre un client, vous prive de sommeil le temps de trouver une solution dans un dossier .
Dans mon cas, et échec a coûté la vie à deux personnes .Alors même si la récidive grave est l'exception de l'exception, elle existe et quand elle vous touche, elle vous détruit. Comment pouvez vous continuer à vous faire confiance après un tel drame? Comment croire encore en votre jugement,en votre capacité à soigner, en votre faculté à déterminer ce que doit devenir un individu?
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L'équipe est maintenant au complet. À l'aube, le jeu va commencer. [...] Que le meilleur gagne !
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La peur ne nous protège pas, docteur. La folie, si.
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Des images vinrent subitement bombarder l'esprit de Joy. La succession des scènes de crime, toutes plus abominables les unes que les autres. Elle manqua de s'étouffer avec les sanglots de plus en plus violents qui s'emparaient d'elle.
"Voilà qui tu es, Joy. Tu n'aurais jamais dû la réveiller. La folie se cache dans tous les esprits. Elle est sournoise, patiente maligne. Elle attend. Et le jour où on lui ouvre la porte, elle se faufile. [...]"
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-Quand vous parlez de basculer dans le vide, vous y associez une sensation ?
Elle hoche la tête.
-Vous pouvez la ressentir en ce moment ?
Elle acquiesce à nouveau tandis qu'une larme s'échappe de ses paupières closes.
-Alors gardez cette sensation et maintenant, revoyez la première fois où vous l'avez ressenti. Ne réfléchissez pas, laissez venir et dites-moi la première image que vous voyez.
Romy grimace de terreur et secoue la tête avant de rouvrir les yeux.
-Qu'avez-vous vu, Romy ?
-Alice.
-Que se passait-il ?
-Un père Noël, répond-elle, hagarde. Et du sang.
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- Annoncer des choses terribles sans y mettre les formes.
- Ça sert à quoi ? C'est comme les papiers cadeaux, ça part à la poubelle et on ne garde que ce qu'il y a dedans. Inutile de tourner autour du pot.
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Ne laissez jamais quiconque ternir ce qui fait pétiller vos yeux. Votre bonheur vous appartient.
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Ne laissez jamais quiconque ternir ce qui fait pétiller vos yeux. Votre bonheur vous appartient.
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Elle est en colère. Je fais tout mal de toute façon. Alors, à quoi bon faire des efforts ? Et si j’arrêtais d’être celle qu’elle veut, si j’étais juste moi… Sauf que je suis qui ? Je suis quoi en vrai ? C’est sûrement les adultes qui décident de ça. Je ne vois pas comment on peut le savoir sinon. Alors, je dois leur faire confiance et les laisser me guider. Si c’est comme ça qu’on devient grande, ben c’est nul !
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