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Critiques de Anthony Marra (63)
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Une constellation de phénomènes vitaux

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Le tsar de l'amour et de la techno

Proche du coup de cœur ce livre m'a emballé du début à la fin ! Si je ne lui ai pas donné la note maximale, c'est simplement dû au fait que je me suis attachée à certains personnages plus qu'à d'autres et que certaines histoires m'ont intéressées plus que d'autres… mais j'ai beaucoup aimé la construction du récit, les personnages, la capacité de l'auteur à nous prendre par surprise, à nous émouvoir et à nous amuser. Ce livre est construit comme un puzzle, chaque nouvelle venant s'imbriquer dans le récit pour finalement former un tout cohérent qui donne toute sa dimension au récit. Neuf nouvelles pour décrire l'absurdité d'une dictature prête à effacer les visages de ses dissidents au propre comme au figuré, pour illustrer la désespérance d'une guerre perdue d'avance pour ceux qui la font, pour raconter la difficulté de la liberté retrouvée, du retour aux origines et de l'incapacité à oublier d'où l'on vient !



Anthony Marra a cette incroyable capacité à décrire l'horreur au détour d'une simple phrase avec l'air de ne pas y toucher, presque de façon anecdotique "Vera grimpa sur le tabouret sur lequel son père s'était juché avant d'en sauter, trente-sept ans plus tôt, avec une corde au cou. Elle fouilla dans le placard – une prestation purement symbolique puisque le gâteau était sous son nez sur une étagère vide ; mais elle voulait que l'homme croie que son placard débordait tant de victuailles qu'un gâteau entier pouvait s'y perdre". Toutes les nouvelles sont bouleversantes à leur façon, aucune ne laissent le lecteur insensible, tant elles touchent à notre humanité, à notre capacité à chercher le meilleur dans chacun des personnages. Ces derniers sont particulièrement bien travaillés de façon à représenter la clef de voute de chacune des nouvelles. Des nouvelles qui représentent les petites gens, les laissés pour compte, les petits employés invisibles au service de la bureaucratie et du système, la chair à canon, les filles perdues et les parents terribles. Des nouvelles liées entre elles par un personnage ou un objet, qui les relie entre elles mais qui les intègre aussi à l'univers au sens large du terme.



Rythmé par de nombreux dialogues qui donnent une vraie dynamique au récit, ce livre se lit très facilement, le style très imagé donne vie au texte et l'humour et le sens de l'absurde d'Anthony Marra permettent au lecteur de ne pas s'ennuyer. Chaque nouvelle a son propre charme, sa propre identité et sa propre émotion mais la cohérence de l'ensemble nous donne le sentiment d'être dans un roman plutôt que dans un recueil de nouvelles. J'ai beaucoup aimé ce parti pris dans la construction du récit. Je conseille ce livre à tous ceux qui aiment être surpris !



Un grand merci à Babelio aux éditions JC Lattès pour cette belle découverte. Il me reste maintenant à lire Une constellation de phénomènes vitaux du même auteur.

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Le tsar de l'amour et de la techno

Qu’ont en commun ces différents personnages ? Nadia ? Serguei ? Galina ? Un censeur sous Staline. Un censeur qui a non seulement fait disparaître des personnalités ou ajouter des personnalités sur des tableaux mais également fait apparaître un autre personnage : son frère, son frère qui vieillissait au fur et à mesure des œuvres falsifiées. Comment il falsifiait ? Des pièces d’argent au début puis il a excellait dans cet art jusqu’à son arrestation, sa détention, son procès grotesque et son exécution. Pourquoi ? Parce qu’il avait fait disparaitre son frère sur les photographies ? Parce qu’il avait emporté une photographie de la danseuse chez lui parce qu’il n’avait pas envie de la retoucher, parce qu’elle était belle ? Non.

Mais les œuvres restent, ces œuvres restent et une œuvre en particulier : un tableau représentant une datcha sur une colline aura des conséquences sur la vie de plein de personnes : une ballerine de Kirov qui voit son premier amour mourir dans le paysage de ce tableau, une restauratrice de tableau aveugle qui après avoir recouvrée la vue fera sa thèse sur ce censeur, un veuf qui a vu pour la dernière fois sa femme et sa fille dans ce paysage, l’oncle du censeur….Tous ses personnages se mêlent et s’entremêlent dans ce roman qui contemplent l’aspect de la Russie, de la Tchétchénie d’aujourd’hui et d’hier. Les espoirs des uns, les désespoirs des autres. Un roman très agréable, parfois drôle, parfois très émouvant.

