Asako Yuzuki

J'aime les romans japonais et j'adore les histoires qui parlent de cuisine, j'ai donc été ravie de découvrir ce roman qui mêle les deux.

Rika est journaliste et elle aimerait interviewer Manako, une femme emprisonnée en attente de son procès, accusée d'avoir tué trois de ses amants, mais celle-ci refuse de lui parler, jusqu'à ce que Rika lui dise qu'elle aimerait discuter de cuisine avec elle, sujet qui passionne Manako.

Rika va pénétrer dans l'intimité de Manako par le biais de la gastronomie et des plaisirs de la table, ce qui sera une vraie découverte pour elle, qui ne se nourrit que de plats tout prêts achetés dans des supérettes et avalés devant son écran d'ordinateur ou debout devant son évier.

J'ai adoré découvrir les plats mentionnés tout au long de l'intrigue, qu'ils soient japonais ou français, Manako ayant un faible pour cette cuisine.

Le roman est assez dense et aborde divers sujets tels que le regard des hommes sur le corps féminin, qui doit impérativement être mince, le surpoids étant très mal vu au Japon, le travail et l'indépendance des femmes et les choix personnels, qui sont très difficiles à faire passer dans une société japonaise où l'individu n'est rien et se doit d'être entièrement dévoué à son travail ou à sa famille.

J'ai salivé à de nombreuses reprises, et moi qui suis normande et qui cuisine tout au beurre, j'ai été surprise de constater que ce dernier joue un rôle considérable dans ce roman, qu'il dégouline sur des beignets croquants, qu'il fonde comme de l'or liquide sur du riz tout chaud, qu'il pénètre les pommes de terre brûlantes et se mêle à leur chair onctueuse...

Un roman passionnant et qui met l'eau à la bouche.

Le beurre de Manako se présentait sous une forme appétissante avec l'enquête menée par une journaliste autour de la personnalité d'une présumée meurtrière, passionnée de cuisine. Il serait peut-être injuste de prétendre que le livre de Asako Yuzuki ne tient pas ses promesses, car c'est une question de goût personnel, mais le mélange des différents ingrédients ne fait pas lever la pâte autant qu'espéré. Disons que les parties consacrées à la fascination qu'éprouve la journaliste pour l'accusée et son côté obsessionnel à goûter les mêmes plats à son tour puis ensuite à sa lancer avec passion dans la cuisine, ne manque pas d'intérêt, sauf justement quand les innombrables recettes tendent à dévorer l'intrigue. Ce n'est certainement pas le premier roman asiatique à intégrer l'art culinaire dans son récit mais, étonnamment, dans Le beurre de Manako, les longues descriptions ne donnent pas tant que cela l'eau à la bouche. L'aspect psychologique n'est pas suffisamment roboratif pour redonner faim et le regard sur la société japonaise et la place des femmes, jugées avant tout sur leur physique, avec le culte de la minceur, ne convainc guère car trop peu approfondi. C'est loin d'être un livre indigeste, bien entendu, mais seulement quelque peu étouffe-chrétien, sentiment qui dépend à l'évidence de la potentielle fringale de chacun.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..

Le beurre de Manako est un roman qu'il faut apprivoiser, un roman qui se déguste lentement.



Nous suivons Rika, une jeune journaliste qui n'apprécie pas vraiment son quotidien, trop occupée à dédier toute son énergie à son travail. Un jour, une amie lui parle d'une affaire criminelle qui l'intrigue tout de suite. Une femme, Manako, passionnée de cuisine auraient tué pas moins de 3 hommes, ses conjoints. Elle refuse de parler à la presse. Cependant, Rika parvient à décrocher un entretien avec elle et en se pliant aux diverses exigences culinaires de la prisonnière, elle commence à échanger avec elle régulièrement. Les entretiens et le reportage que veut écrire Rika ont un prix, accepter de se calquer sur les attitudes que Manako attend d'elle, se faire dicter sa conduite, et vivre des expériences à la place de Manako. Petit à petit, Rika découvre la gourmandise, sort de sa zone de confort, expérimente la joie de préparer ses plats, de découvrir de nouvelles saveurs, elle qui mangeait par automatisme et nécessité. Plus elle enquête sur cette femme, et plus sa vie se retrouve chamboulée. La relation devient vite toxique, Rika semble tomber de plus en plus dans un piège qui se referme sur elle.



