Que dire d'un livre multi encensé par les critiques, très bien coté par la communauté Babelio, que de ce fait on gardait bien au chaud en savourant d'avance le plaisir de la découverte, qu'on a été à deux doigts d'abandonner aux 3/4 de l'ouvrage lassé par 6 approches qui tournent l'une après l'autre en des temps et des lieux différents à en donner le vertige (l'impatience, l'ennui) alors que la connaissance et le sort des personnages avancent au rythme lent des boeufs ? on baisse la tête et on dit pudiquement "je suis passé à coté".
Le dernier quart s'avère prenant, passionnant, ... et passe beaucoup trop vite. Si l'ensemble avait pu être de la même veine !
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Je me suis plongée dans ce livre pleine d'enthousiasme. Pensez-donc, un hymne à la lecture, un livre qui d'une certaine façon sauve l'humanité.
Bon, au final, un peu déçue. Si j'aime beaucoup le côté petites histoires dans la grande avec de nouvelles choses à apprendre : la chute de Constantinople, la guerre de Corée, des passages de l'histoire que je connais peu voire pas du tout, je n'ai pas trouvé que ces petites histoires soient très abouties. Peut-être y a t-il trop de protagonistes ?
Pour moi l'épisode se déroulant dans le futur manque de profondeur et la fin est décevante malgré la surprise du vaisseau spatial. Qu'est-il arrivé à la Terre au final ? On reprend la vie au même endroit de la même façon ? On ne tire pas de leçon de ce qu'il s'est passé ?
Le côté dichotomique de l'être humain : on a forcément une part mauvaise en soi en tant qu'humain mais si les gens sont gentils avec nous, on va devenir bon (la vie de Seymour), m'a un peu agacée, je retrouve ce côté-là assez souvent dans la littérature américaine moderne.
Par contre la prise de conscience écologique et les capacités incroyables des animaux (la chouette Ami-Fidèle, les boeufs de Omeir) donnent envie d'être plus conscient de ce qu'il reste à sauver de la nature.
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Une écriture fluide (merci la traductrice), une structure originale, des personnages attachants, avec une vraie personnalité, des voyages dans le temps inventifs, et ce livre dans le livre, partiellement lisible mais lien intemporel entre les personnages, tout cela fait la richesse de ce roman. J'ai été ému mais pas autant qu'espéré.
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Un récit passionnant et fascinant qui alterne entre Grèce antique et dystropie !
C’est une histoire originale, prenante et bien écrite, mais limite anxiogène à certain moment…
Vraiment je le conseille vivement.
C’était une lecture très intéressante ♥
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Poétique et brillant, ce sont les 2 1ers adjectifs qui me viennent à l'esprit pour qualifier ce roman original et étonnant dédié "A tous les bibliothécaires, passés, présents et à venir".
Roman fantastique, historique, de science fiction, où tout s'entremêle parfaitement sans que jamais on ne se perde, c'est fascinant !
De courts chapitres, de plus en plus courts quand on approche de la fin du livre, nous font traverser les siècles de l'Antiquité jusqu'à un futur proche.
5 personnages principaux pour nous faire vivre cette épopée, liés par un manuscrit écrit par Antoine Diogène intitulé : la cité des nuages et des oiseaux.
"La cité des nuages et des oiseaux, un récit en prose partiellement disparu dans lequel l'auteur grec Antoine Diogène relate le voyage d'un berger vers une utopique cité céleste, date probablement de la fin du premier siècle après J.-C."
Anthony Doerr a inventé l'histoire du berger de ce livre mais s'est appuyé sur un texte réellement découvert par Antoine Diogène.
Dans ce roman choral ambitieux où tout s'imbrique merveilleusement, nous suivons donc 5 personnages extrêmement attachants.
Avec Anna et Omeir, nous sommes à la fin de l'Empire bysantin suite à la chute de Constantinople en 1453.
Anna, jeune brodeuse, vit à l'intérieur des murs de Constantinople. Elle préfère apprendre le grec ancien plutôt que les points de couture. Omeir, quant à lui, est enrôlé dans l'armée du sultan Mehmed II grâce ou plutôt à cause de ses 2 magnifiques bœufs. Leur destin se croisera après la prise de Constantinople par les Ottomans, Constantinople, ville qui abrite une des plus grandes bibliothèques au monde..
De nos jours, aux Etats-Unis, Zéno Ninis, un vieil homme, vétéran de la guerre en Corée, est bénévole dans une bibliothèque de l'Idaho. Il se passionne pour le grec ancien dont il traduit les textes.
