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Critiques de Arthur Machen (45)
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Le Peuple blanc (et autres récits de terreur)

Lu en anglais chez Penguin classics, édité par l'excellent T S Joshi. La nouvelle titre a sans doute marqué les lecteurs grâce à sa musique lancinante et inquietante, tel un conte pour enfants perverti. L'autre nouvelle mémorable est "la terreur" avec sa longue série de morts inexpliquées, avec un redoutable effet d'accumulation et une chute évidente dans sa propension à influer de nombreuses œuvres ultérieures. À conseiller aux rêveurs comme Arthur Machen, qui cherchait sans cesse le merveilleux autour de lui, même dans sa banlieue londonienne, dans la nature, dans les ruines romaines et celtes..
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Le grand dieu Pan

Avant de lire Revival je n’avais jamais entendu parler d’Arthur Machen et de son roman, il m’était donc impossible de le situer dans le temps. Un premier jet paraît dans une revue en 1890, il faudra attendre 1894 pour que la version définitive, corrigée et complétée, soit publiée. Bin voilà je me coucherai moins con ce soir ! Merci Wikipedia.



Une lecture vite expédiée étant donné que la chose se concentre sur une petite centaine de pages. Le Grand Dieu Pan est considéré comme un classique des récits d’horreur, désormais je pourrai dire que je l’ai lu. Mais ai-je pour autant été convaincu ?



Dans sa construction le récit fait penser à Lovecraft, c’est l’ambiance qui prime sur la démonstration. L’horreur est suggérée plutôt que décrite. Un exercice certes pas très « visuel » mais qui doit nécessiter une bonne dose de talent pour fonctionner. Et ici en l’occurrence ça fonctionne même si j’ai un peu buté sur le style au début.



L’auteur maintient un suspense permanent autour de la mystérieuse Helen Vaughan, qui est -elle ? Ou pire, qu’est-elle ? D’où vient cette peur indicible qu’elle semble inspirer ? Autant de questions qui font que l’on avale les pages et les chapitres, avide de révélations. Et sur ce coup je suis resté sur ma faim, la fin ne m’a pas du tout convaincu.



Je ne pense pas que ce récit hantera longtemps ma vie et mes nuits… à vrai dire ça m’étonnerait même qu’il ne me hante plus d’une fraction de seconde. Sans doute qu’au XIXème siécle ce genre de récit pouvait être dérangeant mais aujourd’hui il faut plus que ça pour ébranler les lecteurs habitués à la littérature horrifique.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Le grand dieu Pan

Je suis fan de fantastique et d'horreur depuis longtemps. Alors quand j'ai enfin trouvé ce texte d'Arthur Machen qui, semble-t-il, est un incontournable de ce genre, je ne me suis pas privé de l'acheter et de le dévorer dans la foulée.



Et alors ? Comme tout classique un peu daté (1894), je n'ai pas eu assez d'attachement pour pouvoir y déceler un coup de coeur puissant. Mais c'est un texte formidable, qui peut encore effrayer aujourd'hui de par son ambiance étrange, de par "l'indiscible" que Lovecraft reprendra et développera dans ses textes plus tard, et d'une forme de narration que j'ai trouvé originale et bien réalisée.



On ne sait pas exactement de quoi on a peur, mais c'est là. Un texte bref, une atmosphère que j'aime, je vous le recommande vivement.
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Le grand dieu Pan

Fan d'horreur, d'épouvante, de romans gotiques entre autre, j'ai découvert Arthur Machen un peu par hasard: en lisant un article littéraire sur un auteur que j'aime beaucoup: H.P. Lovecraft.

Et ne fus-je surpris de lire que Lovecraft s'était inspiré des nouvelles de Machen et de son Grand Dieu Pan pour écrire ses légendes que nous connaissons tous.

Alors quand j'ai vu qu'une réédition du Grand Dieu Pan était sortie, je me le suis de suite procuré.

Et honnêtement, je n'ai pas été déçu de ma lecture. Tout n'était pas parfait à mon sens mais Arthur Machen avait beaucoup de talent et d'imagination.

Le Grand Dieu Pan est un recueil de novellas.

Expérience médicale, ésotérisme, sciences... tous les ingrédients sont là pour un roman d'horreur atmosphérique, gothique. Si vous êtes fan de Lovecraft, vous aimerez à coup sûr Arthur Machen. De plus, pour les novices de cet univers, l'édition de ce Grand Dieu Pan aux éditions Callidor comporte des commentaires de grands noms du fantastique et de l'horreur comme Guillermo Del Toro en personne. Si j'ai l'occasion de trouver d'autres œuvres de Machen, je les lirai avec grand plaisir. Je n'en dis pas plus et vous laisse découvrir...ou redécouvrir cet auteur.

