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Citations de Angélina Delcroix (216)


Le mal est encensé et c'est comme s'il fallait à tout prix afficher cette fascination ! Il y a ceux qui sont prêts à dépenser des fortunes pour obtenir des objets ayant appartenus à des tueurs en série, ceux qui créent des groupes sur les réseaux sociaux pour une idolâtrie collective de leur criminel favori, sans parler des femmes qui rêve d'une aventure amoureuse avec les pires détraqués sexuels. Le mal est devenu objet de convoitise, et tu ne m'enlèvera pas de la tête que les médias contribuent très étroitement à ce phénomène.
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Je viens d'avoir mon bac et je vais entrer en fac de médecine. Quelle fierté. Ma mère n'en peut plus, elle ne va pas tarder à faire un infarctus d'orgueil.
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Le passé continue toujours à refaire surface. Tant qu'on ne l'a pas compris, il continue à faire des dégâts.
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Alice s'étrangle avec sa salive.
-Non ! Mais pourquoi vous faites ça ? lâche-t- elle avec effroi et colère.

-Faire quoi?

-Annoncer des choses terribles sans y mettre les formes.

- Ça sert à quoi? C'est comme les papiers cadeaux, ça part à la poubelle et on ne garde que ce qu'il y a dedans. Inutile de tourner autour du pot.
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— Nous allons maintenant vous dresser le portrait des criminels les plus dangereux présents sur cette île, enchaîne la psychiatre à droite du procureur.
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— Vous devrez trouver un endroit pour vous loger au sein de l’hôpital. L’unité principale compte cent cinquante chambres, et les ailes, quatre-vingts chacune. Vous ne devrez donc pas avoir trop de mal. Il y a également plusieurs maisons en ruine disséminées à l’autre bout de l’île, mais qui n’ont ni électricité ni eau courante, contrairement à l’hôpital. L’île offre des champs cultivables et des bois assez denses. L’héliport est à l’extrémité opposée à l’hôpital. Bien évidemment, il est ultrasécurisé. Un mur d’enceinte surélevé de grilles électrifiées a été construit autour et doublé d’une seconde clôture au voltage impitoyable. Les accès ne sont contrôlables que depuis la piste.
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— Une autre précision, ajoute le procureur. Nous n’envoyons sur l’île que certains profils de criminels, outre le fait qu’ils n’ont plus de famille. Mon collègue vous a parlé de réinsertion sociale incertaine et de risque de récidive élevé. Pour répondre à ces problèmes, nous envoyons sur l’île des agresseurs sexuels, des tueurs en série ou des criminels violents pour lesquels les experts psychiatres ont diagnostiqué un niveau élevé de psychopathie. Comme vous le savez, ce trouble de la personnalité caractérisé par un comportement antisocial entraîne une absence totale d’empathie et de remords, ainsi qu’un sentiment de supériorité mis en exergue durant le passage à l’acte. Les psychiatres s’accordent à dire, ponctue-t-il en regardant ceux qui sont présents autour de la table, que ces détenus auraient persévéré dans la répétition criminelle si une limite extérieure n’était pas venue les entraver.
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— Il est maintenant temps de vous expliquer ce que l’on attend de vous, dit le procureur en affichant une photo sur l’écran central derrière lui. C’est sur cette île que deux agents ont été envoyés il y a maintenant dix semaines. Un policier et une psychocriminologue. Nous devions les exfiltrer au bout de huit semaines. Mais ils ne se sont présentés à aucun des rendez-vous prévus pour l’exfiltration.
— Les dernières nouvelles qu’ils vous ont données ? demande Hoche.
— Aucune. Pas de contact possible.
— Comment ça ?
— Pour la réussite de la mission et la sécurité de nos agents, ils ne doivent posséder aucun moyen de communication.
— Mais vous avez de quoi les localiser, rassurez-moi, vous ne jetez pas des agents comme ça, sans filet ?
