A l'image de son titre, La salle de bal est un roman dans lequel on valse de péripéties en péripéties. Drame romantique et romanesque, ce roman est de ceux qui se lisent vite et bien. Si vous cherchez un roman pour vous détendre, un roman qui laisse de l'espoir, alors il est fait pour vous. Ella est internée au début des années 1900 dans un asile psychiatrique d'Angleterre, où elle rencontre John lors des bals qui y sont organisés.
La valse des sentiments est une danse difficile que maîtrisent bien mal nos personnages : passion, haine ou grande amitié forment une chorégraphie qui entraînent autant les héros que le lecteur. Passons sur la fin, assez clichée il faut bien l'avouer, et retenons surtout cette folie que fût les hospices psychiatriques, des endroits où des gens sains d'esprits y sont enfermés et finissent par dépérir. Qui fût le plus fou, le patient ou bien le médecin ? Voilà la question posée implicitement par Anna Hope dans son roman.
L'écriture laisse la place à l'émotion - au point de tomber dans le pathos parfois ? - emportant les personnages dans des émotions portées à leur paroxysme. Les personnages se révèlent peu à peu, les pages alternant entre les points de vue d'Ella, John et Charles, leur médecin. Ce dernier, surtout, gagne en profondeur et en complexité : son ambition, sa rage, le pousse à une hystérie malsaine. Les rôles s'inversent : les patients deviennent de plus en plus forts alors que le médecin succombe à sa prétention. John et Ella restent eux des amants maudits jusqu'au bout, et il persiste en moi une impression sirupeuse à propos de ce couple.
La salle de bal est un beau livre, oui, mais avec ses faiblesses, ses facilités. La tension narrative se relâche peu à peu dans l'épilogue dont le final offre une porte de sortie trop convenue. A lire pour se détendre.
Une lecture agréable et sans prise de tête !
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