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Citations de Antony Beevor (149)


Ne comptez pas les jours. Ne comptez pas les kilomètres. Comptez seulement les Allemands que vous avez tués. Tuez les Allemands – c'est le cri de votre terre russe. Ne flanchez pas, ne cédez pas. Tuez.
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Noël n'aura pas lieu cette année pour les raisons suivantes : Joseph a été mobilisé, Marie s'est engagée dans la Croix-Rouge, L'Enfant Jésus a été évacué à la campagne avec son école, les Rois Mages n'ont pu obtenir de visas faute d'un certificat d'aryanité, l'étoile a été interdite par la Défense passive les bergers sont de garde et les anges sont devenus standardistes. Il ne reste que l'âne, et qui donc voudrait passer Noël avec un âne ?
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Le risque constant de se faire tuer les incitait à ne plus tant craindre les commissaires politiques et les indicateurs du service spécial. Quelle différence y avait-il entre une balle allemande et l'ultime ration fournie par l’État soviétique : les « neuf grammes de plomb » du NKVD ?
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Les tankistes allemands furent horrifiés lorsqu'ils s'aperçurent qu'ils avaient tiré sur des femmes. Les Russes, eux persistent à juger ces scrupules étrangement illogiques, alors que, le même jour, les bombardiers de Richthofen avaient massacré des milliers de femmes et d'enfants.
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Un flot constant de nouvelles recrues avait redonné à la plupart des divisions leur effectif normal. Pour un « bleu », se joindre à une unité de combattants éprouvés avait une meilleure chance de survie en profitant de l'expérience de ces vétérans qu'en se retrouvant parmi des soldats n'ayant pas encore connu le baptême du feu. Et lorsque la nouvelle recrue avait accepté l'idée que la survie était une notion relative plutôt qu'absolue et avait appris à vivre pour l'instant présent, la tension nerveuse initiale se dissipait.
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Écrite l’hiver précédent par Alexei Sourkov, elle avait été initialement condamnée pour “pessimisme excessif”, mais s’était révélée si populaire parmi les combattants que les commissaires politiques avaient dû fermer les yeux - ou plutôt les oreilles.

Le feu crépite dans le petit poêle
La résine coule comme une larme
Et la musique dans la casemate
Me parle de ton sourire et de tes yeux.

Les buissons m’ont parlé de toi
Dans un champ de neige près de Moscou
Je veux que tu saches par dessus-tout
La tristesse qui étreint ma voix

Tu es très loin de moi, toi et ton sourire
D’infinis champs de neige nous séparent
Ça m’est si difficile d’aller te rejoindre
Alors qu’ici il n’y a que quatre pas à faire pour mourir.

