Antoine Vitkine

J'avoue que je suis particulièrement intéressé par le parcours de cet homme qui est devenu à l'âge de 32 ans l'homme fort de l'Arabie Saoudite qui demeure un pays clé au Proche-Orient ne serait-ce que par la production de pétrole inondant les marchés occidentaux.



Il est clair que cet homme est l'allié des occidentaux au proche-Orient. Cependant, il y a un lourd prix à payer pour obtenir le soutien d'un des dirigeants les plus influents du XXIème siècle.



Voici une BD qui a l'avantage de lever le voile sur cet homme défini comme l'enfant terrible d'Arabie Saoudite. Il faut dire que ce pays n'est pas tendre avec ses femmes qui acceptent toutefois leur sort peu enviable du point de vue occidental. Par ailleurs, il n'y a ni cinéma, ni concert dans ce pays.



Sur MBS, on nous le décrit comme un enfant gâté par le roi Salmane (petit-fils d'Ibn Saoud) qui est devenu un personnage incontournable. Joe Biden ne manque pas de lui rendre visite pour s'assurer de sa collaboration. A noter qu'il est devenu Premier Ministre de son pays en 2022.



Il faut dire que sa richesse lui procure une arrogance sans pareil à travers le monde. La première scène où il se propose d'être un émissaire de la paix entre Poutine et Zelenski illustre bien cet état de fait.



Il n'hésite pas à faire assassiner de la manière la plus cruelle possible un journaliste opposant en Turquie. Il ouvre alors son chéquier afin d'obtenir une amnésie collective. C'est un homme avec des valeurs peu compatibles qui croit que l'argent peut tout acheter que cela soit un dirigeant, une chanteuse ou même Bruce Willis !



Bref, c'est un dirigeant autoritaire et répressif qui n'hésite pas à faire taire toute opposition même dans son propre camp. On se souvient de l'arrestation d'une dizaine de princes de sa propre famille ou de la disparition assez inquiétante de son oncle qui fut l'héritier légitime un temps. Il est véritablement question de s'assurer le contrôle des principaux leviers du pouvoir.



Il est vrai qu'il y a toujours une crainte que les religieux prennent le pouvoir dans ce pays. Il tente tant bien que mal à vouloir réformer ce pays notamment en accordant plus de droits aux femmes. Il est vrai qu'il est également connu pour sa passion pour le jeu vidéo ce qui tranche singulièrement avec ses prédécesseurs. Il garde pour lui une image de modernité.



On voit également que les différents Princes vont s'amuser en Europe ou dans le monde occidental en bravant tous les interdits de leur pays ce qui constitue une vaste hypocrisie sans pareil.



J'ai été également choqué du jeu mené par les Etats-Unis qui savait pertinemment que c'était ce pays qui était à l’origine du 11 Septembre alors qu'ils se sont attaqués assez violemment à l'Irak pour dégommer son dictateur. J'avoue mon incrédulité politique en la matière. L'Arabie Saoudite a véritablement joué un trouble jeu.



Bref, c'est un portrait pas très glorieux d'un homme qui a entraîné son pays dans une guerre sanglante avec le Yémen. Ce n'est pas fini pour l'avenir et il nous réserve encore bien des surprises à l'image de sa ville futuriste aux milliards de dollars en plein désert.



Cette BD constitue une bonne mine d’informations parfaitement bien traitées par un journaliste qui a bien fait son enquête car c'est assez passionnant. Au moins, on ne s’ennuie pas !

Cet album est le condensé de plusieurs mois d'enquête. Mais Antoine Vitkine, auteur réalisateur de plus d'une vingtaine de documentaires pour la télévision, nous prévient d'emblée, cette enquête là, qui a été diffusée sur France 5 en 2019, a été bien difficile à mener.



Il faut dire qu'elle porte sur un personnage qui tient au secret: Mohammed Ben Salmane (dit MBS) est le prince héritier d'Arabie Saoudite. Un jeune homme de son temps, aux moeurs occidentales affirmées (jeu vidéo, musique, femme, alcool...) qui se retrouve à 32 ans à devoir jongler entre les islamistes conservateurs et ses intentions réformatrices. Une politique moderne dans une poigne de fer qui fait de lui un personnage controversé.



