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Critiques de Anne-Sophie Brasme (179)
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Ce qu'on devient



Après avoir connu le succès à 17 ans avec son premier roman, Anne Sophie Brasme découvre l’envers du décor: mépris, jalousie, faux semblant, oubli…



Dans cette autofiction, la narratrice d’aujourd’hui s’adresse à l’adolescente qu’elle était hier. Adolescente qui ne croyait pas en elle, qui hésitait, se dévalorisait.

Comment faire encore mieux que ce Premier Roman? La jeune fille cherche la perfection et lui court après, chimère inatteignable.

Et les échecs apparaissent tant sur le plan personnel que professionnel. Désillusions, amitiés qui s’étiolent, burn-out…



J’ai été absorbée par ce récit qui m’a vraiment touchée: l’auteure réussit à émouvoir dans un texte juste et très digne.

J’avais envie de rassurer cette ado un peu perdue et de lui dire que le meilleur serait à venir, qu’elle ne s’inquiète pas surtout. Qu’un jour, elle réussirait enfin à s’octroyer le droit d’être heureuse dans cette vie délicieusement imparfaite.





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Respire

Dans ce roman on suit l'adolescence compliquée de Charlène, rongée par un manque cruel de reconnaissance.

Jusqu'à l'arrivée de Sarah

Sarah qui devient son amie, mais aussi sa perte



Charlène pense découvrir enfin ce que c'est que de vivre, mais en réalité cette amitié va la détruire



Ce roman aborde des sujets très profonds et sombres qui ne peuvent pas convenir à une personne sensible

Addiction, folie, anorexie, dépendance affective, etc...

Charlène est un personnage torturé dont les faiblesses vont être malheureusement exploitées par Sarah

Ce texte questionne beaucoup sur la santé mentale des adolescents manipulés, alors avoir le récit du point de vue de Charlène rend la lecture d'autant plus poignante

On est à la limite de ce que mon âme sensible est capable de lire



J'ai trouvé le texte extrêmement dur quand on sait qu'il a été écrit par l'auteure lorsqu'elle n'avait que 17 ans : à cet âge là c'est impressionnant d'avoir un tel recul sur un situation comme celle-ci

Bien que l'histoire soit répétitive, on peut y voir une sorte de boucle infernale sans fin pour notre protagoniste



De manière surprenante, on peut dire que j'ai apprécié ma lecture (terminée en une journée)

On ressent les tourments de Charlène, son mal-être et sa quête d'existence teintée de folie

Le texte est très juste

J'ai été peut-être un peu déçue par la fin abrupte, mais l'essentiel était là
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Ce qu'on devient

Plus de vingt ans après le colossal succès de Respire, Anne-Sophie Brasme revient là où tout a démarré ; usant du procédé littéraire de la lettre d'adolescente envoyée à elle-même à 16 ans, avec pour consigne de l'ouvrir seulement 20 ans après (elle se reproche gentiment cette facilité d'elle-même), Anne-Sophie Brasme déroule ce qui l'a amenée à écrire Respire, et ce qui s'en est suivi. Les désillusions face au milieu littéraire (les rapports d'abord idylliques puis hostiles avec son attachée de presse), le dépucelage anxiogène par un type rencontré lors d'une soirée liée à l'édition, l'échec commercial du deuxième roman, l'angoisse face au syndrome de l'imposteur, l'enlisement dans une relation avec un amour lycéen qui n'épanouit et ne réconforte pas.



Au-delà d'une réflexion sur la sensation d'être légitime en tant qu'écrivain, Anne-Sophie Brasme écrit avant tout un très joli roman sur l'amitié féminine, sur le pouvoir et la force qu'elle offre au fil du temps. Il questionne également les renoncements auxquels on fait face (lâcher l'écriture pendant presque dix ans pour devenir prof de français), les blessures narcissiques, le décalage entre ce qu'on se souhaite et ce qu'on obtient. L'écriture est mélancolique, à de rares moments plaintive, mais il émane de ce livre un charme indéniable, où les femmes occupent une place importante et où elles sont chacune restituées dans leur singularité, côté ombre et côté lumière. Notamment Anouk, personnage flamboyant aux mêmes cheveux paprika que la Sarah de Respire et qui ne va cesser d'accompagner la narratrice jusqu'à un dénouement délicat et lumineux.
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Respire

Plongée au coeur des méandres trop souvent mal connus de l'âge ingrat...



