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Critiques de Anne Frank (628)
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Journal d'Anne Frank

Anne est une enfant juive de 13 ans lorsqu'elle commence à écrire son journal le 12 juin 1942. Elle y raconte sa vie clandestine au quotidien, obligée de se cacher avec sa famille dans «l'annexe» du bureau paternel. Se sentant terriblement seule et recluse et obligée de vivre dans des conditions plus que précaires, Anne s'invente une amie imaginaire, Kitty, a qui elle confie ses peurs et les déboires que les juifs sont obligés de subir au quotidien. Elle raconte également à Kitty des choses plus banales mais importantes pour une enfant de son âge, à savoir par exemple son amourette avec le jeune Peter. Étrangement lucide et très précoce pour son âge, Anne a, pourrait-on dire, le malheur de comprendre tout ce qui se passe et la détresse de ses parents qui se retrouvent impuissants devant la barbarie nazie et devant leur incapacité à protéger leurs enfants.

Le journal s'achève le 1er août 1944 et Anne mourra peu de temps après dans le camp de Bergen-Belsen à l'âge de 15 ans.

Magnifique ouvrage dont la lecture ne laisse pas le lecteur indemne. Anne est une enfant très lucide en ce qui concerne l'un des pires évènements de l'histoire mondiale, à savoir le génocides des juifs.

L'écriture est légère puisqu'écrite de la main d'une jeune fille mais terrifiante à la fois pour ce qui est du contenu. À lire !
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Journal d'Anne Frank

Cette jeune fille avait un énorme talent d'écrivain, elle raconte son quotidien sans se douter qu'il serait lu un jour. Quant à nous lecteurs, bien que l'on connaisse la fin tragique, on garde espoir tout au long du livre et on essaye de soutenir Anne Frank et sa famille, puis on pleure inévitablement.
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Journal d'Anne Frank

Bon tant pis si je me fais huer par les fans de ce livre, ma devise étant "même pas peur" je me lance : je n'ai pas aimé !

Il ne m'a pas été imposé, je l'ai lu de moi-même quand j'étais adolescente c'est donc dépourvue de préjugés que je me suis plongée dans le journal de cette adolescente juive.

Elle écrit bien, très bien même mais son histoire ne m'a pas marquée plus que ça.

C'est triste pourtant, je prends très à coeur la condition des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale mais là je ne dirai pas que je suis restée de marbre mais il s'en est fallu de peu.

Ce n'est que mon sentiment de lectrice mais je trouve qu'il y a des livres bien plus poignants sur les drames juifs.

J'ai mis deux étoiles pour la qualité de l'écriture et le style, le reste je n'ai vraiment pas adhéré, désolée.

A défaut de le conseiller, je dirait qu'il est à découvrir après tout les goûts et les couleurs ça ne se discute pas, c'est pas parce qu'il m'a déplu qu'il ne plaira pas à d'autres lecteurs.
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Journal d'Anne Frank

Ce Journal est l'un des livres les plus connus selon les sondages et on peut comprendre pourquoi.



En relisant ce livre en tant qu'adulte, j'ai été tour à tour étonnée, touchée et interpellée.

Étonnée par la maturité de cette jeune fille qui écrit entre ses 13 et 15ans. Pas sûre que je retrouverais la même maturité chez une ado du 21ème siècle. Mais, pour leurs défenses, c'est vrai que les circonstances de vie d'Anne Frank avaient de quoi la faire vieillir prématurément. Bien sûr, certaines réflexions sont typiquement "ado". Si on ne tient pas compte du caractère particulier de la jeune fille, comment ne pas s'émouvoir lorsqu'elle demande :

"Existe-t-il quelqu'un au monde capable de me comprendre, pouvant oublier que je suis juive, et qui ne verrait en moi que la jeune fille ne demandant qu'une chose : s'amuser, s'amuser, s'amuser? " ??

En ce qui me concerne, c'est cette Anne Frank-là que je retiens, plus que son côté un peu "prétentieuse" (comme elle le dit elle-même) ou celle dont la conscience sioniste s'éveille. Encore une fois, ça reste une ado, donc difficile de ne pas se dire que ces idées sont des mots "répétés" d'adultes.



Touchée bien sûr par l'attachement qu'elle montre à sa famille - malgré les accrocs avec sa mère surtout -, à Dieu qui, elle en est sûre, ne l'abandonnera pas, et aux livres et à la recherche quasi permanente de connaissances.