C'est un portrait sans concession qui nous est proposé. Il s'agit d'essayer de comprendre qui est cet homme complexe et en même temps de mieux appréhender son pays surtout connu pour son pétrole et son argent. Et l'intérêt est grandissant, tant MBS a pris une place internationale incontestable. Tentant de s'accommoder aussi bien avec Poutine qu'avec Biden, d'être l'allié de Macron comme celui de la Chine, il parvient à imposer sa présence, malgré la guerre au Yémen, malgré les kidnappings et l'assassinat du journaliste Jamal Khassoggi.



Christophe Girard sait tout faire, il l'a déjà prouvé. Il parvient ici à respecter le texte documentaire par des dessins réalistes tout en apportant parfois une touche burlesque tant le cynisme du personnage parait difficile à représenter.



Cet album a le mérite d'exister et de mettre en lumière un personnage contrasté et surtout très secret qui préfère rester dans l'ombre. Il permet aussi de s'interroger sur le sens de nos relations avec MBS... et sur le prix à payer, car nul doute qu'il y en aura un.

Vitkine raconte l'histoire d'un livre sulfureux, écrit par un homme politique qui allait faire basculer le monde dans l'horreur d'une guerre totale et d'un génocide méthodique. La question se pose de savoir pourquoi les démocraties n'ont pas réagi plus tôt, alors qu'il en était encore temps : il suffisait de lire attentivement "le bréviaire de la Haine" pour s'en prémunir. Hélas ce ne pouvait être aussi simple que cela, comme le montre l'auteur en analysant par le menu l'histoire des éditions du livre et de ses traductions. L'on comprend mieux la passivité des pays démocratiques lorsqu'on sait que Hitler lui-même en interdit la diffusion dans certains pays, ou à tout le moins ordonna qu'il fût édulcoré, et que des passages entiers, censés un peu trop attirer l'attention, en fussent supprimés. Il en résulta quelques malentendus, mais beaucoup, même parmi ceux qui avaient réussi à se procurer une version non expurgée, estimaient aussi qu'une fois au pouvoir, Hitler renoncerait aux projets insensés qu'il développait dans un programme écrit (du moins la première partie) en prison.

Vitkine ne s'en tient pas au passé ; il se penche aussi sur l'actualité de "Mein Kampf", inquiétant succès de librairie dans un certain nombre de pays. Ce qui fait froid dans le dos, c'est d'apprendre que l'histoire de Mein Kampf n'est pas tout à fait terminée...

La lecture de ce livre m'a beaucoup appris.



C'est l'histoire d'un livre (Mein Kampf) écrit il y a presque 100 ans, mais dont sa compréhension est toujours d'actualité.



Que celui qui n'a jamais entendu parler de ce livre, lève le doigt !!! Personne ? Qui peut affirmer bien connaître l'histoire de ce livre, de l'écriture jusqu'à nos jours ??? Hmmmm... pas beaucoup.



En fait, Mein Kampf a été écrit en deux parties, l'autobiographie (édulcorée) de Adolf Hitler puis toute sa "pensée politique" (si l'on peut dire comme ça).



Des écrits qui ont eu un impact sur l'écriture a été le "Protocole des Sages de Sion", un faux inventé par les services secrets russes au début du XXème siècle. En fait, ça n'a servi qu'a renforcer l'antisémitisme de Hitler. Cet aspect n'est pas traité dans le détail dans ce livre. Une bonne référence est le livre de Pierre-André Taguieff : "Hitler : Les protocoles des sages de Sion et Mein Kampf"



Trois points sont à retenir de la deuxième partie de Mein Kampf : l'antisémitisme, la haine envers la France et la racisme représenté par l'existence supposée d'une race aryenne.



Donc, il y a eu l'écriture du livre, puis le fait que ce livre était disponible depuis 1925 et décrivait déjà très clairement le programme politique de Hitler, programme qui a été ignoré et qui a été effectivement mis en pratique.



