Durant l'automne 2022, les élèves de 4e A du collège Elie Coutarel, à Istres, ont écrit collectivement une nouvelle, accompagnés par Anne Cortey, autrice. Cette nouvelle est en lice pour la 5e saison du concours littéraire Des nouvelles des collégiens. La remise des prix aura lieu pendant la 7e édition du festival Oh les beaux jours ! (24-29 mai 2023).
Lire les nouvelles du concours 2023 :
https://ohlesbeauxjours.fr/des-nouvelles-des-collegiens/ma-classe-ecrit/
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le projet Des nouvelles des collégiens mené en collaboration avec l'Académie d'Aix-Marseille reçoit le soutien, en 2022-2023, de la Fondation de France @fondationfrance et de la Fondation La Poste @laposte.
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Organisation et production : Des livres comme des idées, Marseille.
Coordination du projet : Nina Chastel, Maïté Léal, Émilie Ortuno
Réalisation vidéo : Manon Gary
Graphisme, animation : Benoît Paqueteau
© Des livres comme des idées, 2023
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« Amos est dans ses pensées : – Tout à l'heure, dans la clairière, j'étais dans un nuage et il pleuvait des étoiles. Hulo le regarde : – Amos, tu es un poète. – Ah bon ? – Oui, tu ne vois pas le monde comme les autres. C'est beau... »
« Une dernière fois, il regarde autour de lui. Il est heureux de s'en aller. Maintenant il part. En avant ! Il ne pense plus à rien. Mais il sent ne petite pointe dans le coeur. Ça lui fait un peu mal.
C'est toujours étrange de quitter ce qu'on aime. »
Brune, violette ou orangée, la cathédrale de Rouen, vieux monument de pierre, dévoile une infinité de visages sous les pinceaux de l'artiste. Dans la lumière crue du soleil de midi, dans la brume d'un après-midi nuageux, au petit matin ou à la fin de la journée, Monet sans relâche, tente de saisir l'impression fragile du temps qui passe.
Amos est un doux rêveur enchanté par tout ce qu’il voit et écrit ses adorables pensées dans un carnet. Après la levée du brouillard, il part à la cueillette de champignons, partage ensuite une omelette avec son ami Hulo et lui confie au coin qu’il rêverait de vivre dans un pays de poésie…
Je n'ai pas peur de toi. N'essaye pas de m'intimider, tu n'es qu'un objet. Et ce n'est pas ta taille qui te donne de l'importance. Tu n'es rien, même si tu as des bêtes à l'intérieur de toi. Tes bestioles ne s'attaqueront pas à moi, elles te mangeront toi et je m'en moque. Donc ne t'amuse pas à m'effrayer cette nuit, tu n'y arriveras pas. Et si tu essayes, sache qu'il suffit que j'allume un alumette pour te changer en cendres... C'est compris ? (…)
Non mais ! Je ne vais pas me laisser faire par une armoire!
« Amos tricote encore ses pensées sur son carnet : « Maintenant. Les pépites du sommeil se nichent sous mes paupières. Demain. Les oiseaux y déposeront leurs chants. »
Mathias a sorti son vieux tambour poussiéreux du grenier.
Et Lucien qui rit, qui rit...
Cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas vu joyeux.

Ses patrons sont si satisfaits de lui qu'ils lui offrent une promotion et lui propose d'aller travailler dans leur succursale de Londres. Cela ne se refuse pas, Vincent déménage.
Il se retrouve donc à Londres, la ville de Dickens, écrivain qu'il admire. Mais la vie est chère. Vincent a beau avoir un salaire plus important, il ne s'en sort pas. Il demande à Théo (son petit frère) de l'aider, car celui-ci a une meilleure situation à Bruxelles. C'est ainsi que débute la dépendance financière qui les unira tout au long de leur vie. Vincent sera toujours à court d'argent. Ce sera une plaie qui le poursuivra comme un ennemi qui ne veut pas le lâcher. Théo deviendra le mécène de son frère, celui grâce à qui Vincent deviendra Vincent Van Gogh, le peintre. Il ne l'oubliera jamais et rappellera toujours à Théo que sa peinture est en fait la leur, à tous les deux. Il estime que Théo fait oeuvre d'artiste par son soutient indéfectible.
« Shiro s'assied et jette de minuscules cailloux dans l'eau. Des tourbillons se croisent sur la surface. Shiro, dans ses rêveries, imagine les trésors qu'il n'a pas encore découverts. L'ombre se dévoile peu à peu et Kimi apparaît. Elle observe son ami et elle songe : « Un jour, je lui trouverai des cailloux carrés. C'est très rare, Shiro serait content. »
« C’est en hurlant qu’il a parlé.
Il a crié plus fort qu’il n’aurait pu l’imaginer.
Tout est sorti d’un coup.
Il ne se laissera pas faire, cette fois.
Son ventre est en feu. Sa gorge brûle. Sa tête est tumulte.
Les sanglots sont prêts à jaillir. Mais il ne pleurera pas.
Ce serait pire après. »