Antoine Prost

La grande guerre expliquée en images tient toutes ses promesses. La mise en page aérée, les illustrations colorées et extrêmement variées (photos, affiches, tableaux, fac-similés, cartes, dessins…) rendent la lecture du livre particulièrement intéressante et attrayante.

Antoine Prost n'assomme pas le lecteur de dates mais imagine le dialogue entre un enfant et son grand-père à propos de la première guerre mondiale vécue par son arrière-grand-père.

Les explications d'une grande clarté permettent de comprendre les sources du conflit, son évolution et sa complexité en abordant tous ses aspects : enjeux politiques et économiques, stratégies militaires, souffrance des populations et des soldats.

La grande guerre expliquée en images est un excellent support pédagogique (à partir du CM2), il se lit avec un grand plaisir et permet aux plus âgés de réviser leurs leçons d'histoire…

Avec ces Douze leçons sur l'Histoire, Antoine Prost opte pour un titre ambitieux, mais qui décrit plutôt bien le contenu : l'historien prend l'objet "Histoire" et en fait douze leçons, ni plus, ni moins, afin de détailler point par point le métier d'historien et son rapport, successivement, aux sources, à l'enseignement, à la recherche et même à la société en général.



Ce petit ouvrage didactique nous offre ainsi de nombreuses pistes pour aborder l'historiographie, l'épistémologie et la sociologie historiques. Cet ensemble a le précieux avantage de présenter bon nombre d'extraits cruciaux d'historiens connus et reconnus, ce qui ajoute de la profondeur à l'exposé, qui peut au demeurant, paraître franchement rébarbatif.

On pourrait reprocher à ces Leçons sur l'Histoire leur approche purement franco-française, mais au vu de toutes les connaissances déjà mises en œuvre, on se dit que la France suffit déjà à cette étude. De plus, l'auteur ajoute même à ses douze leçons initiales deux articles plus récents, qui constituent les treizième et quatorzième leçons de cet ouvrage, sans pour autant apporter grand-chose de plus au propos originel déjà bien fourni.



Un ouvrage synthétique, et donc très dense, qui fait ô combien réfléchir sur le métier d'historien et l'importance de l'Histoire dans notre société, sans les ériger tous deux en statue de cire, inamovible et imperturbable : l'Histoire comme la société doit évoluer avec le temps.

Cet ouvrage offre au lecteur une vue d'ensemble sur une époque que l'on voit souvent à travers un prisme qui nous la rend belle et attractive.

Le qualificatif de "Belle Epoque" n'a été donné à cette période qu'en 1940.

Depuis lors, on la voit comme une période de référence en matière de prospérité et de bonheur, notamment par la fait qu'elle a pris fin avec le premier conflit industriel que connut le monde et qui fut un véritable suicide des peuples européens.

Cette étude complète sur la Belle Epoque, qui balaie tous les domaines qui marquèrent ce temps, nous permet de disposer d'une vue plus complète et plus exacte de ce que fut la période qui s'étend de 1890 au début de la première guerre mondiale.

A travers tous les sujets abordés (société, économie, religion, colonialisme…), on découvre que cette époque n'était pas si belle qu'on la décrit, en tout cas pour beaucoup de personnes qui l'ont vécue.

Les clivages sociaux étaient bien plus marqués qu'ils ne le sont aujourd'hui, la pauvreté était omniprésente, la classe moyenne n'existait pas, les enfants travaillaient, la mortalité infantile était en baisse, mais demeurait importante, la violence était présente.

Même si cette période reste fascinante vue depuis le XXIème Siècle, on la voit de manière plus objective.

Il 'en demeure pas moins que de belles choses se sont déroulées durant ces années. On reste rêveurs devant les vues de l'exposition universelle de 1900, devant les vues de Paris, devant les progrès techniques, les avancées de la médecine.

Ce livre nous montre surtout que c'était une autre époque et qu'il serait difficile pour nous de la vivre.

En tout cas, un ouvrage intéressant et à la portée de tous pour en apprendre davantage sur cette époque révolue.

Une reprise dans la collection Librio d'un ouvrage précédemment publié chez Grasset. Il s'agit de la retranscription de chroniques diffusées sur France Inter pour la commémoration du centenaire de la guerre 14-18.