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Le lieu du rendez-vous n’était qu’un point de rencontre avec un chauffeur. Joy a été invitée à monter à l’arrière d’un véhicule dans lequel était déjà présente la capitaine Besson. Les vitres et la paroi centrale teintées ont dissimulé le trajet aux deux jeunes femmes. Après quarante minutes, la voiture s’est arrêtée et le chauffeur a ouvert les portières. Joy et Besson ont alors posé les pieds dans un grand entrepôt désaffecté et ont été emmenées vers un sous-sols insoupçonné. Au bout d’un corridor sous-terrain, deux larges portes ont coulissé sur ordre du badge présenté par leur guide.
Joy est impressionnée par l’endroit dans lequel elle vient d’entrer. Des murs-écrans, des réseaux d’ordinateurs, des plans, des cartes… Le procureur général se lève. Joy remarque alors la grande table au centre de la pièce et les personnes déjà assises qui la dévisagent.
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— (...) Mais nous, c’est quoi notre rôle dans tout ça ?
— Arrêter ceux qui ont transgressé la loi. Ni plus ni moins. Je crois qu’il faut qu’on accepte de ne pas pouvoir contrôler ce qui se passe après.
Malgré elle, les yeux de Joy se brouillent.
— Et les salauds qui ont violé, torturé, tué ces enfants, comment on fait pour accepter leurs peines à venir quand on va entendre la durée de leur période de sûreté ? Hein ! s’énerve-t-elle d’un coup en laissant couler ses larmes, mais en gardant les yeux rivés sur la route. Comment on fait pour avaler qu’ils sortiront sûrement un jour parce qu’ils se sont bien tenus, qu’ils semblent se repentir de leurs actions passées et que, de toute façon, il faut libérer de la place en prison ? Comment ? Et dire que leurs noms vont exister et s’inscrire durablement dans l’histoire de notre pays. Qu’on les verra encore dans cinquante ans orner les classements des plus grands criminels. Ça me rend malade.
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— On livre des criminels à la justice en pensant mener un combat contre le mal qui gangrène notre société, mais derrière, on sait très bien qu’il y a des dysfonctionnements. Les prisons sont ras la gueule. Les délais sont de plus en plus longs pour les procès. Les peines souvent inappropriées, et dans les deux sens. Les criminels fascinent et font peur à la fois, les médias s’engouffrent dans ce processus malsain. Quand l’opinion publique a la frousse, on la rassure et on s’arrange pour lui faire croire que la politique actuelle est celle qui la protégera au mieux.
— Ouh là, attends, tu dis beaucoup de choses, là ! Tu veux parler de quoi exactement, de la justice, de la politique, des médias ?
— Tout est entrelacé. On ne peut pas les dissocier. Mais nous, c’est quoi notre rôle dans tout ça ?
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— Nous avons perdu la trace de deux agents infiltrés et nous avons besoin de bons éléments pour les retrouver.
— Attendez, on parle d’une intervention classée secret défense, d’infiltration… ? C’est un boulot pour la DGSI, je n’ai pas les qualifications requises pour cette mission.
— Laissez-nous en juger, adjudant Morel.
— À quelle organisation vous êtes-vous attaqués ?
— Ce soir.
— Je serai seule ?
— Non.
— Avec qui ?
— Ce soir.
— La mission durera combien de temps ?
— Si tout se passe bien, deux semaines.
— Quelle sera ma couverture ?
— Ce soir.
— Pourquoi moi ?
— Vous croyez en notre justice, adjudant Morel ?
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Le procureur général tend la main à Joy, qui la serre sans grande conviction. Un malaise ambiant la pousse à fuir le bureau. Que vient faire le procureur général dans les locaux de la brigade ? Et surtout, que lui veut-il ?
— Officiellement, nous venons ici pour remercier tous les membres de vos équipes qui ont participé aux arrestations du réseau. Il me semble qu’à la veille du début des procès, cela peut se comprendre.
Le procureur vient de s’adresser à Besson. Maintenant, il se tourne vers Joy.
— Officieusement, nous sommes ici pour tout autre chose. Nous avons besoin de vous dans une affaire à caractère secret. Nous n’allons pas pouvoir vous donner tous les détails ici, c’est pourquoi vous serez convoquée ce soir dans un endroit qui vous sera communiqué ultérieurement.