Et enfin, j'ai été interpellée par le fait que toute la subtilité du récit, et sa "force", résident dans ce qui n'est pas dit, ce qu'elle refuse de raconter. Elle se concentre sur des évènements personnels qui font d'elle une ado "normale" dans un contexte qui n'a rien de normal. C'est sans doute cette lutte pour rester "soi" dans la douleur qui fait que ce livre a une portée si universelle. Mais quand même, je ne peux m'empêcher de me demander si ces subtilités sont abordables et compréhensibles pour des ados aujourd'hui.



Certes, le contenu relève plus du document historique que d'une œuvre littéraire. Mais sa lecture illustre pourtant bien la magie de la littérature : tant qu'un lecteur prend la peine de lire ce Journal, Anne Frank revit. Et lorsqu'on referme le livre, la Gestapo frappe à la porte, et la fin est double...
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Journal d'Anne Frank

Elle est jeune et elle est juive. Elle va passer deux ans cachée, avec sa famille et des amis de ceux-ci, dans l'annexe jouxtant la maison qu'elle habitait à Amsterdam, avant l'occupation des Pays-Bas par les nazis. C'est une jeune fille intelligente et vive qui a les préoccupations de son âge. Pendant tout le temps de son enfermement, elle écrit. Elle raconte avec beaucoup de lucidité et de franchise ce qu'elle ressent et ce qu'elle pense des autres « reclus », leurs conditions de vie et ses aspirations.



J'ai visité « la maison » d'Anne Frank récemment. La personnalité de cette si jeune fille m'a émue et impressionnée et j'ai eu envie de relire son journal. Après son arrestation et celle des huit autres personnes dissimulées dans l'annexe, Anne est morte du typhus au camp de Bergen-Belsen en mars 1945. Son père, Otto Frank, seul rescapé, a entrepris après la guerre la lecture de ses écrits et en y découvrant qu'elle désirait qu'ils soient publiés, a décidé de réaliser son vœu. Souhaitons que cette voix magnifique continue longtemps à être entendue et à œuvrer pour la paix.
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Journal d'Anne Frank



Chère Anne,



J'ai hésité à parler de toi, j'ai peur de ne pas savoir exprimer ce que je ressens, mais je t'aime tant et j'ai besoin de te rendre hommage.



J'ai lu avec passion, adolescente comme toi, ton journal, et j'ai été tout de suite Kitty, ton amie imaginaire, j'ai tout partagé avec toi: tes révoltes, tes espoirs, ton étouffement dans ce huis-clos de l'Annexe, ta soif d'air libre, en contemplant le marronnier depuis ta lucarne, ton malaise devant les changements de ton corps, tes coups de coeur, ta perception des nouvelles terribles de l'extérieur, tes angoisses, tes rêves...



J'ai admiré la finesse de tes remarques, l'intelligence précoce émergeant à chaque page, l'inventivité de tes mots, la sensibilité de tes impressions.



Depuis je l'ai lu et relu, ton journal.



Ces barbares ont cru t'anéantir

Mais tu es là, vivante, en moi



Et ce film d'amateur me restitue ton image, je m'en imprègne: un joli visage fin, expressif et surtout tes yeux noirs, profonds, tes yeux de beauté juive.



J'étouffe de tristesse, je me tais maintenant.



Anna, ma soeur de juin, chante-moi ta chanson:

" Moi, j'ai un jardin rempli de fleurs

Un monde d'amour tout en couleurs

Que je fais vivre en mon coeur

Que je fais vivre en mon coeur"



( Daniel Guichard)
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Journal d'Anne Frank

Nous étions cachées toutes les deux. Elle, dans une espèce de réduit qu'elle appelait l'annexe. Moi, sous mes couvertures avec une lampe de poche pour continuer la lecture de son livre. Il ne fallait pas badiner avec l'ordre paternel d'éteindre les lumières.

Nous avions sensiblement le même âge et c'était là notre seul point commun.

L'adolescence est l'âge de tous les rêves, de toutes les possibilités qui s'ouvrent à vous. On a envie de liberté, de tomber amoureux, de partir à la découverte de tout et de rien.

Mais pour elle, ce ne fut qu'enfermement, promiscuité, faim, peur, découverte du racisme.

