Il ne faut pas avoir si peur de la vie, c'est tout ce que nous avons.
Ne la laissez pas vous faire trop de mal.
Les brimades systématiques qui lui avaient été infligées au moment de sa vie où elle était la plus vulnérable avaient faussé la structure de sa personnalité, en avaient fait une victime vouée à la destruction, que ce fût par les choses ou par les êtres humains, par les gens ou par les forêts et les fjords. De toute façon elle ne pouvait y échapper. Le mal irréparable qu'on lui avait fait subir avait depuis longtemps rendu son destin inévitable.
Une poignée de petits cailloux blancs frappa le pare-brise, me faisant sursauter. Il y avait si longtemps que je n'avais pas passé l'hiver dans le Nord que je n'avais pas reconnu le phénomène. La grêle se transforma bientôt en neige, diminuant la visibilité et rendant la conduite plus difficile. il faisait extrêmement froid, et je pris conscience du rapport entre ce et mon malaise croissant.
La réalité avait toujours été pour moi quelque chose d'assez mystérieux. Parfois cela pouvait s'avérer troublant.
"𝑱'𝒂𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒔𝒐𝒖𝒗𝒆𝒏𝒕 𝒓ê𝒗é 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒕 𝒆𝒏𝒅𝒓𝒐𝒊𝒕, 𝒐𝒖 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒆 é𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒎𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒇𝒐𝒊𝒔 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒆𝒙𝒂𝒍𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒆𝒕 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒃𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒕𝒆𝒓𝒓𝒆"
Nos regards s’entremêlèrent de façon indescriptible. Il me semblait que je regardais ma propre image. Tout à coup je fus envahi par un trouble extrême, je ne savais plus qui de nous deux était qui
Jour après jour, la glace grignotait la courbe du globe, dans une progression que ni les mers ni les montagnes n’entravaient. Elle s’approchait régulièrement, sans hâte ni lenteur, laminant des villes entières, remplissant des cratères d’où avait coulé de la lave en fusion. Il n’y avait aucun moyen d’arrêter les gigantesques bataillons de glace envahissant inexorablement le monde, écrasant, rasant, détruisant tout sur leur passage.
J'aime cette chambre rouge et blanche parce qu'elle n'est qu'à moi, à moi seule, je ne la partage avec personne, c'est moi qui l'ai aménagée et en ai choisi les couleurs. Blanche, tranquille, froide et sereine pour me rappeler les montagnes altières, neigeuses, immaculées. Rouge pour le contraste, pour l'amour et les roses, pour le danger, la violence, le, sang. (Expérimental, page 41)
Quelque chose en elle appelait la tyrannie et la terreur, et elle corrompait mes rêves, m’entraînait dans des recoins obscurs que je ne tenais nullement à explorer. Je ne savais plus au juste qui de nous deux était la victime. Peut-être étions-nous la victime l’un de l’autre
Le grand secret, à mon avis, est de se concentrer sur les choses qui ne peuvent pas être retirées à quelqu'un - le passé, par exemple, et les arbres, et la poésie...