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Le grand dieu Pan

Avec un titre pareil, on s'attendrait à lire une biographie de Samuel Colt, mais non, le grand dieu Pan propose un récit fantastique, un classique de la littérature d'horreur.





Un toubib joue au savant fou avec, Mary, une de ses patientes pour lui faire découvrir le vrai visage du monde sous le voile que perçoit le commun des mortels. Sans surprise, l'expérience part en sucette, la patiente finit cinglée au dernier degré après sa rencontre avec le dieu Pan lui-même.

Quelques années plus tard, une autre femme, Helen, débarque dans l'histoire et dans son sillage arrivent des événements pas catholiques : des mecs qui claquent dans d'étranges circonstances, des jeux de plein air avec des satyres (dans les deux sens du terme), des meufs qui gambadent dans la pampa à moitié à poil, des orgies… Bref, tout un pataquès pas très bien vu dans la bonne société britannique, très collet monté et coincée du cul.

La grande question sera de savoir qui est cette Helen et la réponse risque de ne pas plaire à Roch Voisine…





Court roman, novella ou longue nouvelle, la longueur bâtarde du texte – même pas cent pages – lui permet de se classer n'importe où. Comme la classification, en vrai, on s'en tamponne, tout ce qu'il faut en retenir, c'est que le grand dieu Pan est vite lu et qu'il est bien. Tout un tas d'auteurs ne tarissent pas d'éloges à son sujet, certains s'en sont inspirés pour tel ou tel texte (i.e. Stephen King pour la nouvelle N dans le recueil Juste avant le crépuscule) voire toute leur oeuvre (i.e. Lovecraft). À sa parution, tout le monde n'était pourtant pas de cet avis et le grand dieu Pan s'est vu déglingué parce que trop morbide, décadent, dégénéré… Est-ce que ça aura été le cas si Machen était parti sur Dionysos plutôt que Pan ? Les deux loustics partagent pas mal de traits communs dans la mythologie grecque et tout un tas de cabrioles olé-olé dans le bouquin ont un côté dionysiaque. Tout le monde se lâche, c'est la fiesta, no limit, au revoir les inhibitions, yolo ! Mais ça finit mal. Elle est là, la grande différence entre Dionysos et Pan. En quelque sorte, Dionysos, c'est La chèvre de monsieur Seguin et Pan les mille chevreaux de Shub-Niggurath. Chez le premier, on est plutôt dans le festif jovial, à mi-chemin entre nature (l'abandon de certains codes sociaux) et culture (tout ce qui touche au vin, par exemple, ben le pinard, il pousse pas tel quel sur les arbres, c'est un produit transformé par l'homme). On reste dans la débauche à visage humain – d'ailleurs Dionysos est représenté avec des traits humains. Avec Pan, c'est une autre chanson : le gars se promène avec des cornes sur la tête, des pattes de bouc et la teub au vent (et faut voir la taille du machin, une vraie bûche !). La nature à l'état brut, bestial. le gars a d'ailleurs laissé son nom à la panique, tellement il était capable de foutre les jetons.

Si ce n'avait été que Pan, le texte aurait été qualifié d'horreur gothique et puis voilà, mais non, il y a Helen, tous les sous-entendus sexuels qu'elle trimbale et tout ce qu'elle représente à l'époque pour la société victorienne. Une femme fatale, une femme indépendante (y en a qui ont encore du mal avec ce concept en 2024, je vous laisse imaginer en 1894), une femme très libre et très active dans sa sexualité, pansexuelle (sa proximité avec Rachel ne laisse aucun doute sur le fait qu'elle ne se limite pas aux hommes) voire Pan-sexuelle (le coup du faune ne laisse quant à lui aucun doute sur le fait qu'elle ne se limite pas aux êtres humains). Impensable en cette fin XIXe qui ne jure que par les corsets et les trois mille couches de vêtements dont on recouvre les femmes pour en voir le moins possible. Helen est une monstruosité pour les contemporains et j'aime beaucoup le gag que son comportement soit jugé contre-nature pour quelqu'un qui n'en a jamais été aussi près, de la nature. Pan, on peut pas faire plus nature.





