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Jean-Pierre Jackson (Éditeur scientifique)
EAN : 9782849670200
950 pages
Coda (24/02/2005)
4.16/5   22 notes
Résumé :

Les Parerga et Paralipomena d'Arthur Schopenhauer, dont c'est ici la première traduction intégrale en français, sont constitués d'écrits complémentaires ou supplémentaires au Monde corne Volonté et Représentation, qu'il appelle son " œuvre principale ". La philosophie, son histoire et sa dénaturation universitaire, la nature du monde et de la vie, la religion et les prêtres, les formes et conditions de la sagesse, l'éthique, la logique, le droit, la poli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un livre absolument magnifique. Cher, puisque 60 euros.
A noter que Babelio ne permet de ne referencer que cette ancienne et 1er edition de 2005. La nouvelle edition est en 2 volume avec couverture noire, et actuellement il s'agit de la 3eme parution ( 2eme edition, seconde revision).
La dernière edition est en 2 volumes vendu ensemble simplement parceque l'editeur Coda a changé d'imprimeur, et que celui ci ne peut techniquement pas relier un livre aussi epais ( c'est vraiment un très très gros pavé) .
En effet sur l'edition orange, on peut relever diverses erreurs de traductions, et autre coquilles du genre. Rien de très étonnant sur plus de 1000 pages de ce format. Contrairement à ce que j'ai pu lire, non ce n'est pas une réedition des parerga effectivement déjà paru au siècle dernier. Il s'agissait à l'epoque uniquement de certains chapitres et ce n'est pas la meme traduction ici meme pour les chapitres déjà paru. Plutot que d'acheter des dizaines de livres différents que les éditeurs s'emploient à faire pour l'argent et créent des titres racoleurs, acheter uniquement le monde, et cet ouvrage, et vous aurez la quasi totalité de l'oeuvre de shopenhauer ( il faudra ajouter les correspondances completes chez Alive, et les 2 essais constituant le fondement de la morale.). voilà je ne donne pas de critique à proprement parler, ( qui pourrait se permettre de critiquer un tel génie..). Ce livre aborde des sujets divers et comprend le best seller " aphorisme sur la sagesse dans la vie", il ya des complements et éclaircissements du monde, le chapitre sur l'occultisme permet de se rendre compte que Freud n'a vraiment rien inventé. Le tout est très lisible ( d'ou le fait que les editeurs saucissonnent ce livre). Le premier chapitre sur l'université est moyennement intéressant, puisqu'il s’agit d'un règlement de compte contre Hegel.. Si Schopenhauer vous intéresse, bien sur apres le monde, c'est ce livre qu'il faut.
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NB: le livre dont j'ai entré la référence et l'ISBN n'est pas celui-ci, mais une sous-partie : de la différence des âges de la vie (éditions Manucius 2017)

Il s'agit d'un court extrait des suppléments (« Parerga ») de l'oeuvre du philosophe : des remarques fatalistes, plus éloquentes qu'originales. En bref, la jeunesse est l'âge du désir de connaissance, empêtré par le désir sexuel, et l'âge mûr celui de la volonté, avant la perte de la force vitale dans la vieillesse. « Ce qui trouble, ce qui rend malheureuses les années de jeunesse, le reste de cette première moitié de la vie si préférable à la seconde, c'est la chasse au bonheur, entreprise dans la ferme supposition qu'on peut le rencontrer dans l'existence » (p 19). « [Vers la fin de la vie] Souvent, mais pas toujours, on aura à se classer plus bas que ce qu'on supposait naguère ; mais parfois aussi on s'accordera une place supérieure : en ce dernier cas, cela provient de ce que l'on n'avait pas une connaissance suffisante de la bassesse du monde, et le but de la vie se trouvait ainsi placé trop haut » (p 47). « Les fantaisies diverses et incessantes qu'engendre l'instinct sexuel, ainsi que les émotions qui en résultent, entretiennent dans l'homme une bénigne et constante démence, aussi longtemps qu'il est sous l'influence de cet instinct ou de ce diable dont il est sans cesse possédé, au point de ne devenir entièrement raisonnable qu'après s'en être délivré (p 49). « Après s'en être délivré » : Schopenhauer pensait-il à l'automutilation d'Origène ? Ou est-ce une erreur de traduction (après en être délivré) ?