Les allemands ont retenu plutôt sa prose plutôt que ses écrits. Le livre a été traduit en plusieurs langues et diffusé partout dans le monde, mais les parties les plus sensibles ont été retirées. Par contre, la traduction et diffusion du livre en France a été interdite par Hitler lui même, qui envisageait déjà la guerre et une vengeance.



Puis vient l'après guerre... sujet sensible en Allemagne : les allemands de l'époque ont du mal à reconnaître l'avoir ou même lu le livre. Malgré la démarche contraire du détenteur des droits d'auteur, le ministère des finances bavarois, le livre a continué à être diffusé.



Ce livre nous apprend que, actuellement, la plus grande diffusion de Mein Kampf est en Turquie, un pays avec, d'une part, un très grand nationalisme et, d'autre part, un islamisme assez fort. Des personnes interviewés par l'auteur considèrent que Hitler explique très clairement ce que sont les juifs. Bien sûr, à cause de cela, Mein Kampf est lu aussi dans les pays ayant un conflit avec Israël, notamment la Palestine.



A mon avis, ce sont les deux points essentiels qui montrent que Mein Kampf est toujours un livre d'actualité : le nationalisme et l'antisémitisme. Cela va avec le complotisme et le racisme en général.



Il s'agit d'une étude très complète. L'auteur ne s'est pas contenté d'un travail bibliographique : il s'est aussi déplacé en Allemagne, en Égypte ou en Turquie pour interviewer les ayants droits, les éditeurs, des distributeurs et des lecteurs de Mein Kampf.



Je n'ai mentionné que quelques points du contenu. Il y a beaucoup plus. C'est un livre qui m'a beaucoup apporté et je pense que sa lecture n'est pas inutile pour ceux qui s'intéressent à l'avenir de l'humanité.

Autant j’adore l’histoire et je m’intéresse aux ouvrages qui en parle et qui explique comment et pourquoi sont devenu certains Hommes et même les plus tordus autant je n’accroche pas vraiment à ce livre. Il est bien écrit il n’y a pas à dire mais je n’accroche tout simplement pas.

Une enquête édifiante sur l'impact de ce livre écrit à une certaine époque et ce qu'il a entraîné.



Maintenant de nos jours, la remontée du nazisme fait froid dans le dos.

En 2008, Antoine Vitkine a réalisé un documentaire pour Arte : Mein Kampf, c'était écrit. C'est à partir des recherches menées pour ce documentaire (que je n'ai pas vu) qu'il a rédigé ce passionnant ouvrage paru en 2009, où il nous présente l'histoire, le contenu et la postérité de Mein Kampf.



Ecrit en 1923 alors qu'Hitler est en prison pour sa tentative de coup d'Etat, c'est un pavé de 700 pages. Les extraits qui en sont cités montrent un texte d'une grande violence, dans la forme et le fond. Pas de surprise de ce côté ci : les Juifs sont la première cible, présentés comme responsables de tout ce qui peut arriver de négatif en Allemagne et dans le monde.



Très vite après sa parution le livre devient un best-seller en Allemagne, enrichissant son éditeur (Eher-Verlag) et son auteur. Dans une Allemagne en crise les nazis dénoncent le goût du luxe des dirigeants de Weimar et, peu avant d'arriver au pouvoir, Hitler renonce à son salaire de chancelier. Il n'en a pas besoin, il est déjà riche. "Mein Kampf aurait rapporté au Führer 15 millions de Reichsmarks, soit des dizaines de millions d'euros actuels". Eher-Verlag s'attache à valoriser le filon avec des dizaines d'éditions différentes allant de l'édition de poche à celle de prestige avec couverture en marbre en passant par une édition en braille.



Pourtant peu nombreux sont ceux qui voient le danger et le disent. Ludendorff, homme d'extrême droite, écrit à Hindenburg : "En nommant Hitler chancelier, vous avez livré notre chère Allemagne au plus grand démagogue de tous les temps. Je vous prédis que cet homme sans âme précipitera l'Allemagne dans des abîmes de déshonneur. Les générations futures vous maudiront pour ce que vous avez fait".



