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Citations de Arthur Schopenhauer (981)


L'homme peut certes faire ce qu'il veut, mais il ne peut vouloir ce qu'il veut.
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(...) le mot athéisme contient une subreption, puisqu'il admet par avance le théisme comme une chose qui s'entend de soi.
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Plus les hommes deviennent incapables de croire, plus s'accroît le besoin d'acquérir des connaissances. A l'échelle du développement intellectuel, il existe un point d'ébullition où toute croyance, toute révélation, toute autorité s'évaporent; où l'homme aspire à voir par lui-même et où il demande qu'on l'instruise, mais qu'on le convainque aussi. Mais, en même temps, son besoin métaphysique est tout aussi indestructible que n'importe quel besoin physique.
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Arthur Schopenhauer
Dans un monde qui est composé, pour les cinq sixièmes au moins, de coquins, de fous et d’imbéciles, chacun de ceux qui appartiennent au sixième restant doit se faire une règle de conduite de se retirer d’autant plus loin qu’il se sent plus différent des autres, et toujours le plus loin possible. Il doit se persuader que le monde est un désert où il sera toujours seul, et cette persuasion doit devenir chez lui un sentiment habituel. Comme les murs d’une chambre rétrécissent le champ du regard, qui ne s’étend que devant la nature, ainsi la société rétrécit mon esprit, et la solitude seule lui ouvre l’espace...
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« L’injustice est le défaut capital des natures féminines. Cela vient du peu de bon sens et de réflexion que nous avons signalé, et ce qui aggrave encore ce défaut, c’est que la nature, en leur refusant la force, leur a donné, pour protéger leur faiblesse, la ruse en partage; de la la fourberie instinctive et leur propension au mensonge. Le lion a ses dents et ses griffes (mais plus le Lion amoureux:); l’éléphant, le sanglier ont leurs défenses, le taureau a ses cornes, la sèche a son encre, qui lui sert à brouiller l’eau autour d’elle; la nature n’a donné à la femme pour se défendre et se protéger que la dissimulation. (…) Il lui est aussi naturel d’en user en toute occasion qu’a un animal attaqué de se défendre aussitôt avec ses armes naturelles ; et en agissant ainsi, elle a jusqu’à un certain point conscience de ses droits (les droits qu’elles se donnent… sinon elle prennent le gauche:): ce qui fait qu’il est presque impossible de rencontrer une femme absolument véridique et sincère. »

(Et comme le XXIème siècle est féminin… fini la droiture, le respect de la parole donnée…etc… il ne reste que le droit, le contrat parce qu’on sait qu’il y a de très grands risques de se faire avoir: bref le protestantisme capitalistique : Max Weber: L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme.)

Comme les femmes sont uniquement créées pour la propagation de l'espèce et que toute leur vocation se concentre en ce point, elles vivent plus pour l'espèce que pour les individus. (Elles doivent se faire engrosser, même si elles ne veulent pas d’enfants, c’est inconscient… donc dès qu’un mâle dominant s'intéresse à elles: elles forniquent et en plus on peut pas leur en vouloir c’est la nature, leur nature… sans compter leur période de dévoiement qui correspond à leur pic de fertilité et de désirabilité… et elles vivent pour l’espèce c’est à dire ce qui importe c’est le foyer dans lequel grandit leurs petits (la calorie, le père biologique ou non qui ramène la maison, la voiture, l’argent, elles sont uniquement concernée par leur foyer, aucune conscience sociale, collective. )

C’est ce qui donne à tout leur être et à leur conduite une certaine légèreté.
(Et je rajouterai une légèreté certaine! Surtout à notre époque de glorification de Salomé, voir L’Homme tue et la Femme rend fou de Philippe de Vulpillieres)
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Dans les pièces de théâtre aussi et les romans, nous voyons avec plaisir et sympathie les jeunes gens défendre leurs amours, c’est-à -dire l’intérêt de l’espèce, et remporter la victoire sur les gens âgés, qui ne pensent qu’au bien des individus. Car l’aspiration nous paraît plus importante, plus élevée et par là plus juste que tout ce qui la contrecarre, dans la mesure même où l’espèce importe plus que l’individu. Ainsi le sujet principal de presque toutes les comédies est-il l’intervention du génie de l’espèce et de toutes ses visées, qui se heurtent aux intérêts personnels des individus mis en scène et menacent par là de saper leur bonheur. Qu’en général il l’emporte, cela satisfait le spectateur comme étant conforme à la justice poétique, parce qu’il sent que les fins de l’espèce dépasse de beaucoup celles de l’individu.
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Ici l’honneur, qui l’emportait jusqu’alors sur tout autre intérêt , est mis hors de combat, dès que l’amour, c’est à dire l’intérêt de l’espèce, entre en jeux et voit à sa portée un avantage décisif; car l’intérêt de l’espèce est, à l’égard de tout autre, si important soit-il, prédominant.

