AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Arnauld Pontier (133)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Sur Mars

🚀La première mission martienne comme si vous y étiez !🚀





Mars est à portée. Nous sommes en 2026 et une équipe de 6 personnes s'apprêtent à débuter le voyage vers mars. Une mission aller-retour sur plus de deux années. Le voyage débute, le long périple commence dans l'espace en attendant d'arriver sur Mars. Les membres de l'équipe s'occupent en révisant les procédures pour l'atterrissage. Et là, la planète Mars apparait. Commence alors l'aventure humaine et scientifique. Le tout décrit via le journal personnel d'un des membres de l'équipage.





Je ne suis pas une grande fan de science-fiction. Par contre, j'ai toujours aimé les films de ce genre et les histoires de voyage dans le vide de l'espace. Ici, je reste sur un sentiment mitigé. En effet, le récit à la première personne nous permet de suivre toutes les phases de la mission, du lancement de la fusée depuis la Terre jusqu'au retour. Le tout est relaté dans une sorte de journal personnel d'un membre qui y fait part de ses joies, de ses craintes, de ce qu'il vit, de ses sentiments intimes. Bref, c'est sympathique, mais en même temps c'est trop "net". La mission martienne ne réserve aucune surprise, les membres étant surentraînés et tout calculés à l'avance. Le lecteur suit notre astronaute dans ses missions où tout coule de source. Cela manque d'imprévu, de suspens ; je ne demande pas grand-chose... même un petit voyant qui ne s'allume pas aurait été palpitant...





Cependant, un grand merci à Arnauld Pontier qui réussit à nous rendre crédibles et scientifiquement viables ce voyage. L'auteur revient sur les premières missions spatiales ayant donné naissance à ce projet. Les échecs, les réussites sont mis en avant et permettent de voir l'avancée et la ténacité de l'espèce humaine.



L'humour est également présent avec des références entre autres aux anciennes croyances, au fameux canular radiophonique, aux élucubrations inimaginables.





Au final, un voyage plaisant, mais qui manque cruellement de suspens. Tout est trop propre.



Je remercie Masse Critique Babelio et les éditions Mille Cent Quinze pour cette découverte. Le format supra condensé est agréable ; les photos martiennes illustrant chaque chapitre nous donnent encore plus la sensation d'immersion. 😉

Commenter  J’apprécie          1554
Sur Mars

Joli voyage.



Jeunesse du héros, entraînement, décollage, vie sur mars et retour. Le tout en moins d'une heure.





Le récit date de 2009 (et à l'époque le voyage avait eu lieu en 2016). Remis donc au goût du jour avec en fin de livre une mise à jour des missions martiennes.

Une charmante histoire, un beau récit de voyage sous forme de journal intime. Tous les ingrédients pour une parfaite petite heure d'évasion. Avec ce seul défaut (mais en est-ce réellement un?) qu'il n'y a pas de place pour l'imprévu. Comme dans beaucoup de missions spatiales, tout se déroule à la perfection. On n'est pas dans « seul sur mars » de Weir. Par contre, cela m'a donné une furieuse envie de relire « Mars » et « Retour sur Mars » de Bova.





En fait, M. PONTIER, faites-moi de votre récit, un beau roman de 600 pages, et je l'achète illico.

Par contre, 7 euros pour un si petit bouquin (plus petit en taille que le plus petit de mes livres de poche), réédité de surcroît, je trouve cela un peu cher.
Commenter  J’apprécie          1425
Guerres stellaires : Une anthologie autour ..

Du PJ en moins bien.



Une anthologie de neuf nouvelles par neuf auteurs, français bien sur.

L’univers est parfaitement respecté. Nous aurons des pilotes de vaisseaux de combat de l’espace, des planètes à gogo, des usines à bébés clones et toujours une bonne guerre parfaitement inutile, immorale où des pauvres gens meurent pour que les profiteurs et dirigeants s’enrichissent.



Mais ce sont des nouvelles, et à l’instar de leur aîné qui nous gratifiait si souvent d’un background anémique et de personnages transparents écrits au lance pierre, ici c’est au lance grenade voir au silo à missile de portée interstellaire que nous sont envoyés les nouvelles. Heureusement qu’on navigue, à vue, en territoire connu avec P.J (que j’adore, ne vous méprenez pas). Mais si vous ne connaissez pas l’univers qu’il a développé au fil de ses romans, reprenant toujours les même thèmes, vous vous demanderez peut-être ce que vous êtes venus faire dans cette galère ? Bah, allez, tout le monde a déjà lu un ou deux Hérault dans sa carrière de lecteur de SF assidu. Oubliez.