De nombreux adolescents écrivent leur journal intime, mais le sien est bouleversant parce que l'on sait qu'elle ne fera pas les expériences que son âge lui promet...

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Journal d'Anne Frank

Le Journal d'Anne Frank est l'un des premiers livres que j'ai lus pour moi-même et pour le plaisir (entendez par là : livre qui ne m'a pas été imposé dans le cadre scolaire). Je devais avoir 14-15 ans, à peine plus âgée qu'Anne lorsqu'elle a commencé son journal. C'est une lecture qui m'avait profondément marquée à l'époque. Plus ou moins 25 ans après, j'en garde même de nombreux passages en mémoire. Retombée dessus le mois dernier un peu par hasard, j'ai eu envie de le découvrir à nouveau.



Annelies Marie Frank, appelée Anne, est une adolescente allemande connue pour son journal intime, écrit pendant les deux années où elle vivait cachée avec sa famille et quatre autres personnes, à Amsterdam aux Pays-Bas, alors sous l'occupation allemande, afin d’échapper à la déportation. Après deux ans passés dans ce refuge, le groupe est arrêté le 4 août 1944, puis déporté vers le centre d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen, quelques jours après sa sœur Margot (fin février ou début mars 1945). Le camp est libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945 et Amsterdam le 5 mai 1945. Son père, unique survivant du groupe, découvre à son retour à Amsterdam que le journal intime de sa fille a survécu au pillage nazi. Convaincu du caractère unique de ce texte, il décide de le faire éditer. [Source : Wikipedia]



Ma mémoire ne m'a pas trompée : les écrits d'Anne correspondent à ce que je me souvenais. Mais de les avoir lus cette fois-ci avec des yeux d'adulte m'a permis de les découvrir d'une autre manière. Car en effet, j'ai découvert aujourd'hui une jeune adolescente très mature pour son âge, aspect que je n'avais pas perçu auparavant. Au-delà de ses écrits bien structurés, Anne fait preuve de maturité et de bon sens à tous les niveaux. Son sens critique et d'argumentation est souvent bien développé. Elle a une conscience de son "moi individuel" plutôt alerte. Ses pensées, idées et idéologies sont sensées, raisonnables, réfléchies, pas vraiment celles d'une jeune fille de son âge. J'étais totalement passée à côté de cette dimension psychologique, s'expliquant certainement par mon jeune âge de l'époque.



Ce journal relate deux années d'isolement, d'enfermement. Il relate la cohabitation (difficile) de huit personnes, toujours les uns sur les autres, vivant cachés dans l'annexe d'une entreprise aux fenêtres camouflées. Il raconte les disputes, les caractères divergents des colocataires, la faim et les difficultés à s'approvisionner, les précautions quotidiennes à prendre pour ne pas être découverts, les bombardements. Il raconte aussi les affaires de cœur d'une ado de 14 ans, le besoin de se confier et de trouver quelqu'un à qui parler, les relations parfois conflictuelles entre une ado et ses parents. Mais il raconte surtout la peur et la tension omniprésentes, l'angoisse constante d'être découverts à tout moment...



Même après relecture, ce journal est toujours aussi poignant, percutant. On ressent toute l'horreur de la guerre, les injustices, la déprime et l'accablement, les angoisses, les espoirs aussi. Les projets d'avenir d'Anne (devenir journaliste et écrivain, découvrir Londres et Paris, son vœu d'être mère un jour tout en continuant à travailler, etc), au vu de ce qui l'attend, nous déchirent le cœur. Son projet de publier son journal à la fin de la guerre (élément que j'avais oublié), tout en se demandant si quelqu'un pourrait s'intéresser un jour à ses "radotages", fait tout aussi mal...



Une lecture poignante, cruelle mais efficace, et surtout nécessaire.

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Journal d'Anne Frank

Adolescent, je croyais naïvement que c'était un livre pour filles...



Donc, c'est adulte que je l'ai découvert et je crois que c'était mieux car, à ce stade de la vie, on mesure sans doute plus aisément que l'on est entrain de découvrir un chef d'oeuvre. L'écriture d'Anne est simple, directe, naturelle et le talent est là tout simplement.