Ce roman est très lent, j'ai vraiment pris mon temps pour le lire tant l'autrice crée une ambiance étrange, suspendue hors du temps, où on sent que tout peut basculer en quelques secondes. J'ai beaucoup aimé l'aspect psychologique du roman, l'auteur développe beaucoup de thèmes comme les injonctions que la société peut dicter aux femmes, des sujets comme la prise de poids mal vu dans nos sociétés, la solitude, les relations humaines, la culpabilité, l'envie de s'en sortir et ce peu importe le prix. Il y a de très beaux passages où Rika a des réflexions assez intéressantes et qui font réfléchir. Et j'ai trouvé que la fin offre un très beau message.

DELICAT

Rika, jeune journaliste occupée à faire sa place dans un hebdomadaire japonais, s'intéresse au procès de Manako,accusée d'avoir assassiné trois de ses amants, fait divers récent ayant passionné l'opinion.



En la rencontrant, elle découvre un rapport au monde et à la société inédit pour elle, s'exprimant notamment à travers la cuisine.



Subjuguée, Rika va peu à peu modifier son propre comportement et s'interroger sur les injonctions subies par les femmes japonaises, s'exposant pour la première fois aux regards des autres en osant s'affirmer.



De plats en plats, une puissante influence la transforme au plus profond de son être, tandis que la personnalité de Manako s'avère de plus en plus difficile à appréhender.



Un roman psychologique délicat, au sein d'un tableau du Japon contemporain.



@doresixtine

En voyage au Japon je m étais fait la remarque du nombre incalculable de restaurants et surtout de boutiques liées à la nourriture, bentos et confiseries en tout genre enveloppés dans de ravissants papiers.La nourriture tient donc une place fondamentale dans la culture japonaise et ce roman "le beurre de Manako en est une illustration. A la faveur

d 'un article, la jeune journaliste Rika rencontre une femme nommée Manako Kajii accusée du meurtre de 3 de ses amants et accessoirement férue de gastronomie. Au delà de la description très copieuse de différents mets et recettes dont la profusion confine par moments à l' indigestion,ce roman très original,est l occasion également de dépeindre les relations maris et femmes,et ce n est pas très engageant...,et surtout la place et le role des femmes dans une société japonaise très normée où le dikdakt de la minceur est omniprésent. Quant à l' enquête policière, elle ne revêt qu un intérêt anecdotique et l' histoire est décevante de ce point de vue.

Ce roman se démarque des autres romans japonais actuels( qui ont souvent tendance à se ressembler, surfant plus ou moins sur la tendance du feelgoodisme,) en ce qu' il décrit de manière très détaillée ,peu complaisante et intéressante certains aspects de la société japonaise, Je l ai trouvé cependant vraiment trop long concernant la nourriture.Malgre un aspect tres sensuel,on éprouve quand même des hauts le cœur devant tout ce beurre et ce riz au bout des 465 pages du roman.

Un roman au final assez inclassable, original je le répète et nous laissant aussi et c est un comble, sur notre faim tant les angles de lecture sont multiples: roman societal, ? Gastronomique ?ou enquête policière?. Le tout reste assez troublant et indéfinissable.

* Ici, nous allons suivre Rika, une jeune journaliste, qui s'est mise en tête d'interviewer Manako qui est suspectée d'avoir empoisonné ses trois amants.

Rika va devoir doubler d'ingéniosité afin d'obtenir des permissions de visites, afin de pouvoir la questionner, de mieux la comprendre et de connaître la vérité.

Manako qui refuse de parler, va tout de même accepter. Mais très vite, la relation avec Manako va devenir obsédante.



* Premier livre japonais associant tradition, cuisine et meurtres, mais qui restera mitigé pour ma part.

L'histoire est intéressante et la plume est agréable. L'auteure nous expose également la place de la femme au sein de cette société et cette histoire de poids.

Mais dommage, j'ai trouvé le côté psychologique trop délicat à mon goût et toutes ces longues descriptions étouffent l'entrain de la lecture.

Je ne cacherais pas non plus que toute cette nourriture a failli me donner une indigestion à la fin.



Dépaysement complet, je le conseille tout de même, à tout les amoureux du Japon.