Je trouve dans Wikipédia cette citation de Freud (dans Au-delà du principe de plaisir, que je n'ai pas lu) : « Il est une chose que nous ne pouvons nous dissimuler : c'est que, sans nous en apercevoir, nous avons pénétré dans les havres de la philosophie de Schopenhauer, pour laquelle la mort serait le « résultat proprement dit » et le but de la vie, tandis que l'instinct sexuel représenterait l'incarnation de la volonté de vivre ». Démence, diable, possession, ce n'est pas la tonalité du présent opuscule. Il faut toutefois se méfier des extraits, surtout quand il s'agit du postscriptum d'un homme âgé, publié plus de 30 ans après « Le monde comme volonté et comme représentation » (1819).

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Du Schopenhauer classique, ironique par exemple son livre est un melting-pot de restes mais qui atteint les 1000 pages ce n'est pas vraiment ce qu'on appelle secondaire, mais qui nécessite au fond de connaître sa pensée car il renvoie toujours à son « ouvrage principal ». Des réflexions intéressantes même si la science l'a démenti depuis : il disait par exemple que le monde n'a jamais eu de commencement ce qui est faux car le big bang est prouvé et que « le monde se maintient lui-même. Les êtres organiques subsistent et se propagent par la vertu de leur propre force vitale interne. Les corps inorganiques comportent en eux-mêmes des forces dont la physique et la chimie ne sont qu'une simple description, et les planètes poursuivent leur course grâce à des forces intérieures, en vertu de leur inertie et de leur gravitation. le monde n'a donc besoin de personne en dehors de lui pour subsister. » or la loi de l'entropie prouve le contraire, qu'il faut bien un agent externe, par exemple un château de sable : si on ne l'entretient pas, les millions de grains de sable qui le composent vont s'éparpiller, retourner à leur état le plus probable et le château sera décomposé. C'est d'ailleurs la Raison pour laquelle des plantes meurent etc. Si le monde s'entretenait lui-même il n'y aurait nul changement. du reste c'est un ouvrage important bien que souscoté car c'est de cet ouvrage qu'on tire tous les opuscules schopenhuariens — métaphysique de l'amour sexuel, sur la religion etc.
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Cet ouvrage de Arthur Schopenhauer est un ajout à (et une façon d'entrer dans) son oeuvre théorique à travers des sujets familiers, notamment des aphorismes sur la sagesse dans la vie.
On y retrouve le célèbre pessimisme de l'auteur qui le porte à refuser le bonheur comme but de la vie humaine et la misanthropie. La justesse de ses descriptions lorsqu'il parle des états de la vie et de la différence de perceptions entre la jeunesse, l'état mûr et la vieillesse, incarne cependant une profonde sagesse qui la rapproche du bouddhisme.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Par une froide journée d’hiver, un troupeau de porcs-épics s’était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais aussitôt, ils ressentirent les atteintes de leurs piquants; ce qui les fit s’écarter les uns des autres. Quand le besoin de se réchauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de sorte qu’ils étaient ballottés de ça et de là, entre les deux maux, jusqu’à ce qu’ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendît la situation supportable.
Ainsi, le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur vie intérieure, pousse les hommes les uns vers les autres ; mais leurs nombreuses manières d’être antipathiques et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. La distance moyenne qu’ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c’est la politesse et les belles manières. [...] Par ce moyen le besoin de se réchauffer n’est, à la vérité, satisfait qu’à moitié, mais, en revanche, on ne ressent pas la blessure des piquants.
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"Par une froide journée d’hiver un troupeau de porcs-épics s’était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur.
Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s’écarter les uns des autres.
Quand le besoin de se réchauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de sorte qu’ils étaient ballottés de çà et de là entre les deux maux jusqu’à ce qu’ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendît la situation supportable."

