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Critiques de Arne Dahl (45)
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Europa Blues

Un homme imbibé de cocaïne se fait dévorer par des gloutons dans le zoo du Skansen à Stockholm; une fillette est blessée par balle tout près de l'endroit; des prostituées disparaissent et sur les rames d'un train, un téléphone portable sonne dans une main arrachée... C'est comme un excès de situations macabres pour démarrer un roman assez compliqué. L'auteur possède un humour bien à lui qui, je l'avoue, ne se laisse pas apprécier tout de suite. Mais si l'on persévère au-delà des cent premières pages, alors on apprécie la plume de Dhal à sa juste valeur. Des personnages attachants et qui conserve une fraicheur malgré le côté glauque de l'enquête. Un humour pince-sans-rire, parfois naïf, qui donne un résultat surprenant et nouveau. L'auteur travaille à l'Académie suédoise qui décerne le prix Nobel: Arne Dahl est son pseudonyme.



Nora Merola
Lien : http://divertissement.ca.msn..
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Europa Blues

Des crimes que rien ne semble relier, des crimes horribles et suffisamment étranges pour éveiller l’intérêt, une équipe de policiers suédois qui enquête et va, bien sûr, trouver le point commun entre les différentes affaires. Bref nous sommes en terrain connu, le jeu étant de voir comment on passe d’un mac bouffé par des gloutons à un vieux juif pendu dans un cimetière, en croisant d’anciens nazis à travers l’Europe, le jeu pourrait être excitant si ça tenait la route, là plus le mystère se désépaissit, plus on en voit l’épaisseur des ficelles qui font tenir ensemble les différentes intrigues, ainsi la multiplication des coïncidences (l’oncle nazi du héros par exemple), ainsi les péripéties rajoutées pour donner du relief à l’enquête (et augmenter le nombre de pages du livre ?) comme ce meurtre dans le métro qui n’a rien à voir avec rien et n’est là que pour perdre le lecteur.

L’embrouillamini de l’ensemble oblige l’auteur à faire le point souvent sur l’histoire pour maintenir la compréhension et l’attention du lecteur, ce qui nuit au rythme et nous empêche de nous sentir impliqués. L’auteur cite plusieurs fois James Ellroy mais il en est loin, James Ellroy peut aussi faire des intrigues complexes mais on est au plus près de ses personnages, on vibre avec eux, on s’en fout de ne pas toujours comprendre ce qu’il se passe parce qu’Ellroy projette sa propre folie et sa paranoïa dans son écriture, parce que la violence paraît réelle, vécue, Arne Dahl a une écriture agréable mais reste à distance, trouve des astuces pour écrire une scène, par exemple le chapitre où on passe d’un personnage à l’autre en suivant plusieurs communications au portable est fluide mais on voit l’idée, on voit la recette comme dans cette façon d’essayer d’ajouter un backround à chaque membre de l’équipe des flics, de créer des interactions amoureuses entre eux, comme dans ce travail pour rendre les dialogues vivants, comme ces digressions pour faire souffler le lecteur et relancer ensuite le mouvement, tout semble artificiel et on ne plonge à aucun moment dans l’histoire comme on l’aimerait.

Un livre qui montre la standardisation du polar actuel, le truc passe-partout ni nul ni intéressant. Consommable.
Lien : http://dunoirdanslesveines.f..
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Europa Blues

Quatrième volet de la série du groupe A … l’unité spéciale pour les crimes de catégorie internationale … « Misterioso », « Qui sème le sang », « Jusqu’au sommet de la montagne » ( ce dernier n’a pas rejoint mes étagères ) et donc « Europa blues ».



Les lieux,

Stockholm… une capitale en miniature,

Castiglione della Pescaia … un ancien port étrusque, avant que nous traversions l’Europe dans tous les sens.