Lorsque j'ai visité sa maison, j'ai ressenti toute l'émotion de sa jeune vie brisée comme des millions d'autres, et, surtout, j'ai été impressionné par le silence des nombreux visiteurs. La photo de son marronnier est dans ma cuisine et grâce à lui je pense à elle très souvent. Quel malheur que son destin qui nous prive sûrement d'autres ouvrages mais qui nous en laisse un seul inoubliable!
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Journal d'Anne Frank

Il était grand temps pour moi de découvrir les écrits de cette jeune adolescente qu’était Anne Frank.

Ce fameux nom qui fait écho aux quatre coins du monde et que l’on connaît sans même avoir ouvert son journal.



On peut difficilement rester indifférent face au contexte dans lequel nous plonge ce témoignage.

De juin 1942 à août 1944, Anne se confie à son journal qu’elle a surnommé Kitty. Elle nous entraine vers une double réflexion.

D’un côté, on assiste aux turbulences psychologiques de la jeune fille concernant son évolution, sa maturation physique et son rapport au monde. D’un autre côté, son regard sur la guerre nous informe des événements de cette période de l’histoire.



« Le papier a plus de patience que les gens ».



Ce témoignage est dur à cause du contexte de peur et de clandestinité dans lequel il a été rédigé : cet univers clos qu’est l’Annexe où Anne, sa famille et d’autres personnes juives sont cachées pour échapper au sort que leur réservent les nazis.

Ensemble, ces huit personnes vivent cloîtrées avec l’espoir que la guerre se termine. Elles survivent dans l’angoisse d’être découvertes.

À travers les yeux d’Anne, on assiste à leur promiscuité pas toujours bien vécue. Elle raconte les moments de doute, leurs petites querelles et quelques anecdotes plutôt drôles malgré tout... mais on assiste aussi aux bombardements et aux moments de tension.

Anne ouvre son cœur sans tabous à sa chère Kitty. Elle lui exprime ses craintes, ses révoltes et ses espoirs.



« Qui, ici, pourrait se douter de tout ce qui se passe dans l’âme d’une petite gamine ? »



Malgré l’attachement que j’ai porté à Anne, je m’attendais à ressentir plus d’émotions à la lecture de ce journal.

Le côté introspectif aide à bien comprendre son trouble et son agitation intérieure. Cependant, ses tourments d’adolescente prennent beaucoup le dessus par rapport au reste.

Ce n’est donc pas selon moi, le témoignage le plus bouleversant de la seconde guerre mondiale.

Le plus tragique de cette histoire reste sa finalité, quand on sait ce qui est arrivé à ces personnes par la suite.



Anne Frank était une jeune fille ambitieuse qui voulait devenir écrivain...

Quoi qu’il en soit, grâce à son journal, elle est finalement parvenue à laisser sa trace dans notre monde.
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Journal d'Anne Frank

C'est un livre que j'ai lu quand j'avais son âge, c'est avant tout l'histoire d'une petite fille et de sa famille qui se cache pour échapper aux nazis. Anne écrit son journal et y relate tous les faits qui ont de l'importance à ses yeux, j'ai éprouvé beaucoup d'empathie pour elle car j'avais souvent entendu parler de la guerre par mes grands-parents et je croyais en connaître les horreurs. Tout au long du journal, j'ai ressenti ces émotions, son envie de vivre et ses peurs.

Maintenant avec du recul, je ne peux pas oublier cette petite fille qui aurait du avoir une belle vie et qui a passé ces derniers mois cachée, comme une ombre pour être prise par les nazis et mourir dans un camp de concentration.

Ils ont été des millions et à l'époque j'ignorais tout de l'horreur des camps, petit à petit au fil de mes lectures j'ai fini par apprendre l'indicible. Et je ne comprendrais jamais quel manque d'humanité peut faire assassiner une petite fille qui attend tout de la vie ? POURQUOI ?
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Anne Frank - L'Intégrale

"Anne Frank : L'intégrale" rassemble dans un même livre tous les écrits d'Anne Frank : son journal bien évidemment, mais aussi ses autres textes tels que des histoires tirées de son imagination, des lettres ou d'autres souvenirs couchés sur le papier. À cela, s'ajoutent un dossier photos, ainsi que quatre essais qui viennent expliquer le contexte, et une annexe bien fournie. Ce n'est pas le livre le plus facile que j'ai été amenée à lire, non pas par son contenu mais plutôt par l'objet en lui-même. "Anne Frank : L'intégrale", c'est un livre de presque 25×16 cm, de 816 pages épaisses, écrit en tout petit (c'est d'ailleurs rare qu'il me faille porter mes lunettes avec un broché) et surtout très lourd et donc très inconfortable. Je me suis d'ailleurs amusée à le peser : 1 kg 400 tout rond... Un très bel objet-livre, solide comme on n'en fait plus, mais absolument impossible à porter/soulever trop longtemps. Et moi qui gigote tout le temps et change sans cesse de position quand je lis, autant dire que, malgré le contenu captivant, je n'étais physiquement pas du tout à l'aise, d'où mon empressement à le terminer.