Cependant Hitler a conscience que Mein Kampf en dévoile trop sur ses intentions belliqueuses et dément ses affirmations répétées d'être un homme de paix ("Je n'ai qu'une seule grande tâche : protéger la paix dans le monde" -17 mai 1933) aussi les traductions qui sortent partout dans le monde à partir de 1933 sont-elles expurgées de passages entiers concernant la politique étrangère -mais pas de leur contenu antisémite. Partout dans le monde sauf en France car dans notre pays le Führer met son veto à l'édition de Mein Kampf. Il faut dire qu'après les Juifs, la France est son deuxième objet de haine. C'est l'occasion pour Antoine Vitkine de nous présenter Fernand Sorlot, personnage à l'histoire fascinante, fondateur des Nouvelles Editions Latines, fasciste et nationaliste qui passa outre l'interdiction et fit traduire Mein Kampf en 1934. Condamné par le tribunal de commerce de la Seine, il continue à écouler l'ouvrage clandestinement. Aujourd'hui les NEL sont revenues aux fils de Sorlot qui sont les seuls en France en 2017 à éditer Mein Kampf (36 € -contrairement à ce que certains croient, le livre n'est pas interdit), toujours dans la même traduction de 1934, pas très bonne selon Antoine Vitkine qui déplore le monopole laissé à une maison d'édition d'extrême droite.



En 1934 cependant, les Français ne savent que croire : ce qu'Hitler a écrit dix ans plus tôt ou ce qu'il dit au moment même ? Le désir de paix fait choisir à beaucoup la deuxième réponse. On se convainc alors que le chancelier est sincère quand il déclare au Matin à ce sujet : "Je décide seul de la politique de l'Allemagne et, quand je donne ma parole, j'ai l'habitude de la tenir". Je dois dire que je comprends que les contemporains aient pu être troublés par tous ces mensonges. Hitler ne se considère pas comme parjure. Pour lui il n'y a qu'une parole qui compte : "celle que j'ai donné au peuple allemand de lui rendre sa puissance et sa victoire".



Antoine Vitkine termine son ouvrage par une étude de la diffusion actuelle de Mein Kampf. Aujourd'hui il connaît un succès important dans le monde arabo-musulman où il est souvent considéré comme un bon moyen de connaître les Juifs. Il se vend bien aussi dans l'Inde nationaliste. A côté de ça il est interdit en Allemagne où même les historiens du nazisme y ont difficilement accès -quand ils le souhaitent. Vitkine est convaincu que l'interdiction ne sert à rien et qu'il vaudrait mieux étudier le livre, regarder les erreurs du passé en face et en tirer des leçons pour le présent.



J'ai trouvé passionnante la lecture de Mein Kampf, histoire d'un livre. Bien sûr j'y ai appris des choses sur un livre que je ne connaissais pas plus que ça. J'en avais seulement lu de courts passages dans un manuel d'histoire. Mais j'ai trouvé aussi des informations sur les débuts d'Hitler en politique et ça me rappelle que je m'étais déjà promis de lire une biographie du personnage. Peut-être celle de Ian Kershaw qui semble être une source importante de Vitkine.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..

Mein Kampf, histoire d’un livre de Antoine Vitkine (Flammarion, 2009) fait partie de ces ouvrages indispensables pour comprendre la destinée d’un livre qui figure au troisième rang des ventes mondiales cumulées, après La Bible et Don Quichotte. Le fond, c’est à dire l’aspect terrifiant des propos de Hitler, est bien sûr analysé, en suivant un fil conducteur majeur : toutes les horreurs commises par le Führer y étaient clairement annoncées. Mais au delà du fond, c’est l’aventure éditoriale de l’ouvrage qui est à proprement fascinante. Diffusé à 12 millions d’exemplaires en Allemagne, de façon souvent forcée certes (ouvrage remis en cadeau aux jeunes mariés par exemple), il donnera lieu après guerre à un très étrange phénomène d’amnésie : « évidemment, nous le possédons, mais nous ne l’avons jamais lu ». On touche ici le problème de la responsabilité collective du peuple allemand, alors que, l’enquête de l’auteur est éloquente, c’était un livre des plus consultés dans les bibliothèques publiques. On n’emprunte pas un livre pour ne pas le lire !