Les personnages,

Jan-Olov Hultin, le chef, celui qui avait accepté son incontinence chronique comme un petit détail et dont la montre jouait avec le temps…

Gunnar Nyberg, l’ex PGPS (plus gros policier de Suède), celui qui avait accepté l’idée qu’il avait besoin d’une femme …

Et son équipier Viggo Norlander, qui aurait pu être selon ses propres termes « le père du grand père de sa fille », ils s’occupent de l’affaire de la bagarre dans un train de banlieue …

Kerstin Holm,

Et son équipière Sara Svenhagen qui s’occupent de la disparition de huit femmes soupçonnées de prostitution dans un hôtel minable …

Jorge Chavez

Et son coéquipier Paul Hjelm qui s’occupent des gloutons du zoo de Skansen qui ont dévoré un individu …

Arto Söderstedt, qui profite d’une longue escapade en Italie.



L’intrigue,

Des meurtres sanglants, reprenant un rituel macabre et proche de la torture,

Une équipe qui cherche à trouver les liens … il faut du temps, de la persévérance et un peu de chance pour remonter la piste.

Il faudra explorer l’histoire de l’Allemagne, de la Suède et de la Finlande pendant la seconde guerre mondiale pour découvrir ce que certains ont dissimulé sous un vernis de respectabilité.

Nous croiserons la route de personnes pas vraiment tous recommandables, Pertti Lindrot (1), Hans Eberhard Kurt von Salmuth (2), Armand Albert (Bert) Eriksson (3) entre autres.

Nous lèverons le voile sur l’histoire car

En 1922, les socio-démocrates allemands ont ordonné la stérilisation des handicapés mentaux en raison des « dégâts pour l'hygiène de la race causés par la reproduction des débiles mentaux», et qu’ils ont créé à Uppsala le premier Institut de biologie raciale au monde, qui devait par la suite servir de modèle …

Les combattants finlandais qui après la lutte contre l’invasion soviétique se sont tournés vers l’Allemagne et ont rejoint la SS, sont officiellement reconnus comme des vétérans par le gouvernement finlandais. Des monuments aux morts différents ont été érigés pour honorer la mémoire, d’un côté les victimes de la guerre d’hiver et de l’autre celles des victimes de la guerre de continuation.



Un livre qui démarre doucement, semble ronronner et qui au fil des pages s’accélère et nous précipite vers des révélations qui ne peuvent laisser indifférent.



(1)

Pertti Lindrot, le vainqueur de Suomussalmi, un des architectes de la fameuse tactique du motti, qui avait brisé l’Armée rouge en l’éloignant des routes, la dispersant dans la forêt en petits groupes qui furent l’un après l’autre encerclés et éliminés.



(2)

Hans Eberhard Kurt von Salmuth (1888-1962) est un général d'armée allemand de la seconde guerre mondiale. Il a commandé plusieurs armées différentes, sur le front de l’Est, mais aussi sur le front de l’ouest. Son dernier commandement fut celui de la XVe armée allemande en France, lors du débarquement des Alliés en Normandie.



(3)

Armand Albert (Bert) Eriksson (1931 - 2005) était un nationaliste flamand de premier plan. Il est devenu nazi dès son plus jeune âge et a rejoint la jeunesse hitlérienne avant la fin de la seconde guerre mondiale. Anticommuniste convaincu, il part en 1950 combattre dans la guerre de Corée comme parachutiste.

En 1968, il ouvre un café, « Lokaal Odal », à Anvers qui est devenu un centre de premier plan pour les néo-nazis après la guerre.
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Europa Blues

Extrêmement embrouillé. Presque confus. Dénonciation d'une Suède au passé pas si "beau" que cela.
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Europa Blues

Quatrième roman de la série, titres précédents : "Misterioso", "Qui sème le sang", "Jusqu'au sommet de la montagne".

