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Critiques de Atsushi Kaneko (219)
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Search and destroy, tome 2

Notre Jeanne d'Ac du futur poursuit la reconquête de morceaux de son corps qui ont été si librement distribués en pot de vin. C'est encore une fois un récit pêchu, psychédélique et très cru que nous livre Atsushi Kaneko.



Dans cet univers dystopique post-apocalyptique, son héroïne poursuit sa quête après avoir dû se séparer de celui qui représentait la figure du père pour elle. Elle est plus seule que jamais malgré la présence du mystérieux Doro à ses côtés, alors que ses aventures prennent une tournure toujours plus sombre et tendue.



J'adore ce que Atsuko Kaneko a fait de l'univers original de Dororo. Elle en a vraiment gardé uniquement la substantifique moelle pour ensuite développer son univers sale, cadre, dégueulasse dopé à la SF dickienne. Nous découvrons dans ce tome la vraie place attribuée aux creech par les humains qui dirigent cette nouvelle Métropolis. Comme prévu, les magouilles sont partout, les politiques sont des salauds, le monde est sombre très sombre, et les gens différents et aux abois font des cibles parfaites pour se faire exploiter. La critique de notre capitalisme est évident ici, ainsi que le rôle que les politiques y jouent dans l'exploitation humaine.



Le récit du passé familial d'Hyaku, l'héroïne, n'a rien à envier au drame mis en place dans l'original par Tezuka. L'auteur y ajoute juste un costume SF, mais le reste s'inspire juste des pires tragédies humaines que l'homme a pu écrire avec ses luttes familiales meurtrières. Et l'héroïne se retrouve plongée au milieu de ces guerres de pouvoirs sans le savoir participant sans le savoir à l'écriture de ce nouveau récit œdipien.



En tant que lectrice, j'avoue trouver tout cela jouissif, car au-delà des références culturelles, littéraires et cinématographiques évidentes, Search and Destroy est un excellent divertissement. Le récit est sombre très sombre. L'auteur s'amuse à nous faire passer d'un décor à l'autre, passant du coeur politique de la capitale, à la misère d'une mine à l'extérieur, et terminant dans les plus sombres recoins où se terrent les âmes corrompues. C'est jouissif à suivre et le rythme ne mollit pas. Hyaku poursuit sa quête vengeresse récupérant d'autres parties de son corps, mais cela se complique au fur et à mesure, et l'auteur en profite pour ajouter une dimension psychologique plus importante, sur notre rapport à notre corps notamment et aux sentiments qui y sont liés. C'est puissant.



Tout cela est accompagné d'un dessin toujours très marqué par le milieu indie que j'aime beaucoup car il me change de mes habitudes. J'ai vraiment l'impression de me retrouver à la fois dans un film de David Lynch pour le côté psychédélique parfois et dans un bon vieux polar à l'ancienne avec l'ambiance très noire. Ce noir dégouline toujours autant des pages et nous amène des personnages aux morphologies de plus en plus déformées, comme un écho aux mutilations subies par l'héroïne. C'est très riche.



Alliant divertissement et réflexions profondes sur notre société capitaliste des apparences pétrie de corruption, Search and Destroy est volontiers provocateur mais toujours pertinent.
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Search and destroy, tome 1

En tant qu'amatrice de manga curieuse de la multiplicité de ce média, j'ai souvent entendu parler d'Atsushi Kaneko, dont les oeuvres un peu underground titillaient ma curiosité tout en m'effrayant par leur côté un fou. Je n'ai donc jamais eu le courage de lire Bambi, Soil ou encore Wet Moon, qui sont pourtant souvent plébiscités. Cependant, sa reprise de Dororo, titre assez mainstream d'Osamu Tezuka, m'a fait sortir de ma zone de confort. Je voulais vraiment voir ce que l'association des deux pouvait donner.



Dororo, comme je le disais la semaine dernière, est une sorte de revisite des Douze travaux d'Hercule à la sauce japonaise, avec un héros qui pourfend les démons pour récupérer les 48 parties de son corps qu'ils lui ont dérobé. C'est un shonen assez classique dans la forme, qui aime emprunter au bestiaire des créatures démoniaques japonais, tout en proposant un road-trip à l'époque Sengoku avec un duo improbable où Dororo joue le compagnon de route.