A la même époque, Seymour, un jeune hypersensible, fréquente la même bibliothèque. Très proche de la Nature et ne supportant pas sa destruction, il est prêt à tout pour la défendre.
Enfin, Konstance, une adolescente de la fin du 21ème siècle, est enfermée dans une capsule spaciale, l'Argos. Ce vaisseau doit la conduire sur une lointaine planète afin de fuir le réchauffement climatique et ses effets dévastateurs sur la Terre. Ayant accès à un atlas virtuel depuis la bibliothèque de la capsule, elle garde le contact avec, notamment, les écrits du passé.
Anthony Doerr nous fait naviguer sur plusieurs siècles avec comme fil conducteur le texte "La cité des nuages et des oiseaux" qui jouera un rôle particulier dans la vie de chacun des protagonistes. L'auteur fait preuve d'une inventivité incroyable et arrive à mêler tous ces thèmes (faits historiques, différence, écologie), toutes ces histoires et l'Histoire avec une aisance extraordinaire. C'est brillant, je l'ai déjà dit mais c'est le mot qui me vient spontanément.
Ce livre, comme il a été dit de nombreuses fois, est un roman-mondes, un livre sur les livres, qui m'a un peu fait penser, beaucoup au début, à "La mer sans étoiles" d'Erin Morgenstern.
Un livre sur l'importance de la Culture mais aussi sur le bien-être voire le réconfort et les soins qu'ils apportent au lecteur. Un livre sur la transmission et sur les liens que tissent les ouvrages entre les siècles. Un livre aussi qui m'a touchée avec l'amour que portent les personnages aux animaux.
Un bel hommage à la Littérature qui peut sauver. Un message plein d'espoir dans un livre éblouissant ! Et bien sûr hommage à tous les bibliothécaires, qui, de tout temps, conservent les précieux écrits.
Je remercie Babelio et Audiolib qui m'ont fait découvrir ce roman et m'ont donné envie de lire"Toute la lumière que nous ne pouvons voir", livre pour lequel cet auteur talentueux a reçu le prix Pulitzer en 2015.
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Je reconnais que l'oeuvre est impressionnante, que l'auteur sait manier le drame et le fantastique tout à la fois. C'est très éclaté, complètement fou. Une imagination débridée qui part dans tous les sens. Trois histoires en une, à trois époques différentes. On saute d'une à l'autre sans arrêt. Au début, c'est déstabilisant et dur à suivre. Puis, on apprivoise les personnages, on les suit avec intérêt. La plupart des critiques sont élogieuses, mais la structure qu'adopte l'auteur me déconcerte plus qu'il ne m'enchante.
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Un véritable chef d’œuvre !
C'est le premier roman d'Anthony Doerr que je découvre et, après celui-ci, je vais assurément me plonger dans ses autres romans ! Cet auteur est un magicien des mots et sait nous embarquer dans des histoires incroyables et puissantes.
La cité des nuages et des oiseaux est un roman qui nous fait voyager dans plusieurs pays, à diverses époques, à travers les yeux de plusieurs personnages. De prime abord, il n'y a aucun lien entre ces personnages, on ne voit pas où l'auteur veut en venir. Mais, au bout de quelques chapitres, on comprends qu'un lien unie ces fragments de vie : un manuscrit grec dont l'histoire traverse les siècles et les personnages.
Un magnifique roman sur l'importance du livre, sur la transmission des mots et des histoires. 700 pages qui se dévorent avec grand plaisir !
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Je manifeste toujours une certaine méfiance pour ces bandeaux rouges qui attirent l'oeil. C'est un peu comme ces restaurants dans les quartiers touristiques qui haranguent le chaland. Les bons établissements n'ont pas besoin de ça. le bouche à oreille suffit. Les livres c'est pareil. A moins éventuellement de signaler un prix littéraire, sinon laissez tomber les bandeaux rouges. C'est vulgaire et ça n'a pas de sens. Là l'éditeur s'est foulé pour le texte : "un chef-d'oeuvre". Je suis émue par l'inventivité de cette auto promo. Vous imaginez des bandeaux sur tous les livres ? "C'est moyen, mais on l'édite quand même" ou "c'est pas son meilleur roman, mais on l'aime bien" ou encore "peut mieux faire", et même "bon courage". Albin, si vous permettez que je vous appelle par votre prénom (blague), contactez-moi en message privé sur Babelio si vous cherchez des plumes.
Voilà, je ferme la parenthèse bandeau et je reviens à ce roman qui malgré son bandeau, est véritablement un coup de coeur.