Une style très ironique, drôle, ce qui allège les sujets traités. L'intrigue est parfois un peu tiré par les cheveux. J'ai déjà lu Misterioso, il serait intéressant de voir es autres.
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Europa Blues

Polar-thriller suédois



Après des premiers chapitres quelque peu déstabilisants : un individu dévoré par des gloutons, une fillette touchée au bras par une balle perdue, un inspecteur suédois sur un plage toscane qui tente de partager cinq pastèques en sept parts, huit demandeuses d’asile de l’Est qui disparaissent en pleine nuit…, tout se met alors en branle et s’enchaîne. On sympathise rapidement avec les policiers enquêteurs du groupe A (Unité spéciale pour crimes de catégorie internationale), et on suit avec de plus en plus d’intérêt les étapes de l’enquête. Le suspens va croissant et l’intrigue vous accapare totalement. Polar original et très plaisant.




Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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Grensgebieden

+++++++ PÉRIPHÉRIES +++++++



À Stockholm, la petite Ellen Savinger, 15 ans, disparaît devant son école.

L'inspecteur Sam Berger commence, avec son équipe de la police de la capitale suédoise, une enquête qui ne semble mener nulle part, jusqu'à ce qu'il découvre que 2 autres jeunes filles ont mystérieusement disparu ces dernières années : Julia Almström à Västeras et Jonna Eriksson à Kristinehamn. Toutes les 2 également âgées de15 ans.



Sam pense qu'un tueur en série est à l'oeuvre, mais son équipe a des doutes et son chef, le peu brillant Allan Gudmundsson, fait pratiquement une crise d'apoplexie lorsqu'il s'imagine la réaction des journalistes et interdit Sam de poursuivre une enquête sur une telle pente glissante. En fait, il n'y a que sa collègue l'inspectrice Desiré Rosenkvist, "Deer" pour les amis (ou biche en Français, grâce à ses beaux yeux), à lui faire confiance.



Le duo continue ses investigations et découvre 2 autres cas encore plus inquiétants de disparition, à cause de leur origine arabe : Aisha Pachachi de parents irakiens et Nefel Berwari, de parents kurdes syriens. Et toujours le même âge de 15 ans.



Sam et Deer font une autre constatation effrayante : chaque fois après une disparition se trouve sur la scène du crime, dans la foule, la même femme énigmatique, une bicyclette à la main. Les 2 inspecteurs craignent d'avoir affaire à une "tueuse en série". Une éventualité qui non seulement risque de rendre leur chef totalement fou furieux, mais qui pour nous autres, lecteurs, comporte un élément déroutant, puisque les meurtres en série sont plutôt une spécialité masculine. Cette hypothèse permet évidemment à l'auteur, Arne Dahl, de faire un nombre de spéculations des plus fascinantes.



Patiemment nos héros trouvent des traces qui mènent à cette dame, qui loin d'être une tueuse en série s'avère être une inspectrice hautement qualifiée et appréciée de la Säpo ("Säkerhetspolisen") ou la sécurité d'État de la Suède, qui s'appelle Molly Blom. Sam et Molly ont le même âge, début de la quarantaine et sont originaires du même endroit près de Stockholm où ils ont fréquenté, à un certain moment de leur enfance, la même école, sans avoir été des amis pour autant.



Sam est intimement persuadé que la petite Ellen est toujours vivante et souffre le martyre. Sans grand enthousiasme, Molly et Sam, décident de joindre leurs efforts, parce qu'il y a urgence et aussi parce qu'ils se souviennent d'un drôle de zèbre qu'ils ont connu à la petite école. William Larsson avait comme enfant des anomalies au visage qui le rendaient épouvantablement laid et répugnant et en faisait l'objet de harcèlement systématique de la part des autres élèves.



Tandis que les officiers de police se lancent à la poursuite de ce laideron, qui avait d'ailleurs un grain préoccupant, j'arrête mon résumé.



Arne Dahl est probablement un des auteurs de thrillers scandinaves parmi les plus efficaces : il connaît les rouages des enquêtes policières et il dispose d'un style d'écriture précise et incisive.