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Joy pousse la porte et est accueillie par le sourire franc de la capitaine. Elle comprend une fois de plus pourquoi les hommes du service ont tous la langue pendante quand cette femme est dans le coin. Des cheveux longs parfaitement lissés, un maquillage discret qui transforme ses yeux en perles hypnotiques, et des lèvres qui ne demandent que le contact.
— Bonjour Joy, dit Besson en faisant le tour de son bureau pour venir serrer la main de son adjudante.
Joy est surprise. Jamais Besson ne lui a servi autre chose que du « adjudant Morel » et la poignée de main est inédite. Elle partage cette dernière, mais ne répond rien. Ses mots se sont dissous dans l’incompréhension de l’instant.
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La capitaine Louise Besson est en pleine réflexion, le regard perdu dans le ciel rougeâtre qui domine les toits gelés. Elle sursaute légèrement et inspire profondément quand elle entend frapper à la porte de son bureau. Elle n’a pas réussi à apaiser son esprit. Impossible de trouver les réponses à toutes ses questions. Si elle faisait la plus grosse erreur de sa carrière ?
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— On se focalise sur ceux qui ont été arrêtés. Voilà ce que provoque la saturation médiatique dans nos esprits. Super ! Les forces de l’ordre ont fait un boulot remarquable, ces ordures vont passer en jugement, les peines seront exemplaires pour rassurer les foules. Mais nous, on sait très bien que ce n’est qu’un leurre. Le réseau a seulement été bousculé. Une pichenette dans une flasque visqueuse. Quelques gouttes peuvent sauter, mais la flaque finit toujours par se reformer. Je me demande à quoi on sert, en fait.
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— Il s’agit d’un des plus importants réseaux pédophiles démantelés à ce jour, ponctue-t-il en se retournant et en lui tendant le café sur le bar. Ça fait d’autant plus de bruit que les personnes impliquées sont haut placées.
— Mais ça fait deux ans que nos oreilles, que nos esprits sont saturés par leurs noms ! Les médias font d’eux des héros, même si c’est au sens négatif du terme. On vit dans un monde fasciné par le crime. Il y a des conséquences à la médiatisation criminelle, tu le sais très bien.
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— Hé !
— Arrête !
Deux cris surprennent celui de la chambre 12 alors qu’il finit de dénouer les cordes. Il râle et choisit de prendre la fuite, laissant le corps de la Prostituée de la mort s’écrouler vulgairement sur le sol. L’homme tapi non loin derrière son talus ressent un pincement désagréable. Que viennent faire ces deux trouble-fête ? Le cadavre est à lui. Hors de question de le leur laisser. Un des deux nouveaux se précipite à la poursuite de celui de la chambre 12. Le mâle a laissé la femelle seule, se réjouit le voyeur. Quelle erreur. La femme se penche sur le corps et constate le résultat macabre.
— Elle est bien morte ?
Les mots parviennent à peine à l’esprit de la sauveuse qu’une pierre lui fend la conscience en mille morceaux.
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Elle sent les mains se poser autour de son cou. Les rires ne passent bientôt plus la limite de la trachée et le résultat sonore ressemble à une tête de lecture écrasée sur un vinyle. Elle plonge son regard défiant dans les yeux de celui qui a le pouvoir ce soir. Elle sait qu’il va y chercher une lueur de panique, de supplication, de terreur. Elle ne lui offrira pas plus que les cris. Elle le nargue jusqu’au dernier souffle pour le priver de sa jouissance sadique. Il regarde la vie abandonner cette folle. Elle a gagné. Il ressent une énorme frustration.
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— Tu n’as même pas les couilles de m’affronter ! crache-t-elle en même temps qu’un spray rougeâtre alors qu’elle recouvre ses esprits. Un porc serait mieux monté que toi.
— Ah ouais ! grogne celui de la chambre 12. Tu veux vraiment que je te remontre ?
Un éclat de rire vient soudainement le tacler. La femme augmente le volume et ne s’arrête plus. Peut-être pour évacuer. Peut-être pour en finir au plus vite. Peut-être par simple folie.
Elle sent les mains se poser autour de son cou.
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