Payot - Marque Page - Anne Plantagenet - Les dangers de fumer au lit
Elle, c'est ma noire, ma vivante, ma chère grande, mon beau corps, mon cher cœur, mon endormie, mon beau sable, mon Finistère, ma brûlante, ma vraie vie, ma petite victoire, ma passion, ma secrète, mon beau visage, la femme que j'aime, ma lumière noire, mon enfant chéri, ma tendre, ma captive, ma plage, ma désirable, ma femme, et tant d'autres noms d'amour répétés et réinventés au long des lettres qu'Albert lui écrit chaque fois qu'ils sont séparés.
Elle, c'est ma noire, ma vivante, ma chère grande, mon beau corps, mon cher cœur, mon endormie, mon beau sable, mon Finistère, ma brûlante, ma vraie vie, ma petite victoire, ma passion, ma secrète, mon beau visage, la femme que j'aime, ma lumière noire, mon enfant chéri, ma tendre, ma captive, ma plage, ma désirable, ma femme, et tant d'autres noms d'amour répétés et réinventés au long des lettres qu'Albert lui écrit chaque fois qu'ils sont séparés.
Qué es la vida ? Un frenesi. Qué es la vida ? Una ilusion , una sombra, una ficcion, y el mayor bien es pequeño : que toda la vida es sueño, y los sueños son.
Ce qui l'angoissait, elle me l'a avoué ensuite avec un soulagement jubilatoire, c'était une certaine CHLOÉ, qui dirigeait le cabinet d'avocats associés où travaillait Stéphane, entré là d'abord comme stagiaire et devenu jeune collaborateur. Elle avait confirmé qu'elle viendrait, et Stéphane, déjà éperdu de reconnaissance, n'en pouvait plus de joie. «C'est incroyable, c'est fou, tu ne te rends sans doute pas bien compte, tu ne mesures pas», ressassait-il. L'honneur qu'elle leur faisait, la Chloé. Caroline se rendait surtout compte qu'il parlait d'elle tout le temps, comme ceux qui s'arrangent en permanence pour placer dans une phrase le nom d'une personne qu'ils admirent, qu'ils sont fiers de connaître, ou dont ils sont secrètement amoureux. On appelle ça le name dropping, je crois.
Caroline ne supportait pas les filles qui s'appellent Chloé.
J'avais décidé que j'aurais une vie dérangée, une vie bruyante et malheureuse. C'était l'idée que je me faisais du contraire de l'ennui, qui était ma plus grande epouvante, et j'ai toujours fait du mieux que j'ai pu pour le tenir à distance. Pas question d'étriquer mon existence, de l' assiéger avant l'heure, pas question qu'elle devienne immobile, que se succèdent les résignations silencieuses, les contrats signés avec le désenchantement, je voulais l'écrire en grand, avec de l'inconfort et du mouvement, des drames amoureux, du recommencement permanent.
« Comme femme, j’ai raté ma vie. Les hommes avec qui je suis attendent trop de moi, à cause de l’image de sex-symbol qu’on a faite de moi, que moi-même j’ai faite de moi. »
C'était du fantasme, du manque. C'est devenu de la douleur, de la faim, une obsession. Toutes nos passions sans doute sont des reconstructions
Je ne sais pas si j'oserai griller une cigarette devant mon père, qui a officiellement arrêté il y a longtemps même si mon frère reste convaincu qu'il continue en douce, j'étais petite encore, lui c'étaient des brunes, des Gitanes, ça lui allait plutôt bien, souvent il m'envoyait lui acheter un paquet. Moi, ce sont des blondes. J'ai une cartouche dans ma valise
« A côté de toutes les jeunes filles conquérantes, plus que présentables, qui lorgnaient la place, certaines venues spécialement de Séville, dûment recommandés, avec ascendance haut placée et bénédiction de l’Opus Dei, c’est moi qu’ils ont extraite du lot, Lorca Horowitz, trente-deux ans, soixante-douze kilos et demi, attifée comme l’as de pique les meilleurs jours, aucun lobbying en ma faveur. Une décision parfaitement incohérente. »
« Le bonheur diminue à mesure que la vérité augmente »