Une mention spéciale toutefois à la préface de L. Genefort, qui à elle seule vaut bien l’achat de ce livre pour tout admirateur de notre héros national, papa de Gurvan. On t’aime P.J. Hérault.
Commenter  J’apprécie          640
Sur Mars

Vendredi 18 mars – 07.30

Week-end en voyage d’agrément. Quatre jours de repos, youpi ! Dans le train je décide de lire une novella des éditions 1115. Sur Mars de Arnauld Pontier. Je ne connais pas du tout l’auteur mais je fais confiance à cette collection qui m’a plutôt réservé de bonnes surprises jusqu’à présent.



Vendredi 18 mars – 09.00

Le train est arrivé mais mon voyage vers Mars ne fait que commencer. Ce premier contact est mitigé. Rien à redire pourtant sur la qualité de la novella qui se présente comme un journal de voyage. L’écriture est poétique, je trouve, et poétise ce voyage vers notre planète voisine. Le vocabulaire est riche – gros besoin d’un dictionnaire pour des phrases du type « l’œil rivé à l’intaglio que mon père, brunissoir à la main, était en train d’ébarber ». Le narrateur est un érudit ; il multiplie les références de toute sorte : Lao-Tseu, Ray Bradbury (celle-là était inévitable) … J’ai bien aimé le rappel de l’enfance du narrateur qui donne un peu de profondeur au personnage. J’ai aussi eu du mal à me représenter la technique du vaisseau, notamment le passage de la propulsion par les moteurs – qui fournit une pesanteur artificielle axiale – à la rotation qui génère une pesanteur centripète.

Jusqu’à présent il m’a manqué un peu d’action, un peu de sel.



Samedi 19 mars – 22.00

Journée bien remplie. Je suis mort. Je peux à peine lire un chapitre. Mars est en approche.



Dimanche 20 mars – 21.00

Pas beaucoup de temps pour lire mais l’amarsissage a eu lieu. Le texte prend une tournure écologique, fait de regrets de ce que l’homme moderne a fait de la planète. Fuyons-nous sur cette nouvelle planète, prêts à la pourrir comme notre berceau, comme des virus ? Ce n’est pas le cœur du sujet de la novella mais c’est placé à bon escient.



Lundi 21 mars – 15.15

Déjà le retour, sniff ! Je m’installe dans le train et reprends la novella. J’ai les moyens de la terminer durant le trajet.



Lundi 21 mars – 16.45

Fini ! Je suis plutôt satisfait de ma lecture que j’ai trouvée douce, sans à-coups ni aspérités. Manque d’action pour générer des contrastes peut-être, mais compensé par une description fine des lieux géographiques remarquables de Mars et de l’installation des structures nécessaires pour les équipes à venir. Désormais la présence humaine sur Mars sera permanente.



Jeudi 24 mars – 06.30

J’écris mon billet pour Babelio. Force est de constater que le ressenti se bonifie avec le temps. Une impression de douceur.

Allez il est temps de publier.

Commenter  J’apprécie          4610
Sur Mars

Une aventure décevante qui m’a laissé sur ma faim malgré ces fameuses tomates cultivées pour la première fois sur Mars par nos explorateurs terriens. Une histoire trop courte où la découverte de la planète rouge se limite à une litanie des sites visités par l’expédition martienne, où la connaissance que l’on a des personnages s’arrête à leur simple prénom et à un journal de bord que même le héros du livre semble rechigner à remplir.



Le scénario est réduit à sa plus simple expression. Le voyage de la Terre à Mars se passe sans le moindre accroc ou presque. L’atterrissage est servi lui aussi sur un plateau. Pour le séjour sur la planète, celui-ci est uniquement ponctué par un calcul rénal et son opération chirurgicale réussie les doigts dans le nez. Et pour le retour sur Terre, il sera oublié d’être raconté car déjà plié par l’auteur.



On est loin, très loin de Seul sur Mars de Andy Weir et de ses patates (moins sexy que les tomates je le conçois) et je ne vous parle pas même pas de Mars et retour sur Mars de Ben Bova.