C'est en 2016 qu'Arne Dahl a lancé sa nouvelle série autour de Sam Berger et Molly Blom. "Périphéries", en Suédois "Utmarker" et en Anglais "Badlands", était le tout premier de la série. En 2017, est sorti le second "Inland" (intérieur ou arrière-pays) et en 2018 son troisième "Mittvatten", mot que je n'arrive pas à traduire.



De ses 15 policiers avant cette nouvelle série, j'ai lu la moitié. C'est son polar de 1999 "Misterioso" que j'ai tout de même préféré, bien que l'auteur ne m'ait jamais déçu. Quoique pour être tout à fait honnête, je trouvais que faire apparaître une tueuse en série était original et aurait certainement permis une approche psychologique particulièrement intéressante.



Seuil et Actes Sud ont assuré la version française de plusieurs de ses thrillers, il y a donc de bonnes chances qu'un des 2 éditeurs continue avec la nouvelle série de policiers d'Arne Dahl.



Arne Dahl est né à Sollentuna dans le comté de Stockholm, en janvier 1963, comme Jan Arnald et a publié 4 romans littéraires sous son nom de baptême. Qu'il ait choisi Dahl comme pseudo est aussi curieux, puisque j'ai relevé 16 autres auteur(e)s avec ce nom de famille, à savoir et dans le désordre : Roald, Ken, Victoria, Kjell Ola, Alex, Niels, Ellen, Sophie, André, Birgit, Vladimir, Erik, Robert, Julia, Edward et Svend. À moins que j'en aie oublié encore 1 ou 2 Dahl !

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Jusqu'au sommet de la montagne

D'emblée je vous dis que je ne connaissais pas Arne Dahl ( de son vrai nom Jan Arnald) journaliste, critique et romancier suédois. Encore un du nord. C'est donc, le premier livre que je lis de cet auteur. Ne me demandez pas de vous résumer l'histoire. J'en serais bien incapable. Je vous laisse la quatrième de couverture et ce que vous en trouverez chez l'éditeur. J'en serais bien incapable car tout ça nous semble un inextricable écheveau. Tout commence avec un délire sportif (je ne comprendrai jamais les partisans fanatiques d'une équipe de sport mais bon...) Dans un bar, le partisan d'une équipe se sentant bousculé par le partisan d'une autre équipe, lui fend le crâne avec une chope de bière. Voilà un meurtre. Puis, il y ce lecteur des Métamorphoses d'Ovide. Puis, un détenu est littéralement explosé dans sa cellule par un autre détenu libéré le matin même. Puis, un groupe de néo-nazis/suprémacistes blancs braque un groupe de trafiquants mais tout dérape. Puis, il y a les pédophiles. Puis, les Serbes, les Croates, les Yougos, les mercenaires et les anciens soldats. Puis, il y a les policiers du groupe A et les autres. Vous voyez le topo ? Et bien bravo ! Car je vous dirais que pour s'y retrouver un peu, pour comprendre tout ce beau monde, il en faut des pages. Est-ce dû au style de la narration ? Style alambiqué, parfois confus, chaotique tout sauf banal, et qui demande du temps pour s'y habituer. C'est en fait une narration compliquée qui apparait parfois incohérente au lecteur et qui somme toute est efficace, ramassée et réaliste. Faut persévérer pour arriver à bien dénouer les noeuds de l'écheveau.
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Jusqu'au sommet de la montagne

Y'a un gros méchant !
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Le dernier couple qui sort

Un grand (trop grand) nombre de personnages, une intrigue confuse où l'écrivain est obligé de créer des résumés sans arrêt au risque de vous perdre.

Tout s'assemble à la fin évidemment mais ce livre me laisse une impression mitigée, surtout avec ses conclusions quelque peu moralisatrices ou ésotériques.

Cela peu plaire à certains, personnellement il ne restera pas dans ma bibliothéque.
Lien : https://www.centrelecomte.com/
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Le dernier couple qui sort

Il y a un grand nombre de personnages présents dans le récit. Le pense-bete au début de l’ouvrage est fort utile, surtout n’ayant pas lu les premiers tomes.