Trente courts textes qui évoquent le travail domestique, l'usine, les paysans, les ouvrières, les rentiers,… le certificat d'étude, la question religieuse, l'empire mais aussi les soins aux nouveaux nés, les mauvaises odeurs…

Bref, un tour d'horizon varié, émaillé de références à des livres de souvenirs tel Une soupe aux herbes sauvages d'Émilie Carle (lu et apprécié il y a longtemps), mais aussi des études, L'enfance au château, l'éducation familiale des élites françaises au XXème siècle d'Éric Mension-Rigau, le soleil noir, un quartier de Saint Etienne 1840-1940 de Jean-Paul Burdy…

Antoine Prost est un historien du XXème siècle, auteur de livres sur la guerre de 14-18 dont l'excellent « Verdun 1916, une bataille de légende vue des deux côtés » en collaboration avec Gerd Krumeich, mais aussi sur l'éducation.

Une lecture rapide, un prix modique, mais beaucoup de petites informations sur cette Époque pas si Belle que cela. Saviez-vous que la tournée des facteurs comportait un minimum de 28 kilomètres, qu'il y avait 482 000 cafés pour 40 millions d'habitants (25 000 aujourd'hui)…



Challenge lectures de guerre

Je viens de dénicher ce matin, dans un vide grenier d'Albi, cette magnifique Histoire Générale de L'ENSEIGNEMENT et de L'EDUCATION en FRANCE, en 4 volumes, qui va du Ve siècle avant Jésus-Christ à la fin du XXe siècle.

Il s'agit d'une publication réalisée en 1981 sous le patronage de l'Institut National de Recherche Pédagogique.

Tome I : des origines à la Renaissance (Ve siècle A.C -XVe siècle A.D)

Tome II : de Gutenberg aux Lumières

Tome III : de la Révolution à l'école républicaine

Tome IV : l'école et la famille dans une société en mutation

Chaque tome est très richement illustré et documenté, en noir et blanc (majoritairement) et couleur par des cartes, documents d'époques, illustrations, tableaux, gravures, hors texte, graphiques....

Après un premier survol, ça m'apparaît infiniment plus intéressant encore qu'au moment où je me suis décidée à l'acheter et je suis totalement enchantée de ma trouvaille, seul hic, je n'ai que trois mois pour lire ces quelque 2500 pages, car cette histoire était destinée à ma Pépette pour son anniversaire... j'espère que c'est jouable.

En 80 pages, l'auteur va à l'essentiel. Le style des questions n'est pas toujours enfantin, mais qu'importe puisque les réponses sont claires. La récit est organisé chronologiquement, en commençant par le contexte historique ayant amené à ce conflit, jusqu'à l'après-guerre et ce qu'il prépare. Cette Histoire mérité d'être connue, et rappelée, qu'elle serve de leçon à nos contemporains.

Antoine Prost aborde différents thèmes qui permettent de mieux comprendre ce qu'est l'histoire, quelles sont ses questions, ses démarches, ses objets d'étude... On y croise donc les plus grands historiens français surtout, grâce aux extraits assez courts mais révélateurs : le chercheur le dit dit lui-même, il a délibérément voulu faire entendre la voix de ces auteurs. Cela permet aux connaissances d'être apportées de façon très claire, didactique, puisqu'il s'agit de la reprise de véritables cours, ce qui fait qu'on a l'impression d'entendre un professeur s'exprimer - ce qui est en partie paradoxal puisqu'il traite de l'importance de l'écrit dans l'écriture du récit historique... Le livre lui-même est, dans sa construction et sa mise en page, une illustration des théories et des concepts exposés : une ou plusieurs questions, des dates, des personnages, des sources, tout cela organisé et expliqué dans un récit qui utilise des concepts. L'appareil critique permet de reconnaître comme il est expliqué dans une des leçons : notes de bas de page, bibliographie...

Je regrette un peu de ne pas avoir lu cet ouvrage plus tôt, à l'époque de mes études d'histoire même si j'en avais entendu parler. Cependant, en le lisant maintenant, je connais mieux les historiens cités et leurs œuvres, et j'ai eu le temps d'en lire plusieurs directement. Comme l'écrit Antoine Prost, pour analyser un document en historien, pour se poser les bonnes questions, il faut déjà être en partie historien... J'ai cependant un regret lié au fait que les historiens présentés ici sont les chercheurs ou enseignants-chercheurs, les enseignants de collège ou de lycée sont rapidement évacués, comme si nous n'étions que les exécuteurs, les simples passeurs des savoirs qui nous sont délivrés par les chercheurs.

J'aimerais bien lire une version actualisée, avec un chapitre sur les "historiens médiatiques" : des présentateurs de télévision sont présentés comme des historiens, des polémistes utilisent leur interprétation de l'histoire - ce qui n'est alors plus de l'histoire - pour vendre leurs idées. Un chapitre aussi peut-être sur les relations entre histoire et politiques, chaque politique ayant son avis sur ce que devrait dire l'histoire, sur le contenu des programmes scolaires, sur ce qu'il faudrait commémorer ou non - comme l'a montré le débat récent, peut-on commémorer Napoléon, malgré le rétablissement de l'esclavage, malgré le Code civil instituant les femmes comme éternelles mineures, malgré les flots de sang répandus à travers l'Europe ? Et peut-être enfin, l'histoire peut-elle se faire sur youtube ? Je pense notamment à certaines chaînes de grande qualité.