C’est le premier roman japonais que je lisais. J’ai jeté mon dévolu dessus, car j’étais très intriguée par l’aspect enquête, menée par cette journaliste, Rika, sur la vie de cette femme accusée d’avoir tué ses trois amants. Mais il s’est trouvé que même si c’était le cœur du roman, ou du moins la base, ce n’était pas développé comme je me l’imaginais.



En fait, la finalité du roman, c’était d’exposer la société japonaise, la place de la femme au sein de celle-ci et d’aborder la question du poids qui est très importante là-bas.



Le point positif de cette lecture est que j’ai appris énormément de choses, étant totalement ignorante de la façon de vivre des Japonais. Par exemple, l’obésité est extrêmement mal vu. Rika, la journaliste, va justement commencer à apprécier la nourriture d’une nouvelle façon, ce qui va lui faire prendre du poids et donc, subir le regard des autres.



Mais voilà, j’ai été noyée dans un monde culinaire, qui dans un premier temps ne m’a pas dérangé, mais à la longue m’a totalement ennuyée…



En revanche, j’ai ressenti un regain d’énergie à un peu plus de la moitié du roman. La lecture a pris un autre tournant. L’enquête va être plus développée avec le duo Rika et sa meilleure amie Reiko. J’ai trouvé cette partie plus dynamique.



Bref, c’est en effet une lecture très mitigée, par sa longueur et son manque de développement sur le thème qui m’intéressait, mais j’ai tout de même acquis des connaissances grâce à ma lecture et ça, c’est vraiment quelque chose que j’apprécie.

Ce livre m’a été prêté par mon libraire afin que je lui donne mon avis et qu’il puisse orienter des acheteurs potentiels. Je ne connaissais ni l’auteure ni le livre. J’étais très intéressée par le sujet, le mélange de cuisine, le regard de la société sur le corps, la société japonaise actuelle. Et un petit côté, « Inventing Anna » pour ceux qui connaissent cette mini série version tueuse d’hommes. Enfin tous ces ingrédients bien émulsionnés, pour rester dans le thème du livre, auraient dû aboutir à une mayonnaise japonaise délicieuse. Et bien, pas du tout… ce mélange d’ingrédients donne un résultat d’une platitude abyssale et d’un ennui profond. Même les leçons de cuisine sont fastidieuses. Les personnages creux, le style facile voire inexistant… et le sens de tout ça ? S’émanciper du regard de la société et de trouver… 500 pages pour cela c’est vraiment trop.

Le résumé donnait pourtant envie et j'apprécie généralement la littérature japonaise mais je n'ai pas réussi à m'intéresser à l'histoire.. après plusieurs semaines je suis venue à bout des 500 pages sans m'être attachée aux personnages, sans me retrouver dans les saveurs décrites et sans entrain particulier pour l'intrigue.



La question de l'émancipation des femmes est pourtant intéressante et certains sujets sur les liens familiaux, l'amitié et les relations en général étaient prometteurs mais au final tout reste en surface.

À peine fini, ce livre me manque déjà. J'ai l'impression d'avoir suivi l'histoire sur toute une année. De m'être liée à Rika. D'avoir compris son cheminement, d'avoir de la tendresse pour elle. Ce livre parle de relations de femmes, de la difficulté des liens dans la société, du rapport hommes/femmes , père/mère, mère/fille , fille/père, femme/femme , il tisse dans tout cela un portrait contemporain du Japon. Le rapport aux mots, le rapport à l'entraide , l'amitié, l'amour. Et plus important, surplombant l'histoire : le rapport au corps. La nourriture. Le corps qui change, se meut, grossit au grés des découvertes culinaires. Le changement du regard des autres, le rapport avec soi-même. Comment une femme peut pousser à mourir à force d'avoir cajoler et nourri ? Est-ce vrai ? Quelle est la force du beurre de Manoko ?

A lire absolument.

Le beurre de Manako de Asako Yuzuki

Commencer un roman japonais pour moi c’est toujours mettre les pieds dans un univers inconnu dans lequel je n’ai pas les codes culturels, relationnels.

C’est souvent déstabilisant mais c’est toujours une immersion très agréable, souvent des romans dans lesquels je suis bien. J’ai adoré cette lecture et je l’ai trouvée magnifique et douce malgré la gravité des thèmes.

