Une traduction clairement désuète, avec toujours cet aspect d'échantillons non représentatifs, comme pour les cas, flagrants, de Gib I. Mihaescu ou Jean Bart, dont le roman Europolis, paru par la suite, en 1933, ne semble pas avoir pris une seule ride.
La traductrice reconnaît une certaine forme d'injustice à l'égard de ceux pour qui il lui semble manquer de place : "cette anthologie des contes roumains d'aujourd'hui a été conçue pour le public français; il serait en effet difficile d'imaginer pour la Roumanie un semblable recueil où seraient omis des écrivains tels que Ion Agârbiceanu, Carol Ardeleanu, Emanoil Bucuța, Dongorozzi, Lucia Mantu, Ticu Arhip, Tudor Mușatescu, Cazaban, etc. Mais nous ne disposons que d'un nombre limité de pages et nous avons dû tenir compte également de l'esprit de la collection qui accueille cet ouvrage."
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J'ai apprécié de me plonger dans ce livre plus classique qui narre très bien la vie au début du siècle de familles aristocrates. L héroïne s ennuie dans son couple et s ennuie dans sa vie si monotone. Lasse de tout, elle tente de changer sa vie en ayant une aventure avec un autre homme. Ses errances vont la faire évoluer mais aussi la fragiliser car elle est d une nature très mélancolique. L écriture est très fine et très belle. On retrouve les talents de poétesse d'Anna de Noailles. Chaque mot est choisi avec soin. Ce livre n'est pas gai mais les réflexions qui y sont abordées sur le couple et la vie sont intéressantes.
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Aucune critique sur Babelio, c'est donc par un autre biais que ce roman m'est parvenu. Pour tout avouer, je l'ai extrait d'une pile confiée par une amie et destinée à Emmaüs. Par son poids plume, c'était le poche idéal pour voyager en train.
"La nouvelle espérance" roman précieux et démodé raconte, dans une ambiance boudoir, les états d'âme d'une jeune aristocrate oisive, assez proche d'une Emma Bovary. D'un naturel mélancolique et exalté, souvent en proie au doute existentiel, elle marivaude discrètement avec les amis de son mari et rêve de passion. Il faut le lire pour savoir si elle réalisera ses fantasmes et quelles seront les conséquences de ses choix.
Le roman avait plu, parait-il à Marcel Proust, ce qui ne m'étonne pas car il évolue dans la même sphère.
Anna de Noailles appartient à la catégorie "poétesse", d'où une prose aux tournures inattendues et un brin bizarres, avec des mots placés de façon saugrenue exprimant peut être le chaos sentimental de l'héroïne.
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Anna de Noailles fut la première femme commandeur de la Légion d'honneur ; la première femme reçue à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique ( lui ont succédé Colette et Cocteau).
Marguerite Yourcenar, la première femme à entrer à l'Académie Française, ne fut élue qu'en 1980 ...
L'honneur de souffrir a été publié en 1927 en souvenir des morts et blessés de la guerre de 1914.
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De la poésie féminine à l'état pur.
C'est frais, sensible, émouvant, odorant.
Bref, c'est beau.
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