Comme dans un labyrinthique, nous nous enfonçons avec ces personnages tourmentés dans un monde sombre et compliqué. Il est indispensable de trouver le fil d'Ariane, et de ne pas le perdre.

Le rythme du récit est assez lent mais paradoxalement, le fait de passer d’un pays à l’autre donne, dynamise l’histoire. Cela part dans tous les sens, mais peu à peu les choses se mettent en place et vous tiennent en haleine jusqu’aux dernières pages.

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Misterioso

Un auteur, Arne Dahl, pseudonyme d’un journaliste, critique littéraire, scénariste et romancier suédois. Auteur d’une série policière qui est consacrée aux aventures de l'équipe A, un groupe de six policiers hautement qualifiés dans le Stockholm des années 1990, puis d’une seconde série consacrée à l'équipe Opcop, un projet secret relatif à Interpol.

Ma découverte des œuvres de cet auteur a commencé par la seconde série, c’est avec un grand plaisir que je me suis retrouvée confrontée à la genèse de la constitution des équipes d’enquêteurs.

Je reste surprise par la non édition en français des œuvres signées de son propre nom Jan Arnald. Un mystère de plus pour la politique éditoriale des maisons d’édition !

Misterioso … premier épisode … constitution de l’équipe A… un titre inspiré d’un l’album du pianiste de jazz Thelonious Monk et du saxophoniste Johnny Griffin de 1958. Ce morceau sert de musique d’ambiance tout au long des différents meurtres du livre.

Une intrigue bien ficelée, complexe, qui met en avant le système suédois de la finance mais il est plutôt international, il a des complices à travers toute la Scandinavie, les pays baltes et bien sûr le grand frère russe.

Les différents personnages nous sont décrits petit à petit, dévoilés avec leurs failles, ce qui nous les rend très attachants.

Nous assistons à une mise en place d’une équipe solidaire qui développe rapidement des liens très forts entre eux alors que rien ne les destinait à faire équipe.

Pour finir … en musique … missa papae marcelli … la Messe du Pape Marcel … une composition musicale polyphonique à 6 voix créée en 1562 par Giovanni Pierluigi da Palestrina, et dédiée à la mémoire de Marcel II, pape réformateur qui mourut le 1ᵉʳ mai 1555, trois semaines après son élection.
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Misterioso

Misterioso : publié en 1999 sous le titre original de "Misterioso" ( Suède ).



Paul Hjelm, inspecteur à la Criminelle commissariat de Huddinge près de Stockholm, aurait pu être poussé à la démission après avoir mis fin d'une manière peu orthodoxe mais très humaine à une prise d'otages impliquant un immigré albanais du Kosovo. Finalement il accepte d'intégrer le tout nouveau Groupe A, un groupe de six policiers sous les ordres du commissaire Jan-Olov Hultin. Il s'agit d'une équipe restreinte pour plus d'efficacité et peut-être pour ne pas reproduire les hésitations qui ont fait échouer l'enquête sur l'assassinat d'Olof Palme. Parmi les membres du Groupe A, il y a une femme, Kerstin Holm.



La création du Groupe A est prononcée le 1er avril et il est aussitôt confronté à un tueur en série qui prend pour cible des magnats de la finance suédoise. Paul Hjelm fait équipe avec Jorge Chavez d'origine chilienne. Différentes pistes sont explorées méthodiquement. Les procédures sont détaillées, juste ce qu'il faut pour que le récit reste alerte, sans devenir répétitif ou rébarbatif. Le coupable est-il un tueur en série isolé aux motivations indéfinissables, la mafia russe pourrait-elle être impliquée, les assassinats ont-ils des raisons politiques compte tenu de la personnalité des victimes ?



L'enquête piétine et se limite bientôt à de simples vérifications comme celles menées par Hjelm qui explore les loisirs communs des victimes. Même si les meurtres ont cessés, les recherches restent intenses. Paul Hjelm néglige sa vie de famille sans s'apercevoir que son couple se fragilise jusqu'à ce que sa femme Cécilia le quitte avec leur deux enfants.



