Elle n’était pas laide, mais hideuse. De taille moyenne, elle avait des yeux globuleux, avec un petit menton en forme de galoche sur lequel pointait une verrue. Ludovic pensa aussitôt que cette femme devait avoir une maladie orpheline et souffrit de conserve dans sa chair.
- Il ne la touchait pas ! Pour Virginia, c'était la double peine :non seulement elle n'était pas aimée, mais c'était de sa faute et en plus elle devait jouer la comédie devant leurs amis.
Cette enquête arrive à point nommé. Un crime peut en cacher un autre ! C'est l'histoire des hommes qui sacrifient les femmes. Certains les manipulent et les délaissent, pendant que d'autres les violent et les étranglent.
On n'est pas toutes des Virginia Woolf, mais on peut apporter chacune à notre façon une pierre à l'édifice, d'ailleurs, c'est ce qu'elle demande aux femmes dans "Une chambre à soi"... "écrire toutes sortes de livres, en n'hésitant devant aucun sujet,fût-il trivial, ou fût-il vaste."
Elle savait si bien évoquer le talent féminin annulé ... car "les femmes, durant tous ces siècles, avaient servi de verres grossissants dont le magique et délicieux pouvoir réfléchissait la silhouette naturelle d'un homme en multipliant sa taille par deux."