Mais en dehors de ce désagrément, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir tous les écrits d'Anne Frank. Parce que si je connaissais déjà son Journal, je n'avais encore jamais rien lu d'autre écrit de sa main. Et en parlant de son Journal, il nous est offert ici dans trois versions différentes. J'ai fait le choix de n'en lire qu'une : la version appelée "d", la dernière version et augmentée par Mirjam Pressler. Mais sont également insérées en annexe les versions "a" (journal initial, tel qu'Anne l'a tenu, sans omission et remaniement) et "b" (journal modifié et remanié par Anne elle-même quand, en mars 1944, elle prend la décision de le faire publier après la guerre). Au départ, j'avais également prévu de lire la version "a", mais vu le poids du livre et la police d'écriture encore plus petite dans cette partie-là, j'y ai perdu toute motivation et ne l'ai lue qu'en diagonale.



Commençons par le Journal, juste un petit mot, puisque j'en ai déjà parlé dans un retour à part il y a quelques mois. Je suis toujours autant impressionnée par la maturité de cette adolescente qui n'avait que 13 ans au commencement de son journal intime et qu'on voit évoluer et grandir à travers ses écrits pendant ces deux années cachée à l'Annexe. La clandestinité et la guerre lui ont sans aucun doute volé une partie de son enfance et de son insouciance, il n'en est pas moins qu'on en perçoit une jeune fille très réfléchie et précoce dans ses capacités de raisonnement.



Quant à ses autres écrits, ils rassemblent tous les textes tirés de son imagination. Ce sont essentiellement des contes, il y a quelques poèmes également et aussi les premières pages d'un roman qu'elle n'aura jamais terminé, étant donné la tournure des événements... Si l'on n'était pas déjà convaincu par son talent de futur écrivain, on l'est désormais. Quand on sait qu'elle n'avait pas encore 15 ans, on ne peut que rester coi devant ses productions : des phrases bien tournées et réfléchies, un vocabulaire riche, une imagination débordante. Je n'avais d'ailleurs jamais fait attention jusqu'à maintenant à l'importance qu'elle donne à la nature et à Dieu.



De ses textes, y sont rassemblés également toute sa correspondance (stoppée en 1942), quelques anecdotes de l'Annexe ou des souvenirs d'avant 1942 (recopiés sur feuilles volantes), ainsi que son "Livre des belles phrases" (les siennes et celles relevées dans ses lectures diverses) et son "Livre de l'Égypte", qui nous permettent d'encore mieux nous rendre compte de sa personnalité, tantôt exubérante, tantôt bien plus posée.



La seconde partie réunit un ensemble de photos et de documents concernant Anne et sa famille, mais aussi de leurs bienfaiteurs et des Van Pels. Ça n'aura pas été une découverte pour ma part puisque la totalité de ces photographies ont déjà été rassemblées dans un livre documentaire ("Anne Frank : Une vie") que j'ai lu tout récemment.



La troisième partie, appelée "Contexte", regroupe quatre essais de Mirjam Pressler, Gerhard Hirschfeld et Francine Prose. Il y est question de la biographie d'Anne Frank (si l'on peut parler de biographie quand on meurt à 15 ans), de l'histoire de sa famille (de ses lointains ascendants à nos jours), des Pays-Bas sous l'occupation allemande, mais aussi de l'histoire du Journal (sa popularisation, les différentes adaptations au théâtre et sur écran, les diverses polémiques, etc). J'ai trouvé ces quatre essais bien trop courts mais très très intéressants.



J'en ai appris de bien bonnes en plus... Avez-vous déjà entendu parler de "Négationnisme" ? Pour ma part oui, mais je ne savais pas que ça avait un nom, ni que ça avait pris une telle ampleur...



Et puis, pour finir, il y a une annexe très complète, qui comprend deux versions du Journal, une chronologie, le plan de l'Annexe, l'arbre généalogique des Frank et une bibliographie assez fournie.



