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Critiques de Axel Sénéquier (65)
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Le bruit du rêve contre la vitre

« Elle eu la tête dévissée, sa lèvre explosa sous le choc et elle sentie le froid du carrelage contre la joue  », un accident ? Non, violence conjugale en plein confinement ! Un aperçu d'un recueil de 12 nouvelles sur cette période d'isolation forcée. À travers divers situations tragiques ou burlesques, une réflexion sur les conséquences de cette mise à terre de la société, sur nous occidentaux, selon notre âge, notre métier, notre statut civile, notre caractère, notre attitude envers l'existence.....Tragiques ou salutaires , elles reflètent bien, souvent avec humour, ce que nous venons de vivre. Un père désarmé face à ses trois bambins dans le primaire qui refusent l'école à la maison, un conjoint dont la violence se révèle grâce au confinement, les mauvais tours du Zoom à une garce YouTubeuse qui se croit tout permit, un cadre supérieur au chômage technique qui se trouve une nouvelle vocation, une SDF obligée de se planquer au Jardin des Plantes fermé qui y découvre une faune insolite qui profite du confinement , et surtout celle qui donne son nom au recueil, qui souligne les grosses erreurs médicales faites dans les débuts de la pandémie et qui a coûté la vie à des milliers de personnes qui auraient pu être sauvées ( je parle surtout pour l'Italie ).



Les paramètres de nos existences ont changé, et il me semble malheureusement à jamais : Pour y survivre il faut s'y ajuster. Beaucoup de bonnes idées dans ces nouvelles agrémentées de détails véridiques , comme cette femme embarrassée par l'aspect déglingué de son mari qui sera aperçu sur Zoom pour l'apéro entre amis. Dans son ensemble un recueil plaisant à lire malgré le sujet peu plaisant. Perso j'évite de lire quoi que ce soit ayant comme sujet Confinement & Cie, mais les billets enthousiastes des babeliotes m'y ont poussée, aucun regret.



« L'interruption de l'activité humaine redessinait partout les frontières. »
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Décrochez les étoiles

Avant de commencer ma lecture, il fallait que je fasse le point sur mes rêves. Il m’en reste un ou deux, dans un coin de mon cerveau, facilement réalisables en les intégrant dans ma routine actuelle.



Les autres, réalisés, étaient à court terme et si je devais me faire violence pour y arriver, chambouler la vie de toute la famille, je gardais un équilibre entre ces derniers et ma réalité.



L’auteur a une plume énergique, aisée qui permet d’aborder le vif du sujet sans mal : se mettre au travail !



Les exemples et citations donnent du poids à son propre raisonnement, les exercices nous permettent de savoir où on en est exactement.



C'est un guide extrêmement bien construit, agréable à lire qui m'a aidé non pas pour mes rêves, mais plutôt pour soutenir le dernier de ma fille qui me met à mal (chacune son tour) et m’angoisse dans mon statut de vieille féministe qui ne supporte pas le machisme ambiant de certains professionnels du bâtiment. Et là aussi, j’ai trouvé une aide précieuse avec quelques rappels à l’ordre et des conseils de bon sens.



En dehors de la réalisation des rêves, j’ai testé la méthode de l’auteur pour le manque de temps, créer des habitudes, en changer d’autres et je me suis bien amusée.



Et ne vous cherchez pas d’excuses pour ne pas réaliser votre rêve, l’auteur connaît son sujet, il a réalisé le sien en abandonnant un boulot qui lui assurait une stabilité financière.



Il est grand temps de sortir de cette routine, la chasse aux étoiles est lancée, arrêtez de parler à tout le monde de votre rêve, gardez le secret et agissez !



Merci Axel
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Manuel de mise en scène

Ce "Manuel de mise en scène" est destiné aux passionnés de Théâtre, qu'ils soient débutants ou expérimentés.

C'est un livre que l'on peut glisser dans une grande poche.

C'est un petit manuel pratique et concret.

C'est un livre gris, sobre, très sobre, trop sobre ... peut-être !

Alors, l'envie vient d'y griffonner quelques réflexions, de l'annoter, de commenter, d'y passer au banc le petit projet, niché dans sa tête, qui jusque-là n'en était pas vraiment un.

Et puissent Jacques Copeau, Louis Jouvet, Georges Pitoëff, Charles Dullin, Gaston Baty et Sacha Guitry m'inspirer un peu pour que, sur une modeste estrade, l'espace d'un moment, je devienne Molière ... à la maison de retraite !

Les paragraphes du livre sont courts, clairs et compréhensibles.

Trois pictogrammes mettent ingénieusement en valeur de judicieux renvois qui sont autant d'enseignements complémentaires.

Le premier pour les définitions, les références historiques, les rappels à la loi ...

Le second pour des idées de mise en scène ...

Le troisième pour les risques ou les points de vigilance ...

Le livre est articulé en trois grandes parties qui suivent une introduction et précédent une conclusion :

- Les fondamentaux

(qui sont le metteur en scène, le texte, les comédiens, le lieu, le moment et le statut juridique.)

- La mise en scène

(qui inclut le travail à la table, la répétition, la mise en scène et la direction d'acteur, les autres disciplines artistiques, les outils du metteur en scène et la première.)

- La scénographie

(qui regroupe le décor et les accessoires, le costume, le son, la lumière et quelques éléments originaux pour aller plus loin.)

Ce manuel est un livre de travail, une caisse à outils qu'il ne faut pas respecter, sur lequel il faut écrire, griffonner et poser son café.

Il est riche d'enseignements.

Pourtant il n'est peut-être pas uniquement destiné aux metteurs en scène en herbe - qui peuvent aussi officier en ville*-.

Il est aussi une agréable plongée dans l'arrière-boutique de la scène, une efficace démonstration de ce qu'est l'art et la technique du beau métier de metteur en scène de théâtre.

C'est décidé. Demain, je monte "Le bourgeois gentilhomme".

Et si, un jour, sur ma tête, la gloire dégringole, ce sera grâce à Axel Sénéquier, grâce aux éditions de l'Entretemps et grâce nos amis de la Masse Critique.

Dès maintenant je les en remercie ! ...



*pardon !
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Les vrais héros ne portent pas de slip rouge

« Aucun talent ne demeure indéfiniment caché. Même s’il faut parfois un petit coup de pouce pour l’aider à émerger. »



Voilà ce que j’aimerai être aujourd’hui, le petit coup de pouce qui mette en lumière le talent d’Axel Sénéquier, l’auteur de ce recueil de nouvelles.



Comme son titre le suggère, Les vrais héros ne portent pas de slip rouge, met l’accent sur des héros du quotidien, qu’ils soient vigiles, comédiens en devenir, retraités, sportifs, écrivains en mal d’inspiration, alcooliques ou chanteurs reconvertis.



Ces nouvelles sont toutes brèves. Pas un mot de trop. En quelques phrases, l’auteur installe une ambiance, au service d’une histoire et de personnages qui nous accrochent d’emblée. A l’image du titre, l’humour est très présent. Les chutes sont tour à tour surprenantes, touchantes, inattendues. Le rythme est fluide, l’écriture parfaitement maitrisée. Une vraie belle réussite.