Charlène est une enfant comme les autres, vivant sans vraiment se poser de questions, prenant ce qu'on lui donne sans rien demander en retour. Vivant dans un appartement à Paris avec ses deux parents pas très aimants, sans petit copain, asthmatique,elle souffre. Son entrée au collège n'améliorera pas la situation...jusqu'à l'arrivée de Sarah brillante et magnétique.

Commence alors une amitié aussi merveilleuse que douloureuse...



Un roman vérité écrit par une jeune fille de 17 ans à l'époque, que j'ai lu dès sa sortie.

Dès le départ le cadre est posé, avec justesse il décrit parfaitement le mal-être, la fragilité de cette période difficile qu'est l'adolescence.

L'histoire d'une relation toxique et dérangeante bluffante.



La plume d'Anne-Sophie brille par l'intensité du sujet abordé. Le relire avec 20 ans de plus que lors de sa première lecture l'a rendu encore plus brillant à mes yeux.

Une petite pépite que je vous invite à lire.

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Respire

Pas grand-chose à dire de ce premier roman, écrit en 2001 par une adolescente de 17 ans, devenue enseignante de lettres.



C'est une histoire d'amitié qui vire au drame entre Charlotte et Charlène, un scénario classique, que j'ai trouvé maladroitement exploré autant dans sa construction que dans son écriture. On pourra lui opposer la jeunesse de l'auteure... Je suis peut-être trop âgée pour m'identifier aux personnages .
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Ce qu'on devient

Le livre d’Anne-Sophie Brasme pourrait presque être lu comme une adresse à tous les auteurs qui souffrent de se voir refuser leur manuscrit et désespèrent d’être un jour publiés. Assurez-vous, semble-t-elle leur dire, d’être choisis pour les bonnes ­raisons – pour la qualité de votre texte et non pour ce que vous représentez comme possibilité pour un éditeur avide de « coups littéraires ».
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Ce qu'on devient

Ce qu'on devient est l'écrit d'une femme à l'adolescente qu'elle a été. Cette femme retrace la vie qu'elle a mené de la publication de son premier roman (alors qu'elle était au lycée) à ce qu'elle est devenue aujourd'hui.



Ce roman est touchant pour différentes raisons. Il raconte l'accomplissement difficile de soi et les excuses que l'on donne à ses rêves d'enfants qui ne se réaliseront peut être pas. Qu'une part de nous ne peut faire face à ce qui semblait possible et qui apparait inéluctable que nos peurs ont pris le dessus. Qu'il est troublant de trouver les raisons de ce que nous avons fait des souhaits qui nous hantaient jeunes et qui se sont transformés parfois avec amertume. Qu'il est attendrissant de s'avouer vaincu par le temps mais que l'impossible n'a pas tout déconstruit, qu'il a créé aussi. Pour tous ces regards que l'on porte sur nos vies, ce livre chérit chacun d'entre eux.



Il y a aussi cette histoire d'amitié qui me semble vitale. Ces relations que l'on a parfois mis de côté tant le reste semblait prendre une place nécessaire et encombrante. Ces relations que l'ont découvre plus tard comme étant des socles de notre vie. Il faut alors expliquer à l'adolescente qu'on a été, qu'il est temps de retrouver ces personnes, que l'on a pas oublié. Il faut alors reprendre son souffle pour regarder derrière soi et ouvrir de nouveau ses bras aux amis échappés.