Chantez, camarades, pour défier la tempête de neige
Appelez le bonheur qui s’est enfui
J’ai chaud dans la casemate glaciale
Grâce à ton amour qui sera éternel.
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Les combats prirent des proportions monstrueuses, incommensurables, écrivit l’un des officiers de l’état-major de Tchoukov. Les hommes , dans les tranchées de liaison, trébuchaient et tombaient, comme sur le pont d’un navire pris dans la tempête. Les commissaires politiques eux-memes se prenaient à être lyriques. “Ceux qui ont vu le ciel sombre de Stalingrad à ce moment, écrivait Dobronine à Chtcherbakov à Moscou, ne l’oublieront jamais. Il est sévère et menaçant, d’un noir que viennent lécher des flammes pourpres.”
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« Nous sommes sortis d’une forêt, racontait le lieutenant Klochkov, de la 3e Armée de choc, et nous avons vu une pancarte clouée sur un poteau : « Ici, la maudite Allemagne. » Les soldats ont commencé à regarder autour d’eux avec curiosité. Les villages allemands sont différents à bien des égards des villages polonais. La plupart des maisons sont en briques ou en pierre. Il y a des arbres fruitiers bien taillés dans les jardins. Les routes sont bonnes. » Klochkov disait, comme beaucoup de ses compatriotes, ne pas comprendre pourquoi les Allemands, « qui ne sont pas stupides », avaient risqué leurs existences prospères et confortables pour aller envahir l’Union soviétique.
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Des voleurs dépouillaient à la fois les cadavres et les patients les plus faibles, leur arrachant dans l’obscurité montres, bijoux et même alliances. Mais la nature se vengeait en exerçant une sorte de justice immanente. La vermine infestant leur butin transmettait rapidement le typhus aux voleurs. Ainsi, l’on trouva sur le cadavre d’un interprète connu comme détrousseur de cadavres et de malades un sac plein de bagues et d’alliances en or.
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Le monde retiendra son souffle !
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Toutes les occasions étaient bonnes pour rappeler l'étendue des atrocités allemandes en URSS. Selon un informateur français, le commandement de l'Armée rouge avait fait exhumer les corps de quelque 65 000 juifs massacrés près de Nicolaïev et d'Odessa et les avait fait placer le long de la route la plus empruntée par les troupes. Tous les deux cents mètres, un écriteau déclarait : "Regardez comment les Allemands traitent les citoyens soviétiques".
On avait également recours aux travailleurs forcés libérés. Des femmes, ukrainiennes ou biélorusses pour la plupart, avaient été invitées à raconter aux soldats les mauvais traitements qu'elles avaient subis. "Cela mettait en rage nos soldats", devait raconter ultérieurement un officier politique, qui ajoutait : "Pour être honnête, certains Allemands traitaient très bien les gens travaillant pour eux, mais ils représentaient une minorité, et, dans l'état esprit de l'époque, les exemples les pires étaient ceux dont nous nous souvenions."
Nous nous efforçions constamment, rapportait le service politique du 1er Front ukrainien, d'exacerber la haine à l'encontre des Allemands et d'attiser la passion de la vengeance."
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Devant la cage d'une femelle gorille morte, l'écrivain s'entretint un moment avec le vieux gardien qui avait passé les trente sept dernières années à s'occuper des singes.
-" Etait-elle féroce ?" demanda Grossman.
-" Non, répondit le gardien. Elle se contentait de rugir très fort. Les humains sont beaucoup plus féroces."
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L'un de ces déserteurs répéta à ses interrogateurs une amère plaisanterie circulant à Berlin : " La seule promesse que Hitler ait tenue, c'est celle qu'il a faite avant son arrivé au pouvoir en disant : Donnez-moi dix ans et vous ne reconnaîtrez plus l'Allemagne."
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Nous avions froid jusqu'au fond de l'âme...
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Les blessés et les malades ne recevaient qu'une mince tranche de pain rassis par jour. Le manque de bandages était particulièrement grave pour les cas de gelures. "Souvent, nota Achleitner, des doigts et des orteils restaient dans les vieux pansements que nous retirions." Epouiller les patients était presque impossible. En défaisant les pansements, les infirmiers se retrouvaient soudain avec une masse de poux ayant sauté des membres du patient sur leurs propres bras. Quand un homme mourait, on pouvait voir la vermine quitter son corps en cortège, à la recherche de chair vivante. (...).
Les installations sanitaires - ou ce qui en tenait lieu - étaient innommables. Elles consistaient essentiellement en un seau hygiénique pour plusieurs dizaines d'hommes atteints de dysenterie. (...).
Un médecin se vit arracher une petite édition de luxe de Faust, reliée de cuir et imprimée sur papier bible, par un soldat soviétique qui voulait utiliser le papier pour rouler ses cigarettes.
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-" A l'époque, écrivait le romancier et correspondant de guerre Konstantin Simonov, des jeunes devenaient adultes en un an, en un mois ou même au cours d'une seule bataille."
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Il y eut de nombreuses d’exactions en Pologne comme en Allemagne mais beaucoup plus choquant d’un point de vue purement russe est le fait que les officiers et les soldats de l’Armée rouge n’hésitèrent pas plus à abuser d’Ukrainiennes, de Russes et de Biélorussiennes qu’ils étaient censés libérer de leur travail forcé en Allemagne. Beaucoup de ces jeunes filles n’avaient que seize ans ou même, parfois quatorze, lorsqu’elles avait été réquisitionnées par le Reuch. Les viols en chaîne de femmes et de jeunes filles enlevées d’Union soviétique opposent un démenti flagrant à ceux qui tentent de justifier le comportement de l’Armée rouge en la présentant comme une revanche pour les exactions allemandes en URSS.
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Un simple soldat appartenant à une division d’infanterie peignait ainsi, dans son journal, les changements d’humeur et d’attitude de ses camarades : « Premier stade : le soldat hors la présence de ses chefs. C’est un rouspéteur. Il menace, provoque et parade. Il est prompt à chaparder ou à chercher querelle. On peut voir à son irascibilité que la vie militaire lui pèse. Deuxième stade : le soldat en présence de chefs. Il est soumis et presque muet. Il accepte volontiers tout ce qu’on lui dit. Il croit facilement aux promesses qui lui sont faites. Il s’épanouit quand on le félicite et admire ostensiblement la rigueur des officiers qu’il tournait en dérision derrière leur dos. Troisième stade : au combat. Là, il est un héros il n’abandonnera jamais un camarade en péril. Il meurt silencieusement et calmement, concentré sur sa tâche. »
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Regardez le type qui est sur votre droite et regardez celui qui est sur votre gauche. Sur vous trois, il n'en restera qu'un après la première semaine en Normandie.
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A Stalingrad, de toute manière, les Allemands apprirent rapidement à perdre leurs illusions sur le sexe réputé faible. « Il est complètement faux , écrit un officier, de parler de « soldats en jupons » pour les femmes russes. Elles ont été préparées de longue date au combat et sont capables d’occuper tous les emplois militaires qu’elles sont physiquement en mesure d’assumer. Les soldats russes les traitent avec la plus grande prudence. »
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