Sinon, au-delà des prises de tête analytiques sur la symbolique dans l'oeuvre, le grand dieu Pan, c'est aussi plus simplement une bonne pioche si vous voulez lire un bon récit d'épouvante qui fonctionne dans sa montée de l'horreur, angoissant parce que bien construit et percutant parce que court. L'écriture a pris un léger coup de vieux comme dans tout texte où des gens utilisent le passé simple à l'oral, mais la langue reste accessible et ne sonne quand même pas trop archaïque. Un conseil, en édition papier, tournez-vous plutôt du côté du marché de l'occasion pour vous procurer un vieux Librio ou un vieux Livre de Poche, il ne vous en coûtera qu'un ou deux euros. Les versions papier contemporaines sont hors de prix pour ce que c'est et même en numérique, il me semble cher pour un bouquin de moins de cent pages. Après, vous faites comme vous voulez ; dans tous les cas, ce serait dommage de passer à côté de ce roman qui a frappé un grand coup. PAN !
Lien : https://unkapart.fr/le-grand..
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Le grand dieu Pan

Vous l’aurez compris les textes de Machen raviront les inconditionnels du genre [...]. Pour les autres, le côté histoire de la littérature qui accompagne chaque livre de chez Callidor est ici particulièrement appuyé et rend l’ouvrage accessible au plus grand nombre, puisqu’il vient avec son manuel de lecture !
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Le grand dieu Pan

J'ai découvert cette nouvelle car elle était mentionnée dans un article sur Lovecraft comme étant une inspiration de cet auteur.



Je suis tombé sur cette édition en occasion. Pour quoi pas, allez zou on le bouquine ^^



Je dois avouer que j'ai vraiment eût beaucoup de mal avec cette histoire "d'horreur" qui est au mieux angoissante pour un lecteur "d'aujourd'hui". Je m'explique: la nouvelle a dépasser les 100 ans et l'horreur permise à l'époque dans un roman n'est plus du tout l'horreur que nous pouvons lire actuellement ou même au début du XXème siècle...



Résultat tout est en sous-entendu, repose sur les "frasques" d'une femme fatale mais sans jamais de liens évidents bien entendu.



Bref j'ai eût l'impression de lire une bête nouvelle un peu "puritaine" sur une femme "maléfique" face à de pauvres hommes..



Un loupé pour moi
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Le grand dieu Pan

Il s'agit tout simplement d'un de mes livres favoris. Parfois, son côté un peu vieillot, fin d'époque victorienne en Angleterre, a pu être souligné ici ou là, mais c'est réellement un chef d'oeuvre.



Tout est subtil dans ce court roman, l'horreur n'est que suggérée, et parfois elle est aussi la source de profondes rêveries. Le mieux, c'est de le lire dans une vieille maison qui craque de partout, perdue au milieu d'un bois, au plus noir de la nuit...
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Le grand dieu Pan

Arthur Machen est né au Pays de Galles en 1863 et mort en Angleterre en 1947. Il fit partie de la Golden Down, une société secrète ésotérique. Le Grand Dieu Pan est son premier roman.



Le récit est très court, un peu plus de quatre-vingts pages, mais puissant. Les chapitres sont racontés par différents personnages, qui finissent par former un tout, à la manière d'un puzzle. L'histoire commence par une expérience ésotérique qui tourne mal : le docteur Raymond opère Mary, une jeune fille qu'il a recueillie, afin de lui ouvrir les yeux sur un autre monde. Elle pourrait y rencontrer le Grand Pan.



Quelques années plus tard, une jeune femme fait parler d'elle à Londres. D'une grande beauté, séductrice, elle affole beaucoup d'hommes qui finissent par se suicider. Ce n'est qu'en comparant les différents récits, que l'on soupçonne qui est Hélène Vaughan, connue aussi sous les noms de Mme Beaumont ou Mme Herbert.



Le texte en lui même n'est pas effrayant, car la plupart des scènes qui pourraient l'être sont éludées ou juste évoquées. Le nombre de narrateurs est un peu perturbant, mais on comprend rapidement que les différentes histoires ont toutes un lien entre elles et que l'expérience malheureuse en est la cause.



L'écriture est un peu trop didactique et j'ai eu l'impression de lire un fait-divers ou un article dans une revue scientifique. Je n'ai pas été touchée par les personnages, qui semblent interchangeables. L'auteur ne nous partage ni leurs sentiments ni leurs pensées. Un style souvent rencontré au XIXème siècle.