De même, dans la vie privée, on ne manque jamais autant de conscience que sur ce point: c’est le cas même des gens par ailleurs honnêtes et droits, qui commettent l’adultère sans scrupules, quand l’amour-passion, c’est à dire l’intérêt de l’espèce, a pris possession d’eux.
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Il s’ensuit que la perte de la bien-aimée, du fait d’un rival ou de la mort, est pour celui qui aime passionnément, une souffrance qui dépasse toute autre; car elle est de nature transcendante, en ce qu’elle ne frappe pas seulement son individualité, mais porte atteinte à son essentia aeterna, à la vie de l’espèce, de la volonté spéciale et de l’ordre de laquelle il tenait sa mission. Aussi la jalousie est-elle si douloureuse et si horrible et est-ce le plus grand de tous les sacrifices que de céder à un autre celle qu’on aime.
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Les mariages d’amour sont conclus dans l’intérêt de l’espèce, non dans celui des individus. Certes les intéressés se bercent de l’illusion qu’ils travaillent à leur propre bonheur, mais leur fin véritable leur est à eux-mêmes étrangère, car elle consiste dans la production d’un individu possible grâce à eux seuls. Il leur appartient alors de s’accommoder le mieux possible l’un de l’autre, une fois que ce but les aura réunis. Or bien souvent le couple formé par cette illusion instinctive, qui fait l’essence de l’amour-passion, sera par ailleurs d’une nature des plus hétérogène. Ceci paraît au grand jour quand l’illusion se dissipe, comme il est inévitable. Aussi les unions formées par l’amour finissent-elles mal dans l’ensemble: car elles prennent soin de la génération future aux dépens de celle qui vit actuellement.

- C’est l’inverse qui a lieu pour les mariages de convenance, conclus le plus souvent d’après le choix des parents. Les considérations qui règnent alors, qu’elle qu’en soit la nature, sont au moins réalistes et ne peuvent se dissiper d’elles- mêmes. Elles ont égard au bonheur des individus actuels, au détriment, il est vrai, de ceux qui viendront; et ce bonheur là reste tout de même problématique. L’homme qui, en se mariant, tient compte de l’argent, au lieu de la satisfaction de son penchant, vit davantage comme individu que comme élément de l’espèce. ; or cela est en contradiction avec la vérité, apparaît donc comme contraire à la nature et suscite de ce fait un certain mépris.

Une jeune fille qui, à l’encontre des conseils de ses parents, repousse la demande en mariage d’un homme riche et encore (trop:) jeune, pour faire passer au second plan toute considération de convenance et faire son choix uniquement d’après son penchant instinctif, sacrifie son bien individuel à celui de l’espèce. Mais pour tout cela même, on ne peut lui refuser une certaine approbation ; car elle a préféré l’essentiel et a agi dans l’esprit de la nature (plus exactement de l’espèce), alors que les conseils des parents allaient dans le sens de l’égoïsme individuel. - Des lors il semble bien que, dans un mariage, ou bien l’individu ou bien l’intérêt de l’espèce ne trouvent pas leur compte.
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Ajoutons toutefois, pour la consolation des âmes tendres et aimantes, que parfois il s’associe à l’amour sexuel passionné un sentiment d’une origine toute différente, une amitié authentique, fondée sur l’harmonie des esprits; il ne se manifeste toutefois en général qu’alors que l’amour proprement dit s’est éteint du fait de son assouvissement.
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Pour celui qui est capable de comprendre une chose cum grano salis, le rapport du génie à l'homme normal s'exprimerait peut-être le plus clairement de la façon suivante : un génie est un homme qui a un double intellect : l'un pour lui-même, au service de sa volonté, et l'autre pour le monde, dont il devient le miroir, en le concevant au point de vue purement objectif. La somme ou quintessence de cette conception sera rendue en œuvres d'art, de poésie ou de philosophie, après que le perfectionnement technique aura joué son rôle. L'homme normal, au contraire, ne possède que le premier intellect, qu'on peut nommer le subjectif, comme l'intellect génial est l'objectif. Quoique cet intellect subjectif puisse être doué à des degrés très différents de perspicacité et de perfection, une gradation déterminée ne l'en sépare pas moins toujours du double intellect du génie.
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Arthur Schopenhauer
Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.
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[ dialogue entre Philalèthe et Thrasymaque]

PHILALÈTHE :
_" tu tiens donc ton individualité pour si agréable, si excellente, si parfaite et si incomparable, qu'il ne peut y en avoir de supérieure ?
et tu ne voudrais l'échanger contre aucune autre, même si on te donnait l'assurance que tu t'y trouverais plus à ton aise ?

THRASYMAQUE :
_" mais sûrement, mon individualité, quelle qu'elle soit, c'est moi même.
(rien au monde n'est au-dessus de moi : car Dieu est Dieu et je suis moi) .Goethe.
"moi, moi, je veux exister. c'est à cela que je tiens, et non à une existence qu'il faut d'abord me démontrer être mienne."
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Arthur Schopenhauer
La philosophie des universités, c'est de l'escrime en face d'un miroir. Au fond son véritable but est de donner aux étudiants des opinions selon le cœur du ministre qui distribue les chaires. On ne saurait la considérer comme sérieuse. C'est une philosophie pour rire. Pourtant s'il y a quelque chose de souhaitable au monde, c'est de voir tomber un rayon de lumière sur la mystérieuse énigme de notre vie
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Une hypothèse qui a pris place dans la tête, ou qui même y est née, y mène une vie comparable à celle d'un organisme, en ce qu'elle n'emprunte au monde extérieur que ce qui lui est avantageux et homogène, tandis qu'elle ne laisse pas parvenir jusqu'à elle ce qui lui est hétérogène et nuisible, ou, si elle ne peut absolument l'éviter, le rejette absolument tel quel.
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Arthur Schopenhauer
L'homme ne peut faire ce qu'il se persuade être en son pouvoir que lorsque des motifs particuliers l'y déterminent.
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Si le sommeil suspend les fonctions animales, la mort met fin aux fonctions organiques.
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Arthur Schopenhauer
Une compassion sans bornes qui nous unit avec tous les êtres vivants, voilà le plus solide, le plus sûr garant de la moralité.
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La richesse est comme l’eau de mer: plus on en boit, plus on a soif. Ce qui vaut aussi pour la gloire.
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Les hommes ont tous envie de vivre, mais nul ne sait pourquoi il vit.
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