Son destin international est aussi tout à fait étonnant. C’est Winston Churchill, redevenu simple député, qui en avait fait l’analyse la plus précise et avait cherché, en vain, à prévenir la communauté internationale. Les droits sont cédés par l’éditeur Verlag Franz Eher aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Italie (notamment) où il deviendra rapidement un ouvrage culte. Selon certains analystes, c’est du reste sous l’influence de Mein Kampf que Mussolini radicalisera sa politique pour lui donner une couleur antisémite. En France, en revanche, les droits pour la version complète ne seront pas cédés. Ne seront publiées que des versions édulcorées, supprimant les passages haineux contre la France. Une version « pirate » sera cependant proposée par Fernand Sorlot, qui donnera lieu à un procès de la part d’Hitler. L’ouvrage continuera pourtant à être diffusé jusqu’à aujourd’hui par les Nouvelles Editions Latines, avec quelques pages de couleur verte sous forme d’avertissement.

Les droits de l’ouvrage sont aujourd’hui détenus par le Land de Bavière, héritier juridique de Hitler. L’ouvrage est interdit en Allemagne, sauf pour ce qui est des versions publiées avant 1945. Cela dit, il est diffusé dans le monde entier, devenant, si l’on excepte le cas des milieux néo-nazis, un ouvrage culte dans les pays du Moyen-Orient (Egypte notamment) qui retrouvent dans ses pages les sirènes du nationalisme exacerbé et de l’antisémitisme. Le cas de la Turquie est à cet égard particulièrement éloquent.

Les droits de l’ouvrage sont tombés dans le domaine public en 2015. D’ores et déjà, un éditeur allemand et un autre français préparent une version intégrale avec un appareil scientifique de commentaires et d’analyses.

Intéressant « what if » !



What if ? Et si ? Il s'agit là d'un traitement littéraire de la réalité géopolitique, économique ou autre vue à travers une projection généralement romancée. Cette forme d'écriture, assez souvent utilisée dans les pays anglo-saxons, a été mise en oeuvre récemment dans des ouvrages tels que « Tsunami sur l'Elysée » ou « Le jour où la France a fait faillite ».



Dans « la tentation de la défaite », Antoine Vitkine se projette dans l'avenir proche 2008-2010 partant de l'hypothèse plausible d'un retrait des USA du Moyen Orient et d'un retour à une politique isolationniste comme le « pays monde » sait en avoir périodiquement. On y découvre la montée en puissance de l'islamisme au niveau des états et la gestion des événements par les européens désormais en première ligne, tout particulièrement au niveau de la France.



Si le début de cet ouvrage de géopolitique-fiction est très prenant et assez efficace, on est cependant déçu par sa conclusion un peu abrupte, le récit s'interrompant assez brutalement « au bord du gouffre ».



Cependant, les hypothèses d'Antoine Vitkine et son traitement en fiction valent le détour. Lecture conseillée.
Lien : http://www.bir-hacheim.com/l..

Beaucoup trop l'ont lu... mais ceux qui auraient du ne l'ont pas fait...

Antoine Vitkine, auteur de cet ouvrage passionnant, a fait là un travail exemplaire en décrivant par le menu quand et dans quelles conditions Hitler écrivit Mein Kampf, comment le manuscrit prit la forme d’un livre, puis d’un programme politique.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..

Tout amoureux des livres connaît leurs pouvoirs , l'influence qu'ils ont sur le monde, la puissance de leur portée. La démonstration de "ce livre sur un livre",est d'appuyer sur l'importance de l'écrit, la force des idées et leur pouvoir destructeur lorsqu'elles sont portées par un être comme Hitler.



