AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Arnaud de La Grange (77)


Les politiciens sont une ethnie étrange, qui se croit supérieure mais souvent vit à ras de terre. Avec leurs combines de sous-préfecture, ils pensent modeler le monde.
Commenter  J’apprécie          10
Mes yeux se sont posés à nouveau sur le mourant. Dehors, la lune avait percé et son visage était le seul blanchi par son pinceau. Il était beau. La beauté est injuste jusque dans la mort, elle la rend encore plus scandaleuse.
Commenter  J’apprécie          10
Sortir de l'état de guerre demande des efforts, et je suis paresseux !
Commenter  J’apprécie          20
Vous n'aimez pas la façon dont on tue ici, lieutenant ? On ne s'étripe pas comme il faut ? Vous vous êtes pilonnés, gazés, embrochés pendant quatre ans dans vos trous à rats. Et vous venez nous donner des leçons ! Nous ne sommes pas civilisés, car notre boucherie n'est pas aussi ordonnée que la vôtre ?
Commenter  J’apprécie          20
Ce n'est que bien plus tard que j'ai lu les vers prémonitoires d'Alan Seeger. Ils sont là, posés dans mon carnet de cuir.
J'ai un rendez-vous avec la Mort
Sur quelque barricade âprement disputée,
Quand le printemps revient avec son ombre frémissante
Et quand l'air est rempli des fleurs du pommier.
Commenter  J’apprécie          40
Les rafales d'armes automatiques élaguaient la jungle, les futaies assourdissaient les explosions de grenades. J'enrageais d'être cloué dans l'herbe, aux portes de la bagarre. Mon épaule me faisait mal et ma cuisse s'engourdissait. J'ai appelé le radio à mes côtés et j'ai demandé du soutien.
-Le soutien, c'est vous-même...,m'a-t-on répondu.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a du grabuge du côté des Éliane. Les obus tombent si serrés que l'on n'entend plus les explosions distinctes, juste un grondement continu qui fait trembler la vallée. L'onde cogne contre la poitrine et sabote le souffle. C'est comme si des dieux en colère tapaient au marteau sur nos casques pour nous enfoncer dans le sol.
Commenter  J’apprécie          30
André avait été professeur de lettres au lycée Albert-Sarraut. Il m’apprenait l’Indochine et il m’apprenait la France. De mon pays, je n’avais jamais entendu parler comme cela. C’était lui, un « sang-mêlé », comme disent les Chinois, qui portait au plus beau notre langue et nos lettres. Peut-être parce qu’il n’était pas un héritier et qu’il connaissait le prix de ce qui lui était confié. Il avait sans doute en lui plus de France que moi.
Commenter  J’apprécie          20
Je suis pris de vertige devant le mystère de ces sacrifices croisés. La dramaturgie de cette lutte démente me prend à la gorge. Ce cercle de montagnes ressemble à des gradins surplombant une scène furieuse où se jouent la souffrance et la mort. Un théâtre où les dieux observent ce que les hommes ont fait de leur liberté.
Commenter  J’apprécie          10
Un chef vous fait comprendre que vous êtes essentiel. Plutôt que de vous faire sentir que vous dépendez de lui, il vous persuade que c'est lui qui dépend de vous. Il n'est pas le premier, mais la somme de ceux qui le suivent. [p.56]
Commenter  J’apprécie          74
Un chef vous fait comprendre que vous êtes essentiel. Plutôt que de vous faire sentir que vous dépendez de lui, il vous persuade que c'est lui qui dépend de vous. Il n'est pas le premier, mais la somme de ceux qui le suivent. [p.56]
Commenter  J’apprécie          40
[...] je me retrouve à chercher un sens à ma vie en faisant une guerre que pourtant le sens a fuie. [p.38]
Commenter  J’apprécie          20
J'étouffe de cette souffrance acceptée puisque la révolte ne mène à rien.
Commenter  J’apprécie          20
Dans le sud ,nous avons été les premiers à être libérés ,mais notre vie ne s'est en rien améliorée.Au contraire.
Commenter  J’apprécie          00
– Attention mon lieutenant ! Pour un soldat, rêver est plus dangereux que sortir des tranchées. Cela se termine toujours mal
Commenter  J’apprécie          00
Quelques mots viennent de tomber dans le combiné de la radio. Des mots de fonte, qui pèsent lourd dans la vie d'un homme jeune. C'est une voix que je connais, l'officier adjoint de Kervan. "L'opération de dégagement ne pourra aller jusqu'à vous. En accord avec le commandement, nous vous laissons libres de votre décision."
Une liberté que tout officier rêverait de se voir offrir, en d'autres circonstances .Pas là.Ces mots signifient que c'est à moi de décider de la vie de cent dix hommes.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a ici un saisissant contraste entre cette profusion de corps jeunes, robustes et éclatants de vie et ce chaos de chairs broyées.La mort fait son marché sur un étal de premier choix
Commenter  J’apprécie          20
En ces soirs de mai, Giap inventait une tactique militaire, la submersion.
Commenter  J’apprécie          20
Les Viets les appellent les "fantoches". Un rien a décidé de leur vie, ils se battent et meurent d'un côté comme ils auraient pu mourir de l'autre.
Commenter  J’apprécie          20
Les politiciens sont une ethnie étrange, qui se croit supérieure mais souvent vit à ras de terre. Avec leurs combines de sous-préfecture, ils peuvent modeler le monde.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Arnaud de La Grange (169)Voir plus

Quiz Voir plus

Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

Emile Zola
Jules Barbey d’Aurevilly
Pierre Louÿs
Charles Baudelaire
Victor Hugo

10 questions
39 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}