Un petit bijou de littérature que j’ai découvert grâce à l’opération Masse Critique de Babelio. La couverture n’était pas prometteuse ni le résumé d’ailleurs. Mais dès le début, je me suis plongée dans ce roman, j’ai apprécié ses différentes histoires, ses personnages avec leurs doutes, leur passé, leurs actions parfois dénonciatrices. Mais tous ont un seul espoir : retrouver leurs âmes et leur raison de vivre.

J’ai l’intention de prêter ce livre et je pense à cette personne en écrivant cette critique. Jean-Michel ce livre est pour toi, je crois que tu apprécieras !

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Le tsar de l'amour et de la techno

Dans son premier roman, "Une constellation de phénomènes vitaux", Anthony Marra entraînait le lecteur en Russie et en Tchétchénie, contrées qui semblent le hanter puisqu'il nous y embarque à nouveau dans cet intéressant roman. L'auteur conte les destins tragiques d'hommes et de femmes meurtris par l'histoire de la Russie et de l'URSS, de 1937 à 2013. Le premier portrait est celui d'un artiste chargé d'effacer les visages des dissidents sur les photographies officielles et les œuvres d'art, dans les années 1930. Son frère ayant été arrêté et condamné à mort, il se met à le représenter, de l'enfance à la vieillesse, sur toutes les images qu'il doit retoucher. C'est l'un de ses tableaux qui constitue le lien invisible entre tous les personnages qui apparaissent ensuite dans ce roman bien mené, de la ballerine du Kirov envoyée en Sibérie à sa petite-fille, Miss Sibérie et star éphémère, d'une restauratrice de tableau aveugle et défigurée par un incendie jusqu'au portrait saisissant de Kolia, envoyé faire la guerre en Tchétchénie, revenu sans avenir si ce n'est le trafic et le crime.



L'écriture (ou la traduction?) est un eu décevante, elle n'est ni poétique ni d'une grande richesse stylistique, elle manque parfois de fluidité. Le récit est cependant très rapidement captivant, à la fois dur et poignant, il tient le lecteur en haleine. Il se charge progressivement de force et d'émotion, montrant sans détour des vies brisées, petites histoires personnelles écrasées par la grande histoire.



Le premier chapitre, « Le léopard », rappelle mais n'égale pas Le zéro et l'infini d'Arthur Koestle, roman paru en 1945, critique du Stalinisme, du totalitarisme, des procès et des grandes purges, restituant l'arrestation, les interrogatoires et la mort d'un ancien membre du parti ayant participé activement à la Révolution russe. Mais chez Anthony Marra, le motif du peintre secrètement subversif et de ses tableaux à énigme est original et vivifiant, apportant une pincée de mystère à ce roman encré dans un réalisme violent, criant de solitude, de misère sociale et économique, de perte de sens.



On apprécie également la description documentée de ces territoires, des villes sinistrées de Grosny en Tchétchénie, détruite par la guerre, ou de Kirovsk, ancien camp de travail forcé en Sibérie, avec sa forêt artificielle d'arbres en métal et de feuilles en plastique, ses hauts-fourneaux crachant des nuages toxiques, son lac de déchets industriels, son taux de pollution inégalable.



Jeunesses brisées par le totalitarisme, par les effets meurtriers de la pollution ou par la guerre de Tchétchénie, jeunesses désabusées malgré l'apparente liberté se succèdent à travers presque un siècle, chacune affrontant ses épreuves et ses drames, interrogeant le poids de l'héritage, des non-dits et des secrets de famille, ouvrant à des questionnements infinis sur la liberté des individus, le désenchantement et la guerre.

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Une constellation de phénomènes vitaux

Une constellation de phénomènes vitaux est un roman intéressant, sur le conflit en Tchétchénie.

Nous sommes en 2004, l'histoire se passe principalement dans un village en Tchétchénie, mais aussi dans un hôpital proche.

Il y a des allers retours entre 2004 et par exemple 1996. Grâce à une échelle avec les années en début de chapitre, nous savons quelle année nous sommes.

Il est important de lire au calme car il y a pas mal de personnages, mais aussi différents lieux, différentes situations..

Parfois je me suis demandé où allait l'auteur mais finalement, tout se débloque à la fin.

Il y a quelques passages un peu rébarbatifs avec des dates, des informations un peu techniques sur le conflit en Tchétchénie ce qui fait que parfois j'ai un peu décroché.

