ENIGMA, le nouveau thriller d'
Armelle Carbonel est en librairie !
https://www.fayard.fr/romans-policiers/
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Les mots sont des armes tranchantes capables de déchirer brutalement la réalité d'une vie misérable. Dissociés, ils semblent inoffensifs. Mais mis bout à bout, ils prennent parfois la consistance d'une obsession, qui vous entraîne là où vous ne seriez jamais allé de votre plein gré.
Le halo virginal de la lune étend sa cape argentée à travers l'unique fenêtre, repoussant les ténèbres pour révéler une pièce qui renferme plusieurs écrans de surveillance.
C’etait cela, le paradoxe de la haine, enduire sa terreur de fiel dans l’espoir insensé qu’elle disparaisse.
Il n'existe pas plus belle souffrance que celle d'un bonheur caressé avant qu'il ne vous soit ôté.
On ne passe à l'écran que le message qu'on veut bien transmettre, même si la réalité, est toute autre. Les médias ont le monopole du pouvoir. Ils gouvernent le monde.
- Epictète a dit : Ainsi, le plus terrifiant des maux, la mort, n'est rien pour nous : tant que nous sommes là, la mort n'est pas là ; quand la mort est là, nous ne sommes plus.
La suite n'est qu'une succession d'images retraçant nos faits et gestes les plus marquants depuis notre entrée au loft. Des confessions tronquées pour isoler des bribes de phrases qui, sorties de leur contexte, présentent un impact plus percutant ; l'évacuation de Lynda survenue lorsque le système a complètement disjoncté ; le zoom sur son visage déformé par les spasmes, zoom qui vise à ajouter un effet télévisuel obscène. Un procédé efficace destiné à procurer des sensations fortes au public, avide de sensationnel.
Même les victimes ont leur mode opératoire.
Celle-ci reproduit fidèlement le schéma habituel. Après une tentative avortée de conciliation viennent la colère, puis les menaces. Elles réagissent toutes de la même façon. C'en est presque lassant de constater à quel point elles manquent d'originalité.
Des ombres oscillent sous l’imposte d'une porte bannie. Elle songe aux monstres de son enfance que les contes populaires cachent bien souvent sous un lit, ou au fond d'un placard. Les peurs ne meurent jamais, elles sommeillent.
Une mere devrait toujours protéger son enfant