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3.8/5 (sur 146 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lons-le-Saunier (Jura) , le 29 octobre 1933
Biographie :

Antoine Prost est historien, spécialiste de la France au XXe siècle (société et mentalité) et des questions d'éducation.

Il a fait des études d'histoire (agrégation, doctorat). Sa thèse, soutenue en 1975, portait sur Les Anciens combattants et la société française (1914-1939) (publiée en 1977 par la FNSP). Il est d'abord professeur à Orléans (1969), puis à la Sorbonne (Paris 1) à partir de 1979. Il a aussi enseigné à l'Institut d'études politiques.

Il est président de l'association Le Mouvement Social (qui édite la revue du même nom) et de l'Association des amis du Maitron. Il habite Orléans, ville dont il a été adjoint au maire (socialiste) de 1989 à 2001. Spécialiste reconnu des questions d'éducation, il est un des principaux pourfendeurs de la politique scolaire de Xavier Darcos.


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Source : www.bibliomonde.com/
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Les matins - A l?occasion des cérémonies au Panthéon du 27 mai .
Pascal Ory Professeur d?histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il enseigne aussi à Sciences Po Paris et à l'Ina Auteur notamment avec Antoine Prost de : Jean Zay, 1904-1944 (Taillandier) Catherine Zay Fille ainée de Jean Zay Libraire Hélène Zay Fille cadette de Jean Zay Présidente du Centre d?étude et de recherche sur les camps d?internement du Loiret (CERCIL) - Musée Mémorial des enfants du Vel d?Hiv d?Orléans Olivier Mongin Sociologue Directeur de la rédaction de la revue Esprit Revue qui consacre son numéro du moi de mai à : La République et ses héros Il signe un article sur Germaine Tillion

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
L'histoire ne s'explique pas complètement, mais elle s'explique. Si elle s'expliquait parfaitement, elle serait entièrement prévisible. Or elle n'est ni totalement déterminée, ni totalement aléatoire. Tout ne peut pas arriver, et l'historien qui s'en donnerait la peine pourrait, jusqu'à un certain point, prévoir les événements futurs, mais pas dans leurs modalités précises. Le pronostic, qui se fonde sur un diagnostic et laisse des marges à la contingence, n'est pas impossible.
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L'histoire n'est pas un passe-temps ou un gagne-pain. C'est, par certains côtés, une ascèse personnelle, la conquête d'une libération intérieure.
Le recul que crée l'histoire est aussi recul par rapport à soi-même et à ses propres problèmes. On voit ici le sérieux profond de l'histoire. Elle est savoir, certes, mais aussi travail de soi-même sur soi. C'est trop peu de dire qu'elle est une école de sagesse. En écrivant l'histoire, l'historien s'écrit lui-même.
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Les historiens pourchassent quotidiennement les affirmations sans preuves dans les copies d'étudiants comme dans les articles des journalistes. Il y a là, quoi qu'on doive dire ensuite pour éviter les simplismes, une base essentielle au métier d'historien : pas d'affirmations sans preuves, c'est-à-dire pas d'histoire sans faits.
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Pour Jean Zay, la République repose avant tout sur le civisme et l'intelligence des citoyens, c'est-à-dire sur leur éducation intellectuelle et morale. […]

Contre la conservation sociale mais aussi contre les utopies révolutionnaires, la politique est ce mouvement par lequel l'humanité s'approfondit et devient en quelque sorte plus digne d'elle-même.
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Est historique tout fait qu'on ne peut plus observer directement parce qu'il a cessé d'exister. Il n'y a pas de caractère historique inhérent aux faits, il n'y a d'historique que la façon de les connaître. L'histoire n'est pas une science, elle n'est qu'un procédé de connaissance.
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On ne comprendrait pas l'énergie investie sous la Troisième République dans l'étude de Démosthène et de la résistance d'Athènes à Philippe de Macédoine si l'on ne percevait pas en filigrane la figure de Bismarck derrière celle du roi conquérant, et derrière la cité grecque la République française.
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L’enquête à laquelle procède en 1899 la Commission de l’enseignement de la Chambre abonde sur ce point en témoignages éloquents de recteurs et de chefs d’établissement. Le dreyfusisme de certains professeurs passe mal. L’accueil de boursiers choque certains parents soucieux des bonnes manières. Le principal de Pontarlier signale par exemple qu’il est de mode et de bon ton dans la bourgeoisie « de mettre ses fils dans les écoles libres ; on croit se donner ainsi un cachet d’aristocratie et des apparences de fortune. On a l’air de reprocher à nos établissements secondaires de s’être trop démocratisés. » À Vienne, aucune famille de la bonne bourgeoisie, médecins, avocats, avoués, notaires, officiers, gros industriels, ne confie plus son fils au collège. Le recteur de Caen va même jusqu’à écrire que le secondaire « ne se recrute plus que parmi les fils des plus humbles fonctionnaires, des petits artisans, des petits commerçants et des ouvriers ».
Ces propos excessifs soulignent l’enjeu : l’enseignement secondaire se définissait comme celui de l’élite et il entendait le rester. Or voici que les collèges privés, déjà très efficaces pour mener au baccalauréat, se mettaient à préparer, eux aussi, aux grandes écoles : le quart environ des candidats reçus à Polytechnique et à Saint-Cyr, 25 sur 60 à Navale, sortaient de chez les pères. Cette concurrence s’accentuait du fait qu’elle portait sur de très faibles effectifs ; les chiffres du secondaire cités plus haut ne doivent pas faire illusion : pour un gros tiers, ils sont gonflés par les élèves des classes élémentaires ou « petites classes », de la onzième à la septième. La cohorte qui suit la scolarité secondaire est très mince : en 1898, 3 % des enfants nés onze ans plus tôt seulement entraient en sixième, et à peine plus, 3,4 %, en 1910. Et les promotions annuelles de bacheliers n’avaient rien à voir avec celles d’aujourd’hui : elles augmentent à la Belle Époque, mais à un niveau très faible : 5 700 lauréats en 1900, 7 700 en 1913. Si le secondaire était bien le creuset où se formaient les élites, celles-ci constituaient un happy few.
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Les découvertes de Pasteur et l’ampleur de la mortalité infantile avaient suscité au tournant du siècle, la naissance de la puériculture. Au nom de la science médicale, elle prescrivait des règles strictes. Les gastro-entérites, principale cause de mortalité des bébés, étant dues à l’alimentation, il fallait nourrir les nouveau-nés au sein pendant sept mois, sinon plus, car le lait maternel est aseptique. Pas de microbes ! Les médecins condamnent les biberons que l’enfant tête par un tuyau de caoutchouc impossible à nettoyer, et conseillent les biberons modernes, en verre, à tétine de caoutchouc, encore très minoritaires. Surtout, ils ordonnent de les stériliser soigneusement. Les laits en poudre commencent seulement à apparaître et l’on donne aux bébés du lait de vache, mais il est trop fort, et il faut le couper d’eau bouillie pour la purifier. La deuxième année, on leur donne des bouillies, mais prescrivent les médecins, il ne faut pas se presser de les faire manger comme les grands. Pas de fruits, sauf s’ils sont cuits.
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La place de l'histoire dans l'enseignement secondaire [au XIXe siècle] renvoie explicitement à une fonction politique et sociale : c'est une propédeutique de la société moderne, telle qu'elle est issue de la Révolution et de l'Empire.
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Dans l'enseignement, les faits sont tout faits. Dans la recherche, il faut les faire.
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