La dernière fois que j’ai autant aimé un recueil de nouvelles, il était signé d’un certain Raymond Carver…



Axel Sénéquier, un auteur à suivre de très près…


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Le bruit du rêve contre la vitre

Cher Axel,



Je vais bien, ne vous en faîtes pas… Enfin, je crois…

Je tiens tout d'abord à m'excuser auprès de vous, pour ne pas avoir pris le temps de chroniquer plus rapidement votre recueil de nouvelles "Le bruit du rêve contre la vitre " .

Vous avez eu l'extrême gentillesse de me le faire envoyer en service de presse via Quadrature votre éditeur et je vous en remercie sincèrement.



Votre recueil, je l'ai lu au mois d'août (et nous sommes déjà en novembre …) alors que j'étais en vacances à la maison (avec terrasse et jardin c'est bien ça ;-)).



Sans vouloir retourner en arrière dans cette période Covid-confinée et alors que l'on sentait un frémissement de liberté dans cet été très mitigé côté météo, j'ai dû tout de même me priver d'un certain nombre de sympathiques choses car j'avais prévu de me faire vacciner pour la rentrée ... et là oh malheurs ce n'est pas à la rentrée pour bosser que j'en avais besoin mais bel et bien pour mes vacances estivales…. Grrrr, génial sensas cool, grrrr .



Alors, je me suis fait plaisir en lecture, au moins cette activité ne me demandait aucun passeport quelconque, non mais oh !



Bref, comme on peut le dire " N'est stupide que la stupidité" … Mais je m'égare pardon.



Monsieur Senequier, j'ai beaucoup apprécié les regards que vous avez portés dans vos nouvelles.



C'est si juste, caustique, tragique, poétique, satirique etc.... Sans hic.



Vous décrivez les situations avec beaucoup de réalisme et vos 12 nouvelles nous donnent une très bonne idée de ce que chacun et chacune (sans accent Macronien) avons pu vivre lors de cette période si particulière.



Vous dressez une panorama large des situations en confinement et j'ai réellement apprécié les regards justes que vous portez sur les gens.



Je vous remercie sincèrement, Axel (je vous appelle Axel j'espère que ça ne vous dérange pas) pour votre prose jamais prise de tête , légère mais très réaliste et plaisante.



On navigue dans vos 12 nouvelles dans cette période différente que j'espère à un moment ou un autre nous aurons presque oublié, ou que nous nous remémorons avec émotions et sans nostalgie.



Une belle découverte que votre plume et votre esprit vif et joyeux.



J'invite tout le monde à se confiner pour lire "Le bruit du rêve contre la vitre".



Enfin, ce qui est bien c'est que vos lecteurs n'ont pas besoin de pass-sanitaire (que j'ai finalement hein...) pour vous lire.



J'espère que vous trouverez encore de l'inspiration pour d'autres nouvelles à nous faire déguster.



En attendant merci merci sincèrement.



Portez-vous bien !



Didi
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Le bruit du rêve contre la vitre

Je regarde la vitre, ou derrière la vitre, des gouttes de pluie ruissellent le long de sa paroi lisse, laissant des rides sur le temps qui s'écoule. J'attends un rayon de soleil comme on espère une fin de pandémie. Avant que la population ne se transforme en zombie comme pour la fin des temps, celle-ci vit recluse chez elle, cloitrée par obligation, par choix ou pas solitude entre quatre murs froids et quelques vitres sales sur lesquelles les rêves se fracassent silencieusement.



Je suis écrivain, je suis journaliste, je suis infirmier, je suis institutrice en talons hauts – chacun ses fantasmes-, je suis boxeur, je suis lecteur.

Je soigne les coups, ou j'en donne contre la vitre ou contre ma femme, je soigne les plaies de la solitude, les maux du quotidien, je distille mes bonnes humeurs comme mes mauvaises au gré d'un ou deux verres pour ne pas parler de bouteilles.

Je, je , je assez parler de moi, parlons de nous. Que faisions nous pendant ces jours, ces semaines, ces mois où dehors circulait un méchant virus, ou dedans s'ébruitait une solitude ? Chacun son vécu, chacun ses espérances ses rêves ses oublis ses peurs. Et puis un jour, la délivrance, celle de ne plus porter de masque, celle de revoir des sourires, celle de boire un verre autrement que par écran et tablette interposés. Oui c'était aussi ça, les apéros distanciels. Mais pour combien de temps ? le démon – ou le virus – est libre de réapparaître à tout moment, ce n'est qu'une question de temps, il a le luxe d'attendre des jours meilleurs, comme ceux d'ouvrir les fenêtres pour laisser rentrer le soleil ou les rêves abandonnés un temps.



C'est ainsi que l'auteur nous propose une radiographie de ces longs jours passés chez soi, enfermés – comme des prisonniers aux Baumettes – à mettre du baume sur notre coeur. La Covid-19 - et plus si affinité – touche tout le monde, à des degrés divers, des types qui se font maître d'école, des types qui boxent leur femme – normal les salles de sport ont baissé le rideau, ring clos et punching-ball silencieux, des types qui culpabilisent de laisser mourir dans une profonde solitude leur mère, dans un lieu reculé ou un mouroir animé. Des remises en question sur soi, sur son couple, sur sa vie. Ces quelques instantanés d'une vie – en dehors de la vie – auront d'ici quelques années l'aspect d'un témoignage d'une époque, d'une catastrophe planétaire, d'une pandémie d'ici et d'ailleurs, tragique, comique, bienveillante, résiliente. Un avant et un après, même si l'après, nous ne le connaissons pas encore…
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Le bruit du rêve contre la vitre

« Le bruit du rêve contre la vitre » d’Axel Sénéquier est un recueil de douze nouvelles publiées aux éditions Quadrature. Je suis tombé sous le charme de ces textes immédiatement et j’ai terminé d’une traite, en une seule soirée ce recueil. Dès la première nouvelle, je fus saisis par l’acuité psychologique d’Axel Sénéquier. Avec « les murs porteurs », il réussi à décrire l’emprise d’un poète raté Thibault, sur sa compagne, Pélagie, qu’il bat, régulièrement, parce que c’est forcément de sa faute s’il n’est pas édité. En quelques pages, l’auteur dans un style d’écriture limpide et en prenant le point de vue de Pélagie, nous décrit l’emprise du bourreau puis la prise de conscience de cette dernière. Il en faut du talent pour être aussi près de la réalité d’une situation, tragique au possible, sans tomber dans le sordide. La suite est du même acabit. Il y a une infinie tendresse dans la façon de décrire une réalité difficile mais avec des mots qui touchent au cœur, à l’âme. Ce recueil même s’il aborde des sujets variés, et parfois difficiles, autour du confinement et du Covid-19, ne tombe jamais dans la facilité qui consisterait à en faire quelque chose de larmoyant avec un pathos surchargé. N’ayez crainte, rien de cela ici. « Le chemin de l’école » est une nouvelle pleine d’humour sur l’école à la maison en période de confinement. Une petite bulle pleine de légèreté et très drôle. Les nouvelles sont pleine d’esprit et Axel Sénéquier de dresser d’un trait de plume un tableau saisissant de notre époque durant la période du confinement. « Le bruit du rêve contre la vitre », la nouvelle éponyme de ce recueil est sans aucun doute la plus belle. Elle nous conte le retour à la vie d’un homme de 39 ans, plongé dans le coma à cause du Covid-19. Là encore, nul pathos mais une nouvelle pleine d’espérance, de poésie, non pas une élégie mais au contraire une célébration de la vie. « Sauvage » nous parle d’une jeune SDF qui s’attache à une famille de renards dans un jardin public en plein confinement. A chaque fois l’auteur trouve le ton juste. Les nouvelles s’enchaînent sans aucune baisse de l’attention, de l’intérêt pour celles-ci. Un recueil sensible, généreux, plein de poésie et de tendresse. Lire Axel Sénéquier fait du bien à l’âme. On ri, on est ému, on s’interroge sur notre société, sur les maux qui la traverse, sur ces petits rien et ces grands tout presque existentiels. La solitude d’une personne âgée, le coming-out d’un jeune homme, l’amitié, la pression du travail et la question de la réussite, où tout du moins de celle que l’on nous vend comme tel. Un recueil de nouvelles profondément attachant et un auteur, Axel Sénéquier que je vous invite à lire d’urgence. « Le Bruit du rêve contre la vitre », d’Axel Sénéquier, un recueil de nouvelles paru aux éditions Quadrature.