J'ai aimé ce roman. Il m'a terriblement parlé. L'exercice que fait le personnage principal est courageux mais fondamental pour sereinement avancer sur son propre chemin.
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Ce qu'on devient

J’ai fait la connaissance d’Anne-Sophie Brasme lorsque j’étais encore au lycée je ne vais pas de nouveau m’étaler et et vous dire à quel point j’ai été tout de suite charmée par respire son premier roman publié à tout juste 17 ans qui se trouve être un récit glaçant qui nous conte un meurtre, la souffrance d’une adolescente, Charlène , qui va commettre l’irréparable et va tuer son amie Sarah …



J’ai ensuite lu le carnaval des monstres et puis notre vie antérieure …



Je n’ai jamais été déçue .



La plume de l’autrice est fluide honnête et j’apprécie réellement cette écriture ce qu’elle a à nous raconter en général(je n’ai pas encore lu que rien ne tremble qui dort dans ma pile à lire et je compte bien remédier à cela tôt ou tard …)



Lorsque j’ai été contactée par son attachée de presse pour avoir le privilège de lire avant sa sortie « Ce qu’on devient » j ai été franchement ravie d’avoir cette chance , je la remercie d’ailleurs chaleureusement aujourd’hui ainsi que l’autrice , et , la maison d’édition Flammarion par la même occasion !



À la vente de la maman parentale , Anne-Sophie Brasme retrouve une lettre (qui date de 2000 lorsqu’elle avait 16 ans ) qu’elle s’était adressée , qu’elle devait impérativement ouvrir 20 ans après …



Nous assistons alors à un parcours de vie de l’adolescence à la vie adulte …



Les souvenirs sont retranscrit au fil des ans nous voguons entre passé et présent avec une facilite déconcertante…



Il règne au sein de ces pages une fragilité constante , l’autrice se livre avec sincérité honnêteté et justesse à travers ce récit autobiographique.



Le texte est d’une beauté d’une sincérité à couper le souffle …



Elle nous fait part de ses souvenirs ses doutes ses bonheurs ses amours ses amitiés ses peines ses succès ses états d’âmes ou encore ses souffrances



Un amour sincère et destructeur pour un certain Tom Gavanel



Une amitié fusionnelle avec Anouk ..



Non malgré le succès de son premier roman qui a fait fureur rien n’est aussi simple et idyllique , loin de là …



Ce qu’elle va vivre par la suite en devenant adulte …



Le syndrome de l’imposteur qui l’effleure bien trop souvent



Une solitude qui s’installe et qui est bien trop amicale



Elle nous fait part de tout cela simplement sans filtres, c’est ce qui fait la richesse de ce récit une authenticité , un réalisme, sa franchise …



Je l’ai trouvé touchante mais surtout vraie on ressent que c’est écrit avec les tripes qu’elle est honnête avec nous même si cet exercice peut s’avérer être complexe je me doute bien …



Anne-Sophie Brasme est unique en son genre elle possède cette force cette puissance de nous servir un récit de qualité avec facilité et simplicité , elle manie les mots avec grâce



Et étant moi-même Messine j’ai beaucoup aimé les petites escapades à travers ma magnifique ville de Metz , la rue Taison ou encore le pub irlandais le O Carolans Harp que j’ai moi même aussi fréquenté plus jeune par moment avec une petite bande de potes , nostalgie…



Je relirais Anne-Sophie Brasme mon admiration pour sa plume reste intacte depuis mes 16 ans !je ne peux que vous encourager à la lire !

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Ce qu'on devient

J'ai beaucoup aimé dans ce nouvel ouvrage d'Anne-Sophie Brasme le retour sur son premier roman, un phénomène littéraire qui a surpris, déstabilisé, transformé l'adolescente qu'elle était. Le lecteur suit alors le parcours d'une jeune ado qui se frotte tout à coup à un nouveau monde bien éloigné du sien, le monde de l'édition et du cercle littéraire parisien. En parallèle, l'écrivaine explore les relations d'amitié à travers les deux figures féminines qui l'accompagnent durant son adolescence. Ces relations nouées sur les bancs du lycée deviendront un des fils conducteurs du roman et de la vie de la narratrice. Ainsi, c'est Ce qu'on devient, soi-même et son entourage, les années passant. Et 20 ans plus tard, la boucle se referme au moyen de l'écriture car le roman est bien structuré, depuis une lettre écrite ado jusqu'à un atelier d'écriture qui manifeste un accomplissement de soi - de l'héroïne - quelles que fussent les étapes plus ou moins troubles pour y parvenir. J'ai apprécié également la plume de l'auteure qui nous embarque dans son récit et le jeu d'écriture narrative qui illustre le devenir de la narratrice au fil du temps.
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Ce qu'on devient