Pas mécontente de l'avoir terminé donc mais ravie de l'avoir lu !

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Journal d'Anne Frank

Je n'avais jamais lu le Journal d'Anne Frank. On me l'avait offert au Noël de mes 12 ou 13 ans, une édition de seconde main avec une couverture lugubre qui ne m'avait pas donné envie de l'ouvrir. J'avais quand même commencé à le lire, mais ça m'avait vite ennuyée ( ! ) et j'étais retournée à mes Agatha Christie.

L'histoire est connue : Anne Frank, Juive de 13 ans, se cache dès Juillet 1942 avec sept autres personnes dans "l'Annexe", quelques pièces au fond d'une entreprise d'Amsterdam. Ils y resteront enfermés pendant deux ans, avant d'être dénoncés et arrêtés en Août 1944, puis déportés. Anne mourra à Bergen-Belsen en Mars 1945. Pendant ces deux années, elle relate dans son Journal la vie quotidienne dans "l'Annexe".



Il m'a donc fallu quarante ans pour lire ce témoignage (merci, Lola Lafon), et j'ai d'abord été stupéfiée par le style d'Anne Frank : quelle écriture ! Quelle maîtrise et quelle élégance ! (rien à voir avec la confusion de mes journaux intimes au même âge). De façon précoce, elle était un véritable écrivain.

J'ai été moins sensible à sa personnalité, même s'il est émouvant de la voir évoluer, passant de la petite chipie entourée d'amis à l'ado geignarde qui bouge et parle trop dans si peu d'espace, avant de commencer à se muer en adulte lumineuse aux réflexions profondes. C'est sans doute une question d'âge, mais je me suis sentie plus proche de Pim, le père adoré, qui a su anticiper le pire en apprêtant cette cachette, et qui a ensuite organisé la cohabitation confinée et poursuivi l'éducation de ses filles. Quel homme admirable que cet Otto Frank !, pour lequel des complices goys ont risqué leur vie.

Et donc, il y a le récit de ces jours de clandestinité, et comment s'occuper l'esprit et entretenir son corps, supporter la promiscuité et surtout la terreur des bombardements ou l'évocation des chambres à gaz à Radio Londres. Et comment, aussi, continuer à s'émerveiller devant un marronnier, croire en la bonté de l'homme, et rêver d'un avenir fait de frivolités parisiennes et de journalisme. Toute l'ignominie du nazisme re-transparaît alors, quand on pense à tous ces projets et pensées brisés comme l'était le corps de la petite Anne lorsqu'il a été jeté dans la fosse commune. Impossible d'imaginer ce que quelqu'un, que l'on a connu si intimement le temps d'une lecture, a pu ressentir lors de l'arrestation à "l'Annexe", puis dans le train vers l'Est, et enfin en débarquant au coeur de l'enfer ; le cerveau refuse de se projeter dans une telle violence, et on ne peut que compatir. En fait, ce qui m'a le plus bouleversée dans ce récit, c'est tout ce qui n'y figure pas, toute cette vie non vécue.



Je ne me sens pas le coeur à attribuer des étoiles à Anne Frank, mais ce livre à la portée universelle est bien entendu à découvrir, et pas seulement par les adolescents. Il n'y a pas d'âge pour s'émouvoir.
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Journal d'Anne Frank

Pour avoir connu une petite expérience d’enfermement pendant les guerre plus précisément dans un pays africain en 1993 où je me suis retrouvée avec 10 personnes enfermées dans une maison pendant dix jours...bref...je comprends parfaitement la rage avec laquelle Anne Franck écrivait son journal, aussi cette rage se reportait plus nettement sur d'autres personnages parce qu'en fait être en guerre, c'est être malade, être malade, c'est être paralysé psychologiquement, et là c'est pire que les bombes qu'on entend. On ne se reproche rien, on est condamné en aucune façon mais on est prisonnier, et pour une adolescente c'est être prisonnier du destin...il y a de quoi remettre en cause sa naissance, il y a de quoi avoir des nerfs tendus quand les adultes sont incapables d'assurer vos arrières...



j'ai aimé le journal, ce petit univers de traumatisme qu'on découvre à travers la voix d'une enfant accompagnée parfois d'une naïveté, c'est bien ce qui rend vivant le journal!
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Journal d'Anne Frank