Sa revisite, Search and Destroy propose une toute autre vision de l'oeuvre. Là où j'avais trouvé celle d'origine un peu limitée, un peu enfantine et manquant de noirceur, c'est tout le contraire ici. L'auteur reprend l'idée de base de Tezuka avec un héros, ou plutôt une héroïne ici, à qui on a dérobé des parties de son corps et qui souhaite les récupérer, mais cette fois, c'est elle la narratrice. Cette orientation est annoncée dès le titre, tout comme l'ambiance sombre et psychédélique est annoncée dès la couverture. L'auteur revisite ainsi ce classique de Tezuka à la sauce cyberpunk post-apocalyptique et c'est juste hyper savoureux. L'élève a ici dépassé le maître !



D'emblée, nous nous retrouvons dans un univers qui n'a rien à envier à la Metropolis de Fritz Lang, ni à la Zalem de Gunnm. C'est un petit monde de privilégiés en opposition totale avec la misère des pauvres hères que côtoie l'héroïne qu'elle va attaquer et secouer. Tezuka le faisait déjà dans l'oeuvre d'origine mais ça n'avait clairement pas la même force évocatrice pour moi. La transposition dans un monde crade, pauvre, difficile, futuriste y joue pour beaucoup. C'est un imaginaire qui me parle bien plus et où je trouve les différences sociales encore plus criantes. On suit des personnages de sales vieux dégueulasses et privilégiés comme dans les polars sombres de K.Dick avec une ambiance empruntant un peu aux troquets de Star Wars mais en moins fun. C'est juste top !



L'héroïne arrive de nulle part avec son look improbable, son odeur pestilentielle, et elle vient secouer tout ce petit monde en venant les agresser sans qu'ils comprennent trop pourquoi et nous non plus au début, si on n'a pas les cartes de la série d'origine. C'est brutal, violent, inattendu et jouissif. Les personnages en contre-champs semblent aussi perdus que nous et l'effroi est parfaitement rendu par l'auteur, dans ce monde qui semble si bien réglé face à la misère de ceux qu'ils côtoient en bas de l'échelle sociale.



Les révélations et explications ne tombent que dans la seconde moitié du tome et sont parfaitement assénées avec un flashback très bien intégré à la narration principale. Là où le titre original souffrait de son format épisodique, ici nous sommes dans une vaste fresque s'appuyant sur les récits modernes auxquels nous sommes désormais habitués. C'est bien plus agréable à suivre.



Nous découvrons un monde où il semble y avoir eu une terrible guerre. Désormais les habitants sont partagés en deux catégories : les humains et les creechs, des robots autrefois faits pour servir les humains mais qui cherchent plutôt à les asservir désormais. Notre héroïne avec son corps rafistolé de partout semble être l'un d'entre eux, mais ce n'est pas du tout le cas. C'était une humaine à 100% mais à qui on a tout pris et qui maintenant est partie dans une folle quête de vengeance pour récupérer tous les éléments de son corps. J'ai trouvé l'univers et l'héroïne juste fascinants. L'univers n'a pourtant rien de fondamentalement original mais il est bien écrit, bien posé et bien mis en scène. L'auteur joue très bien de l'opposition entre les deux classes. Il a doté son héroïne d'un charisme fou également. Et ainsi, il a écrit un premier tome particulièrement efficace.



Son dessin très particulier et reconnaissable est adouci ici, sûrement pour tenter de plaire au plus grand nombre. On retrouve cependant son goût pour les noirs très profonds et pour les ambiances proches de certains comics indies américains mais aussi de cinéastes comme David Lynch. C'est sombre, c'est psychédélique, c'est étrange et pourtant ça résonne en nous et ça nous parle, car la mise en scène de cette misère et de cette violence viscérale nous est connue. J'ai adoré l'ambiance polar à l'ancienne dans certaines scènes. J'ai adoré la brutale violence des assauts de l'héroïne mise en scène une grande vivacité. J'ai été fasciné par l'ensemble des décors de SF, qui rappelle vraiment le travail sur certains grands films. Mais surtout, j'ai adoré le travail sur les regards et les expressions faciales qui les rendent tellement marquantes. C'est vraiment un style graphique que j'ai adoré découvrir, ici !