Un nouveau crime est commis le 18 mai. Cette fois-ci le meurtrier a abandonné sur place une cassette où figure un enregistrement de jazz, "Misterioso" joué par le Thelonius Monk Quartet ( que le lecteur peut facilement écouter sur YouTube ). L'enquête est lancée. le récit a malheureusement perdu de sa vigueur et s'éternise un peu. Il reste cependant un bon roman policier, solidement construit autour d'un groupe d'enquêteurs disparates qui ne manquent pas d'attiser la curiosité du lecteur. Enfin Arne Dahl n'hésite pas à introduire dans son récit une critique sociale "d'un pays en déliquescence mentale".
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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Misterioso

Après avoir lu Message Personnel et l'avoir apprécié, j'ai été très contente de mettre la main sur Misterioso. Celui-ci se déroule une vingtaine d'années avant l'autre: on y retrouve la plupart des personnages - je regrette juste que les séries n'aient pas été traduites dans l'ordre chronologique. On suit particulièrement le parcours de Paul Hjelm tout en faisant connaissance avec le groupe disparate qui est réuni ici de manière exceptionnelle afin de résoudre une série de crimes. Si ce groupe spécial est créé, c'est pour éviter les cafouillages qui ont eu lieu lors de l'enquête sur le premier ministre Olof Palme et qui ont empêché son aboutissement.

Chaque enquêteur a des spécificités qui lui sont propres, parfois un peu spécieuses mais jamais inutiles. De même que Stieg Larsson, l'auteur avance des réflexions sur la société suédoise et le capitalisme qui permettent au lecteur de réfléchir à son tour, dépassant le cadre du simple roman policier.

C'est donc une lecture intéressante à plus d'un titre.





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Misterioso

Voilà, je viens juste de refermer ce polar, trouvé encore une fois sur l'étal d'un bouquiniste.

Un auteur dont je n'avais jamais entendu parler: Arne Dahl (pseudonyme de Jan Arnald) préfacier du sixième volume de la célèbre série des dix polars écrits par de Maj Sjöwall et Per Wahlöö.

Un roman (traduit par Remi Cassaigne) publié en Suéde en 1999, précision qui explique le contexte de l'intrigue, où le lecteur ressent encore le traumatisme causé par la mort de Olof Palme abattu par balle le 28 février 1986 à Stockholm alors qu’il rentrait chez lui, crime toujours non élucidé ...

Bref, comme j'aime bien les surprises, j'ai été été vraiment bluffée par cette affaire !

Alors que j'étais en train de me familiariser avec l'équipe du Commissariat de Huddinge, située dans la banlieue sud de Stochkholm, avec son commissaire Erik Bruun, et ses inspecteurs voilà que l'un d'entre eux change d'équipe et de service : l'inspecteur Paul Hjelm!

Le travail de mémorisation des noms est à refaire, mais patience, patience cet effort a été vite récompensé.

Revenons sur le personnage central, Paul Hjelm. formé à la vieille école, nerveusement épuisé, traversant la crise de la quarantaine...

Son intervention dans une prise d'otage au Bureau de l'immigration, le pousse sur le banc de touche et il frôle le renvoi: une mise à pied pour cette action en solo non respectueuse des codes.

Mais voilà parallèlement à ce fait divers, Stockholm, tremble pour une autre raison, en moins d'une semaine trois hommes d'affaires, évoluant dans la finance sont abattus froidement chez eux  selon le même modus operandi: les victimes gisent à terre dans leur salon avec deux trous dans le crâne.. mais les balles sont introuvables !

Une cellule de crise au sein du Service de l'Inspection de la Police est mise en place et donne le jour à une nouvelle unité "le groupe A"pour traquer le psychopathe qui menace la vie financière du pays.

Contre toute attente, Jan-Olov Hultin, commissaire de l'Inspection des services invite Paul Hjelm à rejoindre ce dispositif.

