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Citations de Anna Jansson (186)


- Pourquoi ne peut-on pas placer la famille entière sous traitement? Pourquoi ne peut-on pas distribuer des médicaments à l'ensemble de la population du Gotland?

Asa Gahnström songea un court instant à dire la vérité. Nous n'avons pas assez de médicaments efficaces pour tout le monde. Mais elle s'abstint en pensant aux conséquences qu'une telle déclaration pourrait avoir et aux risques qu'elle sème le chaos. (...) En outre, le Tamiflu, comme la plupart des médicaments, avait des effets secondaires mais elle n'avait pas plus l'intention de les mentionner qu'elle ne comptait mentionner les rapports alarmants qui faisaient état de symptômes psychiques et de suicides.
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S'il est un talent que l'on exerce en tant que coiffeur, c'est l'art de la communication et de la conciliation. On apprend à discuter de toutes sortes de choses avec toutes sortes de gens, de tracteurs avec les agriculteurs, de mauvaises odeurs avec les éboueurs et des grands auteurs avec les professeurs. Quand il est question des médiateurs de paix dans le monde, les coiffeurs sont sous-estimés. C'est à eux qu'il faudrait faire appel plutôt qu'à des hommes politiques qui ne savent pas écouter.
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Le 22 décembre
Les flocons de neige dansaient dans la lumière froide du crépuscule. Avec allégresse, ils tombaient vers le sol en virevoltant et se laissaient absorber par la terre humide. Le ciel gris noir semblait planer de manière menaçante au-dessus de la cime des arbres. L'obscurité entre les sapins était compacte. Lampe de poche à la main, Hartman, l'inspecteur de la criminelle, se frayait un chemin en direction des bruits de coups étouffés qui se faisaient entendre quelque part devant eux. Il était suivi de près par Edvin, un vieil homme vêtu d'un pantalon bleu, d'une casquette et d'un manteau de cuir râpé, à la respiration laborieuse et à la démarche mal assurée. Il tenait encore son chien mort dans ses bras. Il répétait le nom de l'animal dans un chuchotement tandis qu'il caressait de la main la fourrure blanche maculée de sang. L'agent de police Maria Wern marchait à côté du vieil homme, un bras autour de ses épaules osseuses. Sa longue tresse blonde lui cinglait le dos lorsqu'elle enjambait des pierres saillantes ou des racines sinueuses. Le cône de lumière projeté par la lampe de poche s'insinuait entre les arbres en direction du bruit qui allait en s'intensifiant et sonnait creux. Les branches nues des feuillus se détachaient contre la faible luminosité du ciel. Le vent semblait les faire s'enrouler sur elles-mêmes. Entre chien et loup, un dégradé de teintes grises avait succédé aux couleurs du crépuscule.
- Là, désigna Edvin, c'était là, derrière ces arbres !
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Il s’assit sur son dos. Les deux autres lui maintenaient fermement les bras et les jambes. L’espace d’un instant, Maria pensa qu’ils voulaient la violer, que la seringue n’était qu’une arme pour la menacer, mais c’était autre chose.
- Bienvenue en enfer, lâcha son agresseur sur un ton narquois.
[…]
La voix de Maria ne parvient pas jusqu’à elle. Elle encaissa un autre coup qui lui coupa le souffle. Son dos se disloqua. La douleur fut insupportable.
Une autre fenêtre s’ouvrit.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Au secours !
La voix de Maria n’était plus qu’n croassement caverneux.
Un nouveau coup la terrassa. Elle s’efforça de protéger sa tête avec ses bras. Un autre coup. Quelque chose craqua et la douleur déposa un voile noir devant ses yeux.
- Appelez une ambulance ! Pitié, appelez !
Sa voix n’était qu’un murmure, peut-être même qu’une pensée. Le silence se fit et les coups cessèrent de pleuvoir. Des silhouettes sombres se mouvaient autour d’eux, un bal de sorcières. Des rangers aux pointes d’acier. Les voix aux fenêtres se transformèrent en échos. Un dernier coup lui déchira tout le corps.
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«  Son regard empli de terreur le suivrait longtemps. Il le savait. Il n’aurait jamais dû devenir médecin, ça ne valait pas le supplice qu’il endurait lorsque le traitement échouait et que quelqu’un mourait.
Aurait - on pu agir autrement ?
Penser autrement?
Mettre plus rapidement un traitement en place ?