Ainsi, alors que le Dororo d'origine m'avait laissé un peu sur ma faim par un certain manque d'ambition de la part de l'auteur, ici en revanche, j'ai adoré. C'est sombre, c'est brutal, c'est violent, c'est percutant et l'univers est vraiment bien exploité. Après, ce n'est que le premier tome d'un triptyque et la machine est à peine lancée. Pour ceux ne connaissant pas l'univers originel, on ne découvre certains éléments déclencheurs qu'en toute fin de tome et l'histoire n'est vraiment lancée qu'à partir de là, mais je trouve cette mise en bouche déjà jouissive.
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Deathco, tome 1

C’est un titre que je voulais lire depuis sa sortie. Je ne sais pas pourquoi mais j’avais le sentiment que cela devait être bien si on en croyait le concert de louange entourant son lancement. On nous promettait du gothique et de l’enchantement. C’est la mort, la désolation et le vide absolu en guise de résultat. Oui, on peut être déçu par son choix de préférence. Dans ce cas, il faut vite oublier et passer à autre chose car ce n’est pas l’offre qui manque surtout en matière de manga.



C’est quand même un titre bizarre qui joue sur certains codes et sur un peu d’humour macabre. Il est vrai que les mafieux en prennent pour leur grade avec ces reapers, une sorte de tueurs à gage particulièrement efficaces. La violence est omniprésente surtout dans la manière de mourir des différents personnages.



C’est une mise à mort continuelle et non sans une certaine perversité assez grotesque. Ce n’est pas mon genre de lecture, ni mon genre de prédilection mais je comprends que cela puisse plaire à certains originaux ayant sans doute des idées meurtrières. Bref, un univers trop loufoque ans un genre horrifique et malsain.
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Soil, tome 1

[...]Entre le vieil inspecteur macho qui ne peu pas sortir une phrase sans tomber dans le harcèlement sexuel, la fliquette timide et importée qui n’est pas prête de faire évoluer l’image des femmes, le bellâtre bizarre et les habitants plus suspects les uns que les autres, les protagonistes sont antipathiques et pathétique à souhait. L’ambiance est pensante et mystérieuse. Le tout est traité avec un humour décalé et un trait particulier propre à l’auteur et reconnaissable au premier coup d’œil. Que l’on trouve cela beau ou pas, j’aime les mangaka au très unique, Atsushi Kaneko fait parti de ceux là.



J’ai tout de suite aimé la façon dans l’intrigue est traité. L’ambiance rappelle celle de film noirs, des enquêtes policières avec des flics pathétiques… je pense notamment à quelques bons films policier coréens que j’ai vu récemment où l’on trouve le même genre de flics désabusé et où le mystère et le suspens se mêlent à un humour décalé.[...]
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Evol, tome 2

Extrait de ma chronique (croisée avec "Something is Killing the Children" 2 :



"Chroniquer ensemble les tomes 2 d'un manga et d'un comics peut paraître a priori totalement arbitraire ; mais les deux tomes en question partagent bien autre chose qu'un numéro de volume :



– narrativement parlant, après un premier tome choc (qui dans le cas d'Evol se prolonge un peu dans les chapitres 6-7 de ce volume 2), chacun de ces tomes 2 va marquer une manière de pause, de retour provisoire au calme (un calme bien sûr chargé de tension), le temps de quelques chapitres introspectifs (8-10 pour Evol 2, 6-7 pour SIKTC 2), avant que le cours de l'intrigue ne s'emballe de nouveau (chapitres 11 pour Evol 2 et 8-10 pour SIKTC 2) ;



– thématiquement parlant, chacun de ces tomes 2 confirme l'intention, affichée dans le tome 1, de distordre le concept de super-héros, fondamental autant pour les comics que, au moins depuis la parution de My Hero Academia, pour les mangas"
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Evol, tome 1

Attention, attention, la nouvelle série du maitre du manga underground , Atsushi Kaneko est là.



Lire un manga d'Atsushi Kaneko provoque les symptomes suivants : perte de repères, tourmente, et envie subite de destruction et de liberté. Soyez prêts car la dernière série d'Evol , à ne pas mettre entre les mains innocentes, concentre la fureur d'Atsuhi Kaneko dans un titre grand format cartonné dont le contenu ne déplairait pas à un Garth Ennis.



En effet, on y retrouve un peu de The Boys dans ce manga qui s'amuse avec violence à égratigner l'image du super-héros. Dans Evol, on devient super-héros de manière héréditaire comme les héros d'une ville japonaise, instruments meurtriers d'un maire corrompu, qui ne reculent devant rien pour éradiquer le mal. Tout comme Garth Ennis, Atsushi Kaneko brouille les frontières entre l'héroisme et la sauvagerie où les justiciers masqués sont loin d'être des anges. Mais la série n'est pas focalisée sur des supers-héros mais plutôt sur un trio d'ados qui se découvrent des supers-pouvoirs suite à une tentative de suicide ratée.



