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Critiques de Antoine Leiris (361)
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Vous n'aurez pas ma haine

Ce recit est si touchant ... Comment pouvoir exprimer ce que l'on ressent après une telle lecture.

Ce vendredi 13 Novembre 2015 à brisé la vie de tellement de personnes ... Antoine Leiris a écrit ce qu'il a ressenti , l'horreur et surtout sa relation avec Melvil son fils age de 17 mois quand il a perdu sa maman. La force qui va se dégager du livre est la symbiose entre le pere et le fils .



Même s'il a eu beaucoup d'entraide , de soutien.. Antoine a souhaité jouer le rôle de la maman ... Emmener à la crèche ....

Comme il dit le seul maître du temps c'est Melvil ....

Il est dans le déni normal .. Il n'a pas réalisé ..... I

Puis commencera le processus de Deuil , il apprivoise la mort , cette cruauté .

La lettre que Melvil écrit par le biais de son papa est saisissante ...

Ce recit est très dur ... On ne ressent pas la colère... Vous n'aurez pas ma haine ... Oui à cet instant ... Au moment où il a écrit le livre ....



Ma critique n'est pas à la hauteur de ce récit .... Cependant je n'arrive pas à trouver les mots ...

Les larmes me viennent plutôt et je me dit que c'est injuste ... à 17 mois on a besoin de sa maman ... Et se construire va être une dure et longue épreuve ....



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Vous n'aurez pas ma haine

Pas fichue d’écrire une critique digne de ce nom…me revoilá à apostropher n’importe qui….

Eh! Toi, oui, toi, la grande faucheuse…Toi, La Cavalera Catrina de Jose Guadalupe Posada (et de mes miches…), toi, le Quatrième cavalier de l’Apocalypse de Gutave Doré …et de mon popotin, espèce de s----e (je n’ai pas osé écrire “salope” en toutes lettres, de peur que les modérateurs de Babélio ne se fachent avec moi…). Tu es contente? Tu es heureuse d’avoir arraché sa Luna à Mr. Leiris? T’es fière de toi?

Les instruments que tu as utilisés pour faire ton sale boulot importent peu (même si dans ce cas, tu t’es montré particulièrement dégueulasse…). Je sais même que, l’amour n’étant pas toujours éternel, ni rien ni personne ne pourrais jurer qu’Antoine et Héléne auraient, à coup sûr, fini leur vie ensemble….Mais, tu vois, je trouve que tu n’avais pas le droit. Pour qui te prends tu, toi, ignoble ordure, à voler la vie d’une maman à son petit garçon, la vie d’une femme à l’homme qui a besoin d’elle pour vivre comme on a besoin d’air pour respirer. Tu l’a anéanti, cet homme, tu as accouché aussi d’un orphelin. Le petit Melvil grandira sans sa maman et tu es fière de toi? Mocheté, ordure.

Contente de ta belle oeuvre? …et bien, soit. Soit heureuse et crève, parce qu’une chose tu n’as pas réussi à voler: c’est l’Amour. Celui qui a uni, uni encore et unira toujours ces trois êtres d’exception et qui, par toi, espèce de charogne, a donné naissance à ce livre, à ce cri d’amour et de révolte, à cette clameur de passion et de douleur. Et cette voix qui s’èlève du coeur de Mr. Leiris ne se taira jamais….

Quant à moi, oui, sale Mort….tu l’as déjà, ma haine….

...et pas la peine de venir me chercher: j'irai pas!

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Vous n'aurez pas ma haine

Ce que j’ai ressenti:…Un coup au cœur, un coup de cœur…



Choisir ce livre alors que l’horreur des attentats est encore une blessure ouverte, n’est-ce pas mettre un peu plus de sel sur nos plaies? Je vous rassure de suite, ce témoignage, c’est un baume au cœur.



Je lis très peu ce genre de récit, car souvent j’y perds trop de larmes. Alors oui, j’en ai donné, ma vue a été plus que brouillée en lisant ses lignes, et pourtant ce n’est pas parce que ce texte est mélodramatique ou qu’il appuie sur les cordes les plus sensibles, non, c’est qu’il est d’une beauté éblouissante.