Après Respire, Le Carnaval des monstres, Notre vie antérieure et Que rien ne tremble, ces romans qui ont été autant de jalons littéraires durant vingt années de son parcours de vie (2001-2021), Anne-Sophie Brasme revient en force, presque de manière inattendue comme si elle avait fixé l’heure idéale sans crier gare, avec Ce qu’on devient, tout récemment paru chez Flammarion.

Ce dernier livre, moi qui ai suivi de loin, comme d’autres, son cheminement depuis Respire, je l’espérais, comme quelqu’un qui attend « l’explication », me disant qu’un jour ou l’autre elle nous donnerait à lire un roman qui nous livrerait les clés, voire les secrets de sa vie de jeune écrivaine, des secrets devinés ou dits en filigrane (des non-dits parfois) à travers certaines de ses pages antérieures, notamment dans ses deux premiers romans – en effet, Respire et Le Carnaval des monstres, publiés alors qu’elle a entre 17 et 21 ans, sont des romans de la déchirure, de la révolte et de la douleur, le premier ayant été applaudi par la critique, le second ayant subi son injustice. Il y avait quelque chose à comprendre, qui apparaissait moins dans les deux romans, plus apaisés, qui ont suivi… Et si Ce qu’on devient était l’acte final, le deus ex machina, la grande explication ?

En tout cas, Anne-Sophie Brasme a pris le temps. Elle sait qu’un roman, c’est comme un être vivant, il lui faut mûrir, se nourrir. Et voilà qu’elle a décidé, après tant d’années, de se livrer, osant se mettre à nu – et de quelle manière ! – à travers un très beau roman, bouleversant, émouvant, déroutant de sincérité, un roman courageux, comme elle avait eu le courage, à 17 ans, de Respire, puis de la laideur écrite du Carnaval.

Un roman qui peut « dérouter » le lecteur, au sens de le « faire sortir de sa route » (sans doute est-ce ce qu’a voulu l’autrice, et elle y est parvenue avec talent !), un roman qui laisse des traces et qu’on n’oublie pas. Un roman aussi sur l’amitié, qui montre s’il le fallait encore que l’amitié n’est pas, comme l’amour, comme la vie, un long fleuve tranquille, et qu’elle peut être rebondissante.

Un très beau roman. Un roman qui ne peut laisser indifférent. Par ce qu’il dit, par ce qu’il laisse au lecteur de ressenti, par l’empathie qu’il suscite, mais aussi par ses incontestables qualités littéraires. La « lettre à soi-même », celle retrouvée puis celle écrite vingt ans plus tard, quelle entrée en matière et quel fil conducteur ! Un échange épistolaire parfaitement maîtrisé, comme l’écriture (qui rappelle celles de Respire et du Carnaval), ciselée, toujours juste, toujours belle même pour dire ce qui fait mal.

Anne-Sophie Brasme a parfaitement réussi ce roman, qui restera comme l’un des grands moments de sa vie littéraire, et de sa vie tout court.



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Ce qu'on devient

Un roman d'une grande et courageuse sincérité. Merci pour cette plongée dans le monde de l'édition, découvert avec beaucoup de curiosité ! J'ai entendu un jour un auteur dire qu'il estimait avoir eu de la chance de connaître le succès tardivement, je veux bien croire qu'à 17 ans la gloire peut détruire. Visiblement, l'autrice s'est réconciliée avec elle-même et c'est tant mieux, nous pourrons continuer à la lire et à savourer son écriture.
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Ce qu'on devient