Réunis dans un hôpital psychiatrique, Nozomi , Akari et Sakura, un garçon et deux filles traumatisés par leurs passés, ont acquis des pouvoirs suite à leur envie d'en finir. Rescapés, ils deviennent complices face à un monde qui les a déçus. A eux trois, ils décident de s'appeler " Evol" comme le mal en anglais mais avec une faute d'orthographe... La destruction du monde peut commencer.



Un noir et blanc élargie par des lignes fortes et un découpage ample avec des gros plans resserés , une violence psychologique et physique de tous les instants rythmée par une ambiance punk et anarchiste, des personnages tourmentés et destructeurs ou autodestructeurs, bienvenue dans l'héroisme façon Atsuhi Kaneko. Ce premier tome d'Evol inflige un solide coup de poing avec cette scène introductive radicale où une jeune esclave arabe se rebelle contre ses geoliers. Le super-pouvoir est ici montré comme une réponse à la violence d’une société régie par la cruauté d'un monde adulte impitoyable. Evol n'est pas un manga de super-héros, c'est un titre qui parle du traumatisme adolescent entre une enfant abusé par son père ou encore celui poussé au suicide par l'intolérance et la difficile acceptation de soi. On retrouve dans ce manga ces personnages brisés par la vie qui tentent de trouver une échappatoire ce que leur pouvoir va pouvoir leur offrir.



Ce premier tome est un excellent volume d'introduction qui nous présente d'un côté ce trio d'adolescents meurtrie et de leur une figure de super-héros brutal, à la limite du psychotisme dans la lignée de The Boys . Ce premier aperçu est glaçant et, à la lecture, nous nous rendons compte à quel point le noir et blanc expressif du mangaka underground est efficace pour retranscrire un sentiment d'effroi teinté d'humour noir et de violent réquisitoire contre certaines figures d'autorités corrompus qui engendrent plus de mal que de bien comme en témoigne la figure vicieuse du maire et bien sûr le duo fraternel de super-héros totalement impitoyable où l'idéal de justice est totalement déformé.



Mais c'est surtout nos trois antihéros suicidaires qui détonnent dans ce début de série. Pour l'instant, le mangaka ne dévoile pas leurs passés ou la raison de leur suicide. Tout est centré sur du non-dit ce qui intensifie l'intrigue. L'origine du titre Evol est par contre dévoilé dans ce premier tome qui verra la naissance de nouveaux méchants mais dans une société aussi infame , qu'est ce que le super-vilain ou le super-héros ? Atsushi Kaneko donne sa version explosive du justicier volant en cape.



Petit apparté sur l'édition qui est de bonne qualité avec un format plus grand que la moyenne, du cartonné mais aussi plus couteux en sachant que la série compte 5 tomes en cours au Japon... A voir si les éditions delcourt/tonkam maitiendront ce prix qui place Evol à la frontière du manga et du graphic novel.



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Evol, tome 1

Extrait de ma chronique :



""Super-héros", le grand mot est lâché : comme le webtoon unOrdinary d'Uru-chan, mais de façon complètement différente, Evol se veut une réponse à l'excellent shônen de Kôhei Horikoshi, My Hero Academia, qui importait avec succès des éléments de comics dans le manga (un peu comme Serge Lehman, Fabrice Colin & Gess le faisaient pour la bande dessinée franco-belge avec leur géniale Brigade chimérique).





Tout comme Uru-chan (qui se concentre principalement, pour le dire vite, sur le harcèlement et la confiscation des super-pouvoirs par les autorités), Atsushi Kaneko va se pencher sur les impensés de My Hero Academia (quoique Kôhei Horikoshi ait tardivement traité le sujet avec le personnage de Lady Nagant) : la collusion des supers-héros avec le pouvoir politique, et la coupure entre les élites super-héroïques et le peuple – comment, ça vous rappelle quelque chose ? C'est voulu, j'y viens."
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Evol, tome 1

Un manga bien sympa, mini gore, maxi justice, héros conventionnels trop héros, effets déchets pour les autres !.**.!

Merci aux éditions Delcourt et à Masse critique Babelio, sinon je n'aurais jamais pensé pouvoir rentrer dans ce monde à l'envers :

Car pour ceux qui n'en ont jamais lu, il faut lire le manga comme une BD que l'on commencerait par la fin et passer les bulles de gauche à droite. Les numéros de pages sont en bas sur la face interne. Bon ça c'est pour la technique. Et *)SHRAaK)*, ça se dévore. Parce que ça pulse, ça vrille, ça trucide, ça décolle et ça passionne.

