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Critiques de Annie Leclerc (12)
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L'Enfant, le prisonnier

En faisant des recherches soutenues... pour préparer une liste thématique... je me rends compte de l'oubli dans "ma bibliothèque Babelio" de ce récit engagé et bouleversant d'Annie Leclerc, concernant son implication auprès des prisonniers...Récit qui m'avait passionnée, et que je n'ai plus en ma possession, ayant offert mon exemplaire.



Double souvenir: celui de ma lecture personnelle, et celui d'une rencontre-débat , il y a plus de dix ans... dans un café-philo de Paris...avec deux intervenants passionnants: Annie Leclerc, avec son expérience des ateliers d'écriture en prison, et Philippe Lejeune, parlant de ses engagements et recherches sur les "écritures autobiographiques"...



Envie de me précipiter demain à la médiathèque... pour relire ce texte très dense et très riche humainement d'Annie Leclerc....
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Parole de femme

Lu ce livre à sa sortie (1974, ça ne nous rajeunit pas), nous étions encore dans la mouvance féministe pure et dure des années 68... Pour ma part n'étant pas de celles qui hurlent avec les loups, un peu “inculte parce que je n'en pratique aucun, et insecte parce que je me méfie de toutes » comme disait Raymond Queneau, mais surtout trop fière déjà et trop libre pour me laisser guider et encore moins embrigadée, mais néanmoins préoccupée et solidaire de notre condition, je ne pouvais qu'entendre d'une oreille confiante la parole de femme de Annie Leclerc. Car ce qui préoccupe cette femme n'est pas de s'emparer des prérogatives masculines mais bien de revaloriser le féminin et tout ce qui s'y rattache "J’aimerais que les femmes apprennent à évaluer toute chose à travers leur propre regard et non à travers de celui de l’homme", elle ne cherche pas à juger mais à comprendre, penser et vivre librement sont pour elle des revendications de liberté individuelle, des revendications utiles non seulement à l'homme et à la femme, mais également à la société. C'est cela que j'ai apprécié dans ce livre.

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Eloge de la nage

Le titre est très explicite et l'ouvrage se construit par la succession de très courts textes sur l'eau, la nage, la natation, la piscine, la mer, la mare et les rivières...

L'auteur revisite son histoire intime avec l'eau.

Elle nous parle du temps de l'apprivoisement dans la mare en terre maternelle.

Elle nous dit comment elle devient nageuse avec délectation en fréquentant assidument la piscine municipale.

Elle n'oublie pas d'évoquer sa rencontre avec la mer et ses vagues où l'on ne pense plus à nager tellement pris que nous sommes dans la puissance du mouvement des vagues...

Ces courts récits sont magnifiques.

Ils pensent, traduisent dans des mots simples et forts une pratique qui semble aller de soi à l'âge adulte. Pourtant combien d'apprentissages successifs nous a-t-il fallut pour atteindre le plaisir intense et apaisant du vrai nageur ?

De quelle nageuse accomplie l'écrivaine nous parle ?

De celle qui glisse comme en apesanteur et qui est pourtant contenue toute entière dans l' élément protecteur et bienveillant qui l'enveloppe...

Annie Leclerc a visiblement aimé nager, elle le dit. Elle l'écrit. Elle le conte et elle le chante.

Si l'on a connu ce type d'expérience alors, c'est un peu de notre histoire que l'on retrouve dans ses phrases.

Un très joli livre qui fera plaisir aux nageurs et aux nageuses qui peuplent l'eau bleue et chlorée de nos piscines municipales.

Si vous en êtes, c'est assurément un livre pour vous !

des liens sur le blog
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Toi, Pénélope

Dans ce somptueux roman, Annie Leclerc raconte l'Odyssée avec les mots, les yeux, le cœur et le corps de Pénélope.

Nous sommes captivés par la grâce et la poésie des phrases de cette femme qui déroule sa vie et tisse ainsi une histoire que nous connaissons tous. Nous en savions la trame, elle nous montre le fil...

Nous découvrons ainsi Ithaque avec et sans Ulysse, ses parents, les servantes,Euryclée, Télémaque, Mélantho... racontés à travers le fin tamis des émotions intimes de Pénélope.

C'est d'abord une femme amoureuse qui se sent abandonnée au départ de son époux pour la guerre, mais qui garde au cœur le souvenir d'un jeune homme amoureux qu'elle sait déjà perdu à jamais.

Au fil de temps, elle finit par aimer cette absence et cette solitude qui lui donne pouvoir, temps, maîtrise et liberté.

Elle s'adonne passionnément aux joies de la maternité auprès de Télémaque et de Mélantho qu'elle adopte.

Elle règne seule en son royaume déserté par son mari et elle s'applique à le faire vivre du mieux qu'elle peut en prodiguant autant que c'est possible générosité et patience.

Mais Télémaque et Mélantho grandissent, se transforment en adultes et annoncent de nouveaux changements et d'autres solitudes à venir.