Vous n’aurez pas ma haine…On peut se poser la question, mais alors, vous aurez quoi?

•Un texte bouleversant d’un homme qui perd la femme de sa vie, la mère de son enfant. Une déclaration d’amour qui vous chavire d’un homme ordinaire qui aime au delà de tout.

•Une leçon de vie d’un père qui se battra, sans armes à feu, pour nos plus belles valeurs, qui les fera passer à la future génération.

•un partage douloureux d’une intimité ravagée par le chagrin, mais jamais ô grand jamais, de haine. Aucune réponse négative ou colérique dictée par une vengeance aveugle. L’Amour contre la Haine. La Liberté contre la Peur.



J’ai admiré cet homme, le père qu’il sera, la force de son courage. C’est un témoignage renversant et une belle ôde à l’Amour et à la Liberté. Magnifique.


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Vous n'aurez pas ma haine

Vous n’aurez pas ma haine est le témoignage d’Antoine Leiris suite à la mort de sa femme et maman de leur bébé de 17 mois lors des attentats au Bataclan en novembre 2015.

Ici, il ne s’agit pas pour l’auteur d’expliquer ce qui s’est passé, ni de faire le procès des meurtriers.

Il s’agit plus pour l’auteur d’un exutoire aux sentiments qui se bousculent en lui, à l’avant et à l’après. Antoine Leiris lance ses mots come il doit lâcher ses larmes. 12 jours de réaction à chaud, 12 jours de peine, 12 jours d’incompréhension, les 12 premiers jours du reste de sa vie, à lui et au petit Melvin.

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Vous n'aurez pas ma haine

Ce livre, j'en avais entendu parler via la presse ou la télévision (avec l'émission « On n'est pas couchés ») et n'avais pas osé me l'acquérir… J'avais peur des mots, de revivre ce qu'il s'est passé en songeant à mes proches vivant à Paris, de penser à toutes les familles des victimes, de repartir quelques mois en arrière, d'avoir un pincement au cœur en tournant les pages. Malheureusement, je n'ai pas eu le choix. On m'a apporté ce roman hier matin en me disant « Je le reprends ce soir, il FAUT que tu le lises. ». Plus le choix : sitôt le récit déposé, sitôt son propriétaire parti…

« Vous n'aurez pas ma haine » a été lu rapidement, quasiment d'une traite. C'est un témoignage court, aéré, simple, criant de vérité que l'on ne peut interrompre. J'étais dans une bulle, au cœur de ce récit, avec ce père ayant appris que sa femme, Hélène, est morte lors des attentats au Bataclan. Comment annoncer cela à son fils, Melvil, à peine âgé de dix-sept mois ? Hélas, il n'est qu'un homme parmi tant d'autres qui a perdu un proche dans ce carnage… Mais il a le courage de se livrer, d'expulser tous ces mots qui le rongent, avec douleur et franchise… C'est terriblement poignant…

Cette petite équipe d'aventuriers qui apprend à vivre à deux et à surmonter le quotidien m'a touchée. J'ai ressenti beaucoup d'émotions dans ce témoignage. J'ai également été émue par de nombreuses réactions telles que cette « Brigade des mamans » qui donnent des petits Tupperware et quelques mots à Antoine Leiris et son fils. C'est beau, plein de tendresse…

Impossible de rester de marbre face à la lettre de Melvil ou à sa réaction lorsqu'il se retrouve face à la tombe de sa maman… Pauvre gosse. Pauvre mari. Pauvres familles. C'est un récit bouleversant, saisissant et poignant qu'il est difficile de critiquer… Que dire face à ce combat contre le Deuil ? Les mots, je ne les trouve pas… Et pourtant, les émotions sont là… Si vous n'avez pas peur d'affronter un flot d'émotions, alors je vous recommande ce témoignage émouvant... E. C.