En ce qui concerne le fond, c'est à plusieurs niveaux, à plusieurs degrés, à vous de les trouver pour peu que l'esprit s'ouvre à rebours. Evol c'est Evil et ce sera le nom de ralliement de 3 ados, au départ carrément enfermés en psychiatrie suite à 3 tentatives de teen-suicide (La belle cheerleader Sakura par noyade, la sombre Akari par médicament et le déjanté Nozomi par électrocution), 3 gamins un peu nazes comme les tous nazes pouvoirs dont ils sont dotés et qui les handicapent.

Rien à voir avec les super-héros qui traquent les méchants vilains sur ordonnance et qui sont sponsorisés par la ville, à savoir les inénarrables Lightning Volt (déguisement de gay-années 80 de San Francisco) et Thunder Girl (faire valoir du héros masculin comme il se doit en cliché fifties de Comic).

Les dessins sont singuliers, un peu sombres, un peu tristes mais toujours mobilisateurs, agitateurs, on entend les sons derrière le graphisme VLAM VLAM KLANG///!!PSHH SPROTCH (des trucs qui s'écrasent) PAF PAF (des beignes) KLATSH (des tirs de kalachs) GWIP (de l'incompréhension)

Vivement l'EVOL 2 parce qu'on veut savoir la suite pour les 3 ados, mini méchants, maxi héros en herbe, regards puissants sur les dérives du monde d'avant. HA HA HA ***!!!
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Evol, tome 2

Le deuxième tome prend la suite directe du premier. Dans celui-ci, notre trio "maléfique" va se retrouver de plus en plus en difficulté car leur disparition, très médiatisée, entraîne le déploiement de nombreuses forces de l'ordre.



Sans rien spoiler, je dirai simplement que ce second tome explore le passé des trois adolescents et nous comprenons mieux la raison de leur tentative de suicide réalisée avant le début de l'opus précédent.



Puis l'action reprend son cours. C'est dur. Mais la fin laisse présager un troisième tome au démarrage explosif !

Quelle réussite !
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Search and destroy, tome 1

Retour en territoire Kaneko avec ce tome 1 de Search and destroy qui nous propose une réécriture "cyber-post-apo" du célèbre manga Dororo du grand Osamu Tezuka. Autant dire un pari risqué mais dont Kaneko semble s'acquitter avec succès après la lecture de ce 1er tome sur 3.



Il faut dire que le dessin est à la hauteur de ce à quoi il nous a habitué. On retrouve son style incomparable très inspiré du comics underground avec un haut niveau de détail et malgré cela et une lisibilité sans faille.



Et cette histoire de vengeance, un cri primal et puissant qui fonctionne parfaitement pour le moment.
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Search and destroy, tome 1

Si vous êtes en manque de robots vicelards ou d'univers post-apo nihiliste façon Gunnm , ruez-vous sans hésitez sur Search and destroy signé Atsushi Kaneko.



Comme mes camarades l'ont précisé dans leur critique, Search and destroy est une réinterprétation d'un des titres cultes d'Osamu Tezuka , à savoir Dororo. Je n'ai pas lu l'œuvre de base donc je ne m'amuserais pas à jouer la carte de la comparaison mais je pense, au vu dessin et de l'intrigue, que bien qu'il revisite l'œuvre du Dieu du Manga, Atsushi Kaneko signe un titre foncièrement différent.



Le Japon Féodal de Dororo laisse ici la place à de la sf pure et dure façon anticipation sans concessions. Atsushi Kaneko nous entraîne dans une société qui a connu la guerre et qui n'en est pas forcément ressortie indemne. Cette société est divisée en deux catégories. Il y a d'abord les creech , des robots "civilisés" autrefois utilisés comme armes de guerre et les Hu, tout simplement des humains qui se heurtent à la férocité de certains creech. En effet, certains robots se la jouent désormais criminels et mafieux des bas-fonds et n'hésitent pas à mener la vie dure à certains humains, race qui s'est un poil rétrogradée.



Atsuhi Kaneko signe un titre frontal et impitoyable sur cette société divisée dont la salissure, la décadence, la violence ou la cruauté rappelle forcément certains titres de sf hard-boiled comme Gunnm de Yukito Kishiro, le côté décharge en moins prononcé.