La Pénélope d'Annie Leclerc va reconnaître Ulysse à son retour et pressentir ses projets de vengeance et de tuerie. Elle va essayer d'éviter le pire en tentant de jouer plus fin que son illustre époux. Impuissante, elle arrivera seulement à tromper son monde pour sauver sa Mélantho...

L'héroïne de cette étonnante Odyssée semble d'une force rare et fait front aux aléas de sa vie de couple et de femme avec une souplesse extraordinaire. Les larmes, le sommeil, la rêverie, et la pensée profonde sont ses atouts majeurs, qu'elle utilise avec abondance pour continuer d'aimer. L'amour est sa grande affaire et elle semble s'y entendre...

http://sylvie-lectures.blogspot.com/2008/07/toi-pnlope-annie-leclerc.html
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La venue à l'écriture

Encore une belle lecture découverte lors de mes recherches pour le mémoire! Puisque je travaille sur des romans exclusivement féminins (ou presque), j'ai voulu m'intéresser à cet ouvrage consacré à "La venue de l'écriture".

La première partie, d'Hélène Cixous, qui a donné son titre à l'ouvrage, regorge de très beaux extraits sur la langue, sur le "je" féminin, sur le langage liquide des femmes. Si mon mémoire m'a appris quelque chose, c'est bien que la femme est associée au liquide à un point que je n'imaginais pas. Elle est larmes, elle est sang, elle est flux et reflux: "femme qui se fait et se défait avec la vague qui l'engendre", nous dit d'ailleurs le poète Saint-John Perse. Elle est écoulement jusque dans son écriture.



La deuxième partie de l'ouvrage ("mon corps dans l'écriture") illustre bien ce trait de l'écriture féminine, puisque la prose de Madeleine Gagnon est brute, sauvage, pareille à un torrent déchaîné.



Je suis passée plus rapidement sur la troisième partie qui n'était pas pertinente dans le cadre de mes recherches. J'en ai apprécié l'écriture sublimement féminine, délicate et parfois à la limite de l'érotisme.



Un excellent ouvrage dans le fond et dans la forme, si ce n'est quelques idées quelques peu surannées (mais si peu présentes dans le livre que je ne les exposerai pas ici, puisqu'elles n'en gâchent pas la lecture).
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L'amour selon Mme de Rênal



« L’Amour selon madame de Rênal » Annie Leclerc



mars 31, 2010 par leslivresdegeorgesandetmoi | Modifier



Il y a parfois des rencontres livresques auxquelles on ne s’attend pas…



J’ai une manie, un peu narcissique, qui consiste à cocher, à la fin des livres, là où les éditeurs listent les romans parus dans la même édition, ceux que j’ai lus… à la fin de La Grand-mère de Jade, je tombe sur ce titre mystérieux : L’Amour selon madame de Rênal d’Annie Leclerc… bizarrement, je venais juste de terminer la correction de devoirs portant précisément sur un extrait du Rouge et le Noir de Stendhal, roman culte pour moi, lu et relu plusieurs fois…



Samedi dernier je me rends au salon du livre, et au stand des éditions Actes Sud, je cherche ce roman… les vendeurs ne le trouvent pas et pourtant le stock indique quatre exemplaires… trois personnes ( c’est drôle, j’avais écrit « personnages) et moi-même cherchons, en vain… alors que, frustrée, j’y renonce, un homme m’indique une responsable qui est réputée pour retrouver les livres introuvables… elle file, et revient avec le roman trois minutes plus tard…



A quoi tient finalement la découverte d’un roman dont seul le titre m’a attirée, dont je ne connaissais pas même l’existence de l’auteur ? Et pourtant, quelque chose m’attirait, étrangement vers ce roman, il me le fallait, j’étais sûre qu’il allait me plaire, j’en sentais presque l’écriture avant même de le lire.



En ouverture, une préface de Nancy Huston (encore un signe, me dis-je), une préface, que dis-je, un texte sensible pour une amie morte depuis, qui n’a pas pu achever son roman, ce roman que je tiens dans mes mains…



Et puis, voilà : 70 pages de pur délice, un style, une sensibilité, une compréhension du roman de Stendhal, une puissance dans l’évocation des tourments de Madame de Rênal, celle que souvent on délaisse au profit de Mathilde de la Môle, celle que l’on trouve trop mièvre, trop maternelle, celle à laquelle je ne me suis jamais identifiée, préférant la fougue de Mathilde, et son caractère d’insoumise… et pourtant, est-ce l’effet des années et de la maternité, soudain, Madame de Rênal, grâce à Annie Leclerc, m’est apparue si proche, comme une amie que l’on redécouvre…



la suite? suivez le lien
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Parole de femme

Ce livre que j'ai entre les mains est la 1ere édition celle sortie en 1974.

A cette époque, je n'étais pas encore née, mais je pense que mai 68 redonnais encore quand l'autrice à écrit cet appel à la compréhension de l'importance de la place de la femme.