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Vous n'aurez pas ma haine

"Toute leur vie un petit garçon et son papa vous feront l'affront d'être libres et heureux ensemble "

Vous n'aurez pas ma haine

Antoine Leiris.



Comment être originale pour critiquer un livre qui me bouleverse ?

Comment parler de paix et repousser la haine ?

Mais aussi, comment ne rien dire ?



Aucun de mes mots ne le peut, seules mes larmes l'auraient pu en le lisant.



Il faut le lire pour ne pas oublier !



Les mots profond de ce papa, ne sont jamais des mots de vengeance, ni de rejet de Dieu ou de religion.

Ce livre poignant et bouleversant ce livre qui raconte l'après .... ce livre qu'il fallait écrire parce que écrire libère, parce que écrire nomme, parce que écrire protège ...il faut le lire pour ne pas oublier...jamais !

Chacun des mots simples et émouvants de ce livre, est enluminé discrètement de toutes les images essentielles de leur vie, mais c'est l'espoir et la "lumière" qui triomphent !



Ce livre Vous n'aurez pas ma haine, qui dit aussi que Antoine Leiris et son fils, et tant d'autres qui ont vécu le même enfer, doivent pourtant pouvoir continuer à vivre à remonter de cet abîme, et à marcher...debout.



Ces quelques mots adressés à Melvil et Antoine Leiris auxquels j'envoie moi aussi mon Amour aveugle, cet Amour qui triomphera et recouvrira à jamais la haine noire de ceux qui n'aiment pas...ces mots dont j'espère qu'ils vous donneront l'envie de lire ce livre....et de vous retirer après tout doucement de leur vie, car, quand Melvil demandera à son papa une histoire avant de s'endormir, cette histoire racontera toujours la vie d'une bulle de bonheur où ils seront toujours tous les trois ...et nous, nous auront toujours le goût de la compote du goûter des dames de la crèche ...et nous garderons un peu de ce moment de grâce que nous a procurée la lecture de ce livre.
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Vous n'aurez pas ma haine

Un récit bouleversant d'un jeune mari et papa après l'attentat du 13 Novembre au Bataclan dans lequel il perd sa femme Hélène, Antoins Leiris fait face à ce drame avec son petit garçon Melvil de 17 mois.



Comment rester insensible face à ce récit, d'abord l'attente puis l'angoisse les nombreux appels passées à sa femme, la course dans les différents hôpitaux parisiens pour voir si celle-ci est blessée ou si elle fait partie des victimes.



La normalité qu'il essaye de préserver le plus possible pour son fils Melvil, le regard des gens qui changent lorsqu'il va chercher son fils à la crèche les mamans des autres enfants lui préparant des petits pots maison pour son fils.



Ce récit est tout simplement bouleversant et on ressent tout l'amour de l'auteur pour sa femme et pour son fils
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Vous n'aurez pas ma haine

Me voilà au bout du récit. C'est un très beau exutoire face à la perte de la femme de l'auteur tuée dans l'attentat du Bataclan le 13 novembre 2015.. Plus de 4 ans après, toujours la même émotion, la même incompréhension. Comment vivre après ça ? On dit que la vie continue mais le plus dur reste à faire. Antoine Leiris, l'auteur, signe ici son premier livre. Il aurait aimé écrire une fiction. ..hélas pour lui.

Il raconte son quotidien avec leur fils Melvil, encore bébé. Un récit tendre et émouvant gardant un peu d'humour malgré tout.

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Vous n'aurez pas ma haine

Ce texte d'Antoine Leiris est parti de ces ces mots qu'Antoine Leiris a postés sur sa page Facebook, deux jours après avoir appris l'impensable : qu'il ne verrait plus jamais Hélène, l'amour de sa vie. Qu'elle faisait partie des victimes de cette nuit noire, qui restera gravée dans nos esprits, cette nuit associée à cette prise de conscience terrible que l'horreur pouvait s'immiscer dans notre quotidien, à cette lucidité face à l'insouciance perdue. Car pour Antoine Leiris, comme pour beaucoup, ce vendredi soir commençait comme un vendredi soir comme les autres.







"Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a faits à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur. Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’aie peur, que je regarde mes concitoyens avec un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore."

Ces mots constituaient une lettre ouverte à la liberté, un manifesto contre la barbarie, la lâcheté, le refus de céder à la haine, en même temps qu'une ode à la vie qui continue malgré tout, parce qu'on a d'autre choix que celui d'accepter et d'avancer. Antoine Leiris s'est appuyé sur sa plume pour ne pas tomber, se servant d'elle non pas comme d'une épée, mais comme le moyen d'atteindre une forme de catharsis, de résilience, mais aussi et surtout, pour transmettre un message d'espoir.



Et que dire de ces moments où il se remémorre ses souvenirs heureux avec la femme la plus belle du monde qu'il a vue pour la première fois à un concert et qu'il n'a plus quitté jusqu'à ce jour du 13 novembre 2015, tous ces moments merveilleux passés tous les trois, que rien ni personne ne pourra enlever?. On sourit et on rit à travers nos larmes. Un récit absolument bouleversant dans tous les sens du terme !
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Vous n'aurez pas ma haine

Le 13 novembre 2015 est une date ancrée dans des millions de mémoires. La boucherie a eu lieu. Des innocents ont été tués. L'horreur se lit sur les visages. La peur nous submerge. On a envie de retourner dans le passé pour que tout redevienne comme avant. Beaucoup ont perdu un père, un frère, un cousin, un ami. Ce sont des vies humaines qui ont été enlevées lâchement. Des barbares ont tué des passionnés de musique, des enfants, des personnes venus se détendre après une dure journée de travail.



Ce soir-là, Antoine Leiris a perdu la femme qui partageait sa vie depuis deux ans. Elle a donné naissance à un petit Melvil, fruit de leur amour. Malheureusement, il ne verra plus jamais sa mère qui avait été au Bataclan avec un ami pour écouter de la musique. Ce témoignant est poignant, révoltant et prône la tolérance. Monsieur Leiris m'a touchée. Il a su trouver les mots pour exprimer son désarroi. Il n'oubliera jamais cette date. C'est un papa digne d'un grand héros. Il doit apprendre à vivre seul avec son fils. J'espère de tout cœur que l'auteur va mieux. Le petit Melvil doit vivre avec l'absence d'amour maternel mais son père fera tout pour lui rendre cette absence moins douloureuse. C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai refermé ce livre qui a su me toucher en plein cœur.
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Vous n'aurez pas ma haine

Témoignage d'un drame, avec tout l'amour du monde.



Antoine Lieris témoigne ici des heures sombres, les premières heures après le décès de sa compagne dans les attentats de Paris (Bataclan). Il décrit l'attente, il témoigne de sa douleur indicible, des élans de solidarité et de compassion qu'il a reçus mais il ne verse pas dans la haine, jamais.



Il ne décrit pas le vide non plus, car il n'y a pas de vide. Pour s'en sortir, il s'est raccroché à l'amour, celui de Melvin, petit bout de chou qui s'est retrouvé sans maman. Il ne pouvait pas de retrouver sans papa.

Et son papa s'est transformé en super papa, parce que dans l'urgence, il faut être fort. Parce que la vie continue, et cette vie, c'est Melvin, le plus beau souvenir de sa compagne.



C'est fort, c'est poignant, c'est triste, c'est une bouée de sauvetage.
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Vous n'aurez pas ma haine

Quelle admirable déclaration d'amour ! Un témoignage délicat sur l'attentat de Bataclan Paris où Hélène la femme du narrateur va y laisser sa vie. Comment pouvons nous appréhender ce drame sans animosité ; comment "savoir être" dans un ressenti "pacifié"?

c'est ce témoignage remarquable, empreint de dignité que cet homme, père d'un petit garçon essaye de trouver, face à l'intolérable et l'ignominie. Le cours de sa vie est définitivement bouleversée, il faut pourtant vivre, "apprivoiser" cette absence sans que la colère dicte le chemin à venir....récit bouleversant.
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Vous n'aurez pas ma haine