Antoine Viktine explore l'ensemble des enjeux gravitant autour d'un livre et leurs conséquences sur le monde lorsqu'il s'agit d'une "oeuvre" comme celle de Mein Kampf : création, publication, propagande, traduction, droits d'auteur, enjeux financiers, vision politique dans un premier temps, et interdiction, destruction, portée sur le monde actuel dans un autre temps.



L'auteur nous rappelle alors, qu'écrire, c'est dire et penser parfois le pire, que lire c'est savoir et donc être en partie responsable, qu'éditer c'est communiquer et parfois soutenir.



Un livre passionnant qui laisse fortement à réfléchir sur le pouvoir des mots.

Cette enquête « passionnante, rigoureuse et inédite ». Ces trois mots exprime à la perfection ce récit et mon ressenti. L’auteur a fait un travail remarquable. Je viens de le finir et j’y vois un peu plus clair dans l’intérêt et le rôle que MEIN KAMPF a suscité et suscite toujours auprès de millions de personnes.

Il me faudrai néanmoins une deuxième lecture car la politique étant très présente, je m’y perdais et ne comprenait pas vraiment tout à chaque chapitre.

Mais l’essentiel a été bien digéré par mon petit cerveau ! Donc foncez si vous vous interroger sur cette partie de l’Histoire, qui est notre Histoire.

En 2020 le journaliste Antoine Vitkine réalise un documentaire sur Mohammed Ben Salmane.

Impossible de montrer ce qui se passe derrière les portes closes, de dévoiler la psychologie de ce prince, tant cet homme est secret et ses images contrôlées. C’est chose faite avec cette BD qui nous plonge dans la vie extravagante de ce personnage complexe, cruel et assoiffé de pouvoir.

On découvre un homme ambivalent, qui jongle entre la modernité pour conquérir sa population très jeune et un autoritarisme assumé qui découle de la tradition très rigoriste de la religion d’état.

On est choqué tout le long de notre lecture par sa désinvolture et son arrogance, particulièrement face aux réactions de l’Occident qui s’offusque de son mépris des droits de l’Homme, mais qui détourne le regard face à son pétrole et à ses contrats très lucratifs.

Une lecture déroutante mais nécessaire pour comprendre la psychologie et la personnalité de cet homme, amené à jouer un rôle important sur l’échiquier géopolitique ces prochaines années.

Fils du roi d'Arabie Saoudite, Mohammed Ben Salmane, dit « MBS », est prince héritier depuis 2017, et Premier ministre depuis 2022. Dans cet ouvrage très documenté, les auteurs reviennent sur l'ascension du nouvel homme fort d'un pays qui, bien que controversé, est l'allié de l'Occident. Dès lors, les idéaux s'effacent souvent derrière la realpolitik... Mais à quel prix ?
Lien : https://www.actuabd.com/MBS-..

MBS figure dans le club des despotes, lequel regroupe les peu recommandable Xi Jinping, Recep Tayyip Erdoğan et Vladimir Poutine, sans oublier Donald Trump. Ce qui donne froid dans le dos, c’est que le roi en devenir vient à peine de souffler ses trente bougies.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..

Un sujet qui n’est pas simple car politiquement brûlant, d’actualité. MBS pour Mohammed Ben Salmane fils du roi d’Arabie Saoudite est le prince héritier et tient absolument à être calife à la place du calife.
Lien : https://www.ligneclaire.info..

Cet ouvrage revient sur le manifeste autobiographique écrit par Adolf Hitler. Aujourd'hui, il est toujours disponible dans les bibliothèques, sur Internet, dans les universités et même dans les librairies du monde entier, mais une grande partie de l'histoire est maintenant oubliée. Cette étude plonge profondément dans le tristement célèbre plan du mal mis par l’ancien chancelier devenu führer et révèle point par point la guerre et la Shoah. Un livre qui a joué un rôle réel dans l’un des pires crimes à l’échelle mondiale avec un contenu horrible parce qu’il s’agit d’un plan d’action, un chemin fou qui mène à la destruction d’un peuple.