Je suis cependant curieuse de lire d'autres textes de l'auteur afin de mieux le connaître.
Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Le Peuple blanc (et autres récits de terreur)

J'ai lu la Terreur, en version anglaise, quelle maîtrise stupéfiante ! La répétition des faits criminels, loin de causer une lassitude, plongent dans l'horreur la plus totale ; cela m'a rappelé par bien des points le passage de 2666 dans lequel les meurtres se multiplient à Sonora, au Mexique. Quel dégoût ! Tout est préparé depuis le début, et pourtant, à la résolution on est extrêmement surpris. Le style de l'auteur est relativement simple, assez oral, mais efficace pour raconter l'histoire. L'auteur change souvent de perspective, pour nous désorienter. D'une façon détournée, ce roman montre toute l'horreur de la guerre et de la propagande de guerre. Enfin, je note la force des explications avancées par les personnages pour décrypter les raisons profondes du mystère.
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Le grand dieu Pan

Un petit roman fantastique efficace en ce qu'il laisse suggérer plus qu'il ne montre, dans la lignée du vrai fantastique XIXe.

On suit plusieurs personnages qui suivent de leur point de vue propre des phénomènes étranges dont on devine qu'ils sont liés, un peu dans la veine du Dracula de Bram Stoker écrit à la même époque (et visiblement Stoker et Machen étaient liés). Ici, petit spoiler, il s'agit des effets du retour du dieu païen Pan, appelé de façon imprudente par un scientifique.
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Le grand dieu Pan

Robert M. Price, considère, à l’instar beaucoup d’autres auteurs, cette nouvelle comme l’une des sources de Lovecraft pour son texte sur Dunwich. Et de fait le Prince Noir de Providence consacrera à Machen et à ce texte une large entrée dans Épouvante et Surnaturel en Littérature : Personne n’est capable d’écrire avec une telle accumulation de suspense, utilisant jusqu’à l’horreur finale, une telle richesse de vocabulaire, de détail amenant toujours avec la précision la plus précise et la progression la plus ferme, les rebondissements et les révélations les plus nécessaires.

L’histoire commence par une intervention chirurgicale, pratiquée par un savant fou sur une petite fille, Mary, pour lui permettre de voir au-delà de la réalité. Après un éclair d’extase, Mary sombre dans la folie et, enceinte, décéder lors de son accouchement.

Puis une jeune fille, Helen Vaughan, placée par des parents inconnus chez de braves fermiers, terrorisera ses camarades de jeu lors de promenades en forêt. Ses expéditions bizarres feront une victime.

Enfin, une charmante jeune femme, Mrs Beaumont, défie la chronique londonienne par ses parties fines durant lesquels sont pratiqués d’infâmes rituels. Plusieurs des invités sombreront dans la folie après « ces séances ». Si l’horreur est instillée par petites touches tout le long du récit, le final – la mise à mort de Mrs de Beaumont par des enquêteurs avertis - est tout à fait à la mesure d’une chute lovecratienne : la victime subit des transformations monstrueuses avant de se répandre en un liquide putride. On l’aura deviné, Mrs Beaumont est Helen, laquelle était la fille de Mary qui avait copulé avec le Grand Dieu Pan. On ouvre ici la série des accouplements monstrueux dont Lovecraft fera son miel à Dunwich.

Deux commentaires :

° L’ouverture du troisième œil et l’élargissement de la conscience vont devenir des thèmes récurrents de la fiction, plus ou moins assis sur des recherches chirurgicales ou l’utilisation de psychotropes. Ce sera par exemple le « fil rouge » de l’essentiel de l’œuvre de l’écrivain anglais, Colin Wilson. Ce fut aussi un sujet largement évoqué dans la revue culte des sixties, Planète.

° L’une des grandes forces de l’écrivain gallois est de façon percutante d’évoquer le Mal Absolu : —Le péché́ réside pour moi dans la volonté́ de pénétrer de manière interdite dans une sphère autre et plus haute. Vous devez donc comprendre pourquoi il est si rare. Peu d’hommes, en vérité́, désirent pénétrer dans d’autres sphères, qu’elles soient hautes ou basses, de façon permise ou défendue. Il y a peu de saints. Et les pécheurs, au sens où je l’entends, sont encore plus rares. Et les hommes de génie (qui participent parfois des deux) sont rares, eux aussi... Mais il est peut-être plus difficile de devenir un grand pécheur qu’un grand saint.

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Le grand dieu Pan

La première chose que votre humble narratrice peut vous dire pour vous donner envie de découvrir cette novella ressemble à ça : Arthur Machen est probablement l’auteur qui a le plus inspiré Lovecraft. On retrouve dans ces quelques pages la terreur sans nom que vous connaissez si bien pour être attribuée à Cthulhu.



