AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.79/5 (sur 84 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York
Biographie :

Arthur Nersesian est un romancier , dramaturge et poète américain . Il est d' origine arménienne et irlandaise . Il est né et a grandi à New York.
Ses romans incluent The Fuck-up , Manhattan Loverboy , Dogrun , Chinese Takeout , Suicide Casanova et Unlubricated. Il a également publié un recueil de pièces, East Village Tetralogy. Il a écrit trois livres de poèmes et un livre de pièces de théâtre.
En 2005, Nersesian a reçu le prix littéraire Anahid de littérature arménienne pour son roman Unlubricated. Nersesian est rédacteur en chef du magazine littéraire The Portable Lower East Side et a été professeur d'anglais au Hostos Community College de la City University of New York., dans le sud du Bronx . Son roman Dogrun a été adapté dans le long métrage de 2016 My Dead Boyfriend . Son roman The Five Books of (Robert) Moses compte 1 506 pages, lui a pris plus de 25 ans à écrire et a été publié le 28 juillet 2020.
+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Arthur Nersesian   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
— Je suis venu à New York pour les cafards, la saleté, les agressions, les odeurs nauséabondes, la violence ... ah oui, les loyers astronomiques et la surpopulation, sans oublier les hivers sibériens et les étés caniculaires.
— Si ça ne te plaît pas, pourquoi tu restes ?
— Qui a dit que ça ne me plaisait pas? Où d'autre pourrais-je trouver tout ça ?
Commenter  J’apprécie          30
Il faisait beau mais froid dehors tandis que je déambulais d’un pas incertain vers le nord-ouest, encore embrumé par le talc de la veille. Janus m’avait donné du bon temps et s’il y avait quelque chose à sauver de ce naufrage, fût-ce à mes dépens, elle pouvait bien s’y essayer, sans rancune.

A force de zigzaguer sur Bleecker, je suis finalement arrivé à Abingdon Square. J’y ai retrouvé une ribambelle de jeunes mères, d’enfants, de vieux, de clodos, de cages à écureuils et de balançoires. J’aurais dû prendre plus de vêtements, je m’étais encore une fois enfui avec ce que j’avais sur le dos et rien d’autre. En fouillant mes poches, j’ai vu que j’avais claqué à peu près tout mon salaire dans la coke. Ainsi, faute de projets immédiats, je suis resté assis un moment, attendant que quelque chose vienne ou qu’autre chose se passe. J’ai regardé une femme chargée de sacs nourrir des pigeons et des ados qui portaient des jeans de marque.

J’ai acheté une barre chocolatée, décrété que c’était mon petit-déjeuner et je l’ai mâchonnée en traversant West Village en direction de la station du F. En passant devant le vieux restaurant ou j’avais rencontré Sarah un an plus tôt, j’ai pris conscience de la vitesse à laquelle j’avais dégringolé. Je suis arrivé à la Quatorzième Rue, j’ai payé un jeton pour le métro. Une fois dans le long tunnel urineux qui relie le quai de l’IRT et celui de l’IND, je me suis souvenu que la dernière que j’avais emprunté ces couloirs, c’était quand j’allais avec Helmsley à la soirée des étudiants de Columbia. Un bon moyen de savoir que vous avez passé trop de temps dans une même ville, c’est quand un endroit sur deux vous évoque un souvenir triste.
Commenter  J’apprécie          10
Le rêve américain n’avait rien d’un hobby pour moi, c’était simplement de la survie au quotidien.
Commenter  J’apprécie          30
Elle a rapidement fait émerger de toute cette poussière les ossements de la vérité et découvert que le récit de ma médiocrité était en réalité une litanie pathétique. Je n’étais pas un bon parti, mais bel et bien une grosse tache.
Commenter  J’apprécie          20
- Écoutez, ai-je dit, désespéré, je ne suis plus rien. Je suis un putain de clodo. Je fais les poubelles pour manger et je chie sous des portes cochères... » Elle a raccroché. Ce n'était pas la bonne approche.
Commenter  J’apprécie          20
Pour la première fois, je me suis aperçu que si je ne mourais pas, je ne ferais sans doute pas grand chose de plus que survivre, et qu’un an plus tard, je serais heureux d’avoir un appart et peut-être un petit bas de laine sur un compte épargne et une petite télé ou autre et que ce serait déjà très bien. Dieu est le temps, ai-je alors pensé. Le temps était tout. Dieu était l’allure du temps. Je me souviens avoir pensé à cette unité temporelle magique, l’année, une rognure d’ongle du petit doigt de Dieu.
Commenter  J’apprécie          10
"C'est curieux, m'a fait remarquer Helmsley par un matin frisquet. Ta génération est la première depuis des années à ne pas avoir produit une sous-culture convaincante.
- Et les punks alors ?
- Peu convaincants. Regarde les hippies. ils avaient un discours, une littérature, des figures tutélaires, des groupes dissidents : une vision. Ils étaient politisés et ils étaient même anti-mode. Les punks sont une sorte de négation de la croissance, au mieux une passade. (pp. 49-50)
Commenter  J’apprécie          10
Tout en respirant l’odeur de ce pet, j’ai pensé à Helmsley amoureux. Avais-je passé ma vie à confondre l’amour et une succession d’érections? L’amour devait être pour lui une impérieuse nécessité alors qu’il était pour moi une luxueuse distraction. J’aurais voulu ressentir du désir pour une vieille peau avec un goitre, des chicots pourris et des varices. Si j’étais capable d’aimer ainsi, je bâtirais alors une pyramide d’émotions, un Arc de Triomphe d’affection.
Commenter  J’apprécie          10
L'avarice n'attend pas, et les morts n'ont pas leur mot à dire. Le proprio était apparemment pressé de récupérer l'antre au loyer plafonné de Helmsley, et il en avait généreusement ouvert la porte à quiconque disait avoir un lien de parenté avec le défunt.
Mais c'est moi qui ai ri le dernier, ces insectes décérébrés étaient plus sensibles à la consommation qu'au goût : ils avaient bêtement remplis leurs cabas de bibelots et babioles brillantes. Les livres étaient pour eux les trucs qui servaient à surélever l'air conditionné et à caler des portes. Ils ne savaient pas qu'ils s'étaient trouvés dans ce que Brooklyn avait de plus proche de la bibliothèque d'Alexandrie. [...] Ils ne savaient pas que lorsqu'Helmsley voulait lire un bouquin, il allait l’emprunter à la bibliothèque, car les titres qu'il possédait étaient ses trésors. (pp. 168-169)
Commenter  J’apprécie          00
Je n’étais pas un bon parti, mais bel et bien une grosse tache.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Arthur Nersesian (124)Voir plus

¤¤

{* *}