Tout le monde connait le destin tragique d’Anne Frank, cette jeune juive de treize ans qui, pour échapper aux rafles, a dû vivre parquée avec sept autres personnes dans « l’Annexe », un véritable huis clos à Amsterdam pendant deux ans, avant d’être finalement dénoncée, déportée et mourir dans un camp de concentration. De cette vie trop vite achevée, l’adolescente a laissé un témoignage poignant et édifiant à travers un journal intime qu’elle a tenu minutieusement pendant le temps qu’a duré son enfermement…





Lecture imposée ou suggérée, la plupart du temps, c’est au collège que l’on fait la connaissance d’Anne Frank mais il arrive, comme c’est mon cas, que l’on passe à côté ce qui est fort dommage ! Car au collège on a le même âge qu’elle au moment où elle nous livre ses pensées, ses préoccupations, ses peines et ses espoirs et de fait, l’identification se fait plus facilement que lorsque l’on a le double de son âge ! Du coup, même si son histoire me bouleverse, il m’a manqué de ressentir une certaine empathie pour sa solitude, sa colère envers sa mère, son éveil à l’amour, les changements de son corps et tout ce qui peut bouleverser une adolescente en pleine transformation. Je suis restée en retrait et je le regrette.



Néanmoins, je dois reconnaître le talent d’écrivain venant d’une jeune fille si jeune, ainsi que son acuité d’esprit et sa capacité à observer et à analyser le monde qui l’entoure malgré sa situation. De l’intérieur de sa cachette, elle nous livre un témoignage de la guerre absolument saisissant où l’horreur n’est peut-être pas au premier plan mais bel et bien présente à travers la peur, la faim, la culpabilité et la colère d’être privé de liberté et obligé de vivre dans un espace aussi restreint avec des personnes que l’on n’a pas forcément choisies. Un monument de la littérature et une lecture nécessaire !





Challenge Variétés : Des mémoires
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Journal d'Anne Frank

Journal intime de Anne Frank, allemande juive, de juin 1942 à août 1944 alors qu’elle se cache dans l’annexe avec sa famille et quatre autres personnes en Hollande, après son exil.

Elle le commence à douze ans et l’adresse à une ami imaginaire : Kitty. Elle y parle de son vœu de devenir écrivain, de l’occupation allemande, de la quête de nourriture, des chicaneries avec ses colocataires, de sa mère qu’elle n’aime pas, de son père qu’elle adore, de sa sœur, de sexualité, de l’avenir...

Mature, égocentrique, observatrice.

Relecture en écoute de douze heures avec la belle voie de Irène Jacob.
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Journal d'Anne Frank

Chère petite Anne, pardon...

J'ai plongé dans ton journal intime, me suis fait fait curieux de tes états d'âme, ai découvert tes secrets. Comme tant d'autres, j'ai pris cette liberté, toi qui en a tant manqué.

Me pardonnerais-tu si tu savais ce que j'aimerais répondre à l'une de tes inquiétudes, toi qui écrivais un mercredi 5 avril 1944 « je ne veux pas, comme la plupart des gens, avoir vécu pour rien [...] je veux continuer à vivre, même après ma mort » ? Me pardonnerais tu si je te disais que tu as réussi ? Que par tes mots tu as, toi aussi, vaincu le mal puisque nous cultivons ta mémoire, encore si longtemps après, pour combattre le culte de tes bourreaux ? Me pardonnerais-tu et me croirais-tu si je te disais que tu as atteint ton but : leur survivre par la grâce de tes paroles et dans la chair de nos souvenirs ?

Aux millions de victimes des crimes abominables de la guerre que tu as traversée, cachée, avant d'y succomber à ton tour, aux millions de pauvres gens assassinés, tu as offert plus de lecteurs encore, admiratifs et bouleversés, plus de cœurs et d'âmes pour leur rendre un hommage et leur prêter une mémoires, prolongeant ainsi leur vie dans le monde de nos souvenirs : et les plus précieux encore, ceux que nous logeons au creux de nos consciences et qui servent à nous guider. Si ces vies, comme la tienne, n'auront pas été un vain et cruel passage, c'est grâce à ton témoignage : le plus tendre sur le pire des possibles, le plus innocent sur ce que l'homme peut faire de plus vile, sur ce que les esprits les plus étroits et les plus furieux peuvent infliger à de belles consciences.