La grippe avait évolué de manière particulièrement rapide et virulente.. »
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Greger Berggren ressemblait à un sanglier tout droit sorti du monde des fables, se dit Maria en regrettant de ne pas avoir ses gouaches et ses pinceaux a portée de main. Son cou penché en avant était court et puissant. Il avait les cheveux en brosse et la lèvre supérieure charnue et couverte de poils. Il se rua dans la salle d’interrogatoire comme un fou furieux, les dents de la mâchoire inférieure découvertes et ses petits yeux noirs plissés avec méfiance. L’éclairage cru de la lampe faisait luire son cuir chevelu rose sous les fins cheveux sales. Il s’assit à contrecœur sur la chaise qu’on lui désignait.
- Je ne sais rien de tout ça, putain, grogna-t-il en remuant ses pieds avec irritation.
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«  La situation était en train de devenir intenable. Le personnel qui n’était pas tombé malade travaillait vingt quatre heures sur vingt- quatre. Le personnel supplémentaire qui aurait dû arriver et prendre la relève la veille n’était toujours pas là alors que les négociations entre la Sécurité Sociale et les différents Syndicats pour déterminer si cela constituait un abandon de poste ou non de refuser de prendre son service lorsque le risque de contamination était si important,....
Le nombre de membres du personnel qui tombaient malades continuait à augmenter..... »
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Lorsqu'on tombe amoureux, il n'y a aucune différence. Que l'on ait quatre-vingts ans ou que l'on soit adolescent, on se sent tout aussi nerveux et on palpite de bonheur.
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La vie l’avait contrainte à devenir une véritable experte en décryptage du langage non verbal et dans la perception des signes avant-coureurs de catastrophe: une nuque raide, un silence subit, une intonation, des yeux semblant rétrécir. Elle notait la moindre variation en l’espace d’une seconde afin de pouvoir se précipiter à l’abri et se réfugier au plus profond d’elle-même.
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Il fut un temps où l'on estimait que seules la Bible et la littérature religieuse édifiante étaient dignes d'être lues. La lecture de romans nuisait à la vue, croyait-on, et remplissait la tête des jeunes gens de dangereuses chimères (...) Aujourd'hui comme jadis, des censeurs veulent dicter au peuple ce qu'il doit lire.
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Les voies du chagrin sont aussi impénétrables que celles de l’amour.
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Pas la peine de lésiner sur la crème et de vous priver ainsi. Envoyez paître la rabat-joie en vous et profitez des plaisirs de la vie: le beurre, la crème, des chaussures confortables et des vêtements qui ne serrent pas. Je mange ce que je veux quand je veux, et c’est très bien comme ça! Je ne peux pas croire que les hommes soient attirés par ces brindilles.
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On ne considère pas toujours l’amitié entre un homme et une femme d’un très bon œil. Ne te méprends pas mais ç’aurait dû être plus simple. La vie est trop courte pour ne pas profiter de l’amitié et de l’amour lorsqu’ils se présentent. Et qui sait, si nous nous étions rencontrés à un autre moment de notre vie, si notre histoire n’aurait pas pris une autre tournure. Nous ne le saurons jamais.
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Il ne faut pas nier ou sous-estimer l’effet placebo. Si les gens croient vraiment aux médicaments qu’on leur donne, le corps mobilise ses propres forces de guérison. Le stress diminue. La réponse immunitaire s’en trouve améliorée. Le sommeil réparateur résulte de la diminution du stress. Au cours du sommeil, le corps répare ses cellules défectueuses et laisse les hormones affluer et apporter le bien-être lorsque l’âme et le corps coopèrent.
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Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’un poste de nuit implique. Quand on rentre à la maison à sept heures, dans le meilleur des cas, on s’endort à huit heures. À midi, on a pu dormir que quatre heures. Quatre heures ! Alors quand quelqu’un appelle et vous dit, tu dors encore ? Il y a de quoi se mettre en pétard. Personne n’aurait l’idée d’appeler quelqu’un qui travaille de jour à deux heures du matin et de lui demander d’un air étonné s’il dort encore, si ? C’est vraiment un putain de manque de respect !
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Qu’y aurait-il de mal à essayer un cercueil ? Autant faciliter la tâche à nos proches, tester les différents modèles avant le grand jour et réserver le sien. Je ne souhait pas prendre le moins cher, et je refuse catégoriquement d’être incinérée. Je veux qu’on puisse me déterrer dans cinq cents ans. Avec un peu de chance, mes cheveux seront conservés, et la postérité pourra déterminer si j’ai été empoisonnée à l’arsenic.
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Il n'y a pas de drogue qui génère autant de dépendance que les démonstrations d'amour.
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Je me dis parfois que tout ce que nous nous croyons obligés d'accomplir dans la vie nous empêche de penser à l'essentiel.
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Parfois, mieux vaut s’éloigner un peu l’un de l’autre pour prendre le temps de réfléchir à ses priorités. Savoir quel type de relation on souhaite. Ce qu’on est prêt à donner en contrepartie.
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On n’oublie jamais un joli visage.
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