Comme beaucoup en novembre dernier, j'ai été bouleversée par le texte d'Antoine Leiris diffusé et partagé sur Facebook. Une parole si juste, malgré le drame et la douleur. Impressionnée par l'homme et son regard clair croisé au détour d'une émission de télé, un regard où perce la franchise et où, conformément à ses paroles, nulle trace de haine ne peut être détectée. C'est pour cette raison que j'ai eu envie de lire son récit. Parce que son témoignage est essentiel et qu'il permet, dans la cacophonie ambiante, de se recentrer sur ce qui est important.



"Ça aurait pu être un chauffard qui oublie de freiner, une tumeur un peu plus maligne que les autres ou une bombe nucléaire, la seule chose qui compte, c'est qu'elle ne soit plus là. Les armes, les balles, la violence, tout ça n'est que le décor de la scène qui se joue réellement, l'absence."



Ce livre, c'est avant tout une déclaration d'amour. A Hélène, la femme de sa vie, la mère du petit Melvil, fauchée au Bataclan parmi de trop nombreuses autres victimes. Ce n'est pas un livre politique, encore moins une accusation, c'est la parole d'un homme amoureux, fracassé par le chagrin mais décidé à rester debout, pour ce petit garçon à qui il faut bien expliquer l’inexplicable. Plus ma lecture avançait, la gorge serrée mais le cœur toujours aussi admiratif, plus le parallèle se faisait dans mon esprit avec le superbe roman de Max Porter, La douleur porte un costume de plumes.



Au centre des deux livres, le décès subit d'une femme encore jeune, épouse aimée et mère adorée. L'incompréhension, puis les gestes à accomplir, le vide, le manque, le quotidien à réinventer, et puis peu à peu la lumière de nouveau entrevue. Si le livre de Max Porter est une fiction qui choisit d'explorer le noir même en empruntant des chemins poétiques et des ressorts imaginaires, le récit d'Antoine Leiris est un exemple de clarté et de transparence qui s'attache, dès le début à attraper le moindre rayon de lumière.



Sur le papier, Antoine Leiris pose ses sentiments, ses peurs, ses doutes comme la crainte soudain de ne pas être à la hauteur de l'image que l'on projette sur lui après la large diffusion de son premier texte. Et l'on sent que ce livre lui était nécessaire aussi pour rejeter les habits de héros que l'on voudrait lui faire endosser et n'exposer que le costume qu'il a choisi, celui de père. Avec ce que cela comporte de responsabilité dans la mémoire, la transmission et la construction future de la personnalité de son fils. Conscient que ce livre "ne me soignera pas. On ne se soigne pas de la mort. On se contente de l'apprivoiser."



Vous n'aurez pas ma haine est un récit sincère, poignant et indispensable. En nous l'offrant, Antoine Leiris nous fait un cadeau inestimable, celui d'une pensée lumineuse qui s'attache à faire triompher la vie et donc l'intelligence, même au plus profond des ténèbres.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Vous n'aurez pas ma haine

Voilà un livre dont il est bien délicat de faire une critique. Que ce soit parce qu'il est difficile de ne pas tomber dans des platitudes ou des évidences - comme de dire que par des effets de projection (ou autres) , ce texte est bouleversant et nous arrache des larmes...



Après les émotions de tant de monde - pas seulement en France - avec les attentats du Bataclan, comment parler du vertige causé par des morts aussi brutales et injustes ? On peut continuer d'aligner des substantifs aussi longtemps qu'on veut, il est des cas où les mots sont vains et ne disent plus la réalité. Le témoignage d'Antoine Leiris en est un exemple.



Sans aller dans le sensationnel journalistique ou des détails malsains, l'écrire est très terre à terre. Ce récit en dit plus sur les détails et sensations environnantes auquelles on se raccroche et celles si familières qui nous semblent totalement étrangère tout à coup.

C'est un récit très honnête et direct sur le deuil qu'on doit faire mais auquel on résiste car comment peut-on se résoudre au fait que malgré tout la vie continue ?

