Vous désirez un petit biscuit au safran avec votre tasse de thé aux fleurs de sureau ? Des fleurs cueillies dans le jardin d'Angelika…
Et si vous les trouvez bons, voici la recette :
Croquants au safran du Salon d'Amour
Ingrédients pour 30 croquants
200 g d'amandes entières
3 oeufs
270 g de sucre
une pincée de sel
1 cuillerée à soupe de sucre vanillé
350 g de farine de froment
1 cuillerée à soupe de sucre vanillé
1/2 g de safran (on peut le remplacer par la cardamone)
Préchauffer le four à 175°C. Ébouillanter les amandes dans une casserole, puis les émonder. Les faire dorer à four chaud puis les hacher finement.
Mélanger tous les ingrédients et faire des rouleaux de 2 cm de diamètre, les aplatir un peu et les déposer sur une plaque beurrée. Enfourner et laisser cuire environ 25 minutes. Découper les croquants en diagonale dès qu'ils sortent du four…
J'aime les romans qui se terminent par un chapitre de recettes. C'est généreux.
Cette histoire se passe à Visby… « la seule ville suédoise située sur l'île de Gotland, au milieu de la mer Baltique, à 90 km des côtes suédoises »… où Angelika tient un salon de coiffure à l'abri des vieux remparts datant du Xe siècle. Invités à aller lui rendre visite, on reconnaîtra son salon à son enseigne, un beau coeur rouge qui symbolise la réelle activité de sa boutique. Car Angelika n'est pas que coiffeuse. Digne descendante des déesses du destin, Urd, Verdandi et Skuld, elle se décrit aussi comme « thérapeute… confidente… et coach relationnel ».
Depuis la mort de son mari sept ans auparavant, elle travaille à rendre les gens heureux. Sa question « Que puis-je faire pour vous ? » n'est pas anodine. Vous vous installez sur l'un des deux fauteuils en cuir rouge, vous commencez à parler de votre coupe et très vite vous déviez sur vos rêves. Deux fauteuils pour deux personnes… avec cette devise « rien n'est jamais dû au hasard »… l'un est pour vous, l'autre est pour votre moitié.
Angelika liste ses clients en trois catégories. Il y a les Classiques, les Narcissiques et les Découragés. Elle pense étendre son répertoire avec les « U », les Urgences ! Après, elle les référence par ordre d'échelon, 1, 2, 3…, le dernier étant 5 ; Jonna est N5, Regina D5, Julius C3, Gunnar, Jessika, et tous les autres codifiés selon leurs états d'âme…
Les taciturnes, les querelleurs, les frondeurs, les désespérés, les écorchés, ils débarquent dans le salon, des idées de carré, de frange, de permanente, de couleur… et tous en viennent à dévoiler leur vie au bout de quelques minutes. Elle explique alors à son apprenti Ricky comment discerner leurs personnalités profondes et comment avec intuition et discernement on peut les aider. Il ne faut pas hésiter à se déplacer hors des murs du salon, pour aller chercher l'âme soeur. Gunnar aime les blondes potelées, le sport et Zlatan, elle ira donc voir du côté de chez Expert-Conseil Minceur, si elle peut lui trouver une amoureuse appréciant le foot.
C'est le printemps, les sentiments passionnés éclosent avec les bourgeons !
Lorsque Ricky lui demande si avec toutes ces histoires elle n'en oublie pas l'essentiel, la sienne, Angelika pense avec peine qu'il serait peut-être temps d'y remédier… C'est donc avec son accord que Ricky va jeter une bouteille à la mer…
« On va envoyer un message dans une bouteille (…). J'irai en bateau et je jetterai une bouteille à la mer dans laquelle je glisserai un mot. Si quelqu'un la trouve et te répond, ce sera le destin. Je me trompe ? Ça peut tomber sur un pêcheur letton, un gros directeur de l'île d'Ekerö ou bien le paysan finlandais Paavo qui veut partager son pain d'écorce avec toi. le hasard en décidera. Tu es d'accord ? »
Ça ne sera pas dans la mer que Ricky balancera une bouteille d'absinthe, mais dans la mare au parc d'Almedalen… Et un soir, Angelika reçoit sur sa messagerie une réponse d'un certain Sinbad qui s'exprime en vers…
« Nombreuses furent mes aventures
en Afrique, en Europe et en Alaska.
Mais bien plus remarquable encore
ce message à la mer arrivé jusqu'à moi.
Mon horizon était si limité.
Ouvrir le flacon fut une bonne décision.
Ô Sinbad, maître des océans,
je suis un esprit et vous m'avez libéré.
Que le printemps verdoyant
plaise à l'esprit que je viens de libérer.
La faveur devrait m'être accordée
de formuler trois souhaits. »
Trois souhaits pouvant être exaucés… Pourquoi pas ?! Déjà un premier… revoir cet homme rencontré précédemment dans un restaurant et qu'elle a revu au bal masqué du Grand Hôtel. Mystérieux, insaisissable, beau, il était déguisé en Arsène Lupin. Une danse, des mots sibyllins, deux baisers et beaucoup de douceur. Qui est-il ? Où peut-elle le revoir ? N'est-elle pas la première à dire que « rien n'est jamais dû au hasard » ?
Angelika l'entremetteuse a bien des intrigues à démêler !
On dit de ce livre qu'il est « la comédie romantique suédoise de l'année » ! En général, j'ai tendance à me méfier de ce genre d'argument vendeur, mais j'avoue qu'en fermant le livre, j'opine de la tête… Oui, cette lecture a été très agréable ! Elle est ce qu'on appelle un roman feel good.