Tes mots simples mais souvent justes, tes pensées déjà si mûres pour la jeune personne que tu fus et resteras, tes sentiments grandioses, eux aussi cachés, et le courage de tes jugements si forts derrière ton regard doux et ton sourire bon, la beauté de ton espoir et la grâce de tes premiers émois sont pour nous tous, grands et petits, proches ou éloignés, une belle leçon d'humanité.

Ton journal serait resté intime, notre histoire eut été incomplète. Te lire, te découvrir, connaître tes combats et ta lutte pour la vie, admirer ta dignité par-dessus tout, c'est pour chacun trouver un phare au milieu de la tempête, voir scintiller une étoile dans le ciel le plus sombre, obtenir la preuve que l'humanité sait être grande et juste, et que cela ne tient ni à l'âge, ni à la taille et moins encore à un sexe prétendu plus fort.

Ton journal, chère petite Anne, moi qui ne les aime pas lorsqu'ils sont en papier sale et ne servent qu'à indiquer l'heure et la nature des évènements les moins nobles, ton journal, Anne, chère petite Anne, est une consolation dans l'histoire. Et de lui, je ne retiendrai que ses couleurs, tes rires, tes émotions amoureuses et ta bouleversante intelligence ; ainsi vois-tu, ton cruel trépas ne fut pas une fin. Dans ma mémoire, dans celle de mes enfants, tu es et resteras un astre. Et crois-moi encore, si jeune fus-tu, tu es désormais une grande dame. Si débutante étais-tu, tu es l'écrivaine que tu voulais être.

Qui étais-tu, chère petite Anne ? Tu nous l'as donné à lire. Qui es-tu, Anne M Frank ? Tu es cette jeune femme vivante à tout jamais. Par ton témoignage, chère Anne, toi dont le prénom est saint et dont le nom signifie libre, tu es celle qui as vaincu le mal ; laissant un souvenir plus grand que les rêves d'empires millénaires qui virent au cauchemar, plus grand et plus précieux à lui seul que tous les actes fous réunis de ceux qui t'en voulaient. Et ton nom surplombe les leurs, quoiqu'ils fussent armés et conquérants. Et ta plume vraie honore le noble titre d'humanité bien plus que toutes leurs tentative de refonder un homme nouveau, et pourtant si faux.

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Journal d'Anne Frank

Un témoignage édifiant, à lire au moins une fois dans sa vie.



Le Journal est une pièce d’Histoire unique dans le sens où il n’a pas été écrit pour être lu ou publié. Il n’y a donc pas de construction narrative, d’effet de style recherché, d’évènement volontairement placé pour nous faire verser une larme. Le texte est brut, Anne Frank y livre toute ses émotions, ses pensées, ses projets pour un avenir qu’elle espère dans un pays en paix.



Au fil des pages, elle nous apparait touchante ou exaspérante, hautaine ou timide, confiante en l'avenir ou craintive. Elle est finalement tout cela à la fois, simple adolescente dans un monde déchiré par la guerre.



De par l’innocence de son écrit et l’ignorance qu’elle avait de son destin, Anne Frank gardera encore longtemps une place unique dans l’histoire de la littérature.

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Journal d'Anne Frank

On ne peut accepter l'inacceptable : prendre la vie d'un autre pour son propre profit, vouloir réduire sa vie à néant, lui prendre son bien le plus précieux le droit d'exister. Ce que la nature a créé, personne n'a le droit d'y toucher et pourtant la guerre est le moyen le plus sûr pour arriver à sa propre gloire, la guerre est un prétexte qui jamais ne disparait malgré l'histoire qui témoigne de son ignominie. Tout est bon pour se donner bonne conscience, la race, la religion, le sexe, l'intelligence ou toute autre qualité ou défaut humain qui soient différents du notre.

Anne Franck est un témoin direct de ce fléau immuable.
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Journal d'Anne Frank

Une seconde lecture pour moi de cet ouvrage, que j'ai lu il y a trop d'années... Une oeuvre qui a marquée mon adolescence, quand, dans un cours de français nous l'a fait lire... Je me souviens de ces émotions qui m'avaient envie alors... j'avais mal à chaque phrase... Mon ressenti est resté le même, malgré mon âge plus avancé... J'arrive toujours pas à me faire à cette période de l'Histoire, même si j'en ai une meilleure connaissance aujourd'hui... C'est le genre d'ouvrage à mettre entre toutes les mains...
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