Citations de Angélina Delcroix (216)
L'amour et la loyauté qui nous lient à certaines personnes nous poussent parfois à faire des choses que l'on n'aurait jamais pu imaginer.
Les rancœurs ne détruisent que ceux qui les ressassent.
Si j'avais su qu'elle avait alors, à ce moment-là, seulement coulé les fondations du mur qu'elle érigerait entre nous.
Elle prenait plaisir à monter chaque pierre, une par une. j'essayais de les faire tomber avant que le ciment ne prenne.
Seulement, j'avais l'impression que tu ne m'aidais pas. La rage grandissait en moi à la même vitesse que le mur.
Pourquoi ils ont toujours peur de ne pas me voir? Il peut rien m'arriver ici. J'ai fait attention, j'ai marché tout doucement, mais les lapins m'ont vue. Ils sont partis se cacher dans les buissons au bord du champ. Il y a un trou entre les branches, je vais les suivre. Je me vois déjà arriver dans le pays d'Alice au pays des merveilles, je suis toute folle ! Je voudrais bien vivre dans les dessins animés moi avec toutes les belles couleurs, les animaux qui parlent, la musique, la fête. Aïe!
Cette nuit-là, Mallory entend des bruits. Des claquements de porte. Peut-être bien des cris. Elle ne sait pas, elle ne cherche plus. Elle se sature les tympans de musiques violentes. Elle n'avait jamais ressenti une telle peur. Même durant ses années dans la rue. Elle ne veut pas revivre ça. Quitte à respecter les règles. L'équipe est maintenant au complet. A l'aube, le jeu va commencer.
Facile d'être forte et confiante quand la vie et la lumière animent la journée. Bien plus difficile de ne pas ressentir de l'appréhension à l'approche de la nuit et de la peur quand toute vie semble endormie.
- Qu'est ce que tu foutais là?
- Je cherchais la lumière
-Celle au bout du tunnel? S'amuse Co.
«L'exilé est un mort sans tombeau»
Alors peut-être que tu n’as pas compris les règles, je suis sympa, je vais te les répéter. Un, ceux qui rentrent dans la partie ne peuvent pas la quitter avant la fin, donc tu ne sors pas d’ici. Deux, les missions sont obligatoires. Est-ce que ça rentre, ou je te les fait rentrer de force ?
Doit-elle croire en la théorie du criminel-né plutôt que de penser que le mal n'est pas dans la chair mais dans l'acte ? Cette question la renvoie aux personnes qu'elle a pu remettre à la justice durant sa carrière. Sont-elles désormais considérées par le seul prisme des actes qu'elles ont commis? Un acte criminel fait-il de son auteur un criminel à perpétuité?
Loin du monde, le système qui semble s'imposer repose sur l'évitement de certaines personnes, la corruption d'autres, la flagornerie avec celles qui peuvent être utiles, ou la domination des plus faibles. Joy réalise qu'il ne s'agit finalement que d'un concentré exacerbé des relations humaines existant dans une société établie.
Un branchement a dû sauter dans son cerveau. Peut-être est- ce cela, la fameuse dissociation, se dit-elle. Voir, mais ne rien ressentir. Regarder, mais ne rien analyser.
Ce roman se lit à une vitesse folle, peut être cette frénésie est dû au fait que les chapitres sont très courts, 60 chapitres repartent en 314 pages. Il est parfaitement rythmé, les rebondissements ne cessent de nous perdre.
Malheureusement, je n’ai accroché qu’avec un seul des personnages, le père d’Alice et Romy, mais il n’est que secondaire. Alice, Romy et leur mère m’ont souvent dérangé voire agacé. D’où le fait que cette lecture reste moyenne, de même que l’intrigue est prenante, on lit en haleine certes mais l’histoire est quelque peu tirée par les cheveux à mon humble avis. Les atteintes psychologiques des personnages m’ont perturbé je l’avoue, j’était pas du tout sereine en lisant ce livre en pleine nuit.
Par contre, et j’espère pouvoir en parler avec les personnes qui l’ont lu pour moi la couverture est totalement trompeuse. Le roman est sombre et angoissant loin de cette couverture qui met du baume au coeur.
La liberté n’est qu’un mot ; l’évasion, une chimère. On est son propre geôlier tant qu’on a un cœur. – Claire France, Autour de toi, Tristan
- Cette affaire semble vous toucher particulièrement.
- Chaque affaire non résolue me touche. L'impunité, la tristesse des familles, leur sentiment d'impuissance face à l'horreur qu'a vécue un de leur proche, leur incapacité à faire leur deuil, leur courage à se battre, qui se retrouve piétiné parce qu'on décide de refermer le dossier. C'est tout cela qui me touche et qui me donne envie de me battre à leurs côtés.
Je vais reprendre, pour conclure, une phrase prononcée par Hercule Poirot dans un roman d'Agatha Christie. "Les gens s'imaginent toujours que le crime est un jeu, mais c'est tout le contraire d'un jeu."
La notion de temps devient inaccessible durant un emprisonnement. Pourtant, c'est ce qui finit par obséder les pensées. Depuis combien de temps? Encore combien de temps? La liberté sera-t-elle au bout de ce temps inconnu? Est-ce le soir, le matin? Les gens sont-ils au travail, en train de dormir, de dîner en famille? La vie suit son cours à l’extérieur. Elle file comme un train qui ignore la gare, et laisse Joy sur le quai.
Cette fois, la douleur retrouva le chemin tari pour inonder les yeux de Manon. Elle commença à se débattre pour libérer ses mains et des plaintes aiguës naissaient dans sa gorge. Son père jeta un regard vers la porte, hésita quelques secondes puis se rua sur les sangles pour les défaire. Manon passa alors les bras autour du ciu de son père et l'attira vers elle. Elle explosa en larmes telle une enfant inconsolable.
L'équipe est maintenant au complet. À l'aube, le jeu va commencer. [...] Que le meilleur gagne !
Des images vinrent subitement bombarder l'esprit de Joy. La succession des scènes de crime, toutes plus abominables les unes que les autres. Elle manqua de s'étouffer avec les sanglots de plus en plus violents qui s'emparaient d'elle.
"Voilà qui tu es, Joy. Tu n'aurais jamais dû la réveiller. La folie se cache dans tous les esprits. Elle est sournoise, patiente maligne. Elle attend. Et le jour où on lui ouvre la porte, elle se faufile. [...]"