Mais dans l'ensemble j'ai bien aimé ce roman, surtout que j'ai appris pas mal de choses car je ne connais rien sur ce conflit.

Les personnages m'ont bien plu même si au début j'ai eu un peu de mal à apprécier Sonjia, la médecin, que j'ai trouvé assez froide voir agaçante par moment. Et puis à un moment je me suis rendue compte que je l'aimais bien et que je m'étais attaché à elle, comme à Achmed ou Havaa, le petite filles qu'ils protègent.

j'avoue avoir été triste de les quitter, car les derniers chapitres sont plus rythmés et m'ont beaucoup plu.

Je mets quatre étoiles à ce roman :)
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Une constellation de phénomènes vitaux

Lire ce roman, c'est se prendre un énorme coup de poing dans le ventre, de ceux qui laissent sans souffle, pliés en deux avec une vague nausée. C'est magnifique, très bien écrit. L'auteur met en scène des personnages complexes, attachants comme malgré eux et nous plonge comme rarement dans l'horreur d'un pays en guerre, ce qui fait ressortir les pires instincts humains. J'ai découvert l'histoire de la Tchéchénie et de ses deux guerres qui n'étaient jusqu'alors que très abstraites pour moi.

Mais attention, c'est un roman très dur, dont on ne sort pas indemne. Très noir et pessimiste sur la nature humaine. J'ai dû, par moment, interrompre ma lecture pour reprendre mon souffle avant de pouvoir replonger dans cet univers tellement sombre.
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Une constellation de phénomènes vitaux

Voilà un livre dont on ne sort pas indemne. Nous qui vivons tranquilles, dans nos pays en paix, on ne se rend pas compte qu'à deux pas de chez nous, au 21ème siècle, des hommes des femmes des enfants ont connu les horreurs que l'on croyait finies à jamais.

L'homme n'apprend rien de son passé. Voilà la triste réalité.

Dans cette histoire, on suit le destin tragique de quelques Tchéchènes, sous le joug des Russes, avec tout ce que cela comporte comme destruction, torture, dénuement, trahison, et ...mort.

Oui, il faut être bien dans sa tête et bien dans sa peau avant d'envisager cette lecture , car elle va vous chambouler.

Souvent, j'ai refermé le livre, on me disant: "c"est tout pour aujourd'hui".

Puis le lendemain, on se dit: "courage! ", et puis on veut savoir ce qui arrive aux personnages, même si pour beaucoup leur vie est déjà brisée dès la première ligne.

La fin met du baume au coeur, elle redonne espoir. On se dit alors: "j'ai bien fait de tenir bon".
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Une constellation de phénomènes vitaux

Nous sommes en 2004 en Tchétchénie. C'est la désolation, il ne reste rien après la guerre contre les Russes qui contrôlent tout et font appel à la délation des habitants.

Pendant la nuit des soldats viennent incendier la maison de Dokka et l'emmènent. Sa petite fille s'est cachée et le voisin, Akhmed, la recueille.

Celui-ci l'emmène à l'hôpital distant de onze kilomètres et la confie à Sonja, la chirurgienne qui garde l'hôpital en activité, si on peut dire. Akhmed a une vague formation de médecin et va venir l'aider mais il retourne chaque jour auprès de sa femme malade.

La désolation et l'histoire pénible des Tchétchènes nous est racontée par l'intermédiaire de Khassan qui a écrit ses mémoires.

L'auteur nous décrit très bien l'ambiance et les personnages et c'est ainsi que j'ai appris qu'il avait travaillé dans régions de l'est de l'Europe tout en étant Américain.

Je regrette les détours que prend l'auteur, un peu comme dans les nouvelles où on doit quitter ce qu'on lit pour passer à autre chose. Lui, il y revient mais j'ai ressenti un sentiment d'abandon du fil de l'histoire à chaque fois.

J'ai apprécié la ligne du temps en début de chaque chapitre qui se résume aux années 1996 ou 2004.

C'est un livre qui ouvre l'esprit à la réalité bien dure de certains de nos égaux.

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Une constellation de phénomènes vitaux

Vie : une constellation de phénomènes vitaux - organisation, irritabilité, mouvement, croissance, reproduction, adaptation.



Nous sommes en 2004 en Tchétchénie. Haava a huit ans lorsqu'elle assiste, cachée dans la forêt, à l'arrestation de son père Dokha par les russes. Ils brûlent sa maison. Son voisin Akhmed va vouloir la sauver et l'emmener dans un hôpital abandonné où exerce Sonja, une chirurgienne russe.