Kaneko délivre un dessin qui est tout simplement frappant dans laquelle il mêle temps hivernal aux bas-fond d'une cité. Le contraste est assez bien exploité et l'auteur joue plutôt bien avec cette sensation d'enfermement qui règne dans la ville. De plus, même si la neige semble être omniprésente, l'auteur s'amuse un peu à extérioriser son cadre, notamment à travers le passé expliqué de Hyaku . On a donc droit à des paysages enneigés qui permettent d'enrichir le cadre de ce premier volume. Ajoutons que Kaneko est parfaitement sur des gros plans un peu plus malsain, un peu plus trash. Son style est très organique et il dessine magistralement le mix entre organes humains et robotiques. C'est un dessin d'une précision chirurgicale qui nous plonge dans une petite ambiance trash et fascinante.



Au niveau de l'intrigue, Kaneko ne perd pas de temps mais il n'est pas brouillon non plus. Après quelques bonnes séquences d'actions, le mangaka nous explique déjà les enjeux de la féroce quête de Hyaku. Notre antihéroîne est plutôt bien réussi. Un bon style punk, quelque chose de bestial dans son comportement qui s'humanise légèrement avec son duo formée avec Doro. C'est juste une super antihéroine toujours sur le fil du rasoir qui s'oppose aisément aux quelques mafieux creechs. Je n'en dirais pas plus quand à sa "quête" mais celles et ceux qui ont déjà lu Dodoro doivent avoir une petite idée du but de Hyaku. Le personnage de Doro, le petit voleur, apporte quand à lui le bon contrepoint humour et humanité sans être non plus un banal sidekick. C'est un personnage des bas-fond assez intéressant, voir même touchant dont les rats sont des fidèles compagnons qui se blotissent contre lui pour l'aider à dormir. Charmant...



En tout cas, précision importante : pas besoin d'avoir lu l'œuvre de base. Search and destroy promet une bonne série en soi !



De ce fait, j'apporte également à l'instar de mes chers collègues mon petit coup de coeur sur ce titre très prometteur. C'est un premier tome qui a tout simplement de la gueule, qui est adroit dans sa narration, qui nous emballe très vite. Le dessin chirurgical ravira surtout les fans d'ambiance un peu underground, un peu cyberpunk. Un titre SF original qui gagne à être lu !



Plus qu'une simple revisite à la sauce sf du titre d'Osamu Tezuka, Search and destroy promet tout simplement une bonne série sf qui carbure directement dès les premières pages. L'intrigue est menée par une antihéroine féroce, bestiale et charismatique, le tout plongé dans une ambiance urbaine et cyberpunk remarquablement maîtrisé. Je donnerai pas mon coeur à Hyaku mais je lui donne quand même un petit coup de coeur !
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Atomic (s)trip

J'ai eu l'heureuse bonne nouvelle d'être sélectionnée par la récente Masse Critique de Babelio et de recevoir ce recueil de manga de l'auteur Atsushi Kaneko, paru aux éditions PIKA Graphic.



Dans ce recueil, on retrouve plusieurs courtes histoires classées selon deux voies : les histoires parues dans le magazine Tattoo Girl(s) et qui n'avaient jamais été rassemblées en un seul volume, et les histoires du recueil précédemment édité Atomic ?



Toutes les histoires issues du magazine Tattoo Girl(s) racontent le tatouage d'une femme. Pourquoi l'une porte le tatouage d'un oiseau, comment l'autre explique son tatouage d'araignée, ou encore les mots gravés sur le revers de sa lèvre inférieure… Bien entendu c'est souvent glauque, marqué d'humour noir. Le fait même que ce soit court apporte encore plus d'intensité à l'histoire, tout comme sa chute qui, à la manière des nouvelles, catalyse toute la force de l'ensemble dans le seul but de provoquer un choc. On sent que la fin arrive mais on ne sait pas tout à fait comment elle va nous percuter. C'est tout l'intérêt de l'histoire courte.

Quant à celles de la seconde partie de l'époque Atomic ? elles me sont apparues plus violentes dans leur contexte et leur message. Là, c'est certain, elles percutent de plein fouet l'ordre établi ou même leur histoire raconte une réalité plus sombre. On va presque crescendo dans l'horreur et la violence et chaque fois, on se retrouve dérouté par la fin et l'ambiance.



Je ne connaissais pas l'auteur ni son œuvre, et comme toujours j'ai pu découvrir un nouvel univers grâce à Babelio et aux éditeurs participants aux Masses Critiques. C'est très agréable d'être un peu bousculé dans nos habitudes de lecture et de se confronter à des ambiances ou des mondes que l'on n'aurait pas exploré sans qu'on nous y amène. Une très belle découverte donc, que je recommande, car cet auteur, par ses dessins très expressifs et bien léchés, nous montre une réalité noire sans pour autant basculé dans le gore total. De la retenue tout en maîtrisant ce rythme qui s'intensifie à mesure qu'on approche de la fin pour terminer sur un bouleversement surprenant, l'auteur est un maître dans l'art du manga court et percutant.