Beaucoup font la réflexion qu'avant, c'était mieux, mais quelle époque ? Peut-être les années 60-70 ou pour les gens de mon âge les années 90 ?

En 1913, la population est patriote, mais elle va connaître la guerre (certaine celle de 1870-71)

En 1913, c'était 60 heure de travail (et non 35h), la loi Millerand organise la journée de travail à 10h. le repos dominical obligatoire est acquis en 1906.

En 1913, le travail des enfants est encore bien présent.

1914 : le travail des enfants de moins de 14 ans est interdit - l'instruction obligatoire jusqu'à 14 ans est votée.

Il y avait moins d'hygiène, même si en notre époque, il y en a trop qui détraque notre système immunitaire (allergie pollen, acarien, etc.)

Livre à lire pour se faire une idée des changements, des progrès...

Ce livre m'a été conseillé, en 2013, par mon directeur de mémoire. Je l'avais lu sans en faire un compte-rendu sur le blog. Je pensais lire un livre ronflant, érudit, au mauvais sens du terme. Pas du tout ! Je comprends même mieux pourquoi mon directeur apprécie les travaux d'Antoine Prost (né en 1933), historien spécialiste du XXe siècle, dont les recherches portent sur les groupes sociaux, les institutions ou les mentalités.







Douze leçons sur l'histoire, un classique, rentre parfaitement dans ce cadre. L'auteur se propose d'emmener le lecteur à la découverte de l'histoire et de ses praticiens - les historiens, - ainsi que des institutions qui encadrent la discipline, parfois depuis le XIXe siècle. A. Prost analyse les enjeux et les débats autours de la méthode historique et de sa place dans l'enseignement. Il aborde aussi la relation de l'histoire avec la mémoire collective. Un vaste programme qu'il mène à bien au fil des pages, avec plus ou moins de réussite.







C'est un ouvrage synthétique (370 p.), bien construit. Il n'y a pas trop de dates et l'auteur change souvent de sujet, ce qui permet au lecteur de ne pas s'ennuyer. En bref, c'est un ouvrage qui mérite d'être lu par toute personne souhaitant en connaître davantage sur les tenants et les aboutissants de cette merveilleuse discipline qu'est l'histoire.
Lien : http://le-cours-du-temps.ove..

Ce livre donne le point de vue en parallèle de 2 historiens (un français, un allemand) sur la bataille de Verdun vue des 2 fronts et cela en fait un intérêt réel même si la documentation est déséquilibrée.

Sérieux (23 pages de notes), le livre est chapitré, le premier raconte les différentes attaques .Par suite le vécu des soldats est traité de manière exhaustive par thèmes ; La faim, la soif, la boue, les cadavres, les besoins, la puanteur, la peur... qui objectivisent l'inobjectivable.

Le dernier chapitre met en perspective les conséquences historique de la guerre pour notre siècle.

Un livre de référence en cette période de commémoration.

Un ouvrage qui éclaire sur les différentes réformes concernant l'éducation depuis le Front populaire. Le travail d'Antoine Prost est accessible. On en arrive au fait que les reformes ont du mal à passer mais que l'école a quand même beaucoup changé au XXe siècle. Il n'hésite pas à dire cependant qu'il sera surement nécessaire de faire des réformes plus radicales encore dans le futur.

Difficile de ne pas questionner l'objectivité de l'auteur sur certaines réformes, ayant lui-même participer à un projet sur les lycées.

Cependant, Antoine Prost met à notre disposition un ouvrage qui contentera toutes les personnes intéressées par le sujet.

Antoine Prost est l'un des plus grands spécialistes de l'histoire de l'éducation. Il livre ici un somme remarquable.



Avc 1930 la IIIe République arrivé sans doute à sa fin, mais le front populaire notamment, ouvre la voie à la démocratisation du système. Progressivement les deux cycles qui se regardent, se croisent parfois, mais ne se rencontrent jamais vont finir par se fondre dans le modèle que nous connaissons encore aujourd'hui (malgré les changements qu'imposent les majorités successives).



Le texte est agréable et particulièrement fourni. Voici bien une lecture que je conseille à ceux qui voudront comprendre es évolutions actuelles de l'enseignement.