Je remercie très chaleureusement Axel Sénéquier et les éditions Quadrature pour cette lecture et leur confiance !






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Qui a tué Cloves ?

Quel plaisir de retrouver Axel Sénéquier pour cet essai « Qui a tué Cloves ? (Histoire d’une découverte hors norme) » sur la découverte, par le professeur de médecine, chercheur et néphrologue, Guillaume Canaud, d’un traitement pour soigner et vaincre le syndrome de Cloves. Le syndrome de Cloves s’est quoi ? C’est une maladie génétique rare provoquant chez le patient la formation d’excroissances sur tout le corps. Le syndrome de Cloves touche aussi bien les enfants que les adolescents, plus rarement les adultes car malheureusement peu d’entre eux atteignent l’âge adulte. C’est une terrible maladie et les patients, malgré cette triste réalité, sont emplis d’un courage extraordinaire face au mal qui les affecte. Affronter une maladie aussi cruelle quand on ne pose pas un diagnostic, c’est se battre contre un ennemi dont on ignore le nom. Bien souvent, les patients étaient emmenés de service en service sans aucun espoir de guérison. Mais voilà, la science est capable, lorsqu’elle est l’œuvre d’homme tel que Guillaume Canaud, de véritable miracle, d’espoir formidable pour des patients en souffrance. Guillaume Canaud est le propre frère d’Axel Sénéquier. Guillaume est néphrologue au sein de l’hôpital Necker-Enfants malades, pour parler simplement, il soigne les personnes malades des reins. Il est surtout enseignant chercheur en médecine et c’est un un homme au cursus absolument incroyable. Axel Sénéquier va nous raconter cette histoire hors-norme, alternant les chapitres en forme de portraits sur les patients guéris, le parcours de son frère Guillaume, le formidable destin des membres de sa famille qui font tous partis du monde médical, mais aussi bien sûr l’impact énorme de cette découverte scientifique majeure qui a changé le destin de tant de malades. Les prix les plus prestigieux vont être décernés à Guillaume Canaud qui a eu une intuition de génie et une force de réflexion, d’analyse, de prise de risque aussi, absolument fabuleuse. C’est toute cette histoire qu’Axel nous offre avec ce message qui est, loin du piège, de la tentation du pathos (totalement absent de cet essai), mais bien au contraire un formidable message d’espoir, une espérance nouvelle, un rêve devenu réalité. Il nous donne à voir tous ces parcours de patients sauvés par le traitement de Guillaume Canaud. Le tout, avec son écriture pleine de talent, de sensibilité avec même des moments savoureux où l’humour n’est pas absent. Les patients atteints de pathologies lourdes comme le syndrome de Cloves ont un détachement face à ce qui les touchent, une forme de second degré sur leur réalité au quotidien, qui force l’admiration. Guillaume Canaud, tel un aventurier de la science, de la recherche en médecine a réalisé une prouesse qui restera dans les annales. Jamais au cours de la lecture, mon intérêt de lecteur n’a faiblit car cet essai se lit comme une concrétisation du rêve de tout chercheur : trouver un traitement capable de guérir une maladie aussi grave. Le regard porté par Axel Sénéquier, dans cet essai, est tendre, plein d’affection avec cette touche de légèreté salvatrice qui nous procure de la joie de voir les patients soignés revivre ou comme le dit très justement la mère d’un patient « pour vivre enfin ! » Là encore, j’ai retrouvé l’humanité, la délicatesse, la subtilité, l’élégance de la plume d’Axel Sénéquier. « Qui a tué Cloves ? » est un remède plein d’espérance, d’ondes positives contre la morosité, le découragement, la tristesse ressentie face à l’injustice de la maladie. On sourit, on est ému, emporté dans cet essai magnifique qui se lit comme un roman, l’espoir chevillé au cœur. Un énorme coup de cœur que je vous recommande. Lisez Axel Sénéquier, vous ne le regretterez pas !

Je remercie très chaleureusement Axel Sénéquier et Hygée Éditions pour cette lecture et leur confiance !
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Le bruit du rêve contre la vitre

« En bâtissant des villes toujours plus imposantes, les hommes avaient écrasés la nature sous un tapis de pierres, de bitume, de goudron. Afin de ne pas oublier, ils avaient aménagé des espaces verts, sortes de zoos pour végétaux. Et voici que par un inouï clin d’œil du destin, la vie animale réinvestissait les lieux. Si le confinement durait, peut-être que l’homme retrouverait sa juste place dans l’ordre du monde ? »





Un apprenti poète qui se défoule sur sa compagne quand tombent les refus des éditeurs. Un musicien confronté à l’horreur des EHPAD. Un père de famille découvre les « joies » de l’école à la maison. Les remords d’un couple qui fuit la grande ville pour se réfugier à la campane. Une influence mode intraitable jusqu’à ce qu’elle se retrouve prise à son propre piège. Un « risk manager » quadra tenté de changer radicalement de profession. Un patient entre deux mondes, entre la vie et la mort, entre rêve et réalité. Quand la nature reprend ses droits ou presque. Quand les mots envahissent les balcons pour atténuer les maux. Quand des fantômes allègent un peu la solitude. Quand fabriquer son pain devient une échappatoire puis l’instrument d’une vengeance. Un apéro zoom qui vire au règlement de compte.





« En décrétant le confinement, on avait comme retiré une bonde sous la ville et toute la vie s’y était échappée. Ce gamin président était un tocard, il aurait dû rester banquier. »





Il fallait bien Axel Sénéquier pour me donner envie de lire un recueil de nouvelles parlant du confinement. En même temps, ayant adoré son premier recueil de nouvelles Les Vrais héros ne portent pas de slip rouge, je savais que la qualité serait au rendez-vous. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne me suis pas ennuyé une seconde.