C'est d'une double guerre, un peu méconnue dont nous parle Anthony Marra dans ce premier roman.



Il nous conte le martyr d'un peuple, une histoire méconnue je trouve. Un peuple déporté durant la seconde guerre mondiale, réhabilité en 1956 par Kroutchev après la mort de Staline - à nouveau meurtri en 1994 et 2004.



C'est la découverte d'un pan de l'Histoire mais aussi de vies qui se croisent.



Nos trois protagonistes :



Akmed médecin peu doué pour soigner les vivants, artiste dessinateur qui veut sauver

Haava la fillette de huit ans, fille de Docka arboriste considéré comme rebelle et

Sonja la brillante chirurgienne qui a fait le choix de son pays en 1996

Ils n'ont a priori aucun point commun et pourtant ces trois destins qui se croisent, ces trois personnages centraux sont la colonne vertébrale de ce récit très attachant.



Un roman où l'on parle de la guerre et de ses ravages, des dégâts laissés par les mines antipersonnel, les arrestations arbitraires, la torture... La force de ce récit est dans l'humanité des personnages. C'est lumineux, l'amour sera le plus fort.



J'ai lu ce livre il y a quelques mois, certains éléments s'effacent car je n'ai pas rédigé mon petit billet de suite mais il me reste ce sentiment d'espoir.



Un roman bouleversant, peut-être un peu plus difficile d'accès, difficile mais tellement essentiel. Il résonne encore en moi. Une belle découverte.



Ma note : 8.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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Une constellation de phénomènes vitaux

Un roman pas facile, pas vraiment un plaisir de lecture,néanmoins il reste à être connu pour son témoignage d'un pays si mal connu qui connaît des déchirures, des guerres dans l'ignorance quasi totale du monde. La construction est intéressante, sous forme de flash back, on navigue d'une guerre à une autre sur une échelle temps indiquée à chaque débute de chapitre 1994 à 2004. Mais d'une époque à une autre le tissu de l'histoire se compose des mêmes familles qui au final auront tous un lien commun, un lieu, une petite fille nommée Havaa. La trame se dessine doucement, des longueurs sur certains détails qui m'ont pesés mais nécessaire pour rendre le récit aussi proche d'une triste réalité. Rien de passionnant, la guerre des peuples, la fin d'une dynastie, l'effondrement d'une puissance, vous pouvez l'imaginer ne se fait pas dans la ouate et laissent des traces. Souffrance, errance, trahison, trafic en tout genre même humain, torture, privation au quotidien ...tout un tableau bien sombre mais une lumière pourtant se profile dans ce récit : l'humain qui vainc envers et contre tout même à se sacrifier pour sauver la vie d'une petite fille. Au final, c.est un roman très instructif sur ce pays en guerre, une belle histoire entre les personnages malgré les drames qui les lient.
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Une constellation de phénomènes vitaux

Merveilleux roman sur fond des deux guerres de Tchéchénie. Véritable coup de cœur !

On découvre à travers 5 journées décisives le destin cruel de la petite Hava, qui a vu son père arrêté sous ses yeux, de son voisin protecteur Akhmed et de Sonja, chirurgienne émérite seule à essayer de sauver les blessés de ce terrible conflit dans un hôpital à l’agonie.



J’ai été emportée et touchée par cette histoire qui m’a fait découvrir la Tchéchénie. J’ai beaucoup aimé la construction originale du récit faite d’allers-retours dans le temps et dans la vie des différents personnages. La lecture était parfois difficile à soutenir tant la violence physique et psychologique est présente mais l’auteur y mêle de la poésie, de l’humour, et de réflexions sur la vie qui resteront longtemps dans ma mémoire.

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Une constellation de phénomènes vitaux