Un sujet comme la conquête de Mars méritait mieux qu’un simple catalogue de lieux géographiques et l’excuse du nombre de pages suffira peut-être à retenir des circonstances atténuantes. Promis, je vais essayer l’autre novella d’Arnauld Pontier « Dehors, les hommes tombent » pour ne pas rester sur ma mauvaise impression de lecteur frustré...

Commenter  J’apprécie          4432
Sur Mars

ET non, vous ne rencontrerez pas des petits bonshommes tout vert ou gris, pas d’alien sauvage voulant vous dépecer, ou une panne vous poussant à faire pousser vos patates dans vos excréments. Nous sommes dans un récit d’anticipation, qui imagine le contenu et le déroulement de la première mission martienne.



Sur Mars est également rempli de références littéraires, scientifiques et cinématographiques consacrées à la planète rouge, allant de Jules Verne à Ballard, en passant pas Burrouhgs. ou Lowell, Flammarion ou plus récemment Cameron.



critique plus complète
Lien : https://albdoblog.com/2019/0..
Commenter  J’apprécie          391
Sur Mars

La hard science poétique, tu connais ?



Lorsque l'on évoque l'exploration spatiale, il y a quelques passages obligés pour les astronautes et institutions officiels: la communication, à travers les rapports officiels, les directs formatés ainsi que les anecdotes un peu forcées. Mais du réel vécu de l'astronaute, rien, nada.



Arnauld Pontier, lui, est un astronaute sympathique, il nous livre, au delà de la langue de bois et des passages obligés, son voyage sur Mars. De son enfance, de la transmission paternelle, de ses impressions sur le voyage dans l'espace et de son ressenti sur la mission sur Mars. Qu'est ce que la conquête spatiale ? Pourquoi vouloir à tout prix coloniser ?

Il partage aussi ce que lui remémore ses premiers pas, les images qui lui viennent de ses lectures passées sur cette planète, des représentions littéraires, audiovisuelles à la réalité du terrain.



Pas de réel début, pas de fin, juste un récit de voyage, un carnet intime rouge, légèrement mélancolique sur le devenir de Mars : finira t'elle comme la Terre, surpeuplée, essoufflée ?

Une vision intime des premiers pas sur Mars, loin de tout spectaculaire, un voyage unique, sans possibilité d'y revenir plus tard. Un texte légèrement uchronique, un science-based poétique, qui m'a fait un peu penser au Voyage de Baxter de l'autre côté du miroir. Je regrette juste le fait que l'auteur emploie certains termes peu usités, tel ce apophtegme cassant le rythme du récit pour le bon mot littéraire.



L'éditeur a fait le choix de ne pas insérer la bibliographie et filmographie dans le livre, et renvoie à sa lecture en ligne. Mesquin ? Pour vous consoler, les missions martiennes y sont indiquées. Mais bon, à 1.50€, on ne va pas chipoter sur le manque d'annexes !

Plus dérangeant à mon sens, l'éditeur n'indique pas clairement sur son site qu'il s'agit d'une réédition d'un texte paru initialement en 2009, et revu pour l'occasion. Pour trouver l'info, il faut aller se promener sur la page dédiée à l'auteur et lire attentivement sa biblio.
Commenter  J’apprécie          370
Dehors, les hommes tombent

Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

Alors, dehors, les hommes tombent...



Il est là, seul, à vadrouiller, à errer. Qui est il ? Où est il ? Que s'est-il passé ?

Des questions simples, une réponse qui l'est tout autant, mais il va falloir la chercher au plus profond de soi.



Au vue du pitch, je m'attendais un peu à ce que j'allais y trouver, mais est ce qu'il y aurait d'autres surprises ?

Nous sommes dans un texte post-apocalyptique qui prend les chemins de traverse : nous sommes loin dans le futur, peu d'action, et peu de personnages ! Très introspectif, la recherche du sens à la "vie", mais le bagout de l'auteur, distillant peu à peu les éléments de compréhension, et son message, nous prend dans son filet et il m'a été impossible de le lâcher avant la fin.



Dans la même veine que le roman L'oiseau d’Amérique (à lire absolument) et Le dernier de son espèce, il se dégage de cette novella une mélancolie non dénuée d'un certain espoir. Pas un espoir sur des lendemains qui chantent, les jeux sont faits désormais, mais la vie nous a montré maintes fois qu'elle avait toujours le dernier mot.