Style maitrisé, histoires variées, chutes surprenantes ou amusantes, petites touches d’humour et surtout aucun misérabilisme ni pathos dans ce recueil à savourer de la première à la dernière page.





Vous aussi, laissez-vous séduire par Le Bruit du rêve contre la vitre…




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Qui a tué Cloves ?

J’ai tout de suite été pris dans les filets de ce livre au titre de roman policier. Le sous-titre Histoire d’une découverte hors norme oriente vers l’essai scientifique. Après quelques pages sur les victimes, le meurtrier est vite démasqué. Axel Sénéquier raconte la prise en charge des victimes et des reconstructions quasi miraculeuses grâce aux recherches de son frère à l’hôpital Necker-Enfants malades.



La découverte concerne la maladie de Cloves. Une saleté de maladie orpheline – c’est-à-dire rare, incurable, n’intéressant pas la Big Pharma recherchant un retour sûr et rapide sur investissement –. Rien de moins que des malformations, des excroissances sur tout le corps, des anomalies vasculaires, voire des atteintes de la colonne vertébrale, le tout conduisant à une mort prématurée – le tueur est impitoyable avec ses victimes –. Elle touche un petit nombre de personnes, peut-être quelques milliers... Mais quand son propre enfant ou un proche est touché, comment ne pas rêver au traitement qui anéantirait le malheur. C’est là qu’intervient le frère d’Axel, Guillaume et son idée d’administrer un médicament initialement destiné à lutter contre le cancer, à des malades sélectionnés pour un essai. Reste à obtenir l’autorisation...



On a des témoignages de malades qui ont vécu avec les effets de cette anomalie génétique pendant des années – souffrances garanties pour eux et leur famille –. Jusqu’au traitement au BYL719, la molécule choisie pour l’essai. Son incroyable efficacité surprend tout le monde. Le personnel médical revoit des malades, quelques semaines après l’administration, n’ayant plus besoin d’antidouleurs ni de morphine, ayant retrouvé de l’autonomie ou découvrant la vie sans handicap. Certains ont même abandonné leur fauteuil roulant.



Le travail de vulgarisation est excellent. C’est bien écrit, avec beaucoup d’empathie et d’humour, la larme à l’œil n’est pas rare à la lecture mais une de celles qui font du bien. J’ai eu l’impression de lire un roman. Peut-être à cause de la charge émotionnelle, de l’immersion dans le ressenti des malades, des familles, et surtout dans la découverte d’une famille hors norme, elle aussi... celle de l'auteur ! Axel voulait être écrivain, il prend un nom pour cela : Sénéquier, le nom de sa grand-mère qu’il adore. Parents, frères et sœur quant à eux, sont tous tombés dans la marmite de la médecine, voire de la recherche. Sa mère était anesthésiste, son père néphrologue de référence. Sa sœur est ophtalmo, un de ses deux frères est chirurgien et l’autre Guillaume, notre néphrologue et chercheur à l’origine d’une espèce de miracle... Effectivement... j’ai recherché sur internet... il y a pléthore de documents concernant Bernard et Guillaume Canaud. On voit qu’Axel, l’auteur, prend un plaisir immense à écrire la saga d’une famille tellement singulière.



Ce n’est pas le moindre mérite de ce récit de nous en apprendre autant sur les parcours de ceux qui se destinent à une carrière médicale, d’autant plus dans la recherche : numerus clausus, concours pour l’entrée en fac de médecine, course aux publications donc aux crédits de recherche, primauté de la langue anglaise partout, transparence rare.



Axel est l’aède qui chante l’épopée de son père et de son grand frère Guillaume et sincèrement, j’ai aimé cela, avec l’impression d’être convié à fêter une découverte vraiment exceptionnelle. J’ai éprouvé beaucoup de joie à suivre des gens dévoués, évoluant dans ces structures publiques où l’œil n’est pas fixé sur la courbe des bénéfices mais sur les locaux révélant le manque de financement. Ce lyrisme sans retenue me plaît, il permet de saisir ce que la vie peut avoir de miraculeux quand des personnes de bonne volonté et intègres s’en mêlent.



Ce livre permet d’affiner la réflexion sur le rôle de la science. Qui pourrait s’élever contre les résultats d’une telle avancée scientifique, permettant une renaissance de malades promis à la mort après une vie de douleur et d’angoisse au quotidien ? Peut-être (mais j’ai mon idée là-dessus...) que les priorités de recherche et de mise au point de nouveautés ne sont pas les bonnes quand le seul retour sur investissement guide les choix. Peut-être (j’ai aussi ma réponse) faudrait-il que l’Etat écoute les besoins, donne la direction et les moyens (peut-être suis-je moi-même passé par un de ces labos où on s’use les yeux...). Peut-être y aurait-il plein de belles histoires à raconter dans des livres où l’espoir ferait briller les regards plus souvent.



Axel Sénéquier est auteur d’essais, de nouvelles et de pièces de théâtre. J’avais chroniqué l’excellent recueil de nouvelles Le bruit du rêve contre la vitre et je suis enchanté par cette nouvelle lecture que je conseille vivement à tous ceux qui s’intéresse à la recherche et pas seulement. En bref, une leçon de vie portée par une écriture d’une grande efficacité !

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Chronique avec illustrations, photo de couverture dans une composition personnelle et photo de Necker enfants-malades, sur Bibliofeel...
Lien : https://clesbibliofeel.blog
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Qui a tué Cloves ?

Qui a tué Cloves, un témoignage qui claque comme un roman policier.

Je connaissais cet Axel Sénéquier et sa plume trempée d’humanité nous faisant entendre « Le bruit du rêve contre la vitre » alors que nous vivions enfermés dans nos maisons et nos cœurs lors de la crise Covid.

Avec cet essai, ce témoignage, Axel Sénéquier rend un vibrant hommage à la médecine et à ses chercheurs qui inlassablement se battent contre des maladies orphelines, rares et parfois si destructrices et pourtant si mal connues par l’opinion publique. Il envoie aussi un vibrant message à tous les patients qui patientent, et souvent souffrent, en attendant, espérant qu’un jour « on trouvera » comment les soulager, voire les guérir. Manifestement très documenté sur la recherche médicale comme sur la vie du chercheur … et on le comprend quand on saisit le lien qui l’unit au docteur Guillaume Canaud, l’auteur a choisi de mettre à l’honneur, non seulement le patron d’une équipe mais aussi son équipe et tous les patients, leurs combats, les familles et les personnes qui ont cru que la médecine était autre chose qu’une affaire d’argent, d’égo ou de train de vie. Avec des chercheurs, des équipes comme celles dont il nous fait partager les espoirs, les peurs, les inquiétudes et les joies, Axel Sénéquier ouvre un pan sur la foi en l’Homme et les combats humains que la science peut se donner comme mission. L’humanité en sort grandie !