Une constellation de phénomènes vitaux, quel beau titre, n'est-ce-pas ? Quel magnifique livre, bouleversant aussi, un livre qui vous prend aux tripes, qui vous humidifie les yeux, sans oublier cette perpétuelle goûte au nez, c'est que, cette lecture vous fait réaliser bien des choses. Cette stupidité crasse paradigme de la société, de cette haine intestine de l'autre, de ses différences culturelles, physiques, de l'obscurantisme à l'origine de toutes ces guerres, pour mieux diriger, imposer, gouverner. Sonja,Akhmed et Havaa sont des êtres aux antipodes de ces preceptes, des personnages qui vous redonnent espoir en l'humanité, à la vie, mais qu'ils sont beaux, magnifiques. Akhmed, ce médecin raté prenant d'énormes risques afin de protéger Havaa, Sonja qui, à défaut d'avoir sauvé sa soeur, se perd corps et âme afin de sauver tous ses hommes, femmes, victimes de l'imbécilité et Hava, cette petite qui du haut de ses 8 ans, en a trop vu, déjà trop lucide, trop mature, quel poids sur ses frêles épaules, l'espoir réincarné... Combien faudra-t-il encore de guerres pour que les Hommes vivent en harmonie ? Merci à tous ces Akhmed, Sonja et Havaa, ces étoiles de la constellation des phénomènes vitaux, la plus belle...
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Une constellation de phénomènes vitaux

A travers l'histoire de la Tchétchénie et ses deux guerres, on suit le destin de Havaa, Akhmed, Sonja, Dokka,... L'histoire se passe en 2004 quand Havaa échappe aux Russes qui ont incendié sa maison et emmené son père. Elle est alors cachée par Akhmed dans l'hôpital de la ville, partiellement détruit par un bombardement. Grâce aux nombreux flashbacks, on en apprend alors plus sur les différents protagonistes et on comprend comment comment chacun en est arrivé là durant cette deuxième guerre. On s'attache petit à petit aux personnages qui traversent des moments très difficiles mais gardent un peu d'espoir malgré tout... Bref, un livre très émouvant dans lequel on rentre petit à petit et qui devient difficile à lâcher tant on a envie de savoir comment les personnages vont s'en sortir et survivre.
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Une constellation de phénomènes vitaux

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Une constellation de phénomènes vitaux

et en fait c'est "pas lu".

je n'ai absolument pas aimé la partie que j'ai lue de ce livre (entre 1/3 et 1/2). Bien trop lent à mon goût. Je n'ai pas compris toutes les relations entre les personnages.

Je ne peux pas en dire plus.
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Une constellation de phénomènes vitaux

j'ai adoré ce livre. Ce que j'ai ressenti en le lisant se résume à ce petit extrait: "elle pensait que le bonheur était une absence- absence de peur, absence de souffrance, de chagrin-".......

comment garder son humanité en étant confronté à tant de barbarie ? Nous sommes en 2004, ce n'est pas si loin ..........
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Une constellation de phénomènes vitaux

Nous sommes en Tchétchénie en 2004 dans un petit village du nom d’Eldar, près de Voltchansk. Avaa vit avec son père, sa mère est morte quelques temps avant. Un jour, les russes arrivent, enlèvent son père et brûlent la maison car ils n’ont pu trouver la jeune fille : elle s’est cachée dans la forêt, avec sa valise d’urgence. Akhmed a tout vu de la maison d’à côté et décide de s’occuper d’Avaa, en l’amenant dans un hôpital proche du village, où seulement une chirurgienne et une infirmière s’occupent des patients, nombreux avec toutes les mines disséminées dans la nature. Mais la chirurgienne, Sonja, n’est pas facile d’accès et ne veut pas avoir à s’occuper d’une gamine ! Les cinq jours qui vont passer ensemble vont être décisifs pour ces êtres blessés par la vie et les conflits successifs entre russes et rebelles qui tentent de libérer un pays qui ne sera jamais vraiment indépendant…



Cette histoire est fascinante car elle nous apprend énormément de choses sur l’histoire de la Tchétchénie au travers de personnages très différents, beaux dans leur humanité et leurs failles. Elle nous montre la tyrannie que peut infliger un conflit qui dure depuis des décennies dans ce pays qui n’a jamais vraiment été indépendant.



Il ne s’agit pas non plus de décrire les cinq journées de ces trois personnages. On revient sur leurs histoires et celles de leurs proches, sœur, parents et voisins. Se dessine ainsi leurs propres histoires, les liens qui les lient et tout ce qui forme leurs fêlures. Parce que si certaines choses nous sont dites assez rapidement, d’autres ne nous sont expliquées que plus tard dans le livre, avec tous les détails qui nous permettent de comprendre les implications de ces événements, ce qui fait évidemment tout l’intérêt de cet ouvrage. De flashbacks en souvenirs, en passant évidemment par les événements que vivent Akhmed, Avaa et Sonja, la construction du roman le rend foisonnant et d’une grande densité. Et peut-être trop dense… Et très difficile. Parce que ce qui est raconté n’est pas une partie de plaisir : problèmes de drogue, torture, prostitution, délation, déportation, condamnation sans jugement. Et c’est peut-être cela qui mitige mes impressions sur ce roman : l’histoire est très loin de ce que je lis d’habitude et comporte quelques longueur, à mon sens.