Rika est une journaliste célibataire qui a un amant qu’elle voit de temps en temps. Elle se consacre essentiellement à son métier de journaliste. Elle souhaite se rapprocher de Manako, une prisonnière accusée d’avoir assassiné ses amants. Elle réussit à l’interviewer mais sa relation avec la prisonnière devient obsédante et troublante. Les deux femmes vont se rapprocher grâce à la cuisine et aux demandes de plats que Manako va demander. Par ce biais, Rika découvre le plaisir de cuisiner, celui du goût, du partage autour de la cuisine et nous,lecteurs, bavons devant de beauté du style et des détails des recettes et du plaisir de dégustation. Mais la relation devient perturbante, elle change totalement Rika ainsi que ses relations avec son entourage. Derrière cette étrange relation, et l’enquête dans laquelle se lance Rika, notamment avec sa meilleure amie, l'autrice dresse un tableau de la société japonaise et de la place qu’y occupe les femmes. Un roman qui s’appuie sur un fait divers et nous dresse une relation déstabilisante avec une belle part accorder à la cuisine japonaise. C’est d’une finesse incroyable dans l’écriture comme dans les relations entre les personnages. C’est savoureux, envoûtant et troublant. J’ai adoré m'immerger dans ce roman aux côtés d’un personnage formidable, Rika, qui avec cette enquête se lance également dans une introspection sur elle-même.

Lecture abandonnée page 67. Trop long et répétitif dans les descriptions. Je m'ennuie . Je n'y trouve pas de quoi alimenter ma curiosité ni l'envie de poursuivre. Dommage ! J'apprécie pourtant beaucoup la littérature japonaise pour son ambiance apaisante et sa délicatesse. Ce livre n'est pas au rendez-vous de mes attentes.

Ce roman est inclassable.



Rika n'est pas mariée, n'a pas d'enfant, pas d'animaux, n'a qu'un amant occasionnel et vit dans un tout petit appartement dans lequel elle ne peut même pas faire la cuisine, faute de place pour y installer de l'électro- ménager et des ustensiles de cuisine. Elle est fille unique et ses parents étaient déjà divorcés lorsque son père est mort d'un AVC.



Rika est journaliste et comme des milliers de japonais, s'investit pleinement dans son travail. Toutefois, n'ayant pas assez d'expérience, elle ne peut rédiger elle-même les articles et doit confier ses notes à son supérieur. Lorsqu'elle fait la connaissance de Manako, incarcérée car soupçonnée d'avoir assassiné trois de ses amants, elle refuse de croire en sa culpabilité et demande l'autorisation de l'interviewer (ce qu'a toujours refusé Manako), tout en menant parallèlement une enquête afin de mieux connaître cette femme énigmatique qui joue avec elle au chat et à la souris.



Rika sera aidée, dans cette quête par sa seule amie, Reiko qu'elle connaît depuis le collège qui la respecte et l'admire.



Certes il est question dans ce roman de recettes de cuisine, de repas pantagruéliques et d'enquête, mais pas que. C'est aussi un roman sur la solitude, l'incompréhension et le regard des autres, le remord , l'amitié et le partage. C'est pour moi une belle découverte et je ne remercierai jamais assez le personnel de la médiathèque, où je me rends régulièrement, d'avoir pensé à moi pour présenter ce texte lors de notre rendez-vous littéraire qui a lieu le dernier vendredi de chaque mois. Ce que je ne manquerai pas de faire avec enthousiasme !

Après des débuts compliqués avec ce roman, j’ai fini par en comprendre le sens et l’essence. Je me suis laissée emporter par cette histoire. En filigrane, la condition des femmes au Japon, le rapport avec la nourriture limité à la simple nutrition. Ce rapport à la nourriture marquera un tournant dans l’évolution du personnage de Rika… allant jusqu’à l’ érotisme parfois.

Un roman auquel je n’ai pas accroché. J’aurais pourtant aimé parce que c’était mon premier livre japonais mais malheureusement, ça ne l’a pas fait. La cuisine est beaucoup trop omniprésente à mon goût. Le coté enquête a totalement été éclipsé. Chose auquel je ne m’attendais pas.



Ce roman m’a permis d’apprendre certaines choses comme les diktats de la beauté au Japon. Les japonais vouent un culte à la minceur et être un peu en chair est plutôt mal vu et peu apprécié.



Étant une grande gourmande de cuisine asiatique, j’ai parfois eu l’eau à la bouche mais ça n’aura pas suffît pour me passionner pour cette lecture.