Au moment où je terminais ma lecture, j’étais moi-même couché sur un lit d’hôpital. Paisible et confiant, sans souffrance physique, je savais que le chirurgien cardiaque connaissait son boulot, ma situation et que toute la procédure d’entretien et de réglages de mon moteur était une routine pour une équipe habituée à ce que chacun devait opérer comme gestes et attentions. Sans être banale, cette médecine dont j’allais avoir la chance de bénéficier était parfaitement banalisée et sans surprise. Je pouvais donc lire en paix en attendant qu’on m’emmène en salle d’op. J’ai réalisé, à ce moment, combien, pour en arriver là, il avait été nécessaire de chercher et de chercher encore à comprendre le corps et l’Homme qui l’habite. Combien la médecine progressait, mais aussi combien les patients de maladies orphelines, rares, souvent très coûteuses souffraient de maladies qui déstructuraient les corps, les esprits et les familles plongées dans ces soucis.

A ces patients, l’honnêteté intellectuelle du monde médical se doit de dire, trop souvent encore, « On ne sait pas ». « On ne comprend pas encore ». « On n’a pas de solution pour vous soigner ». « On n’a même pas encore de solution pour vous soulager ». Toutes ces phrases, les hommes et femmes touchés par des maladies orphelines doivent encore y faire face ! Un combat sans nom, parfois sans reconnaissance !

Voilà donc tout l’intérêt de ce livre. Axel Sénéquier nous invite à le suivre dans ce monde où toutes les forces se combinent pour vaincre une de ces maladies, le syndrome de Cloves. On le suit comme on suivrait une enquête, une quête permettant de tutoyer l’espérance et de rendre une santé, une vie sociale à ceux qui n’en avaient plus assez. C’est une formidable bouffée de soleil aux cœurs, une renaissance, un temps nouveau qui bouleverse le quotidien de tant de patients. Qui a tué Cloves est en fait, un immense merci au monde de la recherche médicale.

Loin d’être morbide ou lourd à suivre, cet essai se veut profond mais léger, bourré d’humour, de tendresse vis-à-vis des médecins, patients ou familles dont il parle. Une formidable découverte à partager !

Merci à son auteur, Axel Sénéquier et à la maison d’éditions Hygée qui m’ont, en confiance, permis de découvrir cet opus qui m’a fait un bien fou !


Lien : https://frconstant.com
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Le bruit du rêve contre la vitre

Tout d’abord, il faut citer la qualité de présentation du livre. L’objectif des éditions Quadrature, maison belge, est à la fois modeste et ambitieux, disent ses responsables. En effet, se dédier complètement à la nouvelle de langue française était un pari osé. Il est gagné haut la main tant la qualité des objets mis dans la main des lecteurs est belle et bonne. Un bravo sans réserve à cette maison d’éditions qu’il faut découvrir, si ce n’est déjà fait. La liste des auteurs édités parle d’elle-même !

Et puis, surtout, il y a la superbe plume, touchante, incisive et très juste de l’auteur. Que la Covid-19 soit devenue source d’inspiration dans bien des domaines artistiques est une évidence. Nous avons vécu, et vivons encore, des situations extraordinaires, dans le plein sens du terme. Mais l’auteur des douze nouvelles offertes dans ce recueil, Axel Sénéquier, va bien au-delà d’une simple récupération de l’opportunité du moment. Il visite l’humain, homme et femme, confronté à ce qui peut être un tournant de sa vie. D’un malheur, il fait basculer ses héros dans la liberté, celle d’agir, de penser, de se réaliser. Le désarroi de la situation donne naissance à des engagements vrais, profonds et teintés d’humour. Parfois la réalité se heurte à la vérité et à la noblesse de métiers jusque là oubliés, déconsidérés et pourtant si nécessaires ! Et Axel Sénéquier d’aborder l’exode vers les résidences secondaires et le refus des gens du cru, ou l’ampleur grandissante du rôle joué par les influenceurs, influenceuses Youtubeuses, les reconversions rêvées puis ravalées en ces temps d’arrêt total de l’économie. Tout est si minutieusement observé, relaté, posé comme source de réflexion sur nos modes de vie.

Le bruit du rêve contre la vitre rend parfaitement à l’ensemble du recueil l’esprit de ce livre et le moteur qui peut animer l’espèce humaine pour la re-susciter à une nouvelle vie, une grande soif d’un air qui permette à nouveau de respirer et de croire en demain.

En écrivant ces nouvelles, toutes à épingler et à relire (ce dont je ne me suis pas privé) Axel Sénéquier pose des jalons d’espérance, de foi en l’homme, en sa capacité d’effectuer des reconversions et de surpasser les difficultés auxquelles il est confronté. Un livre d’utilité publique !

Merci à cet auteur pour la confiance en l’homme qu’il déploie et pour le cadeau offert au lecteur que je suis.


Lien : https://frconstant.com
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Le bruit du rêve contre la vitre

Du 17 mars au 11 mai 2020, Axel Sénéquier est resté confiné dans son appartement parisien. Il a mis ce temps à profit pour faire la connaissance de ses trois enfants – selon les termes de la quatrième de couverture – et écrire les 12 nouvelles qui composent ce recueil, le deuxième publié par les éditions Quadrature (après Les vrais héros ne portent pas de slip rouge). Il est aussi auteur de théâtre. Une bonne année s'est écoulée depuis et j'ai été surpris de lire avec plaisir ce recueil et d'y trouver une forme originale et utile de témoignage.



Les nouvelles sont courtes, une dizaine de pages seulement. L'auteur a l'art de mettre la musique de ses mots sur chacune d'elle avec des titres empreints de douceur et de poésie. le bruit du rêve contre la vitre, qui donne le beau titre au recueil, est formidable, mémoires d'un homme de 39 ans, malade du Covid-19 et proche de la mort. Il raconte lui-même cet étrange voyage. C'est troublant et parfaitement écrit alors même que je suis habituellement réticent aux récits de mort imminente.



On part souvent de situations et de personnages qui sont dans la norme :

– Banale dispute de couple, à première vue, dans « Les murs porteurs », un titre encore bien choisi et qui ne s'éclairera qu'après lecture de l'histoire.

– Volonté de Mathieu, artiste, de compassion et d'action pour aider à lutter contre la maladie dans « Les somnambules ».

– Pour ses enfants, Victor, employé d'une start-up, pense se transformer avantageusement en enseignant à la maison dans « le chemin de l'école ». Là, il m'a semblé reconnaître l'auteur lui-même !

– Un jeune couple parisien, Sigrid et Alex, s'échappent du confinement à Paris pour rejoindre leur maison à la campagne dans « Intégration ».

– Fashion week, mode et la youtubeuse. Cécilia est influenceuse beauté dans la nouvelle « Fashion faux pas ».

– Titouan lors de la « Crise de la quarantaine » est risk manager chez Total, un emploi classé par certaines de ses connaissances : Bullshit job.

– Milou, squatteuse dans la nouvelle intitulée « Sauvage » va, elle aussi, être touchée par le confinement.

– Pierre, retraité, s'ennuie devant sa télé, et pas seulement depuis le confinement d'ailleurs... dans « Balcons fleuris ».

– Catherine dans « Marée noire » a un riche musée intérieur. Gare à la vague !

– Valentin n'est pas bien dans son corps, il a eu son coming-out à 26 ans. C'est la « Fermentation lente ».

– Dans « Verre solitaire », trois jeunes couples bien conventionnels vont se retrouver pour un apéro zoom corsé. Adrien a encore en tête les problèmes de connexion lors du copil avec le community manager de la semaine précédente. En plus il doit se priver de trois épisodes de la série Breaking bad... le pauvre !