Chronique complète sur le site.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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Le grand dieu Pan

Un récit façon Lovecraft
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Le Peuple blanc (et autres récits de terreur)

La nouvelle intitulée La Terreur, écrite par Arthur Machen en 1917, peut être rapprochée de l'un des textes les plus fameux de l'auteur, Les Archers, publié, lui, le 29 septembre 1914 dans l'Evening Standard et qui fut l'une des sources les plus probables de la légende des Anges de Mons, sur laquelle cette page Wikipédia rédigée en anglais, fournit les principales caractéristiques.

La traduction française par Jacques Parsons de ce texte aussi célèbre qu'a priori anodin s'étend sur moins de cinq pages de notre édition mais la brièveté de cette nouvelle est sans commune mesure avec la légende (et ses prolongements jusqu'à notre époque) qu'elle a fait naître selon toute vraisemblance.
Lien : http://stalker.hautetfort.co..
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Le grand dieu Pan

C'est un mini roman, le premier que je lis de cet auteur méconnu du fantastique anglo-saxon qui a paraît-il largement inspiré le style de Lovecraft, et bien c’est tout à fait ça ! La même manière de tourner autour du pot, de ne pas tout dire, de soulever petit à petit le voile et - sous couvert d’expérimentations pseudo scientifiques - de laisser sournoisement s’installer le démon sur terre… Au fil des pages, nous rencontrons Pan et Nodens, “Seigneur du Grand Abîme" qui apparaitra aussi chez Lovecraft (qui se plait lui aussi en la compagnie de ces Dieux Très Anciens). Magnifique ! J’ai adoré cette ambiance romantique au charme suranné et la fascination pour l’horrible qui s’empare des personnages mais aussi du lecteur.



"Silet per diem universus, nec sine horrore secretus est ; lucet nocturnis ignibus, chorus Ægipanum undique personatur : audiuntur et cantus tibiarum, et tinnitus cymbalorum per oram maritiram.”



(Ces lieux, qu'habite une horreur secrète, demeurent muets pendant le jour. Mais la nuit y éclate de mille feux. Partout s'assemble le chœur des Ægipans ; c'est alors qu'on entend sur les rivages de la mer le son des flûtes et le retentissement des cymbales.)
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Le grand dieu Pan

Fascinant de noirceur, on se laisse bercer par l’ambiance et on suit avec intérêt l’avancée de l’histoire. Bien sûr, on se doute d’avance de plusieurs retournements, mais ça n’en gâche en rien le plaisir et l’effroi de voir le destin des personnages en marche.



Une des forces de ce texte est l’ambiance glauque et minimaliste qu’on retrouve trop peu de nos jours. Pas de grands effets fracassants, d’entrée hurlante de méchants démons. Ici, tout se fait en subtilité. On sait que la menace est là, qu’elle rôde. Mais impossible de poser un « visage » dessus, ce qui renforce d’autant plus l’effroi qu’on ressent quand on pense à elle.



Le livre est, de plus, très court. Moins de 100 pages, il se dévore donc en une heure. D’autant plus qu’on n’a pas envie de le lâcher avant d’avoir le fin mot.



Il reste tout de même quelques imperfections à mes yeux. Avant tout, il y a bien trop de personnages. On s’y perd, d’autant plus qu’on passe de l’un à l’autre sans forcément comprendre le lien logique tout de suite. A ce titre, Le grand dieu Pan fait penser à un puzzle que le lecteur doit reconstituer à chaque nouveau chapitre. On arrive tout de même à s’y retrouver, au final, mais au prix de quelques efforts.



Il faut aussi dire qu’on reste un peu sur sa faim à la fin. D’un côté, c’est peut-être mieux ainsi : en savoir, ou en voir, plus aurait brisé l’ambiance mystérieuse et subtile si bien installée en cours de route. De l’autre, on ne peut s’empêcher de se dire malgré tout « tout ça pour ça ? ». Une fin plutôt mitigée donc, pour moi, mais qui n’enlève en rien le plaisir qu’aura été cette lecture.
Lien : http://murphypoppy.canalblog..
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Le grand dieu Pan

Je m'attendais à quelque chose de plus ardu mais je dois avouer que le style de l'auteur coule plutôt de source. Je n'ai pas eu peur non plus mais je dois dire que le lire assise dans le métro changeait la donne.

Je l'aurais lu un soir dans une vieille bâtisse dont le bois craque, le vent qui souffle et des branche qui viennent griffer les fenêtres, je n'aurais sûrement pas été aussi sereine...