C'est quoi la guerre ? et un prisonnier ? une tranchée ? Comment faisaient tes mamies pour vivre ? Ce livre est rythmé par les questions qu'un enfant pourrait poser à son grand-père, sur un thème à la fois si proche et si lointain. Conseillé à ses élèves par la maîtresse de ma fille, j'avoue m'être laissée prendre par ce livre qui explique la Grande Guerre aux enfants, de façon simple et accessible. Même les grands peuvent y apprendre beaucoup ou se remémorer ce qu'ils ont appris sur les bancs de l'école !

Ces petites chroniques bien documentées remettent un peu les pendules à l'heure pour les nostalgiques du passé. Agréables à lire surtout quant ont les a ratées à la radio.

Enfant, je n'aimais pas l'histoire. J'avais l'impression qu'on me parlait de ce qui n'avait jamais existé. On vous abreuve de religions, de colonies, d'alliances militaires, de guerres mondiales. Mais on ne vous parle pas des hommes, à tel point que je croyais que tout cela était mystique.

Ce recueil de chroniques, entendues sur France Inter l'été dernier, n'est pas un livre sur l'Histoire de France d'avant guerre, mais sur l'histoire des français à cette époque. Nul besoin d'être féru d'Histoire, c'est comme si vous écoutiez un aïeul. Vous entrez dans son quotidien.

De comment on apprenait aux mères à ne pas trop s'attacher à leurs enfants, au cas où; à la fierté des hommes pour leur République. Le monde bourgeois, paysan, ouvrier. Le poids de l’Église, le service militaire, l'instruction, les lieux d'échanges sociaux. Tout y passe.

A mettre entre les mains de collégiens, pour qu'ils comprennent que l'Histoire de France n'est pas qu'une suite de dates à apprendre par cœur.

C'est d'abord l’histoire de leurs ancêtres.

J'ai acheté ce livre avant tout pour mon fils qui étudie la grande guerre au collège. Le texte, pensé et écrit en priorité pour des enfants entre huit et quatorze ans, s' emploie à expliquer la Grande Guerre de façon simple.

Part un jeu de question réponse autour de ce qu'est une tranchée, un poilu, comment fonctionnait l'économie pendant la guerre, pourquoi les Etats-Unis sont entrés dans la guerre en 1917, etc.

Il s'agit sans doute de l'un des livres que tout apprenti historien devrait lire.

C'est l'histoire d'un grand-père qui raconte à son petit-fils la guerre mondiale que ses grands-parents ont vécue... Il y eut : 1 450 000 morts, 3 à 4 millions de blessés, 600 000 veuves,

760 000 orphelins







J'ai beaucoup aimé ce livre car je l'ai trouvé intéressant !!! . Il m'a appris plein d'informations sur cette guerre.

Les chiffres semblent abstraits, l’époque est lointaine, mais ça fait peur tout de même, ils donnent le tournis. Alors comment expliquer un événement aussi tragique, horrible, à un enfant. Voici le livre qu’il vous faut, pour expliquer avec des mots justes, sans fioriture, sans image choquante, la guerre à un enfant de primaire. Cet enfant peut être le vôtre ou celui d’une classe, mais l’essentiel est de faire passer le message. Pourquoi cette guerre ?



Le livre est tel un livre de photographies, éclairant le lecteur sur la guerre, les combats, le front, mais aussi les arrières, la vie à la campagne, à la ville, l’effort demandée à toute une population. Ces photographies sont accompagnées de textes écrits comme si un adulte compréhensif répondait à un enfant, à son questionnement sur cette guerre qui devait être la der des der.



Le texte est facile à lire, compréhensible et pédagogue. L’auteur ne prend pas partie pour tel ou tel pays dans ce conflit qui en vit s’opposer des dizaines. Il explique clairement les faits en essayant de se positionner dans tel ou tel camps.



Les photographies relatent d’elle-même des difficultés de ces poilus mais aussi de ces femmes et vieillards restés derrière.



Sans montrer des photos horribles de gueules cassées, de charniers, la guerre est présentée grâce aux difficultés quotidiennes comme ce soldat enfoncé jusqu’au mollet dans la boue dans une tranchée. Les photos choquantes sont remplacées par des peintures et des illustrations donnant ainsi à cette guerre un aspect moins violent.



Le livre est intéressant, mérite d’être lu et débattu. Un livre à offrir aussi pour commencer peut-être à comprendre ce qu’est une guerre, afin d’éduquer nos enfants et faire en sorte que plus tard ils fassent tout pour éviter d’en arriver encore là.
Lien : https://lectureroman.wordpre..

C’est une plongée infra-urbaine dans la vie des Orléanais du début du XXe siècle que propose Antoine Prost, à travers une étude sociologique de la cité de Jeanne d’Arc.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..