Axel Sénéquier nous lance habilement sur des pistes, des normes de vie – ces termes anglais en sont pour moi le symbole – qui vont se fissurer, s'éclater parfois sur la nouvelle donne s'invitant dans chaque vie avec le confinement. Un départ qui se met en place dans la précision, sa part de mystère, et qui évolue doucement vers une fin surprenante, étrange, dans des vies qui ont pris quelques virages par rapport à la droite ligne initiale tracée par une société trop sure d'elle-même (dans la nouvelle orthographe l'accent pour sûr - certain - est seulement conservé au masculin ?).



J'avoue avoir été troublé par les mots ile, diner, connaitre, fraiche... écrits, comme c'est tout à fait correct maintenant, sans ce petit chapeau sur le i. Moi, j'aime bien ce petit accent circonflexe et je conserve encore l'orthographe traditionnelle tant que la nouvelle est seulement recommandée... Je trouve que ce petit toit apporte son relief à l'île, sa saveur au dîner, son mystère à la rencontre quand on commence à se connaître... Il faudra certainement que je m'y fasse. C'est mon côté nostalgique et l'image gravée en moi de ces mots employés depuis longtemps. Est-ce que cette nouvelle orthographe, avec deux possibilités au lieu d'une, est vraiment une simplification ?



J'ai lu très vite ce recueil et adoré cette série de récits en prise avec l'actualité récente, ce qui n'était pas un mince défi pour l'auteur. Par petites touches, changements d'angles de vue, apparaissent une époque, une organisation sociale, des normes et des croyances, qu'un virus a fait vaciller.



Je remercie énormément Axel Sénéquier de m'avoir fait confiance avec cette proposition de lecture. J'ai aussi apprécié la qualité de cette édition Quadrature et son ambition de se consacrer complètement à la nouvelle de langue française. L'auteur et cette maison d'édition m'ont donné l'occasion de réfléchir à ce qui fait l'originalité des nouvelles, et dans la foulée j'ai créé une rubrique distincte sur ce blog. C'est évidemment un genre à part entière, bien loin d'un genre mineur, il suffit de voir la place des nouvelles dans l’œuvre d'écrivains tels que Gogol ou Maupassant. Ce n'était pas lui rendre hommage et même une erreur de le fondre dans la catégorie Roman. Par contre je garde pour l'instant tous les romans, de langue française et traduit de langue étrangère dans une même catégorie, pensant que la littérature n'a pas de frontières.

Je recommande la lecture de ces petits récits de confinement qui ne manquent pas de sel, ni d'humour, ni de talent d'écriture. A propos, la nouvelle orthographe, qu'en pensez-vous ?



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Chronique avec illustration photo sur blog Bibliofeel, page facebook "clesbibliofeel" et twitter "Bibliofeel".


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Les vrais héros ne portent pas de slip rouge

Quand l'occasion de lire ce petit recueil de nouvelles s'est présentée, je n'ai tout simplement pas résisté à ce titre accrocheur.



Pas très habituée du genre, je me suis pourtant régalée en lisant ces douze petites histoires sur des gens ordinaires, ces héros du quotidien. Si mes préférences vont à Jean Claude, un vigile passionné de films d'action, Franck, un ancien fonctionnaire des impôts ou Monsieur Wei, un ouvrier exemplaire, j'ai bien aimé l'ensemble pour son humour, quelques touches d'émotion, des surprises et beaucoup de finesse.



Une lecture parfaitement adaptée à mes trajets domicile - travail, relativement courts, une nouvelle à l'aller, une autre au retour, quelques jours de plaisir avec un sourire en coin. Une belle découverte.
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Le bruit du rêve contre la vitre

J'accepte de temps en temps la proposition d'un(e) auteur(e) de me faire parvenir son ouvrage afin que je le chronique et le partage sur les réseaux sociaux, quelque soit mon ressenti (les choses étant précisées dès le début). Avant d'accepter je m'informe du sujet car je ne m'engage que dans une lecture qui m'interpelle ou sur un thème qui m'intéresse et lorsque Axel Sénéquier m'a contactée, l'idée d'une lecture de nouvelles rédigées pendant la période du confinement m'a intriguée car je pensais que nombre de livres allaient sortir sur ce thème et finalement non (j'en ai vus très peu passer ou ne les ai pas vus), et le fait qu'il s'agisse de nouvelles, donc une forme courte a emporté ma décision.



Et bien une jolie surprise à laquelle je ne pensais pas autant adhérer. Douze nouvelles comme douze visions, douze situations d'une période de confinement. Le sujet pouvait être un peu "casse-gueule" et finalement l'auteur prend le parti d'entrebâiller la fenêtre, de tomber le masque et de nous aérer après cette période étrange et difficile pour nous conter douze histoires ayant comme fil conducteur cette période en imaginant les contraintes ou obstacles subis mais sous un angle avouons-le assez positif même dans les situations dramatiques.



Il est question de violences faites à une femme, d'un volontaire en EPAHD, d'un père se transformant en maître d'école, de parisiens se réfugiant en province, d'une visioconférence professionnelle tournant au règlement de compte, d'une prise de conscience à 40 ans de l'urgence de changer d'orientation en retrouvant son passé, d'un retour à la vie alors que tout prédestinait à faire partie de ceux qui disparaîtraient, d'une rencontre entre une SDF et un jardinier qui vont observer une visite insolite dans un parc, d'un homme écrivant des aphorismes qui s'affichent sur les balcons, d'une femme solitaire mais pas vraiment seule, d'un Valentin qui va en apprendre plus sur sa vie en pétrissant son pain et pour finir sur un apéro Zoom qui va se terminer en chorégraphie déchaînée.



Axel Sénéquier décide de voir le verre à moitié plein et nous embarque à travers toute la France pour évoquer cette période masquée en transformant les contraintes en de petites aventures ou se mêlent poésie, imaginaire et prises de conscience de façon touchante, surtout lorsqu'elles évoquent la perte, la solitude ou la nostalgie. Réussir à dresser les portraits des protagonistes et contextes en si peu de pages, à leur insuffler ce qu'il faut d'imaginaire, de rêve (parfois) pour repeindre le tableau d'une épidémie par petites touches, en y glissant parfois des situations ubuesques vécues durant cette période mais avec les couleurs du positivisme même quand celles-ci ne pourraient que nous tirer des larmes.



Je ne suis pas lectrice de feel-good, vous le savez, et ici il n'en finalement pas question, non c'est plutôt, comme pour ces personnages, de voir le bon côté des choses ou des les voir différemment, un bien pour un mal, avec un soupçon d'ironie, une pincée de prise de conscience, une pointe de tendresse, de la bienveillance et du réalisme.



J'ai beaucoup aimé, je l'ai lu avec intérêt et plaisir et j'ai repassé les presque 18 mois incroyables que nous venons de traverser avec un autre regard et je ne dis pas cela parce que le livre m'a été envoyé, par complaisance, mais parce que j'ai passé réellement un agréable moment de lecture et que son recueil de nouvelles le mérite.



