Citations de Arnaud Druelle (27)
« Aux origines d'Ellondor furent créés cing clans,
Ils vivaient en paix sous l'égide du Kazoar des Vents.
Avant de mourir, l'oiseau leur légua un œuf fabuleux,
Symbole d'unité, d'harmonie et d'un avenir radieux.
Chaque peuple jura, sur sa merveille, de veiller sur lui
Sous peine de s'en trouver, pour l'éternité, maudit. »
Sous l'arbre dont les feuilles degouttaient la pluie, l'enfant de réveilla et se mit à pleurer. L'envoûteuse le sera contre elle et se hâta afin de rentrer chez elle avant l'aube. Il ne fallait pas que quiconque la croise...
Pas aujourd'hui. Pas tant qu'elle n'avait pas réfléchi à la façon de dissimuler à tous que, au sein du royaume de Casteldaure, grandirait bientôt l'héritier légitime du trône des Crocs de loup.
Ton nom est une partie de toi, il te définit tout autant que tes spécificités physiques ou que ton caractère. Il fait de toi un être unique, à part.
Ce qu'on ne connaît pas nous attire et nous effraie pourtant.
Ma mère dit toujours que chaque matin un nouveau soleil se lève [...]. Qui sait ce qui nous attend demain ?
La différence n'est pas un défaut. Au contraire, c'est ce qui fait de toi une personne particulière.
Car même un être aussi puissant que le maître de Sombreloup redoute les forces magiques de la nature. Elles sont immortelles. Lui pas.
Il y a toujours deux faces à une médaille, crois-moi.
L’œil qui ne peut voir a vu
Le retour du sombre hiver tout proche,
Le sang sacré d'un enfant rougir la roche,
Les ombres triomphantes, les hommes déchus.
L’œil qui ne peut voir a vu
Ressurgir les affres d'une nuit sans fin
Telle qu'annoncée par Myrddin l'Ancien,
L'heure de la prophétie du Livre noir advenue.
Dans la vie, seuls ceux qui ont le cœur aveugle croient qu'ils sont sans ressource, dit-il. Regarde autour de toi. Ne ressens-tu pas les vibrations de la terre ? Il y a toujours un motif d'espérance, toujours.
La seule personne à qui tu dois prouver quelque chose, c'est à toi-même.
Même si ses ancêtres n'auraient renié ni son courage ni sa détermination, le jeune Tzigane n'était pourtant qu'un enfant. Seul, perdu. Un enfant à qui on avait volé les rêves, en même temps que les nuits à la belle étoile et les voyages sans fin, en même temps que ... Jane.
Azko n'était pas du genre à s'apitoyer sur son sort mais il avait la gorge nouée en songeant à tout ce qu'il aurait voulu vivre. Pour le garçon, le temps s'était écoulé comme une poignée de sable qu'on croit tenir au creux de la main mais qui, insensiblement, vous glisse entre les doigts. Il n'avait pas encore quinze ans. Il était à l'âge de tous les possibles et pourtant, les Urmes de la destinée en avaient décidé autrement.
Plus qu'un chant, c'était l'hymne des parias, des marginaux et des laissés-pour -compte. Par ces quelques vers, c'était la lie de l'humanité, les pauvres, les faibles, les enfants, qui hurlaient à qui voulaient l'entendre, mais surtout à la face des puissants, toute leur soif de liberté et de révolte.
Les blessures du corps sont plus faciles à guérir que celles de l'âme, ne crois-tu pas ?
Malgré l'extrême pauvreté de sa famille, Azko avait le sentiment d'être riche de chaque composante de la nature. Elle lui offrait tant de choses qui n'étaient la propriété que de ceux qui savent en saisir l'essence profonde. Rien n'était à lui, et tout lui appartenait. Et lui, Azko, le Fils du Vent, il était une partie de ce Tout.
L'appel de la grosse cloche ne mentait pas. La nuit serait encore longue.
Il te suffit de fermer les yeux, de penser de toute ton âme à voler, un peu de poussière d'étoiles et hop, le tour est joué.
Notre vie est tissée par des fils qui nous échappent. Si certains se rompent ou sont moins solides que d’autres, ils n’en demeurent pas moins qu’ils nous conduisent sur un seul et même chemin.