Il pourra aussi plaire à celles et ceux qui ont aimé le roman Un océan de rouille, pour peu que ce soit les parties sur l'Histoire qui vous ont emballé.



Le style est semblable au seul autre texte de l'auteur que j'ai lu, Sur Mars, et dégage une certaine poésie. Et aussi sa propension a utilisé un ou deux termes inconnus de moi, tel ce "ipséité" dont le dictionnaire de ma liseuse a refusé de m'en donner le sens.

Seul bémol pour ma part, je n'ai pas été surpris par ce que j'y ai trouvé. Mais peu importe, le voyage fut beau.
Commenter  J’apprécie          321
Sur Mars

Je n'ai découvert les Editions 1115 que très récemment. Cette maison d'édition qui se définit comme une agence de voyages littéraires m'avait transporté avec les nouvelles d'Emmanuel Quentin, de Bruno Poschesci ou de Ménéas Marphil.



Je poursuis donc ma découverte de la collection avec Sur Mars, une novella d'Arnauld Pontier. Ce récit de voyage a été publié en 2009 chez Nicolas Chaudun et actualisé pour la présente édition.



Sur Mars est le journal de bord d'un astronaute participant à la première mission martienne. Le récit n'est pas un texte de science fiction mais une anticipation qui pourrait presque avoir lieu demain. Pas d'effets de manches, l'auteur décrit ce que serait un vol habité et une mission martienne avec les moyens techniques à notre disposition (excepté un petit aparté sur certains scaphandres !)



Arnauld Pontier montre l'envers du décor. Comment un enfant qui rêve de Mars devient l'un des six membres du premier équipage à s’envoler pour la planète rouge. L'auteur se concentre sur les émotions ressenties lors des longs préparatifs et du très long voyage qui arrive : quand l'espoir et l’émerveillement se délitent, comment les angoisses et les peurs arrivent à percer le coeur de ces hommes et femmes surentraînés. Et surtout, il arrive à nous plonger dans la routine, l'habitude qui petit à petit s'installe à bord du vaisseau.



Arrive le temps du premier pas, de l'installation et de la découverte... les descriptions sont minutieuses, précises. La rigueur scientifique dans toute sa splendeur, rien n'est laissé au hasard, tout est réfléchi... bien sûr quelques péripéties arrivent mais rien d'extravagant. Sur Mars est l'antithèse de Seul sur Mars (ce roman d'Andy Weir où la science laisse place au grand spectacle)



Ce journal de bord est une vraie réussite, un vrai plaisir de lecture écrit par un passionné de Mars qui maîtrise parfaitement son sujet. Ce récit étayé par de nombreuses références scientifiques fait également quelques clins d’œil à la culture SF.



Crédible de bout en bout, Sur Mars, vous fera voyager, espérer et réfléchir. Et surtout il vous fera lever les yeux au ciel, à la recherche de cette petite boule rouge qui éclaire parfois nos nuits. En attendant d'assister un jour prochain à une véritable mission martienne...


Lien : https://les-lectures-du-maki..
Commenter  J’apprécie          310
Les enfants de paradis

PARFAIT



Il y a quelques jours, je finissais un classique de la SF que je n'avais jamais lu : Rendez-vous avec Rama d'Arthur C. Clarke. Et c'était plutôt pas mal. Pourquoi je vous raconte ma vie ? Car ce dernier opus d'Arnauld Pontier, m'y a fait penser de nombreuses fois et comme il n'y a pas de hasard, il est même cité dans le texte. Mais de quoi parle t-on ? Futur, une armure est découverte dans un cratère sur la lune. Dessus, est inscrit les coordonnées d'une exoplanète...



En SF, nous avons nos ritournelles : la rencontre du troisième type, la terre creuse, les petits hommes gris, les enlèvements, les robinsonnades sur des planètes étrangères, les BDO... L'auteur prend le tout et plus encore pour nous lancer dans une aventure qui m'a mis des étoiles dans les yeux sans faire dans l'esbroufe, le thriller vitaminé où les cliffhanger à foison. Une aventure au goût old school, mais bien dans l'air du temps avec des interrogations actuelles.



Des notes d'humour parsèment avec douceur le texte. L'auteur se paye même le luxe de faire rentrer le tout dans 200 pages alors qu'un vrai écrivain américain en aurait fait trois tomes de 500 pages minimum (aucune allusion à mon Robert. Wilson n'a jamais écrit de trilogie mais un one short suivi d'un diptyque, ce qui est complètement différent).