"C'est l'avantage de l'emplacement de la France, les pieds dans le désordre latin et le nez dans la rigueur germanique, quel que soit l'endroit où l'on regarde, on peut toujours traiter les autres avec mépris. (p101)"
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Qui a tué Cloves ?

« Qui a tué Cloves ? « n'est pas un polar écrit par Axel Sénéquier mais le récit, tout aussi haletant, d'une recherche scientifique qui, en seulement six ans, a trouvé la possibilité de soigner, et donc d'alléger la souffrance de patients, en France et à travers le monde.



C'est le récit d'une formidable aventure du XXIè siècle. En 2018, une découverte va changer complétement la vie de malades. Oh, bien sûr, après celle en moins d'un an, des vaccins contre la Covid, peut-être est-on un peu blasé ! Car cette maladie dite de Cloves ne concerne que seulement ( ! ) 30 000 patients en France.

La maladie de Cloves est une maladie rare, très peu de patients sont atteints (une sur 2000 en France) et aussi dite orpheline, car les médicaments donnés ne sont pas curatifs mais palliatifs. Les symptômes de cette maladie sont des excroissances internes ou externes développées sur l'ensemble du corps accompagnées de douleurs intenses et souvent d'une scoliose invalidante.



Appelée aussi maladie d'Éléphant Man (titre du film de David Lynch, sorti en 1980), les malades adolescents et adultes compensent souvent par des compétences intellectuelles certaines, contrebalançant ainsi leurs difficultés sociales qu'il est aisé d'imaginer.



En 2018, Guillaume Canaud, médecin et chercheur, est le « découvreur ». Il exerce à l'hôpital Necker-Enfants malades, seul hôpital de France à conserver cette spécificité. Avec son équipe, il découvre qu'une molécule d'un médicament, non encore commercialisé, pourrait aider à soulager la maladie. Emmanuel est le premier patient qui accepte de prendre chaque matin le médicament tant attendu. L'effet est rapide. le patient retrouve une vie normale, sociale et autonome.



Dix-huit autres patients-précurseurs ont accompagné les premiers pas de cette découverte. Au fil des pages, Axel Sénéquier dressent le portrait de certains, tous aussi émouvants les uns que les autres. A chaque fois, le lecteur aborde la complexité de la maladie, son retentissement sur le quotidien, sur leur famille et leur entourage élargi. Lorsque le patient est une enfant comme Océane ou un bébé comme Antoine, l'émotion est décuplée.



Est-ce que Guillaume Canaud est un héros moderne ? Y-a-t-il eu « miracle »? Axel Sénéquier reprend la genèse de cette découverte, les premières expérimentations, les premiers effets observés, l'immense espoir révélé.



Tout au long de son propos, Axel Sénéquier étaye d'explications les différents aspects abordés, comme par exemple, la recherche médicale actuelle, la spécificité de l'hôpital Necker-Enfants malades et même les conditions de parution dans la revue Nature, à prononcer « à l'américaine Néicheure ». Du coup, l'effervescence ressentie devient palpable. On y apprend, entre autres, l'importance du travail en équipe aussi bien lors des recherches que lors de la prise en charge des patients. Passionnant !



Le charme et la justesse de ce récit tient évidemment aux qualités humaines de son auteur, mais aussi à sa proximité avec Guillaume Canaud, son frère. Ici s'exprime la fraternité avec son ainé mais aussi toute l'admiration qu'il lui voue. Du coup, la famille se dévoile ce qui donne des respirations à la narration. Des traits d'humour mélangés à des anecdotes viennent compléter un propos léger sur un sujet grave !



Car ce récit n'est pas difficile à découvrir. Il raconte certes des expériences rudes de vie mais qui s'éclairent grâce à une molécule et une équipe soudée !



Line Renaud, qui signe la préface, souligne que les artistes sont des « passeurs d'émotions » et les chercheurs des « gardiens de vie » .

Axel Sénéquier fait partie des premiers en nous comptant cette découverte hors-norme avec autant de talent. du sourire aux larmes joyeuses, ce récit nous entraîne vers un monde de solidarité et de partage. de quoi réchauffer largement nos coeurs !

https://vagabondageautourdesoi.com/2021/10/06/axel-senequier-2/
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Le bruit du rêve contre la vitre

Axel Sénéquier a été inspiré par le premier confinement, comme nous l’explique la quatrième de couverture. Les douze nouvelles mettent en scène des personnes ordinaires dans une situation extraordinaire et nous racontent des histoires que nous avons pu voir évoquer aux infos ou dans divers reportages. Les violences conjugales qui se sont multipliées, les Parisiens qui se sont précipités dans leur résidence secondaire, les apéros Zoom, le télétravail obligatoire, l’occasion rêvée de changer (ou pas) de vie, de métier, la situation catastrophique dans les maisons de retraite, les parents confrontés au travail scolaire et à leurs enfants toute la journée, l’isolement forcé, les applaudissements aux balcons tous les soirs pour le personnel soignant… Autant de scènes dont tout le monde a entendu parler ou a vécues de près, autant de tranches de vie finement observées et détournées par Axel Sénéquier qui rend compte des rêves, des angoisses, des ras-le-bol, de l’inventivité, de l’impuissance, des beautés ou des bêtises humaines. Comment les gens ont pris à bras-le-corps la situation ou l’ont subie, comment ils en ont profité positivement ou pas : un regard lucide et décalé, souvent teinté d’un humour salutaire, qui fait toujours mouche.



Des photographes ont décidé de rendre compte de cette étrange période en photographiant des rues vides ou ce qu’ils voyaient de leur fenêtre ou le retour de la nature en ville. Il fallait que le sujet soit traité par la fiction, pour garder une trace de nos vies confinées : Axel Sénéquier a fait une oeuvre utile tout autant qu’artistique. Merci, Monsieur.
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Les vrais héros ne portent pas de slip rouge

On rit, on rit fort, on rit encore, mais on s'émeut aussi, on compatit... bref, on passe un excellent moment avec ces nouvelles du quotidien, qui partent de situations banales que l'on pourrait vivre et qui dérapent parfois, ou pas. Le titre ? Moi, il m'a tout de suite fait comprendre que je n'allais pas m'ennuyer ! Mais ne bloquez pas, ne vous arrêtez pas en vous disant que votre vieille tante M. sera offusquée par ce titre ! Au contraire, offrez-lui ce recueil pour la sortir de sa solitude et de son ennui. A quand le prochain recueil ? Axel Sénéquier déborde de talent, quel que soit le style d'écriture qu'il publie, et on en redemande !
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Décrochez les étoiles

Je suis une rêveuse qui aspire aux changements, qui souhaite réaliser ses rêves, même les plus complexes, mais tout aussi envisageables, bien sûr. Un guide, surtout un livre auquel je me référerai de temps en temps, serait une aide précieuse pour m’orienter un peu sans m’encombrer de trop de projets à la fois. Nous avons tous parfois besoin d’interroger nos pensées pour mieux progresser, discerner et comprendre, à la manière d’un journal. Décrochez les étoiles - Une invitation à se lancer et vivre ses rêves d'Axel Sénéquier est un ouvrage pour mes impératifs à court et à long terme.