C'est un kaléidoscope enchanté sur le pouvoir des livres, leur fragilité, et le lien qui se tisse au travers des âges, entre les lecteurs. J'aurais adoré lire ce roman pendant le confinement pour la perspective qu'il offre entre les époques les lieux, les personnages. C'est envoutant, coloré, un peu magique. L'écriture de Anthony Doerr est limpide, et vous embarque en quelques phrases. Et ce fut un bonheur de se laisser porter, bercer, envoler, enfermer, excéder, aimer, enfuir, voyager, protéger, imaginer, comprendre, apprendre : lire.
Car ce roman est une déclaration d'amour aux livres, aux bibliothèques, à ceux qui les protègent.
Les sauts entre les différentes époques s'enchainent bien, et aucune ne vole la vedette à une autre. On se régale du déroulé et de passer de la vie d'un personnage à celle d'un autre.
C'est une lecture addictive, réconfortante, qui met des étoiles dans le coeur.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Arrêtez de lire ce commentaire et foncez le lire. Et si votre médiathèque préférée ne l'a pas encore, vous pouvez leur recommander de l'acheter...
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Un livre qui vous transporte sur différents continents et époques.
Songez plutôt : vous naviguez entre Byzance en 1453, la bibliothèque d’une petite ville de l’Idaho et un vaisseau interstellaire…
En compagnie d’un vétéran de la guerre de Corée devenu traducteur, d’un jeune homme révolté qui passe à l’action, d’une jeune brodeuse dans l’Empire Byzantin et d’une jeune femme embarquée dans une expédition spatiale en 2042.
Et ces personnages ont tous un lien avec un mystérieux ouvrage
retrouvé à Tyr et datant du 1er siècle après JC.
Un roman choral absolument fascinant, vertigineux d’intelligence et de subtilité romanesque.
Et surtout, surtout, un formidable hommage aux livres et au pouvoir de la littérature!
Une pépite à ne pas manquer !!
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Un vrai chef d'oeuvre comme l'indique le bandeau...C'est un livre complexe, qui fait voyager dans le temps et dans l'espace et qui est impossible à lâcher. J'ai été hypnotisé par l'univers que l'auteur arrive à créer, par la beauté des personnages et leur sensibilité. Il me marquera longtemps.
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Dans les notes d'Anthony Doerr, on peut lire à la fin (en raccourci) :
" ... Je suis redevable d'une oeuvre d'il y a 18 siècles : Les Merveilles d'au-delà de Thulé, d'Antoine Diogène. Il n'en reste que quelques fragments, mais un abrégé du IXème siècle rédigé par le byzantin Photios nous laisse à penser qu'il s'agit d'un ambitieux voyage en 24 chapitres, avec des récits enchâssés qui s'imbriquaient... "
( Diogène, écrivain grec de l'époque romaine / Photios, patriarche de Constantinople)
C'est ce que nous offre exactement ici Anthony Doerr en version 2022 romancée, après son autre magnifique et puissant roman précédent : Toute la lumière que nous ne pouvons voir. (2014)
Magnifique et puissant La cité des nuages et des oiseaux l'est aussi.
" Un manuscrit ancien traverse le temps..." : c'est un hommage à l'écrit, aux livres et à la littérature, et qui me fait penser un moment au formidable livre d'Irène Vallejo - L'infini dans un roseau - sur l'histoire des livres et leur
transmission.
Je ne résiste pas à remettre la citation de Stefan Zweig qu'elle avait donné alors : " Les livres sont faits pour unir les hommes par delà la mort, et nous défendre contre l'ennemi le plus implacable de toute vie : la fugacité et l'oubli."
On est dedans.
Inutile de résumer de nouveau ce roman (d'autres l'ont déjà très bien fait) et ses multiples personnages dont les histoires s'entrechoquent dans ce récit sur plusieurs périodes : Anna et Omeir dans la Constantinople du XVème siècle, Zeno et Seymour des années 50 à aujourd'hui dans l'Idaho, Konstance dans la capsule spatiale Argos dans un futur très lointain, et en filigrane, la présence d'un manuscrit très détérioré.
De tout ces récits, je trouve celui d 'Anna le plus intéressant et le plus poignant.
Millefeuille grandiose, grande humanité, récits attrayants, même si au début on est un peu perdu - mais juste un peu - ce roman reste encore une fois un formidable plaidoyer pour la littérature qui ne peut que nous sauver.
Il ne faut pas oublier que dans certaines périodes noires de notre histoire, on a brulé des livres (voir période nazie), et que il y a très peu de temps des livres ont été retirés de l'enseignement aux Etats Unis en 2021 (voir cancel culture).
