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Citations de Arnaud de La Grange (77)


Nous sommes encore dans un monde où les choses s'ordonnent et se plient à la raison. Dehors, bientôt ce sera le chaos, la forêt, sa faune carnassière.
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Il est des mots simples dont on sait, à peine abordés, qu'ils vont bouleverser votre vie.
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Un caporal entre dans l'abri. Kader l'apostrophe :
- Te voila ?
- Je crois, oui...
- Et Martial ?
- Il traîne un peu, il arrive.
- Et Courtois ? il traîne aussi ?
- Il est mort.
Le jeune parachutiste a dit cela comme il aurait dit " il dort." Il se met torse nu, s'affale contre la paroi, ferme les yeux.
Je manque d'air, je suffoque de cette odeur de sang et de déchets humains. J'étouffe de cette souffrance acceptée, puisque la révolte ne mène à rien.
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Cette guerre traîne depuis huit ans, au mieux dans l’indifférence, au pire dans l’hostilité de la métropole. Notre sort n’intéresse pas, ou il rebute. Les politiques ont fait ce qu’ils savent le mieux faire, décidant de ne rien décider et se défaussant sur le haut commandement
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La lumière s’embellit de son jeu avec l’obscur
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Je n’aime guère ceux qui chassent en meute, sans avoir le courage de courir seuls
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Arnaud de La Grange
J'essaie de remonter le chemin qui m'a mené jusqu'ici. De le reprendre en même temps que j'écris sur ces feuilles terreuses. Je ne devrais pas me soucier de ce qu'on dira de moi. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de me rebeller contre ces faux portraits. Depuis que je suis en Indochine, on se trompe sur mon compte. On me prend pour un égaré ou l'on me grime d'oripeaux héroïques. D'autres sont persuadés qu'il y a en moi une noire inclination, qu'en m'exposant je cherche à me détruire. Tout cela est si loin de ce que je ressens.
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Je risque de mourir ce soir et je mourrai au printemps. L'idée je le sais, est absurde. Qu'est ce que cela change de mourir en hiver, en automne, en été, au nord ou au sud ? Je crois pourtant que j'accepterais mieux l'échéance si tout est gris et froid. En m'éteignant quand tout renaît, j'aurais l'impression de mourir deux fois.
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Ce n'est pas de sang que je suis métisse. Je le suis de culture et de rêves.
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La mer c'est la preuve par l'infini que l'action ne s'oppose pas au rêve.
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La France aime les pedigrees et classer les hommes sur des étagères
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Le Gandhara, royaume perché au-dessus de trois civilisations. Là, s’étaient mêlées les influences indienne, perse et hellénistique. Quand Alexandre avait porté l’âme grecque derrière ses phalanges, l’art des bouddhistes indiens s’était marié à celui des esthètes d’Athènes. Dans ces hautes vallées, les artistes avaient pour la première fois osé donner visage et corps à Bouddha. Le nez des statues était droit et le cheveu bouclé. Comme ceux des fils du Macédonien. Mais l’ovale du visage disait l’Inde et ses peintres. La fusion était parfaite. Les visages grimaçants des temples du Gange se fondaient dans les traits apaisés d’une sculpture grecque
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Il y avait dans cette course sur les rails un certain confort malgré tout . L'esprit était libéré des choix immédiats , il n'y avait ni à aller à droite , ni à aller à gauche . Juste se laisser glisser , emporter par la puissance de la plaine . Rien ici pour arrêter l'oeil et les passions . Rien pour détourner , forcer à s'arrêter sur les choses ou les hommes .
Page 16
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" Antekov était une brute, et de la pire espèce .Molle et sucrée.Tout en lui était épais et spongieux, la silhouette, la voix, les maniéres.
Enrobée dans le gras, la cruauté n'en est que plus glaçante . "
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Il est parfois difficile de discerner la part de la volonté et celle de la fatalité. ..
Quels événements un homme a-t-il déclenchés ? Quels autres l'ont emporté ?
P321
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A l'occasion de la sortie Les Vents noirs Arnaud de la Grange s'est livré au Figarovox/Grand entretien et il me semblait intéressant de transcrire ici un extrait de sa réponse à la question : quels sont vos maîtres en littérature.