Extrait.
Comme quoi...
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La parabole des hérissons


Par une froide journée d'hiver, un troupeau de hérissons s'était mis en groupe serré pour se protéger contre le froid et la gelée grâce à la chaleur de leur propre corps.

Mais tout aussitôt ils ressentirent des douleurs à cause de leurs piquants, ce qui les fit s'éloigner les uns des autres. Mais là, ils se retrouvèrent seuls à souffrir du froid.

Quand le besoin de se chauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de façon qu'ils étaient ballotés de ça de là entre deux souffrances, jusqu'à ce qu'ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendît la situation supportable.

Ainsi, le besoin de société pousse les hommes les uns vers les autres ; mais leur nature méchante et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. La distance moyenne qu'ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c'est la politesse et les bonnes manières
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On peut partager les penseurs en ceux qui pensent pour eux-mêmes, et ceux qui pensent pour les autres. Ceux-ci sont la règle, ceux-là l'exception. Les premiers sont en conséquence des penseurs personnels au double sens du mot, et des égoïstes au sens le plus noble ; c'est d'eux seuls que le monde reçoit un enseignement. car la lumière qu'on a allumée soi-même peut seule éclairer ensuite les autres ; de sorte que ce que Sénèque affirme au point de vue moral : "Il faut que tu vives pour autrui, si tu veux vivre pour toi-même" (lettre XLVIII), doit être retourné ainsi au point de vue intellectuel : "Il faut que tu penses pour toi, si tu veux penser pour tous."
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Le monde n'est pas une fabrique et les animaux ne sont pas à l'usage de nos besoins.
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Videos de Arthur Schopenhauer (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arthur Schopenhauer
« […] les auteurs d'aphorismes, surtout lorsqu'ils sont cyniques, irritent ; on leur reproche leur légèreté, leur désinvolture, leur laconisme ; on les accuse de sacrifier la vérité à l'élégance du style, de cultiver le paradoxe, de ne reculer devant aucune contradiction, de chercher à surprendre plutôt qu'à convaincre, à désillusionner plutôt qu'à édifier. Bref, on tient rigueur à ces moralistes d'être si peu moraux. […] le moraliste est le plus souvent un homme d'action ; il méprise le professeur, ce docte, ce roturier. Mondain, il analyse l'homme tel qu'il l'a connu. […] le concept « homme » l'intéresse moins que les hommes réels avec leurs qualités, leurs vices, leurs arrière-mondes. […] le moraliste joue avec son lecteur ; il le provoque ; il l'incite à rentrer en lui-même, à poursuivre sa réflexion. […]
On peut toutefois se demander […] s'il n'y a pas au fond du cynisme un relent de nostalgie humaniste. Si le cynique n'est pas un idéaliste déçu qui n'en finit pas de tordre le cou à ses illusions. […] » (Roland Jaccard.)
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Référence bibliographique : Roland Jaccard, Dictionnaire du parfait cynique, Paris, Hachette, 1982.
Images d'illustration : Vauvenargues : https://www.buchfreund.de/de/d/p/101785299/luc-de-clapiers-marquis-vauvenargues-1715-1747#&gid=1&pid=1 Georges Perros : https://editionsfario.fr/auteur/georges-perros/ Anatole France : https://rickrozoff.files.wordpress.com/2013/01/anatolefrance.jpg Prince de Ligne : https://tresorsdelacademie.be/fr/patrimoine-artistique/buste-de-charles-joseph-prince-de-ligne#object-images Jules Renard : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a5/Jules_Renard_-_photo_Henri_Manuel.jpg Blaise Pascal : https://www.posterazzi.com/blaise-pascal-french-polymath-poster-print-by-science-source-item-varscibp3374/ André Ruellan : https://www.babelio.com/auteur/
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