Bien sûr, on est pris de compassion pour Antoine Leiris, et tous les autres qui ont perdu un proche durant ses attentats mais n'en n'ont pas fait un livre. Une fois que les télés s'emparent d'autres titres plus sensationnels, pour ces gens, le quotidien paraît toujours aussi dérisoire. Et pour nous spectateur, aucun mot ni aucun geste ne peut apaiser ou soulager quoi que ce soit. C'est normal.

Si le fait de lire ce témoignage, qui est plus une formidable lettre d'amour qu'une revanche amère, peut rappeler que rien n'est jamais acquis et rappeler que derrière les chiffres annoncés dans les médias il y a des vies comme les nôtres qui ont été volées, c'est déjà pas mal.
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Vous n'aurez pas ma haine

Dans ce récit très émouvant, l'auteur devenu veuf après l'attentat du Bataclan qui a coûté la vie à sa jeune femme nous conte les jours qui ont suivi la mort de sa femme, sa volonté de faire face au deuil en évacuant la haine et surtout sa vie de jeune père seul avec son bébé de 17 mois.

C'est un beau texte sur la paternité, le deuil, la tolérance (sauf pour les mamans de la crèche ?).
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Vous n'aurez pas ma haine

Je suis Parisienne. J'habite à 500 mètres du Bataclan, me dit Google maps.

Ce soir là, j'étais à plusieurs centaines de kilomètres, à un autre concert. En sortant, plein de messages : « Tout va bien ? Tu es en sécurité ? ». L'horreur découverte par bribes.

La mort m'a épargnée comme ceux que j'aime, comme tous mes proches.

Antoine Leiris et son fils n'ont pas eu cette chance.

En lisant son récit, mon coeur battait à tout rompre, comme ce soir là, comme les jours qui ont suivi.

Je suis admirative de la force de cet homme qui ne cherche pas de bouc émissaire à son chagrin, à sa douleur. Je salue sa générosité à avoir apporté son soutien à ceux qui ne savaient quoi lui dire, à avoir trouvé les mots pour décrire l'indicible.

Il s'est aidé à écrire mais aussi il a aidé tant d'autres, victimes proches ou lointaines, Parisiens, Français, Citoyens du monde bouleversés par le désastre de ce délire fanatique.

Merci Antoine Leiris, que la vie vous apporte son lot de joies et de bonheur mais aussi ses petits soucis et autres contrariétés qui sont les nervures rassurantes d'une vie ordinaire.

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Vous n'aurez pas ma haine

J’ai l’habitude de chroniquer tous les livres que je lis. Cette fois, je ne le ferai pas.





Juste après l’avoir terminé, j’ai allumé la télé. Le hasard a voulu que je le lise le jour où on parle des frères Clain sur toutes les chaînes.





Je dirai simplement que je suis bouleversée par ce texte. Je suis émue par la dignité d’Antoine Leiris. Mon silence sur Vous n’aurez pas ma haine est ma façon d’exprimer mon respect et mon émotion après cette lecture.





Je suis incapable de retranscrire le séisme que les mots d’Antoine Leiris ont provoqué en moi.





Hélène, Melvil et Antoine.❣️
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com
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Vous n'aurez pas ma haine

Après le décès de sa femme victime de l'attentat au Bataclan en novembre 2015, un homme se retrouve seul avec son fils. Ils vivaient tous les trois unis et, de la minute à la seconde, le trio devient un duo avec l'omniprésence de l'être absent.

Ce témoignage, empreint de pudeur, nous atteint au plus profond de nous lecteurs, qui sommes tous concernés par ce drame, mais qui ne pouvons pas vivre la souffrance intime de cet homme.
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Vous n'aurez pas ma haine

Cette « nuit de barbarie » du 13 novembre 2015, personne ne l'a oubliée. Ce soir-là, Antoine Leiris est seul avec Melvil, bébé encore, qui dort. Maman n'est pas là. Hélène est au Bataclan. Des appels demandant s'ils sont « en sécurité » l'intriguent et c'est la stupeur quand il découvre le bandeau défilant sur les chaînes d'info : « Attentat au Bataclan ».