Et sa phrase(avant de revenir à l'entretien) qui me paraît essentielle est :
POUR ALLER AU BOUT DE SES RÊVES FAUT-IL S' AFFRANCHIR AU MOINS PARTIELLEMENT DE LA RAISON ?
-
Suite :
" Au risque d'être désespérément classique j'avancerai Gracq Giono Gary Kessel et les ogres de la littérature russe. Et bien sûr Conrad. J'ai un énorme faible pour les auteurs qui trempent leur plume dans les veines des hommes, qui ont connu aussi le temps de l'action.
J'ai d'ailleurs été enchanté d'apprendre combien Conrad comptait pour Gary.
Il disait "il m'apporte quelque chose d'absolument irremplaçable : il me dépayse de moi-même.
N'est-ce pas l'essentiel lorsqu on lit un livre ?
Arnaud de La Grange poursuit en disant "j'aime ces personnages Conradiens désenchantés et blessés mais ne renonçant pas à affronter la vie. Ils cheminent souvent à la frontière de la raison et de la folie. Modestement dans Les Vents noirs ces hommes et femmes marchent sur la crête sur le fil.
Un des buts de la littérature à mon sens est de mieux connaître l'homme et ses méandres ...et donc de mieux nous cerner.

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Ce sont de tels extraits qui m'ont permis de mieux comprendre pourquoi l'auteur avait écrit son roman.
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Arnaud de La Grange
Ce corps que rien n'alourdissait dégageait une impression de solide assurance. Une forme d'insoumission, aussi. Même s'il venait d'un monde proche du sien Verken lui semblait plus sauvage que bien des hommes croisés ici.
Elle s'irritait de l'attirance ressentie pour cet homme dont elle se défiant tant.
Quand ses mollets se serraient autour du ventre du cheval, qu'elle sentait le pouls violent de sa monture, elle fermait les yeux. Cette sensation animale se mêlait à la force ardente qu'elle devinait chez cet homme.
-vous ne m'aimez guère n'est ce pas ? demanda Verken, comme s'il avait lu dans son trouble.
-je n'aime pas les aventuriers.
-Oh je ne crois pas en être un. Ou alors faute de mieux...
- Alors pourquoi ne rentrez vous pas en Europe ?
- J'ai essayé. Mais ce qui me dérangeait avant de partir au front m'a semblé encore moins supportable au retour.
J'ai toujours eu du mal à m'accorder avec la réalité.
La guerre n'a rien arrangé.
-La France a dû changer pourtant Tout y renaît aujourd'hui rétorqua Victoria.
-La France et la vie qu'il conviendrait que j'y mène m'ennuient.
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A la longue le meurtre finit par contrarier l'estomac.
P31
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Arnaud de La Grange
Le but était bien là. Cogner sur les âmes, frapper d'effroi.
Page21.
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Arnaud de La Grange
Aux portes de la brouillonne Kashgar, le lieu saint était une fraîche empreinte posée sans la poussière. L'homme et la nature avaient signé ici un armistice. Dans un pays où tout s'asséchait le jardin avait été conçu pour qu'à l'ombre respirent les sens.
Le tombeau d'Abakh Hoja avait tous les atours d'une mosquée. Quatre minarets encadraient le bâtiment coiffé d'un dôme bombé.
Les couleurs rappelaient à Verken les palais de Grenade et les promenades dans leurs jardins musqués. Mais ici les éléments n'avaient pas la mesure andalouse. Le sable avait criblé les glaçures des céramiques, le soleil fissurait les briques vernissées. De cette beauté pourtant rien n'était totalement effacé. Si une gale brune salissait les hauts murs, des pans entiers étaient parés de rectangles verts, turquoise ou bleu nuit.
Un démenti à la sauvagerie.
Page 326.
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Ce magnifique texte à l'esthétique réaliste nous permet de voir dans le moindre détail dans quel décor se trouvent les personnages.
Il.me fait penser à ce que Arnaud de La Grange disait après avoir écrit son roman : On lit et on écrit pour être dépaysé de soi-même.
Et puis : " on voit le pire de la nature humaine le plus souvent , mais aussi parfois le meilleur avec des moments de fulgurante humanité au milieu de l'inhumanité.
Sous une apparente dureté il y a dans Les Vents noirs une grande douceur, de la bonté même. ..
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