Que ressent une jeune romancière lorsque le monde prend des allures de conte de fées, à l'aube de ses 16 ans? Lorsque son premier roman est publié, qu'il remporte un succès fulgurant, et que le monde de l'édition ouvre grand ses portes devant elle? Un étourdissement, une ivresse de tous les possibles: "C'est un vertige pour moi de me dire que je suis ici: à la lisière de tout ce monde". Sophie B. écrit une lettre à celle qu'elle sera vingt ans plus tard, pensant s'adresser à une femme accomplie, épanouie, célèbre. Elle ne le sait pas encore, mais le chemin sera semé d'embuches, de déceptions, de frustrations, de trahisons et de violence. Comment se construit-on lorsqu'on est jeté en pâture dans un monde dont on ne connaît pas les codes? Quand on attend de vous plus que vous ne pouvez donner? Quand on croise l'innommable, au détour d'un chemin, et quand le tragique ne se dévoile qu'insidieusement, renversant les perspectives et vous forçant à vous culpabiliser, puis à vous détester? Quand les autres paraissent plein de cette perfection dont vous vous sentez si parfaitement dépourvue?

Le bonheur passe parfois par une réconciliation entre celle qu'on est devenue et celle qu'on n'était pas encore...

Ce dialogue-monologue entre la femme puissante de 2022 et la jeune femme fragile de 2001, victime du syndrome de l'imposteur, est l'occasion de s'interroger sur tout ce qui peut jalonner une vie: la célébrité, les amitiés, les choix, l'amour et ses démons, l'estime de soi, la dépression...

Un très beau livre, parfaitement écrit, sensible, rugueux, direct comme un coup de poing dans l'estomac, drôle et tragique à la fois.

Un roman qui fait réfléchir, bien après avoir lu la dernière page.

Un vrai coup de coeur.
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Ce qu'on devient

C'est un livre qui présente de l'intérêt par sa construction instaurant un dialogue entre l'héroïne, écrivaine quadragénaire, et la jeune fille qu'elle a été lorsque fut publié son premier roman alors qu'elle était âgée de seulement dix-sept ans.



Ce dialogue se poursuit tout au long de la lecture en mettant en scène les amies d'enfance et d'adolescence, devenues femmes accomplies ou non, les flirts irréfléchis, les ruptures, les abandons, les retrouvailles.



Autour de tout cet environnement une toile se tisse, se délite, se déchire douloureusement suivant les personnes atteintes, et l'écrivaine m'a laissé l'impression d'une Pénélope non convaincue, portée autant par les malheurs des uns et des autres, perturbée par ses doutes et ses déceptions, enfin satisfaite, semble-t-il, au terme de l'ouvrage.



Les parties sur les relations entre l'écrivaine, les attachés de presse et les maisons d'éditions reflètent ce monde auquel le lecteur que je suis reste plutôt étranger et ne m'ont pas non plus emporté.



C'est un ouvrage qui ne peut toucher ma sensibilité même s'il véhicule souvent de belles émotions.





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Ce qu'on devient

Le 26 août 2000, Sophie prend le train avec ses parents pour se rendre au bureau de l’éditeur à qui elle doit présenter son premier roman. Il recueillera un vrai succès. Elle n’a que 16 ans. Que sera sa vie vingt ans plus tard ? Dans son enthousiasme mêlé d’appréhension, Sophie imagine l’avenir dans une lettre qu’elle devrait relire 20 ans plus tard.



Sans attendre aussi longtemps, elle s’adresse à la jeune primo romancière en nommant les obstacles qui ont jalonné la voie imaginée et se sont interposés à son ambition d’adolescente, sur quatre périodes déterminées. Comment se sont métamorphosées les croyances, les amitiés, les amours ? Victimes d’un furtif sentiment de valeur, d’un réel manque de confiance et surtout des difficultés à rassembler les forces et les moyens pour braver les difficultés souvent imprévisibles.



Dans une communication entre l’ado qui a écrit sa lettre d’avenir et la femme qu’elle devient, Anne-Sophie Brasme explore avec une grande justesse les fragilités des rêves d’adolescence, les blessures des désillusions, les inconnues qui dévient les itinéraires.

