Anne Givaudan

Je sais qu'elle [sa mère] m'a sentie, je sais au moins qu'elle le peut. Il faut qu'il y ait le vide en elle... pas le néant mais la disponibilité sacrée qui montre le bout de son nez dès que l'on ne veut plus soi-même mais qu'on laisse la vie vouloir à notre place.

N'oubliez pas de le dire, il n'y a pas que les planètes ou le havresac de mon âme qui vont bâtir mon tempérament, tisser mon caractère, il y a aussi la conscience d'amour de mes parents ; c'est autre chose qu'une mécanique même céleste ! Il faut qu'ils s'ouvrent à moi et m'attendent tous deux, s'ils ne veulent pas que je me batte et que je courbe le dos avant même d'arriver dans leurs bras. Nous sommes tous ainsi lorsque nous redescendons.

L'orgueil isole, il fait de nous sur Terre comme en ce monde intermédiaire des soleils qui, au lieu de véritablement donner, cultivent le réflexe de trop attirer à eux.

« Cette fois c’est clair, il m’a laissé tomber… Il ne voulait pas de ce bébé et je n’aurais jamais dû le garder… Si c’est un garçon, passe encore, mais si c’est une fille je la laisse à d’autres qui s’en occuperont sans doute mieux que moi… »

« Maman, c’est trop tard, je ne peux pas changer mon sexe mais tu verras, je serai comme un garçon, ne t’inquiète pas. »

Depuis des siècles [...], il y a eu alternativement des périodes à prédominance masculine puis féminine où chaque partie réduisait l’autre à l’esclavage, ou simplement la méprisait.

« Parle-nous de ce que tu ressens dans le ventre de ta mère, Rebecca. Il y a longtemps que nous le souhaitons. » « Oui, c’est de cela dont je dois vous parler, mais il faut que je commence par vous dire ce qui se passe dans mon nouveau corps parce que c’est d’abord lui que j’habite avant de loger en ma mère. C’est d’abord lui que je dois apprivoiser et auquel je dois aussi me plier. A chaque fois que j’en prends possession, je m’y faufile par le sommet du crâne, même lorsque celui-ci n’était qu’une ébauche. Ce n’est pas volontaire, cela correspond à une sorte d’aspiration automatique qui ne me laisse pas le choix. Tout se passe dans la zone précise de la fontanelle.

L’enfant qui vient de paraître, n’en doutons pas, n’est pas un terrain si vierge que le velours de sa peau voudrait nous le suggérer. Il porte en lui ses bagages, ses craintes, ses espoirs, ses inhibitions, ses joies, tout un potentiel, toute une gamme de couleurs qu’il a plus ou moins développés depuis si longtemps, bien plus de temps que l’on ne se plaît à le croire…

« C’est ici, entre autre, que j’ai vécu depuis que j’ai quitté la Terre, commente soudain notre amie en changeant de ton. Oh, vous pouvez vous y déplacer, vous verrez, ce n’est pas du carton-pâte ! Du moins pas plus que tout ce qui existe autour de vous chez les « vivants » ! Les hommes d’en bas aussi fabriquent mentalement leur décor et leur univers. Ils sont tous complices pour le limiter à certaines caractéristiques. Ici la pensée peut se faire plus souple, plus puissante, plus libre, c’est la seule différence…

La transmutation finale est identique au processus alchimique qui transmute le plomb en or. Les étapes sont au nombre de trois :

La première correspond au noir. Il est à la mesure de l'ego qui se désagrège et se consume. C'est l'étape de la mort à tout ce qui n'est pas soi. Cette période douloureuse plus ou moins longue donne une sensation de vide. Un espace inconfortable et désolé dans lequel on perd tout point de repère.

La deuxième marche est celle du blanc. Elle est comme la cendre symbole de purification. Rien n'existe hors des balises sécurisantes. Cette solitude intérieure et parfois extérieure donne cependant le choix, celui de retourner à ce que l'on connaît et qui rassure ou de continuer à avancer en faisant confiance en ses capacités et à la vie. C'est un moment de choix entre vivre et survivre.

La troisième étape est de couleur rouge. Elle est semblable au feu couleur de la pierre de transmutation. Tout ce qui n'est plus soi s'embrase tel un feu immense et purificateur. La flamme de vie emporte tout sur son passage et laisse traverser la mort pour prendre son envol dans un jaillissement de couleurs. Pour accéder à ce dernier passage l'on n'a pas besoin de temps mais simplement d'être présent.

Les soins de lumière sont une des aides essentielles à la transmutation des formes-pensées. Pour que les zones d'ombre deviennent lumière et que les cellules retrouvent leur intelligence la reconnexion avec la partie la plus divine est primordiale.

Le cerveau enregistre ce qui lui est répété un certain nombre de fois, il est donc important de lui donner un message clair.

Une guérison ne peut se faire véritablement et totalement que par le dissolvant de l'amour et de ses enfants : le pardon, le rire, la joie qui mènent toujours à la compassion et à la transmutation.

Ce matin en vous levant décidez de regarder la vie, le paysage, les personnes que vous rencontrerez avec un regard neuf.

L'atome-germe est une mémoire que l'esprit dont chacun est issu a implantée puis développée dans les âmes qu'il a engendrées. Cet atome est le résumé des origines joint à la somme totale et précise des expériences que celles-ci ont générées depuis toujours. Le véritable atome-germe se démultiplie lui-même en autant d'autres atomes-germes que l'ego en réclame pour l'incarnation.

Chacun a la capacité de guérir ses blessures mais pour cela il faut le vouloir, ce qui signifie prendre le chemin de l'entraînement intérieur.