Un très bon moment de lecture que je vous conseille.
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Le grand dieu Pan

Au Pays de Galles, le docteur Raymond s’adonne à une opération chirurgicale - malgré les réticences de son ami Clarke - sur le cerveau d’une jeune fille du nom de Mary. Le but de l’expérience ? Permettre à la jeune fille de voir le monde invisible. Ce que les anciens appelaient : « Voir le Grand Dieu Pan »

Une opération qui fera sombrer la jeune Mary dans la folie…

Des années plus tard, à Londres, a lieu une série de morts inexpliquées, impliquant de riches héritiers. Ils arborent tous sur leur visage une expression d’horreur et d’effroi, et le mode opératoire ayant mené à leur mort semble identique. Mais les points communs ne s’arrêtent pas là. Ils ont tous eu affaire, peu avant leur mort, à une jeune femme énigmatique du nom d’Helen Vaughan.



Nouvelle fondatrice du genre fantastique, « Le Grand Dieu Pan » d’Arthur Machen est présentée sous la forme d’un superbe objet par les éditions Calidor. En plus de la nouvelle donnant son nom au recueil, il contient également les nouvelles : « La Lumière Intérieure », « Histoire du Cachet Noir », « Histoire de la Poudre Blanche » et « La Pyramide de Feu ».

Le tout accompagné d’un appareil critique permettant un éclairage bienvenu sur un auteur, finalement, assez peu lu et compris. Que ce soit le réalisateur Guillermo Del Toro, le critique littéraire/journaliste Henri Martineau, l’auteur/éditeur américain (spécialiste de Lovecraft) S. T. Joshi, l’écrivain Jorge Luis Borges, leurs avant-propos et postfaces aident clairement à une meilleure compréhension de l’écrivain britannique. Et il faut souligner, également, la qualité du travail d’illustration de Samuel Araya. Il apporte un petit supplément d’âme, une sensation d’immersion… en plus de donner à votre bibliothèque, un petit cachet de cabinet de curiosités.



Évidemment, la plupart des nouvelles d’Arthur Machen se pareront d’un petit voile désuet pour le lecteur contemporain. À titre personnel, je suis assez peu réceptif à l’horreur en littérature. Je pense que cela vient du médium qu’est le livre. Un sentiment aussi viscéral et sensitif comme la peur ne peut à mes yeux être parfaitement véhiculé sous un format, qui prête davantage à l’interprétation et à l’analyse. Ou alors est-ce moi qui suis trop insensible ? Non, vraiment, ce qui m’attire avant tout vers le genre fantastique c’est la qualité du récit. Si je suis embarqué sans avoir à questionner les éléments tangibles de l’histoire, l’auteur aura réussi son pari.

Ce que réussi à faire, partiellement, Arthur Machen avec ses nouvelles. Il faut d’ailleurs souligner la qualité de la traduction de l’écrivain Paul-Jean Toulet, approuvée par l’auteur lui-même, et qui visiblement sublime l’original.



Impossible de terminer cette chronique sans aborder la filiation entre Arthur Machen et H. P. Lovecraft. L’auteur britannique a eu une influence non-négligeable sur l’écrivain américain. On retrouve chez Machen cette idée d’un monde invisible, peuplé de créatures dont la simple vue provoque la folie chez de simples mortels. On verra même à un fugace instant apparaître un tentacule. Un attribut horrifique si cher à l’auteur de Providence.

Mais ce qui achève de lier les deux écrivains c’est cette peur du progrès. Chez Machen cela se manifeste par ce « petit peuple » - héritage de croyances celtes datant d’une époque reculée, avant que le christianisme ne s’installe dans les îles britanniques. Il se défend contre les malheureux promeneurs qui ont le malheur d’empiéter sur son territoire. Une critique à moitié déguisée de la modernisation des campagnes et de l’industrialisation galopante du XIXÈME siècle.



Ami lecteur, vient voir le Grand Dieu Pan !!!
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Le grand dieu Pan

J'ai lu la célèbre édition traduite et préfacée par Paul-Jean Toulet. Cela m'a rappelé, par bien des côtés, H. P. Lovecraft, mais je trouve Machen supérieur littérairement parlant, bien qu'il soit moins connu en France. L'histoire d'un démon terrible dont le nom ne peut être prononcé qu'en tremblant, des possessions, des personnages devenus fous à la seule évocation du mystère ... A lire pour tout "aficionado" de fantastique à l'ancienne.
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