À lire, qu'on soit amateur ou non de ce type de nouvelles graphiques.
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Soil, tome 1

Il y a une ambiance très particulière dans ce manga ... science-fiction ? Enquête policière ?

Suite à un enlèvement inexplicable un duo de policier débarque à Soil, petite ville du Japon apparemment sans histoire. Ils vont être confrontés à une suite d'indice qui jamais ne leur livre la clef de l'enquête : une montagne de sel, un homme à écailles, une vieille femme entourée de chats ...



J'ai eu beaucoup de mal à accrocher, à entrer dans le monde de Atsushi Kaneko. A cause du dessin à la ligne trop claire à mon goût. A cause de l'intrigue qui met du temps à se mettre en place. A cause de personnages horripilants : la lieutenant de police complexée harcelée par son chef je-m'en-foutiste... Mais passée cette mise en place, les deux derniers épisodes riches en rebondissements ont piqué ma curiosité. Et une fois le premier tome fini, je n'ai pas pu attendre avant d'ouvrir le deuxième.
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Search and destroy, tome 3

Extrait de ma chronique, portant sur les 3 tomes à la fois :



"Evidemment, dans l'univers futuriste d'Atsushi Kaneko, tout comme dans le monde réel, les femmes sont loin d'être les seules exploitées – et c'est là que l'opposition humain / creech introduite par Kaneko va prendre tout son sens (rappelons que, depuis son origine chez Karel Capek jusqu'à son usage par Asimov, le motif du robot est étroitement lié à celui de l'esclavage).





Avant même qu'un creech ne le verbalise ("aujourd'hui comme hier, c'est nous qui faisons le sale boulot"), l'ouverture du chapitre 1, juste après le prologue et une première scène muette, résume, en une seule image, tout l'univers de Search and Destroy : sur la place d'une ville tout en hauteur (Hachisuka, nous le saurons bientôt), un monument démesuré à la soviétique représente deux soldats, l'un humain, l'autre évidemment robotique (le haut de son visage n'est formé que de cercles parfaits)."
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Search and destroy, tome 1

Extrait de ma chronique, portant sur les 3 tomes à la fois :



"Evidemment, dans l'univers futuriste d'Atsushi Kaneko, tout comme dans le monde réel, les femmes sont loin d'être les seules exploitées – et c'est là que l'opposition humain / creech introduite par Kaneko va prendre tout son sens (rappelons que, depuis son origine chez Karel Capek jusqu'à son usage par Asimov, le motif du robot est étroitement lié à celui de l'esclavage).





Avant même qu'un creech ne le verbalise ("aujourd'hui comme hier, c'est nous qui faisons le sale boulot"), l'ouverture du chapitre 1, juste après le prologue et une première scène muette, résume, en une seule image, tout l'univers de Search and Destroy : sur la place d'une ville tout en hauteur (Hachisuka, nous le saurons bientôt), un monument démesuré à la soviétique représente deux soldats, l'un humain, l'autre évidemment robotique (le haut de son visage n'est formé que de cercles parfaits)."
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Evol, tome 1

Le mangaka nous plonge directement dans ce manga sombre avec, dès les premières pages, une scène d'une grande violence.



Nous suivons 3 adolescents qui ont tenté de se suicider et qui sont internés dans un hôpital psychiatrique. Ils ont développé des pouvoirs exceptionnels, ou pas...



En parallèle, 2 héros Lighting Volt et Thunder Girl, sous les ordres du maire de la ville, font régner la loi.

Mais les héros sont-ils vraiment ceux que l'on croit?



Une petite touche d'humour à la fin de ce premier tome avec l'origine du titre Evol.



Ce Tome 1 se lit à grande vitesse, l'histoire est prenante, sombre, violente. Hâte de lire la suite!



