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3.95/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Partagé entre la France et l’étranger, influencé par le cinéma, les sciences et les voyages, Arman F. Jecko puise son inspiration dans le quotidien. Il a pour domaines de prédilection le drame social, le suspense psychologique et l'aventure.

Dans ses récits, il traite de la quête d’identité et du rapport aux autres. Mais aussi du courage de se relever après l’échec en le transformant en opportunité pour grandir.

Après avoir été récompensé par le prix lyonnais des Canuts pour son roman à suspense L'arrière-cour qui explorait la course au bonheur à n'importe quel prix, l'auteur revient avec Réclusion, une histoire dans laquelle se mêlent secrets, faux-semblants et choix impossibles dont les conséquences seront inévitablement catastrophiques.

Bande-annonce et infos :
https://www.armanfjecko.com/ https://www.facebook.com/armanf.jecko/
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
L'arrière-cour vient de se voir attribuer le Prix Canut 2016
site, page Facebook et bande-annonce : http://arman-f-jecko.weebly.com/
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J’ai pas envie de parler avec vous. Je suis comme le reste de la société qui vous oubliera très vite. Je sais que vous vous foutez de la prison, vous la voyez un peu comme une maison de convalescence pour vous reposer entre deux coups, pas vrai ? C’est à cause de saloperies de votre espèce que l’État et la nation gaspillent du fric. Mais cette fois, tous vos liens seront coupés avec l’intérieur comme avec l’extérieur. Alors quand vous réclamerez une épaule sur laquelle pleurnicher, c’est la mienne que vous regretterez.
— Et toi Tyler, provoqua Warren, t’as rien à dire ? Comme par exemple ce que tu ferais si tu sortais demain ?
— Ben, euh..., balbutia Tyler, déjà j’assumerais mes conneries puis je crois bien que je ferais le max pour pas me faire prendre la prochaine fois.
Tous ces programmes de réinsertion auxquels il avait participé n’avaient visiblement eu aucun effet sur lui. Les trois autres prisonniers éclatèrent de rire.
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Dans une salle spécifique, une opération délicate du coeur se déroulait. Le tracé de vie sur un ruban de papier oscillait de manière de plus en plus irrégulière.
Puis vint l'instant où une ligne droite et noire s'étira. Elle s'apparenta au revêtement sombre d'une route lors d'une nuit de tempète.
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Excepté sa crainte du vide et son appréhension de nager dans l’océan. À part ces deux phobies, il fuyait l’ennui d’un quotidien morne dans lequel il n’envisageait aucun point fixe ; comme une maison, une femme, des enfants, un chien. L’idée seule de se coucher le soir sans avoir eu une seule fois durant la journée le cœur près d’imploser, boosté à l’adrénaline par ses excès, lui donnait la nausée. Depuis ces cinq dernières années passées en prison, le jeune homme avait su reconstruire tout un univers auquel il avait accès à l’envi pour vivre excessivement libre, même si ce n’était que dans son imagination. Mais ce soir, sa vie avait basculé dans une autre dimension. Et là, il ne contrôlait plus rien.  
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Devant l’indifférence générale, la femme mûre décida de se payer elle-même en récupérant la montre de la victime et les quelques billets qu’il portait sur lui. Elle aurait pu continuer à le dépouiller avec dextérité si la police n’avait pas été si rapide à arriver.
— Ils doivent avoir que ça à foutre, ces connards, surveiller ce putain d’immeuble, grommela la dame de mauvaise vie.
Elle se réfugia dans l’une des chambres les plus proches. La prostituée n’avait nullement l’intention de témoigner en faveur ou contre qui que ce fût. Son seul objectif était de se faire oublier en attendant que les affaires reprennent.
 
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Il avait touché au trafic d’armes, au blanchiment d’argent, au business trouble de la construction tous azimuts, au proxénétisme, aux jeux illégaux et à tellement d’autres choses. Son agenda avait toujours été bien rempli et il avait mené une vie exaltée jusqu’au jour où ses « amis » l’avaient lâché.
Aujourd’hui, il n’aspirait plus qu’à purger tranquillement sa peine. Son seul souci, la seule mission qu’il s’était assignée était de conseiller à tous ceux qui voulaient bien l’entendre de rester sur le droit chemin et surtout de ne jamais tuer.
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Le marché de la fabrication et du trafic de poudre et de cristaux illicites bénéficiait d’une croissance régulière mais souffrait aussi d’un renouvellement nécessaire constant des employés qui avaient la fâcheuse habitude de terminer leur vie étendus sur un trottoir dans des postures parfois originales. Et sans un sens aigu du service rendu aux intermédiaires et aux consommateurs finaux, le même qui sied aux grands hommes d’affaires, impossible de satisfaire en tout lieu et en toute circonstance une clientèle de plus en plus volatile.
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Tyler, à côté de ses comparses, faisait office de stagiaire en cours de formation. Bien que ce jeune escroc aux allures de latino charmeur s’adonnait avec une réussite certaine au vol de motos haut de gamme. Mais avoir bonne conscience n’était pas ce qui le qualifiait le mieux même s’il pratiquait « son art » sans trop de violence. Il avait un goût immodéré pour la vie sans lendemain. Il n’était jamais si bien que dans le présent. À fond. Tout le temps.
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Mais la démesure était le langage qu’employaient parfois les plus rustres parmi les grands de ce monde afin de rendre criarde aux yeux des infortunés, la valeur qu’ils s’accordaient. Et quand la réussite de certains était sans limites, l’effet sur les esprits les plus impressionnables était puissant. Qui aurait eu l’idée de faire construire un endroit pareil ? Si ce n’était quelqu’un dont la fortune pouvait exaucer les rêves les plus fous ?
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L’hécatombe chez l’ennemi était déjà impressionnante, le dernier nuage mortel sonna le glas des survivants. Mais toute action ayant une répercussion, l’odeur lui monta subitement à la tête et la nausée lui retourna le cœur.
La fenêtre étroite qu’elle eut bien du mal à ouvrir pour aérer donnait sur une petite cour intérieure jonchée de détritus qui dégageaient une odeur de mort pestilentielle.

 
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