Surpris (nous sommes un 1er avril) car il a eu une mise à pied, Paul Hjelm accepte.

Après de rapides adieux  à son chef, Erik Bruun et à la Chambre bruune (allusion à la Chambre rouge de Strindberg) leur salle de réunion, il part s'installer dans son nouveau QG où il retrouve les cinq autres membres qui composent le Groupe A.

Une équipe très hétéroclite dont le profil des membres laisse à penser que chacun à des choses à cacher.

Vigo Norlander, le plus âgé mais aussi le plus expérimenté de la police de Stockholm, Kerstin Holm, la seule femme, arrivée de Goteborg, Jorge Chavez, le « basané » fils d'un immigré chilien, Arto Soderstedt, le finlandais de service et enfin Gunnar Nyberg, l'armoire à glace.

Avec cet effectif réduit et donc plus souple et malléable, Hultin constitue des binômes plus ou moins improbables afin d'explorer les différentes pistes à partir des points communs des trois victimes relevés dans leur vie professionnelle et leurs pratiques de loisirs ( piste de la confrérie de l'ordre de Mimer et celle de sa dissidente, l'ordre de Skidblad; la Société Royale Suédoise de Voile, piste pédophile ; celle du Club de golf de Stockholm; la piste mafieuse russo-estionienne, celle du trafic de clandestins...)

Cet affaire nommée par la presse "l'affaire du tueur d'élites" nous permet de suivre point par point les avancées du Groupe A, ses doutes et ses interrogations. Un pas en avant. Deux pas en arrière. Une enquête pleine de rebondissements.

Heureusement, le lecteur à un temps d'avance sur les investigations de cette unité car il participe dès le début au modus operandi du tueur et nous avons la primeur de savoir qu'à chaque exécution il se délecte de Misterioso un morceau du Thelonious Monk Quartet.

Cet indice pourtant ne nous facilite pas la tâche et le suspense est au rendez-vous.

Un très grand plaisir à suivre cette affaire sur fonds de crise financière et bancaire (déréglementation du crédit) des années 90.

Le fossé créée entre les classes sociales, surtout entre les nantis et les petits ménages endettés, est rendu encore plus criant par l'intrigue et l'auteur nous présente une Suède en prise à des difficultés politiques intérieures et internationales et nous offre un panorama complet des travers de la société.

Une écriture efficace teinté d'humour.

Un très bon moment de lecture à écouter sur Misterioso  de Thelonious Monk (chose que je n'ai pu faire) comme nous le suggérerait un de nos amis babeliotes spécialiste du roman noir.

Un auteur à découvrir.



A noter la présence omniprésente du jazz, qui donne son rythme à cette affaire, et des allusions à la mythologie nordique.



De mon côté je vais essayer de me procurer le second volet de cette série de Arne Dahl, Qui sème le sang, mettant en scène les activités de ce groupe A, « Unité de la police criminelle nationale spécialisée dans les faits de criminalité violente avec aspects internationaux » ...
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Misterioso

La semaine dernière, je suis partie en déplacements parisien avec dans mes bagages un polar suédois d'un auteur jusque là inconnu.



Avant même l'embarquement j'étais accrochée ... poser le roman deviendrait difficile !



Et malgré un planning bien chargé de réunions repas tardifs et courses indispensables, j'ai réussi à boucler sa lecture en deux jours :)



Tout commence dans une banque, où un braqueur dérange le planning matinal d'un employé psychorigide.



Tout commence lorsque l'inspecteur Paul Hjelm outrepasse ses droits lors d'une prise d'otages



Tout commence lorsque des chefs d'entreprise suédois se font assassiner de deux balles dans la tête



Tout continue quand le 'groupe A' est constitué pour résoudre ces meurtres



De très bons portraits, une intrigue originale,des histoires qui s'entrecroisent



Une bande son originale qui a donné son titre au roman



En bref, un nouvel auteur du Nord à suivre :)

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Misterioso

Enfin un polar où on voit le travail des enquêteurs de manière réaliste, avec, parfois, des voies sans issue. Présentation bien rythmée des personnages, intercalée dans la conduite de l’enquête, suspense jusqu’au bout. J’ai particulièrement apprécié le rythme de « l’assaut final ».
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Opcop, tome 1 : Message Personnel

Bon voilà c'est fait. C'est prenant, très bien construit. Haletant comme il faut.