En ces temps moroses, ce roman nous conte une aventure utopique et bienveillante en évitant le sirupeux. Moi qui aime le pessimisme, en voilà pour mes frais et j'avoue, sans honte, que j'aimerai bien faire parti de ces reclus de Paradis. Un très bon texte.
Commenter  J’apprécie          275
Monsieur Merlin

Les éditions 1115 sont une agence de voyages. Et en vacances, on se balade. C'est ce que Arnauld Ponthier nous offre, une balade. Balade dans le temps, mais surtout, il va te balader toi lecteur.



Arnauld Pontier écrit depuis une vingtaine d'années, pourtant, il reste peu connu. Mauvais auteur ? Non, il a une plume et sait l'utiliser. Peut-être est-ce du fait de ne pas écrire de la SF comme tout le monde ? Peut-être, je ne connais pas assez l'auteur pour l'affirmer, mais depuis que j'ai goûté à sa prose, j'achète ce qu'il publie, restera à me pencher sur le reste, un jour ou l'autre.



Monsieur Merlin n'est pas un texte autour de Merlin l'enchanteur, mais autour de Monsieur Merlin, qui reçoit un jour un coup de téléphone (d'où la couverture...). Bref, un quidam qui est dérangé par son téléphone, pas de quoi en faire un livre. Sauf si...

Un appartement en face de la cathédrale Notre-Dame, une supérette, un magasin d'électronique et le brouillard au-delà. Monsieur Merlin est seul au monde jusqu'à ce que son téléphone sonne. Et c'est une personne du futur à l'autre bout. C'est quoi ce schmilblick ?



C'est un texte que j'ai lu deux fois, la première m'ayant laissé perplexe sur sa fin, j'avais du mal à recoller les morceaux. Connaissant désormais ce qu'il en était, cette seconde lecture m'a permis de mieux apprécier ce texte étrange qui donne une vision du concept de temps. Arnauld Ponthier lit du Étienne Klein et Étienne Klein lui donne envie d'écrire, Monsieur Merlin. Comme Étienne est fasciné par le temps, Arnauld illustre son propos, le temps lui-même.

Nous sommes bien en terre SF avec un mélange de philosophie scientifique. Pas un texte facile d'accès, bien qu'il se lise facilement, et son étrangeté qui sourd des lignes n'est pas sans humour et même si on est un peu paumé sur les évènements, ce Mr Merlin est assez intrigant pour t'emmener dans les contrées du temps et quelques tropes typiquement SF. Cette nouvelle n'aurait pas déparé dans la série La quatrième dimension.



Une nouvelle qui tombe plutôt bien avec l'actualité scientifique du moment, l'image du trou noir au centre de notre galaxie, là où l'espace-temps....

Mais est-ce un hasard ? Est-ce la causalité ? Cette photo aurait-elle existé sans le texte de l'auteur ? Sans la pensée d’Étienne. Klein ? Vaste question.



Alors si tu as un peu de temps devant toi et que tu te demandes qu'en faire, lis ce Monsieur Merlin, ce qui permettra de t'interroger sur le temps et ses profonds mystères. Peu importe la durée de lecture de ce court texte, l'important est le temps durant lequel il te restera à l'esprit. Et de te demander qui est ce Monsieur Merlin ?
Commenter  J’apprécie          270
F.E.L.I.N.E.

F.E.L.I.N.E ou la Force d'Elimination, de Libération et d'Intervention Nano-équipée.

Notre protagoniste principal, 727, dénommée elle-même Lina, est une humaine qui a été éduquée pour être améliorée tant dans ses aptitudes physiques qu'intellectuelles. Son habileté et sa puissance lui valent de nombreuses missions d'infiltration et de meurtres aux ordres d'un Superviseur (machine orbitale associée à tout humain "Augmenté"). Lui-même aux ordres du Central.

Nous nous lançons à la suite de Lina directement au cœur de l'action et de sa mission. Pas de chichi ni de bouée, l'auteur nous jette dans le grand bain de suite. Le lecteur découvre certaines particularités de la F.E.L.I.N.E et de ses membres au travers des actions de notre personnage principal. Les scènes de corps à corps sont maîtrisées et décrites avec force détails, parfois peut être un peu trop techniques pour moi, je l'avoue, qui n'y connaît pas grand-chose en combat rapproché et diverses méthodes de lutte. Pourtant ce n'est pas trop gênant car l'action suit sa logique et l'inconnu est englobé par votre cerveau dans la globalité des mouvements, de ce fait on suit cela d'un œil attentif surtout au résultat.