Merci à Babelio et les éditions Delcourt/Tonkam pour ce livre offert.
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Search and destroy, tome 3

La couverture en met plein les yeux avec le contraste entre le dessin et le titre en bleu. En plus, le tome est relativement épais ce qui promet une aventure assez dense et palpitante. En effet, quel régal de lecture de tourner les pages pour retrouver Hyaku et Doro. Notre héroïne continue a récupéré les morceaux de son corps sur les creeps. Le contexte politique est très différent. Des robots se rebellent dans le but de tuer le maire de la ville. Ils sont très organisés et hurlent "Search and destroy". Eux aussi doivent venger la perte de leurs semblables. Une violence qui doit faire face à une autre violence. A cela se rajoute la colère des hommes qui détestent les machines qui volent leur travail. Une nouvelle guerre se profilent. Bien entendu, aucun humain n'ira sur le champ de bataille. Les riches ont passé commande de robots plus évolués qui n'apprendront à réfléchir par eux-mêmes. Le futur s'annonce peu glorieux. Qu'importe, Hyaku va rendre sa justice et retrouver son entièreté. La voilà à nouveau elle et donc elle peut retourner à sa vie, reculée de tout. On découvre que Doro n'est pas un garçon ordinaire malgré son apparence juvénile. Il cultive une moralité étrange et motivante. La colère doit être le moteur pour avancer et se protéger des autres. N'a t'il pas raison au final? Impossible de s'arrêter en court de route. C'est puissant et dense de la première à la dernière page. Impossible de dire ce qu'il en est par rapport à l'oeuvre initiale de Tezuka. Mais le plaisir est bien au rendez-vous et c'est le principal.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Wet moon, tome 3

NB : L'ILLUSTRATION DE COUV N'EST PAS BONNE



Extrait de ma chronique, portant sur les 3 volumes à la fois :



Wet Moon étant (avec le récent Search & Destroy) la série la plus courte d'Atsushi Kaneko, c'est aussi probablement celle qui concentre le plus ses obsessions – et celle qui se rapproche le plus, aussi, de l'oeuvre de son "réalisateur préféré", David Lynch (voir cet entretien), comme le remarque d'ailleurs Chronicart.





Comme dans Twin Peaks, l'inspecteur Keiji Sata, pour retrouver à la fois sa mémoire et la fugitive qu'il poursuit (Kiwako Komiyama), va devoir abandonner sa réalité quotidienne (symbolisée par la confiserie d'Akari et Kinue) pour s'aventurer dans des espaces plus mentaux que physiques.







Comme dans Twin Peaks, ces espaces sont peuplés de créatures "qui semblent exister sur un plan métaphysique, mystique ou 'spirituel' au-delà du 'monde réel'", et qui sont plus "les produits des fantasmes des personnages, l'accomplissement de leurs souhaits, l'incarnation ou l'excroissance de forces issues du plus profond de leur esprit" que des créatures de chair de sang (je traduis ici un passage de la page 160 de Masters of the Grotesque de Schuy R. Weishar)."







"
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Atomic (s)trip

Une anthologie de petites histoires bien sympathiques.

C'est le style Kaneko, une bonne mise en scène, un bon jeu sur le noir et le blanc mais des histoires assez inégales.

Pour autant certaines qui ne sont que sur 5/6 pages, il arrive tout de même à bien construire son propos.

J'ai plutôt l'impression de voir des essais de style et globalement le tout se lit facilement.
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Search and destroy, tome 1

Pour être honnête, je n’attendais vraiment pas grand-chose de ce titre. Je l’ai acheté plus par curiosité, car c’était une nouveauté et que j’aime tester et lire toutes les nouveautés mangas. Pourtant, ce manga m’a plu, bien plus que je ne l’aurais pensé.



On est dans la ville de Hachisuka. Cette dernière est remplie de robot. Nous y découvrons, Doro, un petit orphelin qui vole ce qu’il peut pour survivre. Alors qu’il s’est fait prendre la main dans le sac par les robots yakuza et qu’il est dans de salle drap, une fille qui n’est ni humaine, ni un robot, passe devant lui et tue tous les robots.



Cette dernière l’intrigue et il n’a pas l’intention de la laisser partir. Il décide donc de la suivre, mais il va rapidement comprendre pourquoi elle est emplie de colère. La vérité est parfois effrayante…



L’histoire est dès le départ très intrigante, de par cette jeune femme qui débarque de nulle part, dont on ne sait rien, ni ce qu’elle est, ni le pourquoi des massacres qu’elle créer. Pourtant, quand on arrive à la fin du tome et qu’on a les révélations qu’on attendait tant, on n’a qu’une envie, avoir la suite entre les mains.



En bref, un premier tome qui m’a vraiment fait forte impression. Je suis déjà impatiente de voir ce que la suite nous réserve, car cette jeune fille est vraiment intrigante et captivante ! 😉
Lien : https://lapommequirougit.com..
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