Des moments tendres, des temps horribles; tout est bien calculé pour alterner la technique, la tendresse, le professionnalisme, le politique, etc...

Comme c'est plutôt bien écrit et bien agencé, on se prend au jeu. A part ça, je vois pas.





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Opcop, tome 1 : Message Personnel

" Message Personnel " est un polar suédois qui nous raconte la création d' une sorte de FBI Européen pour lutter contre le crime organisé et nous invite également à suivre la première enquête de ce groupe ( Opcop ). Ce roman comporte beaucoup de longueurs notamment dans sa première partie ( création et présentation du groupe ). Il faut bien reconnaître que la multiplication des personnages n' aide pas à la fluidité de l' histoire et l' ensemble manque cruellement de rythme. L' intrigue, à ce moment là passe au second plan et tout paraît un peu confus. Tous les protagonistes du groupe Opcop font l' objet d' une présentation assez sommaire ( peu d' approche psychologique, peu d' explications sur les motivations...).

On ne s' ennuie pas en lisant ce roman mais rien ne permet de " s' emballer ". Peu d' originalité et un manque cruel d' ambition serait plus à même de le caractériser.

La deuxième partie ( voire la fin ) se montre beaucoup plus intéressante et nous apporte quelques demi-surprises.....Donnant un caractère prometteur à la suite des pérégrinations de cette entité ( a voir dans les autres opus de Arne Dahl sur ce groupe Opcop ).
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Opcop, tome 1 : Message Personnel

Une brise souffle sur l'Europe, un reflet métallique au coin de son sourire carnassier. Un territoire vaste et son champ des possibles, favorable aux crimes passe-muraille, au-delà de frontières perméables aux affres du monde, mais hermétiques aux polices nationales.

Jusqu'à l'arrivée de chasseurs de fantômes hors norme, une équipe localisée à La Haye, une douzaine d'hommes et de femmes triés sur le volet pour leurs expériences pointues et spécifiques à chacun : la corruption, la mafia, la pédocriminalité, le cryptage... Issus de 12 pays européens, ils représentent une nouvelle force, Europol assurant le partage d'informations sans disposer de pouvoirs, Opcop devient sa première unité opérationnelle. La République du crime est une et indivisible et ses ministres sont transformistes, emportant la certitude de les arrêter dans un trou noir insondable.



Le roman d'Arne Dahl démarre sur une succession de faits divers laissant le lecteur sur une impression de réveil comateux devant Europe dimanche. Un sommet du G20 à Londres est le théâtre d'un accident de la circulation, fauchant un homme d'origine asiatique qui pousse un message dans une langue inconnue à l'oreille d'un enquêteur perdu. Une mise en scène drapée d'un corps de femme dont le visage est gonflé. La femme de ménage d'un homme d'affaires suédois qui recherche de la pédopornographie sur l'ordinateur de son employeur. Et un message personnel à decrypeter. L'équipe encore désœuvrée semble peiner à trouver sa place, et pendant quelques pages, j'ai eu du mal à trouver la mienne. Quand peu à peu, les cliquetis de l'histoire commencent à se mettre en place, les rouages affichant des crans effilés comme des lames et une course contre la montre qui accélère la vitesse terrestre. Et le téléphone arabe au moins aussi efficace que les connexions internet.

Les personnages sont extrêmement attachants, et je ne peux que plonger dans la suite de cette série qui heureusement pour moi comporte quatre tomes. Le rythme est excellent, la scénario parfaitement ficelé, c'est un immense coup de cœur pour ce polar qui m'a tenu en haleine du début à la fin !
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