Chris Loseus

« Tu te serais excusé ? Mais je me fous que tu t’excuses… Je veux que tu ressentes, que tu vives ce que j’ai vécu pendant des années. Et que tu saches que ta femme et ton fils ont vécu la même chose. Tu saisis ? La perte de contrôle, être impuissant, livré aux autres… pas bon, hein ? Putain de mauvaise sensation ! Tiens, regarde, je te fais des excuses pour ta femme et ton fils… Ça te va ? Ça te soulage, dis ? »

on peut aimer facilement, sans embûche ni difficultés, mais pour aimer vraiment, pour être sur, il faut sans doute payer, souffrir, pour obtenir ce qui est grand. Certaines personnes ont peut-être la chance de connaitre le grand amour sans en payer le prix, mais ceux qui ont souffert sont souvent surs de ne pas s'être trompés.

"... Regardez bien, Jack. Regardez bien le regard de cette femme. Elle n'est pas heureuse, son esprit est ailleurs. On est plus tard, les choses ont changé. Au début, c'est vrai, ils étaient bien. On est tous bien au début, Jack, pas vrai? On se rencontre, on a le coeur qui bat un peu, parfois très fort, on s'installe et on commence à vivre ensemble, le mariage, les gosses... Mais à l'époque ce n'était pas comme aujourd'hui, Jack, ça s'est passé avant. Les choses étaient différentes. Le coeur ne battait pas forcément toujours avant. Il y avait un homme, une femme, pas toujours de l'amour. C'est compliqué aujourd'hui, les gens se trompent souvent, le coeur bat un pue, on s'installe et puis... On est bien, on rigole des mêmes choses, on a des amis communs, des enfants... Et puis on finit parfois par ne plus savoir pourquoi on est ensemble... La vie, les gosses, les amis... C'est comme ça! Mais le souvenir de ce coeur qui bat, eh bien.. on ne l'a plus. Et puis un jour.. On croise quelqu'un et.. Le coeur se remet à battre, on est excité, on rêve de croiser de nouveau la personne... Et on perd les pédales pour cette nouveauté. L'amour n'est pas toujours assez fort, Jack. "

Décidément Chris Loseus aime s'en prendre à la qualité de notre sommeil.
Délicieusement angoissant !!!

Pris dans le suspens de "Nouvelle ère", on ne pouvait pas dormir tant qu'on n'avait pas lu la dernière page. Cette fois, avec "3600 Prospect Avenue", on ne peut pas dormir, parce qu'on a justement lu la dernière page. C'est sans issue.

Délicieusement dérangeant, angoissant et... infernal.

A lire !

Les choses se font naturellement, nous dominons le monde. Nous avons l’argent, nous avons les religions… Nous avons le pouvoir. Reste quelques foyers de purs… Ceux là sont dangereux, mais ils sont peux nombreux. Et ils le seront de moins en moins. Nous vous manipulons, c’est facile, les médias sont là pour ça… Qu’est-ce qui compte aujourd’hui Amy… L’argent, la réussite, posséder, posséder encore et plus. Consommer…

Excellent. Une ambiance qui fait froid dans le dos, du rythme et un coup de théâtre final qui m'a scotché ! J'ai beaucoup aimé Nouvelle ère, j'ai adoré 3600 Prospect Avenue. Un auteur à suivre... J'attend sa prochaine parution en 2016 avec impatience.

En quittant la région, il savait qu'il allait perdre quelque chose d'important, une chose qu'il ne retrouverait sans doute pas à Washington. Une qualité de vie exceptionnelle.
Oui mais il faut avancer, progresser...

Cette femme est bien là où elle est. Il ne faut pas la déranger. Ça te paraît dangereux. Elle est comme un reptile dans son trou, tant qu'il n'est pas agressé il ne t'attaque pas. Mais, si tu viens le taquiner...

C'est l'époque qui veut ça. Il faut que tout aille vite. Alors on bâcle pour aller plus vite. On donne l'avantage aux jeunes, les vieux ne servent plus à rien. D'une certaine façon on les condamne.

Sens-tu cette magie ? La magie d'un matin en montagne… Sens-tu la pureté de l'air frais qui vient envahir tes narines en te donnant la sensation d'inspirer de la glace effilée et coupante.