Jouissances, grossesse, parole, positionnement : ce livre n'est pas un hymne contre la gente masculine, mais plutôt une interrogation sur comment aider les femmes à retrouver leur place dans ce monde bâtit par des hommes.



Avec presque 50 ans entre sa parution et ma lecture, je me rr'ds compte que les mentalités ont changées..... Mais pas uatnt que les femmes pourraient le souhaiter.
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L'amour selon Mme de Rênal

Annie Leclerc n'a pu achever ce livre qui donne la parole à Mme de Rênal, l'une des protagonistes du célèbre roman de Stendhal "Le rouge et le noir". On se souvient que Julien Sorel, encore tout jeune homme et de condition très modeste, devint le précepteur des enfants de M. et Mme de Rênal, notables du village jurassien de Verrière. Julien et Mme de Rênal s'éprirent l'un de l'autre mais des dénonciations calomnieuses forcèrent Julien à quitter la maison pour rejoindre le séminaire de Besançon. Au termes de certaines péripéties, Julien reviendra à Verrière et tirera sur Mme de Rênal, sera condamné à mort pour son geste, et exécuté. C'est un plaisir exquis que de relire le début de cette histoire, racontée cette fois par Mme de Rênal. On regrette que la maladie n'ait pas laissé le temps à Annie Leclerc de terminer cette oeuvre-testament. Nancy Huston, qui fut l'amie d'Annie Leclerc, et qui a écrit à son sujet un livre de souvenirs extraordinaire ("Passions d'Annie Leclerc"), raconte dans la préface comment elle a lu le manuscrit de ce livre qu'on lui a envoyé et comment Annie Leclerc pouvait être ici autant une Mme de Rênal qu'un Julien Sorel, tous les deux passionnés et martyrs.
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Au feu du jour

Si un jour un.e de mes patient.e.s avait expliqué un arrêt de fumer, un arrêt de la cigarette, de cette façon, je n'aurais plus su comment mesurer un respect profond.

Mais bon ici, c'est une écrivaine, qui relie sa vie au geste, au brouillard, au décalage, que permet le fait de fumer une cigarette. Un flottement, un genre de fuite, une implication aussi. Et en même temps en sachant qu'il y a une imposture dans la posture. Quelques remarques font mouche pourtant, car il faut savoir se poser les bonnes questions concernant cet acte et l'arrêt de ce acte. Pas anodin.

Un texte écrit en 1978, soit bien avant les messages de santé, les images affreuses sur les paquets, la fin des wagons fumeurs et encore plus avant la fin du tabac dans les lieux publics, et même bien avant l'e-cigarette. Pourtant ces questionnements ont leur intérêt. Littéraire. Anthropologique...
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L'amour selon Mme de Rênal

un petit livre très bien écrit et qui respecte tout à fait l'original de Stendhal: nous avons le point de vue de Mme de Rênal sur son histoire d'amour avec Julien, ce jeune homme de 10 ans plus jeune qu'elle ambitieux, passionné, ombrageux. Une mère, une femme mariée au mère par raison, qui découvre la passion amoureuse... roman hélas inachevé, la mort de l'auteur l'a empêchée d'aller au-delà de la 1ère partie du roman original
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Epousailles

Un livre vraiment bizarre par son écriture, et ce n'est pas un compliment !

Dommage, car le fond est fort intéressant, vraiment dommage que ses idées ne soient pas exprimées plus clairement...mais quelle langue !!

Ex. p. 57, 11 fois le mot jouissance dont 2 sur la même ligne.

Et cela revient continuellement. le mot 'd'ailleurs' est aussi très pratiqué à certains endroits.

Je le regrette vraiment beaucoup car il y a quelques très belles phrases au sens profond.



L'auteur est dite " figure majeure du féminisme de l'après mai 68" dans Wikipédia. "Elle n'abolit pas la féminité dans l'égalité familiale, juridique, économique entre hommes et femmes, mais affirme la spécifié et la différence de la condition féminine" explique son mari.



Elle a été professeur de philo (?) et de techniques d'expression écrites et orales dans un IUT (??)

Je mets des ?? car lorsqu'on lit son livre, on peut se poser quelques questions.

Par contre, curieusement, je ne doute pas qu'elle fut excellente dans ses ateliers d'écriture dans les prisons car là il ne s'agit pas tant de former des professionnels aux techniques d'écriture mais d'aider à exprimer des ressentis.
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Toi, Pénélope

Un livre de femme...pour toutes les femmes !





‎"Et tandis que tu tissais et détissais ta toile , c'est d'amour vague et odorant, mêlé de mer, de nuit et d'aube, que tu rêvais, ignorante d'où viendrait l'homme, mais toujours en attente de lui, le souffle élargi au vent du désir comme la voile poussée sur les flots".



Que dire de ce livre MAGNIFIQUE ...à part qu'il FAUT l'avoir ABSOLUMENT dans sa bibliothèque (ce pourquoi je ne le prête pas à mes amies...je leur offre ;)
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