J’ai traversé avec émotion les étapes du premier roman, les rencontres dans ce milieu de la littérature, j’ai souffert avec Sophie puis suivi la lente acceptation nécessaire, jusqu’à ce que le souffle de la vie ait forgé la personne adulte habitée par l’espoir.



Dans une forme originale de dialogue de l’entre-soi qui permet de revenir sur le passé, d’analyser et d’accepter l’impermanence de la vie, la rétrospection empreinte de sincérité est intéressante. J’ai cependant regretté que le style narratif de l’adulte en devenir n’ait pas évolué et ne marque pas la prise de recul. Le poids de certains souvenirs attise-t-il encore la même émotion chez la personne adulte, professeure de français ?


Lien : https://mireille.brochotnean..
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Ce qu'on devient

Les rêves que l’on a, adolescente, se réalisent ils ?

Même quand les planètes semblent alignées, que le talent est au rendez-vous, est ce que l’essai sera transformé ?

Est-ce que la petite provinciale, mal dans sa peau, se fera aux mondanités et aux codes parisiens ?

Je n’avais pas entendu parler de ce roman, que j’ai découvert avec surprise.

Et c’est un grand coup de cœur. On suit avec curiosité et appréhension, les pas de cette apprentie écrivaine.

Mais au-delà, de cela, c’est une jolie réflexion sur les amitiés féminines, les faux semblants, la violence faite aux femmes, qu’elle soit psychologique, physique.

La pression que l’on peut s’imposer, de réussir sa vie, professionnelle et personnelle.

La vie rêvée des autres, est aussi belle que dans la réalité ?

Et si finalement, l’écriture et l’idée de transmettre, sauvaient de tout…..

Un très beau roman, vraiment à découvrir.

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Ce qu'on devient

A la vente de la maison de ses parents, Anne-Sophie Brasme retrouve une lettre qu’ en 2000 à seize ans elle s’était écrite et qu’elle ne devrait ouvrir que vingt ans plus tard. « A celle que je suis devenue. A celle que je serai. », ainsi commence cette lettre dans laquelle l’adolescente imagine ce qu’elle aura pu faire de ces vingt années. Cette adolescente de seize ans est à quelques heures de rencontrer l’éditeur de son premier roman et se voit lire cette lettre, en écrivaine accomplie vingt ans plus tard, sachant que rien ne lui sera révélé par sa destinataire puisqu’elle découvrira son histoire par elle-même.

Sophie, en publiant son premier roman à dix-sept ans devient un phénomène littéraire. Elle pénètre dans un monde dont elle n’a pas les codes et se heurte à son ignorance . Son second livre , attendu au tournant, comme souvent, reçoit un accueil sévère de la critique et un sentiment d’imposture la fait renoncer à ses ambitions. Devenue professeure de français et mère de deux enfants, elle décide en 2022 d’écrire à la jeune fille qu’elle était et décortique les mécanismes de son échec.

Ce livre est la réponse de la femme adulte à l’adolescente qu’elle était confiante et inquiète en même temps de ce que lui réservait l’avenir, de ce que deviendraient ses amis.

Mises à part quelques passerelles temporelles où l’auteure parle du présent et utilise le « je », tout le reste du texte est à la deuxième personne du singulier ou du pluriel en fonction qu’elle s’adresse à elle, seule ou avec ses amies.

Elle explique l’enfer du harcèlement dont elle fût victime durant ses années de collège qui l’ont fait se modeler, lisser chaque rugosité susceptible de se faire honnir des autres et a donné corps à son premier roman. Elle vit dans l’ombre de la lumineuse et parfaite Léa depuis sa plus petite enfance, quand en année de première elle rencontre Anouk. Silhouette épaisse, genoux en X, chevelure fauve, lourde et ardente comme la coiffe d’une courtisane, mais sous laquelle se dévoile un visage ingrat, malgré cela, elle affichait un incroyable aplomb. Elles deviendront inséparables. Une Anouk qui lui a tout appris de l’écriture et des mots qui bruissent et qui palpitent. Ce qu’elle n’aurait jamais dû oublier… Enfin, il y a Tom Gavanel qui la subjugue, sur lequel elle fantasme mais qui ne s’intéresse absolument pas à l’adolescente ingrate à la peau rongée d’acné qu’elle voit dans le miroir.