Il appelle Hélène au moins cent fois… pas de réponse. Son frère, sa soeur, la mère d'Hélène sont là et « La chasse au fantôme peut commencer » d'un hôpital à l'autre. Ainsi, ce petit livre poignant et émouvant de simplicité, terrible de douleur, égrène les jours et les heures vécues par ce père qui doit faire patienter un enfant qui ne comprend pas l'absence de sa mère.

Il faut lui dire et assister, impuissant, à son premier vrai chagrin, après dix-sept mois passés ensemble, tous les trois. Les mots défilent et font mal : « Je ne pardonne rien, je n'oublie rien, je ne passe sur rien et surtout pas si vite. » Pour celle qui ne rentrera jamais : « Elle sera avec nous, invisible. C'est dans nos yeux qu'on lira sa présence. »

Quant au soutien psychologique, il évite : « J'ai l'impression qu'ils veulent me voler. Me prendre mon malheur. » Enfin, il peut la retrouver à l'Institut médico-légal : « La voir m'a fait du bien » mais il faut affronter « toutes ces tracasseries administratives qui polluent le chagrin. »

Arrivent alors les mots très forts destinés aux assassins : « Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. » Pour Melvil, « toute sa vie, ce petit garçon vous fera l'affront d'être heureux et libre. Car non, vous n'aurez pas ma haine non plus. »

Tous les moments partagés avec son enfant rappellent ceux vécus à trois, comme l'heure du bain. Beaucoup de courrier arrive, des dessins d'enfants ainsi que des mots qui touchent : « C'est vous qui êtes frappés et c'est vous qui nous donnez du courage ! »

Il faut enterrer Hélène, le 24 novembre, sans Melvil qui est trop petit mais son père écrit pour lui tout l'amour porté à sa maman. « Elle est avec nous. Nous sommes trois. Nous serons toujours trois. »



Ainsi, Antoine Leiris qui est journaliste, a réussi à mettre par écrit tout ce qu'il a ressenti et vécu après un drame que tant d'autres, comme lui, ont connu. Vous n'aurez pas ma haine est profondément humain, c'est un cri d'amour à celle qu'il aime et une leçon pour tous ceux tentés de répondre à la violence par la violence.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Vous n'aurez pas ma haine

Ce livre est bouleversant. Témoignage de cette horrible soirée d'attentats à Paris et Saint Denis. Stade de France, terrasses de cafés et restaurants du 11eme arrondissement, le Bataclan où j'aurais pu être mais l'invitation d'amis m'a permis d'échapper au carnage. Les terrasses, proches de la bourse du travail auraient également pu m'accueillir ce soir du 13 novembre 2015.



Ma mère m'a appelée dans la nuit pour savoir si j'étais vivante. Je n'ai pas compris car la veille au soir j'étais avec des amis et leurs invités, loin des actualités.



Ma mère fut soulagée.



J'ai voulu rentrer à Paris très vite. 2 amis avaient été grièvement blessés.



Colère, incompréhension et sentiment d'injustice m'ont submergée. Impossible de lire un témoignage sur cet événement pendant des années.



Cependant j'avais acheté le bouquin d'Antoine Leiris à sa sortie.



Je viens de le lire d'une traite en terrasse de café et ce témoignage d'un homme resté seul avec son bébé après l'assassinat de sa femme au Bataclan me touche au plus haut point.



Pas de haine, juste une grande tristesse et une forte volonté de maintenir le quotidien d'un bébé de 17 mois qui comprend tout. Quelle force et surtout une belle volonté d'avancer au nom de l'amour toujours aussi fort malgré l'immense chagrin.



Je suis très émue en me remémorant cette funeste soirée qui aurait pu être mon chant du cygne si je n'avais pas été invitée par des amis au dernier moment.



Ce témoignage touchant parle aussi de la vie qui continue malgré la mort de l'être aimé, la mère et la femme.







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