Le livre est divisé en trois parties, il est important de suivre les instructions de l'auteur et remplir plusieurs questionnaires pas à pas. Il faut donc du temps pour que la réflexion se déclenche bien et avance correctement. Ce livre vous réclame d'avoir un coin très tranquille pour méditer seul sur vos pensées les plus intimes afin d'élaborer un plan stratégique pour la réussite de vos rêves.



Axel Sénéquier démarre avec le passé. Il reconnecte notre enfance, nos déceptions, nos désirs refoulés et fait ainsi ressortir nos angoisses, nos abandons, et surtout, se demander pourquoi ? Le fait de vouloir plaire aux autres, ceux que l'on aime, nous écarte de nos rêves et de qui nous sommes vraiment. Chacun a ses raisons individuelles , et nous pouvons blâmer nos parents, enseignants, etc., qui ont eu certainement peur pour notre avenir, en recherchant plus de sécurité financière, en guidant et en influençant nos choix, sans doute pour la tranquillité d'esprit. Les circonstances nous éloignent de nous-mêmes, mais je pense que nous sommes aussi en partie responsables de ces obstacles qui ont ralenti ou freinent encore nos espoirs. Tout cela devient très paradoxal, et au fil du temps, nous éprouvons beaucoup de douleur et de barrières émotionnelles non dites qui affectent l'accomplissement personnel. L'auteur a fait un bon travail en détaillant et en nous donnant la possibilité de révéler et de prospérer à travers des questionnaires de base sur nos expériences, nos préférences, nos loisirs et un éventail assez large. Il nous conseille des méthodes simples comme l’Igikai pour identifier ses raisons et trouver son chemin plus aisément.



Par conséquent, nous sommes conscients de leur impact sur notre vie quotidienne actuelle et de l'importance des rêves. Vous pouvez y répondre, le laisser reposer quelque temps, puis le relire pour mieux comprendre certains faits, c'est ce que j'ai fait et j'avance plutôt bien.



Divers témoignages et citations positives et inspirantes complètent les propos d'Axel Sénéquier, qui redonnent foi et espoir en un jour meilleur. Il est plus facile pour nous de nous reconnecter lorsque nous écrivons nos choix sur papier. Nous avons tous des objectifs précis qui nous sont chers et il n'est jamais trop tard pour les atteindre. Je dois admettre que la lecture de ce livre procure un sentiment de bien-être, éveille notre créativité, nos attentes, notre curiosité, nous pousse à œuvrer sur soi , à chercher les obstacles , à éliminer les croyances limitantes les freins à notre bonheur, et plus encore. De plus, nous réalisons que notre état d'esprit actuel peut être fixe ou tourné vers le développement.



Quel que soit le chemin que nous avons emprunté auparavant, Axel Sénéquier nous suggère d'avancer sereinement avec une approche pertinente et concevable à court et à long terme. Apprendre de ses échecs est une condition nécessaire au progrès, pour acquérir une meilleure discipline et organisation au travail, pour être régulier sans procrastiner, ce qui demande des efforts constants. Ce livre est vraiment un guide plein d'informations utiles.



À leur tour, les chapitres révèlent de précieux conseils et astuces pour l'exécution de projets. Psychiatre de renom et expert du cerveau, le Dr Daniel Amen explique bien la fonction du cerveau et son potentiel. Alors , on oublie les situations catastrophiques, les méconnaissances et les peurs pour faire place à la détermination et à la perspicacité dans un ordre logique. Nous devenons plus sérieux et courageux, réalisant l'importance des étapes à suivre et du travail offert.



Toutes les personnes qui ont des rêves refoulés, des désirs cachés par manque de motivation, de savoir ou autre, devraient lire ce livre pour mieux comprendre leurs attentes et avancer sur un chemin propice à la réussite. Il comporte de nombreux exercices, sorte de questionnaire sur vos envies, vos expériences passées ou présentes, pour mieux vous aider à atteindre vos objectifs en toute sérénité.



Et, cela ne manquera pas de calquer votre détermination avec des citations inspirantes de la grande littérature ou d'autres personnages, des pensées positives qui remontent le moral. Des figures comme Gandhi, Victor Hugo, le Dalaï-Lama et d'autres ne peuvent que semer la foi et la confiance en leur propre résilience. Ou des proverbes du monde entier, du Brésil, d'Afrique ou du Mexique, etc. seront en mesure de clarifier vos idées. Bref, à lire absolument pour réaliser vos rêves.
Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Le bruit du rêve contre la vitre

Jamais, je l’avais dit, jamais je ne lirais de textes relatifs à la pandémie de COVID 19, au confinement ou autres couvre-feux. Mais, quand Axel Sénéquier, connaissant mon intérêt pour les Editions Quadrature m’a proposé la lecture de son recueil de nouvelles "Le bruit du rêve contre la vitre", j’ai accepté et avec beaucoup de plaisir.



Je ne savais rien du thème abordé dans ce recueil. Je n’ai pas lu la quatrième de couverture. Je me suis tout de suite plongée dans "Les murs porteurs", premier texte. Une histoire de pervers narcissique, poète raté (mais il pense le contraire) qui, régulièrement lève la main sur sa compagne. Et, "Quand le confinement avait été décrété…", confinement…oui, le voilà le mot que je ne souhaitais pas lire… et pourtant j’ai continué et pourtant j’ai aimé, non seulement cette première nouvelle mais les onze suivantes. Dans ces petits textes, l’auteur nous conte les moments que nous avons tous vécus peu ou prou.



Il y a Mathieu qui décide d’apporter son aide et accepte un poste de bénévole dans un EHPAD pour nettoyer, désinfecter…Victor qui n’en peut plus de faire l’école à ses enfants, Sigrid et Alex qui, en pleine nuit, quittent, avec leurs enfants Brune et Arthur, leur appartement parisien pour rejoindre leur maison de campagne, Titouan, risk manager chez Total qui découvre le plaisir du travail manuel et se met à fabriquer des pipes, comme le faisait son père… et bien d’autres… Alors, bien sûr les habitants des grandes villes n’ont pas tous eu le loisir de quitter leur appartement exigu, tout le monde n’a pas connu, heureusement, les soins intensifs à l’hôpital (nouvelle au titre éponyme particulièrement réussie et tellement crédible) mais on trouve dans chacun de ces textes, un instant, une situation, une crainte, un espoir, partagés.



L’auteur porte sur les événements traversés, et notre monde, un œil particulièrement exercé, juste, empathique et souvent drôle "Facebook était cette nana moyenne avec qui on sort des années simplement parce qu’on n’a pas le courage de rompre." Il analyse à la perfection, sans voyeurisme aucun, les sentiments, les difficultés, les affres de la maladie. Son écriture, simple mais précise, le rythme des phrases tantôt rapide, tantôt plus lent, confère à ces petits moments de vie une importance capitale. J’ai particulièrement aimé "Sauvage", l’histoire de Milou, jeune SDF qui élit clandestinement domicile au jardin des Plantes de Montpellier et fait la rencontre d’une famille de…renards…



Un recueil de petits moments de vie qui fait beaucoup de bien. Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais.


Lien : https://memo-emoi.fr
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