Lina est parmi les meilleures de sa promo c'est ce qui va lui valoir une rencontre particulière avec les Déviants et particulièrement Kaïrma. Et là où la jeune femme suivait les ordres sans se poser de question va s'incruster un grain de sable qui va gripper la machine bien huilée de sa vie programmée. Lina est un personnage vraiment intéressant pour cela. A partir du moment où un doute se fait jour dans son esprit, elle ne va plus obéir aux ordres aveuglément mais tenter de trouver les bien-fondés de ses missions et des meurtres qu’elle va commettre.



C'est alors que l'auteur va nous plonger réellement dans son scénario. Le complot devient complexe, les ramifications nombreuses et parfois improbables tant elles semblent irréelles. La trame de la toile semble se resserrer pour la FELINE et ses agents 7.2.

A qui faire confiance ?

Tous semblent avoir des raisons de méfiance.

Lorsque le groupe Arach entre dans l’équation, la mission de Lina devient quasi-impossible.

Ses questionnements sur le bien-fondé de ses actions pour le Central vont prendre alors une place prépondérante mais ce ne sera pas tout. Car elle veut comprendre et choisir son camp avec intelligence et non juste parce qu'elle a été "programmée" pour cela.

Les personnages comme Lina sont attachants par ce qu’ils nous montrent comme humanité malgré une formation de tueuse froide et implacable. Elle va évoluer et ses questionnements prouvent une remise en question forte de ses acquis.

Chaque action de chaque camp va être soupesée, décortiquée, cela donne ainsi un récit d’espionnage empli d’agents doubles, d’actions, de méfiance et de rencontres improbables.

De plus, au fil des pages qui défilent, des révélations vont faire jour et plonger le lecteur dans une drôle de situation. Mais j'avoue, que ce que j'ai le plus apprécié, c'est cet épilogue qui nous laisse dans la perplexité totale.

Cette fin qui chamboule tout est vraiment l’ouverture à de nombreuses questions, à une envie de relire le roman pour essayer, les yeux éveillés cette fois, de découvrir des indices sur LA révélation. Merci pour ce récit captivant dont l’auteur a su éveiller mon impatience en me promettant un préquel qui nous donnera les réponses attendues.

C’est une magnifique découverte que ce roman d’anticipation. La SF ne fait pas partie de mes genres de prédilection mais Arnault Pontier a un style vivant et une plume enthousiaste qui ont su me plonger dans le récit. Pour la non-fan de SF que je suis j'ai découvert là une plume aussi agréable que son auteur et un monde vraiment intéressant.

Commenter  J’apprécie          240
Dehors, les hommes tombent

Dehors, les hommes tombent

Comme des fétus de paille

Ils ont creusé leur tombe

Sur leurs champs de bataille



L'orfèvre des mots a encore frappé. Très fort.

Ici, c'est un véritable précis de philosophie et de poésie post-apocalyptique qu'il nous sert. L'histoire du personnage, cet androïde ultime dont on ne sait pas très bien à quoi il ressemble, à la fois fou et sage, bourreau et bienfaiteur, destructeur et créateur, importe assez peu. Ce qui compte, c'est le voyage intérieur.

Je ne vais pas vous mentir : ce n'est pas très gai, tout ça. Peut-être parce que c'est le miroir du visage indigne et grimaçant de notre espèce, si bien occupée à scier la branche sur laquelle elle est assise.

Du haut de son perchoir, notre bonze des montagnes (je me comprends) en a une vision précise, acérée. Chirurgicale.

Une novella qui fait mal, donc, mais qui est d'une beauté à tomber par terre. Qui a bien failli m'arracher des larmes. Et qui deviendra un grand classique, j'en suis certain.
Commenter  J’apprécie          231
Monsieur Merlin

Après avoir été conquis par le récit de voyage "Sur mars" et le post-apo de "Dehors, les hommes tombent", je me suis empressé d'acquérir ce dernier ouvrage d'Arnauld Pontier dès sa sortie !