Mais il est vrai que les personnages restent incroyablement attachants, ce qui m’a permis de passer outre les aspects difficiles de l’histoire. Avaa est une jeune fille incroyable, qui réussit à continuer malgré les difficultés qu’elle rencontre – et elles sont nombreuses, surtout au vu de son âge ; Akhmed est un homme très bon, qui est prêt à tout pour aider Avaa, qui aide sa femme malade et subit ses échecs comme il le peut, et il est en cela très touchant ; Sonja peut paraître très difficile, à la limite de la méchanceté, mais elle est cassée et a beaucoup de mal à se remettre du départ soudain de sa sœur dont elle n’a plus de nouvelles depuis des mois. Se dessinent alors l’histoire de cette sœur, Natasha, qui a subi de nombreux tourments, alors qu’elle s’est retrouvée seule en Tchétchénie, mais aussi des voisins d’Akhmed, Khassan d’abord, être très complexe, très gentil mais qui n’a pas su aimer son fils comme il l’aurait dû, et son fils Ramzan, devenu le délateur du village. L’histoire des parents d’Avaa nous est aussi contée, notamment celle de son père, Dokka, qui permet à des réfugiés de venir chez lui le temps de leur passage par le village, et qui va connaître l’enfer de la Décharge où sont torturés les prisonniers par les Russes, prisonniers arrêtés de manière assez arbitraire, dans des conditions affreuses, et sans aucune législation les protégeant.



Et si l’histoire reste difficile, le roman ne présente aucune touche de pathos. L’auteur parvient à rendre chacun de ses personnages, et même Ramzan, touchants et humains. Il nous conte l’histoire difficile d’un pays en guerre depuis des années, qui ne sait comment se construire en ses temps troublés, et qui ne sait absolument pas de quoi demain sera fait. Quand aucun avenir n’est possible, les personnages peinent à mener leur vie, et se pose ainsi la question de ce que nous ferions dans de pareilles conditions. Partirions-nous tenter notre chance dans un autre pays, quitte à tout perdre, et même notre dignité ? Aiderions-nous les rebelles ? Dénoncerions-nous nos voisins pour sauver notre peau et avoir un peu de nourriture pour vivre correctement ? Continuerions-nous à travailler, à aider les autres ? Questions bien plus difficiles qu’il n’y paraît…



Pour résumer, une magnifique histoire, un beau roman très fort et puissant, mais difficile et parfois un peu long, ce qui m’a empêchée d’apprécier pleinement cette lecture.
Lien : https://breveslitteraires.wo..
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Une constellation de phénomènes vitaux

Quand des êtres solitaires, des âmes et des cœurs meurtris s'unissent face à la barbarie de la guerre, rien ne les arrête... Ils s'apprivoisent, ils se découvrent, ils se soutiennent et finissent par s'attacher dans cette atmosphère pesante d'un pays dévasté et de son peuple martyrisé. Une histoire dure et belle à la fois...
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Une constellation de phénomènes vitaux

La bête fait plus de 500 pages : c'est une œuvre majestueuse qui souffre cependant de quelques longueurs. Mais, la lecture vaut le coup, les personnages sont beaux, leurs histoires belles, et leurs destins tragiques.
Lien : http://bibliza.blogspot.fr/2..
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Une constellation de phénomènes vitaux

En 2004, dans un village de Tchétchénie, Havaa, 8 ans, fuit des soldats russes qui emmènent son père et ont brûlé sa maison. C'est Akhmed, médecin du village qui va la sauver et la mettre à l'abri à l'hôpital où officie une Russe, chirurgienne et dernier médecin de la ville. Pendant 5 jours, on suit ces personnages qui souffrent depuis 10 ans, depuis la 1ère guerre de Tchétchénie.

Un roman magnifique qui parle de la perte, de l'espoir si fragile quand le monde devient apocalypse, qui parle d'amour, de l'absence, d'amitié, de trahison, d'horreurs, de souffrances, du passé, de la terre, des ancêtres, du lieu où l'on aspire à poser sa valise et celui où l'on espère avoir la chance d'être enterrés. De la mémoire. Des corps. De ce que l'on ne choisit pas.

550 pages qui une fois terminées vous obsèdent longtemps, longtemps.
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