J'ai beaucoup aimé l'univers d'Angelika, sa personnalité, son entourage, son salon un peu vieillot tapissé d'un papier peint fleuri de roses, son hospitalité, sa générosité, son esprit fantasque et sa façon de rebâtir le monde en dispersant du bonheur. Mais l'histoire n'est pas une simple succession de chroniques amoureuses, de bons sentiments et d'idées culinaires, l'auteur a ajouté du suspense avec le mystérieux Magnus, alias Arsène Lupin, et une intrigue policière qui se fond dans une série de malentendus assez cocasses.
Lecture légère, pleine d'humour, des personnages singuliers et attachants, de l'émotion, beaucoup de fantaisie, une société nordique vue à travers des stéréotypes, mais décrite avec sincérité, je suis alors loin de mes romans habituels qui peignent une Suède bien plus austère et froide.
Ce livre, c'est du printemps entre chaque page.
Je vous le recommande.
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Décevant !
Que ce soit une lecture idéale pour la plage, je n'en suis pas si sûre car j'avoue, je me suis un peu ennuyée avec cette histoire plutôt légère mais bien embrouillée. Un problème de traduction ou un problème de plume, je crois qu'il y a un peu des deux…
Un bon point pour l'idée de base qui part d'une bonne intention : « rendre les gens heureux » et quoi de plus naturel qu'un salon de coiffure pour faire les ‘matchs'. N'empêche, le système n'est pas vraiment au point et quand une belle escroquerie atteint notre héroïne et bien, moi j'ai toujours pas compris comment c'était possible. Bon, si c'est possible en Suède, je suis bien contente de ne pas y habiter même si les gens, sauf les escrocs, y sont super sympas et surtout très bizarres ;-)
Deuxième bon point, l'auteure nous livre quelques recettes de sa grand-mère à la fin du roman et je dois dire que ça, j'adore :-) Surtout qu'elle en propose deux avec cette plante envahissante dite ‘égopode podagraire' appelée communément ‘herbe aux goutteux' qui prolifère dans mes plates-bandes.
En conclusion, un livre que j'ai trouvé dans une boîte à livres et que je vais garder le temps de réaliser les quelques recettes proposées ;-)
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Angélika tient un salon de coiffure, pas comme les autres, elle est son employé, Ricky, font se rencontrer les gens par affinités et surtout par priorités.
Une bien jolie histoire si ce n'est qu'Angélika et d'autres personnes se font usurper l'identité et surtout elle se retrouve avec sa maison vendue sans que cela vienne d'elle.
Une bien triste affaire qu'Angélika va tenter de résoudre avec Ricky et d'autres amis qui seront là pour la soutenir.
Mais Angélika est aussi célibataire et Ricky se fait un devoir de l'aider à trouver l'âme soeur, un sacré chalenge!
Que dire, sinon que franchement cette lecture est fraiche, personnellement je ne m'attendrais pas du tout à cela, mais je suis enchantais par cette lecture.
Un livre qui se lit assez facilement, une histoire mêlant amour, intrigue, enquête est une très belle histoire.
Je vous conseille cette lecture, pour tous les amoureux qui aiment aussi les enquêtes.
Vous ne serez pas au bout de vos surprises.
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S'il est un talent que l'on exerce en tant que coiffeur, c'est l'art de la communication et de la conciliation. On apprend à discuter de toutes sortes de choses avec toutes sortes de gens, de tracteurs avec les agriculteurs, de mauvaises odeurs avec les éboueurs et des grands auteurs avec les professeurs. Quand il est question des médiateurs de paix dans le monde, les coiffeurs sont sous-estimés. C'est à eux qu'il faudrait faire appel plutôt qu'à des hommes politiques qui ne savent pas écouter.
Qu’y aurait-il de mal à essayer un cercueil ? Autant faciliter la tâche à nos proches, tester les différents modèles avant le grand jour et réserver le sien. Je ne souhait pas prendre le moins cher, et je refuse catégoriquement d’être incinérée. Je veux qu’on puisse me déterrer dans cinq cents ans. Avec un peu de chance, mes cheveux seront conservés, et la postérité pourra déterminer si j’ai été empoisonnée à l’arsenic.
Il fut un temps où l'on estimait que seules la Bible et la littérature religieuse édifiante étaient dignes d'être lues. La lecture de romans nuisait à la vue, croyait-on, et remplissait la tête des jeunes gens de dangereuses chimères (...) Aujourd'hui comme jadis, des censeurs veulent dicter au peuple ce qu'il doit lire.
Croquants au safran du Salon d’Amour
Ingrédients pour 30 croquants
200 g d’amandes entières
3 œufs
270 g de sucre
une pincée de sel
1 cuillerée à soupe de sucre vanillé
350 g de farine de froment
1 cuillerée à soupe de sucre vanillé
1/2 g de safran (on peut le remplacer par la cardamone)
Préchauffer le four à 175°C. Ébouillanter les amandes dans une casserole, puis les émonder. Les faire dorer à four chaud puis les hacher finement.
Mélanger tous les ingrédients et faire des rouleaux de 2 cm de diamètre, les aplatir un peu et les déposer sur une plaque beurrée. Enfourner et laisser cuire environ 25 minutes. Découper les croquants en diagonale dès qu’ils sortent du four…
« Nombreuses furent mes aventures
en Afrique, en Europe et en Alaska.
Mais bien plus remarquable encore
ce message à la mer arrivé jusqu’à moi.
Mon horizon était si limité.
Ouvrir le flacon fut une bonne décision.
Ô Sinbad, maître des océans,
je suis un esprit et vous m’avez libéré.
Que le printemps verdoyant
plaise à l’esprit que je viens de libérer.
La faveur devrait m’être accordée
de formuler trois souhaits. »