La construction très particulière de ce roman est attractive et le rend véritablement addictif.

L’émotion nous étreint à chaque page de ce texte délicat dans lequel l’auteure Anne-Sophie Brasme se livre en toute sincérité, sans tabous mais avec beaucoup de courage. Nous y découvrons le portrait d’une femme qui se cherche , qui n’a jamais voulu déranger, qui s’est laissée étouffer, enfermer , rabaisser car elle ne croyait pas en elle. Pour terminer par enfin savoir qui elle est et ce qu’elle fait : Une femme qui s’écrit…

Un texte intime, déroutant de sincérité et d’un grand courage pour cette auteure qui ose à nouveau affronter la tête haute ce monde qui lui a tourné le dos, celui de l’édition.

Un roman très émouvant qu’on termine les larmes aux yeux et qui résonne encore en nous longtemps après l’avoir refermé.



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Ce qu'on devient

Plongée dans la vie d'une écrivaine qui doute de sa légitimité.

C'est avec ces mots que je pourrais décrire cet ouvrage. Sophie revient sur les grands moments de sa vie, de son premier roman à l'année 2023. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'en est passé des choses.

En effet, son premier roman a été publié à ses 17 ans. Comment vit-on cela, comment vit-on l'après ?

L'auteure nous partage ses doutes, ses questionnements et les éléments de sa vie jusqu'à l'année 2023. Elle fait cela sous une forme originale: la lecture et l'écriture de lettres à elle-même. Elle va se plonger dans ses souvenirs et se rendre compte que tout ce qu'elle prévoyait pour son futur ne s'est pas toujours produit. Mais est-ce vraiment grave?



Professeure de français et mère de deux filles, Sophie retrace sa vie avec sincérité dans cet ouvrage. Entre désillusions, espoirs, histoires d'amitiés et d'amours, on a beau tenter de prévoir le futur, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve !



Merci à Version Femina et aux éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre.
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Ce qu'on devient

Un grand plaisir du début jusqu'à la fin . Un roman plein d'espoir pour l'adolescente que je suis . Même si la vie nous présente des obstacles, il ne faut pas en avoir peur et passer au-dessus. J'espère un jour moi aussi trouver ma voie même si ce chemin s'annonce laborieux. Un coup de cœur
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Mères sans filtre

Ce livre regroupe 8 témoignages. 8 femmes qui montrent que la maternité n'est pas un long fleuve tranquille et qui montrent le chemin qu'ELLES ont trouvé pour le devenir sereinement. C'est un livre utile et qu'il faut offrir et faire lire autour de nous...
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Respire

Je l’ai acheté sur Vinted pour compléter un lot, sans rien connaître de l’histoire ou de l'autrice.



Ce court roman raconte l’amitié dévorante entre deux adolescentes trop différentes. Charlène est solitaire, se sent incomprise et mal aimée, elle ne se sent pas à sa place ; alors, quand la brillante et solaire Sarah arrive dans son collège parisien et devient son amie, Charlène ne vit que pour son amitié avec Sarah. Elle veut lui plaire à tout prix et en fait trop pour Sarah, pendant quatre longues années. Jusqu’au jour de trop.





L’autrice de tout juste 17 ans, au moment de l’écriture de ce livre, nous narre une relation toxique adolescente, dans laquelle nous sommes nombreux et nombreuses à pouvoir se reconnaître. Anne-Sophie Brasme nous raconte les tourments adolescents avec la justesse de l’adolescente de 17 ans qu’elle était.



Ce n’est pas une lecture facile et qui nous prend aux tripes pendant 180 pages ! Et je m’étonne qu’il ne soit pas plus visible que cela, même s’il a été publié il y a 20 ans… Car les thématiques sont encore très actuelles !



À découvrir.
Lien : https://mathildelitteraire.b..
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