Une fois de plus, le vertige est assuré, servi par une écriture toujours aussi remarquable et une atmosphère intrigante au possible. Ce texte n'a pas été sans me rappeler certains chefs-d’œuvre de Dominique Douay (L'Impasse-temps, notamment), mais Arnauld Pontier a sa voix propre. Et celle-ci nous emmène dans un roman -- enfin une novella, oui , mais tellement dense dans ce qu'elle propose d'explorations et de réflexions qu'on croirait lire un roman... --, ébouriffant !

Comme le Maki qui a dégainé plus vite que moi, j'ai été décontenancé par la fin, mais dans le bon sens du terme, pour ce qu'elle offre, encore une fois, de pistes à explorer. Des pistes, qu'on se le dise, tout simplement vertigineuses.

"Vertige", "vertigineuses", je me répète... ou pas. Allez savoir avec ce temps qui nous joue des tours...
Commenter  J’apprécie          210
Dehors, les hommes tombent

Le confinement est l'occasion de découvrir de nouveaux auteurs. Et de se laisser guider vers une autre dimension, celle d'un espace-temps où l'humanité a disparu de la surface terrestre hormis le dernier Semblant, une sorte de super robot hypersensible et intelligent en errance depuis plusieurs siècles. Va-t-il s'autodétruire par désespoir ou tenter un pari fou ?

Bien plus qu'une novella de SF, "Dehors, les hommes tombent" (j'adore ce titre) est aussi une réflexion philosophique sur nos errances actuelles. Une dernière chose : quelle écriture, percutante, riche, cinématographique… Quelle belle surprise !
Commenter  J’apprécie          210
Le cimetière des anges

Le Cimetière des anges - Arnaud Pontier



C’est un très beau texte dont j’ai beaucoup aimé l’écriture. Ce n’est pas facile d’en parler. Cela se passe pendant la première guerre mondiale, sur le front, dans les tranchées. Le curé d’un village situé à la lisière du front va régulièrement sur le champ de bataille pour aider les blessés à vivre ou à mourir. Un jour il récupère un homme entièrement nu, « traumatisé » et muet, mais pas blessé physiquement. Il le prénomme Adam puisqu’il n’a plus d’identité.

Et là le texte se complique et il n’est pas aisé d’en parler. La lecture n’est pas compliquée mais c’est le raconter qui l’ai. C’est une histoire d’amour, mais aussi d’anges et de « démon », de religion et de foi avec une pointe de fantastique ou de surnaturel.

J’ai beaucoup aimé ce roman et comme beaucoup de livres des Éditions Actes Sud il a une très belle couverture
Commenter  J’apprécie          200
Les enfants de paradis

Arnauld Pontier est un auteur que je suis assidûment depuis quelques années. Je l'ai découvert grâce aux Editions 1115 qui ont publié trois de ses novellas, trois titres qui ne peuvent laisser indifférent et que je vous conseille fortement. Aujourd'hui il revient avec Les Enfants de Paradis un court roman de pure Science-Fiction publié dans la collection Atlantèis des Editions Ex Aequo.



Près d'une base lunaire russe, la découverte des restes d'un être humanoïde dans une combinaison spatiale va conduire l'humanité à explorer une lointaine planète, nommée Paradis, qui s'avèrera parfaitement adaptée à la vie humaine... mais qui ne laissera que peu de répit au commandant Mac Bain et à son équipe composée de militaires et de scientifiques. Une nouvelle quête commence, où les surprises seront légion !



Avec Les Enfants de Paradis, Arnauld Pontier nous emmène à travers l'espace et le temps. Un petit air de Space Opera pour rejoindre la planète Paradis à quelques années-lumière de notre bonne vieille Terre qui se transforme en Planet Opera le temps de découvrir et d'explorer ce nouveau monde. Voilà pour ce qui est du voyage spatial. Pour le voyage temporel, c'est le lecteur qui fait un bond dans le temps, retour à l'âge d'or de la SF avec un récit d'aventures palpitant, haut en couleur, incluant les différents travers du genre de l'époque. Cette histoire ne brille donc pas par sa crédibilité mais fait la part belle aux péripéties et aux découvertes. On y croisera une foule d'aliens divers et variés, une faune et une flore extraordinaire (au sens premier du terme). On pourra regretter quelques facilités scénaristiques ou des personnages un peu trop caricaturaux. Cependant l'auteur distille savamment les informations pour accrocher le lecteur, créant un suspense et de la curiosité, le tout enrobé d'une bonne couche d'humour et de bienveillance.