Anthony Doerr nous régale encore avec La Cité des nuages et des oiseaux.
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" Un chef d'œuvre". Le bandeau promotionnel cerclant ce pavé littéraire d'un rouge catégorique était plus qu'alléchant, et après lecture de nombreuses critiques sur Babelio qui allaient dans le sens de cet argument de vente (très subjectif), je me suis lancée avec avidité dans la lecture de ce qui allait devenir, c'était écrit d'avance, c'était sûr, un gros coup de coeur littéraire. Eh bien non ! Que je suis déçue ! Je m'attendais à être emportée par la multiplicité de ces destins, à vibrer à la lecture de ce que de nombreux lecteurs ont qualifié d'ouvrage hors norme mais après un premier tiers qui m'a emballée, je me suis vite lassée de la construction narrative qui conduit le lecteur, comme s'il traversait les portes du temps, du XV ème siècle à une ère futuriste où les quelques survivants de l'Humanité naviguent dans un vaisseau spatial. C'est trop ! Trop de chapitres courts et de puzzle temporel qui donnent à ce récit l'allure d'un patchwork décousu, trop de descriptions pesantes qui alourdissent la narration et nuisent à l'intérêt qu'on lui porte. Si l'hymne à la lecture, au pouvoir du texte est un thème qui me parle, il m'a semblé que Doerr s'était ici retrouvé un peu dépassé par l'ampleur de son ouvrage, par la dimension métatextuelle qu'il voulait lui donner et cela m'a ennuyée. A partir de la 200eme et quelques pages, ma concentration s'est étiolée, laissant place à une lecture en diagonale pour finir en lecture "sèche-cheveux" ( je vous laisse visualiser le souffle faisant tourner les pages ). C'est dommage et vu que la lecture est devenue un plaisir quasi luxueux, je regrette d'autant plus amèrement mon achat, mais bon ça fait partie du jeu de la découverte. En tout cas, puisqu'il est question dans ce récit de littérature qui traverse le temps, je conclurai en affirmant que cet ouvrage ne s'inscrira que dans ma mémoire à court terme.
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Même si l’écriture de ce livre vaut le détour, je n’ai pas apprécié ce roman, dans lequel je me suis perdue.
Trop de choses, à mon goût, s’entrecroisent, dans les divers récits, qu’à un moment, je ne comprenais plus où j’en étais.
J’ai fait l’effort d’aller le plus loin possible, mais à la moitié de ce pavé, j’ai abandonné.
Roman à oublier pour ma part.
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Un roman qui vous transporte de la Grèce antique vers un futur incertain, transporté dans un vaisseau spatial aux confins de la galaxie, en passant par la prise de Constantinople au XVème siècle, la guerre de Corée, l’Amérique des années 50, et celle de nos jours… Il y a de quoi s’y perdre, mais ce serait sans compter sans le magnifique talent de narrateur d’Antony Doerr. J’avais beaucoup aimé son précédent roman « Toute la lumière que nous ne pouvons voir » , celui-ci, encore plus ambitieux, est une vraie réussite. La construction du roman, autour d’un manuscrit antique mystérieux, véritable fil d’Ariane du récit, est magistrale ! Laissez vous perdre avec délice dans les 100 premières pages. Il en reste 600 pour que l’auteur vous emmène à bon port. Anthony Doerr voulait rendre hommage à la littérature. Pari réussi !
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Le destin de plusieurs personnages, dans des milliers d'années d'écarts, dans divers endroits de la planête, réunis par un point commun : un manuscrit, rédigé Durant la Grèce antique. La citè des nuages et des oiseaux.
Il n'est pas parfait, mais presque. Presque 700 pages et on ne voit pas le temps passer. Lu en 1 semaines. En gros 100 pages par jours. C'est si doux, si fluide. Même Les passages oú j'ai un peu decroché, j'ai quand même pas pu retirer mes yeux de ce roman. Des personnages tous aussi attachants les uns que les autres, et on passe d'une année à une autre sans même s'en rendre compte, d'un manière fraiche et delicate.
Une lecture passionnante.
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Je ne vais pas me la jouer critique littéraire, mais juste livrer le sentiment de profondeur et de sincérité qui se dégage de ce livre. Une belle imagination, une trame intelligente, des personnages qui EXISTENT... Une très très belle découverte. Impression que je n'ai pas retrouvée dans "Toute la lumière...", accessoirement. Presque, mais pas à ce niveau-là.