Loin de la poésie de Sur Mars, de la mélancolie de Dehors, les Hommes tombent ou des questions métaphysiques de Monsieur Merlin, Les Enfants de Paradis est un roman d'aventures, empli de positivisme, un conte utopique, un dépaysement divertissant et cela suffit parfois à satisfaire le lecteur.






Lien : https://les-lectures-du-maki..
Commenter  J’apprécie          190
Dehors, les hommes tombent

C'est avec un grand plaisir que j'ai découvert la plume d'Arnauld Pontier. Une chose est sûre : cet auteur écrit très très bien : de belles tournures, des phrases percutantes, un vocabulaire extrêmement riche. Tellement riche, que je vous conseille d'avoir un dictionnaire à portée de main pour rechercher des mots tels que : « aboulie », « mull », « remora », « phorétique », « nocher » ou encore « ipséité »…

Cet ouvrage est un court roman, une nouvelle d'une petite centaine de pages. L'auteur nous emmène dans un futur extrêmement lointain. Il erre seul sur Terre, dans un monde post apocalyptique. La nature a repris ses droits. Qui est-il ? Que fait-il ? Est-il vraiment seul ? Quelle est son histoire ? le lecteur va le découvrir peu à peu…

Il ne se passe pas grand-chose dans ce livre, toute la force narrative se situe dans la réflexion engendrée par la situation décrite, réflexion sur l'humanité, ses dérives… le dénouement de l'histoire nous amène un espoir ténu, quelque peu, peut-être…

Ce court roman est une belle découverte, un petit ovni de science-fiction. J'ai pris un réel plaisir à sa lecture. Je vous le conseille vivement.

Commenter  J’apprécie          190
Sur Mars

Résumé

Le journal de bord d’un astronaute en route vers Mars.



Avis



C’est un “vrai” journal de bord d’un voyage vers Mars. Par “vrai”, je veux dire qui évite le sensationalisme et essaye de transcrire ce que serait un voyage vers Mars.



Alors c’est évidemment bien moins spectaculaire que “Seul sur Mars”.

Mais le récit met en valeur les automatismes, les entrainements, le manque de liberté pour les astronautes.

Cela va casser un peu la magie hollywoodienne.

Une expédition (en fait toute une vague) ne se construira pas sur de brillantes improvisations pour se tirer de situations imprévues. Moins de spectaculaires donc.



Mais il reste de la place pour ce que j’aime :

* de la contemplation,

* une réflexion sur soi-même

* des astronautes aux personalités moins exagérées

* un récit plus intimiste (“Seul sur mars” est bien plus avare des propres pensées de l’astronaute en comparaison)

* un regard sur l’avenir de l’humanité.



Défaut ?

C’est court. Vraiment trop court
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
Commenter  J’apprécie          190
Nicolas contre la reine de Serkle

Ce sont les vacances, eh bien voici une lecture qui fait rêver, voyager .... autant les enfants que les adultes, car j'ai été complètement absorbée par cette histoire à bord du vaisseau spatiale 3,1416 ..

En ouvrant ce livre et découvrant les premiers mots, nous sommes propulsés dans l'espace. L'auteur nous invite à un voyage à la fois audacieux, rigolo, angoissant, avec les deux enfants aventuriers Aurore et Nicolas. Nicolas est secrètement amoureux d'Aurore seulement cette dernière est admirative devant le navigateur Hug et n'a d'yeux que pour lui. Nicolas cherche donc par tous les moyens à la conquérir. Alors qu'il met en place un plan, il se fait prendre par son propre jeu et là, tout bascule, voilà Nicolas projeté en dehors de leur vaisseau spatial. Que va t-il advenir de lui ?



Eh bien vous pourrez le découvrir en lisant cette histoire magnifiquement racontée aux enfants !!



Un bonheur de retrouver la plume d'Arnauld Pontier avec cette belle surprise dédiée aux jeunes lecteurs.
Commenter  J’apprécie          190




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Arnauld Pontier (205)Voir plus

Quiz Voir plus

Episode 2 : Quelle définition pour ces mots peu courants ?

Aménité ...

Fait de pardonner
Forme de courtoisie
Fait de conclure un discours
Forme de résilience

7 questions
195 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}