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Alors non, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais La Cité des nuages et des oiseaux est un roman vraiment très plaisant, peut-être un peu naïf, peut-être un peu "young adult" mais... ne boudons pas notre plaisir:
C'est d'abord un roman qui mêle et enchasse 6 histoires et 5 époques, ce qui est déjà une belle performance, même si Jaume Cabré avait fait de même et de façon beaucoup plus virtuose avec Confiteor (qui pour le coup est un chef d'oeuvre ). Alors nous avons Anna, brodeuse semi esclave dans la Constantinople du XVeme siècle, Omeir, jeune bouvier, affublé d'un bec de lièvre, et enrôlé de force dans l'armée du sultan qui prendra Constantinople, notamment grâce à sa bombarde, Zéno, homosexuel refoulé, vétéran de la guerre de Corée et traducteur sur le tard, Seymour, jeune autiste, hypersensible à l'écologie, et Konstance, jeune fille née dans une navette spatiale (dans le futur) en direction d'une exoplanète. Entre tout ce beau monde: une histoire attribuée à Antoine Diogène où il est question d'un berger stupide transformé en âne, en poisson et en corbeau, tout ça dans le but d'atteindre la Cité des nuages et des oiseaux. Car tous on une quête, un but.
Ce roman est l'oeuvre d'un amoureux de la nature. Les animaux (les chiens de Zéno, les boeufs et l'ânesse d'Omeir, la chouette de Seymour) sont de véritables personnages et les végétaux ne sont pas en reste.
Ce roman est l'oeuvre d'un amoureux des livres, de leur conservation, de leur transmission, de la culture antique, grèque surtout, et de ses mythes. C'est un hommage aux bibliothécaires et archivistes.
L'intrigue se met en place par petites touches, de façon pointilliste et, à la fin, l'ensemble du puzzle apparaît clairement.
Non franchement, ces 700 pages sont passées comme une lettre à la poste.
Je pense que ça peut être lu (et offert) à partir de 14-15 ans et, ce qu'il y a de bien dans ce livre c'est que tout le monde peut y trouver son compte: science fiction, fantastique, histoire (médiévale et contemporaine), philosophie, écologie, amour...
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La Cité des nuages et des oiseaux est un conte grec écrit par Antoine Diogène pour réconforter sa nièce mourante, il a traversé toutes les époques en subissant des ravages mais à chaque ré-apparition : il a sauvé des vies, redonné l'espoir à ceux qui l'ont eu entre les mains !
C'est Aethon ( brillant en grec ) qui tente de rejoindre une cité utopique, et au cours de ce voyage, il va se transformer en âne, en poisson et en corbeau....
Ce sont des récits en 24 chapitres organisés sous forme de chant choral, qui s'imbriquent les uns dans les autres en associant l'imaginaire d'Antony Doerr et des références savantes !
XXII ° siècle : Konstance est une jeune fille qui vit à bord de l'Argos : un engin guidé par Sybil, une intelligence artificielle qui a rassemblé tout le savoir d'une humanité et, qui se dirige vers Beta Oph2, Konstance observe attentivement la terre avec son "Atlas" : en effet, elle est née à bord et, ne la connait pas comme ses parents..mais l'engin va se détériorer et elle sera obligée de mettre un pied à terre..
Au XV ° : devant les remparts de Constantinople :
Maria et Anna sont brodeuses dans un couvent abandonné et, pour guérir sa soeur aveugle, Anna va chercher des documents anciens et trouver le manuscrit.
Omeir est né en Bulgarie avec un bec de lièvre et il est rejeté par tous mais il se console avec l'amour qu'il porte à ses 2 boeufs, hélas il va être réquisitionné avec eux par les troupes du sultan Mehmed II qui veut prendre la ville de Constantinople avec ses canons et sa flotte armée ! C'est le siège de 1453 qui va acter la défaite des Byzantins, de leurs alliés génois, vénitiens venus en renfort .
Au XX° siècle :
Zeno est un vétéran de la guerre de Corée, un ex- émigré qui avait découvert la littérature, les bibliothèques avec son ami Rex dont il était secrètement amoureux, il a 86 ans et monte actuellement une pièce ( celle du titre ) avec des ados aux U.S dans l'Idaho...
Seymour est élevé par sa mère Bunny dans la misère et les dettes, il est hypersensible, passionné d'écologie et révolté contre la société qui aurait tué sa chouette Ami-Fidèle, et quand, sur des terrains sauvages à coté de sa maison, il constate la construction frénétique d'immeubles..il veut tout détruire !
La Cité des nuages et des oiseaux est le voyage dans le temps d'un manuscrit, l'Odyssée d'un texte qui glorifie les bibliothèques, les livres et leur message intemporel !
L.C thématique d'avril 2023 : un roman historique.
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