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Citations de Ayn Rand (163)


Ayn Rand
Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelle après précieuse étincelle, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient.
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"- Ce ne sont pas les crimes qui empoisonnent votre âme d'une culpabilité permanente, ce ne sont pas vos échecs, vos défauts, vos erreurs, mais le fait de ne pas vouloir les voir, de ne pas les assumer. Ce n'est pas le péché originel ou une mystérieuse déficience congénitale qui en est la cause, mais votre incapacité à reconnaître vos défaillances, votre paresse intellectuelle ou votre refus de réfléchir. La peur et la culpabilité, chez vous, sont des émotions chroniques ; elles sont réelles et justifiées, mais elles ne découlent pas des raisons superficielles que vous inventez pour en masquer la cause, ni de votre"égoïsme", de votre faiblesse ou de votre ignorance, mais d'un danger bien réel qui menace votre existence : la peur, parce que vous avez renoncé à utiliser votre arme de survie, la culpabilité, parce que vous y avez renoncé délibérément.
L'être que vous avez trahi, au fond, c'est votre esprit. Avoir de l'estime pour soi, c'est avoir confiance dans sa capacité de penser. L'égo, ce "moi" fondamental, n'est constitué ni de vos états d'âme ni de vos rêves incohérents, mais de votre intellect, ce juge suprême que vous avez neutralisé au profit de cet avocat véreux que vous appelez votre "ressenti". Vous errez depuis dans une nuit que vous vous êtes fabriqués vous-mêmes, désespérément en quête d'une lumière inconnue, mus par la vision fugitive d'une aube entrevue un jour et perdue depuis."
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"- Il n'y a qu'une seule catégorie d'hommes qui n'a jamais fait grève au cours de l'histoire. Toutes les autres se sont arrêtées, présentant leurs revendications au monde et prouvant qu'on ne pouvait pas se passer d'elles. Sauf les hommes qui ont porté le monde sur leurs épaules, qui l'ont fait vivre, qui ont supporté les pires affronts pour seuls remerciements, sans jamais abandonner pour autant l'espèce humaine. Eh bien, leur tour est venu. Il est temps que le monde découvre qui ils sont, ce qu'ils font et ce qui se passe quand ils ne veulent plus jouer leur rôle. C'est la grève des êtres pensants, miss Tagart. La matière grise est en grève."
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"- Si vous voulez avoir de l'estime pour vous, commencez par traiter en prédateur tout homme qui exige que vous l'aidiez. Cette exigence implique qu'à ses yeux votre vie lui appartient. Mais il y a plus détestable encore : que vous y consentiez ! Faut-il toujours aider son prochain ? Non, si celui-ci le revendique comme un droit ou une obligation morale à laquelle vous seriez soumis. Oui, si c'est votre désir, fondé sur la joie égoïste que vous procurent sa reconnaissance et ses efforts. Souffrir en soi n'est pas une valeur ; le combat de l'homme pour ne plus souffrir en est une, en revanche. Si vous choisissez d'aider un homme qui souffre, faites-le parce qu'il le mérite, ou parce qu'il fait ce qu'il faut pour aller mieux, parce qu'il a déjà prouvé qu'il était un être raisonnable, ou bien parce qu'il souffre injustement. Votre action deviendra alors un échange puisque les vertus de cet homme lui vaudront votre aide. Mais aider un homme qui n'a pas de vertus, l'aider uniquement parce qu'il souffre, accepter ses fautes, ses besoins comme des revendications, c'est accepter qu'un moins que rien détienne une hypothèque sur votre système de valeurs. Un homme qui n'a pas de vertus est un ennemi de la vie dont les agissements sont mortifères. L'aider, c'est cautionner ce qu'il a de plus mauvais en lui, c'est soutenir son oeuvre de destruction. Que ce soit sous la forme de quelques cents ou d'un simple sourire qu'il n'a pas mérité, tout hommage à un moins que rien est une trahison envers la vie et tout ceux qui luttent pour sa préservation. C'est de ces cents et de ces sourires qu'est née la décadence de notre monde."
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"Miss Taggart, savez-vous comment reconnaître un besogneux ? Au ressentiment qu'il éprouve devant la réussite d'un autre. Ces gens médiocres et susceptibles tremblent de crainte à l'idée que le travail d'un autre se révèle meilleur que le leurs... Ils n'ont aucune idée de la solitude qui vous entoure quand on atteint le sommet. La solitude d'un être à qui il manque un pair, une tête bien faite qu'il respecterait, dont il pourrait admirer les réalisations. Du fond de leurs trous à rat, ils vous montre les dents, alors que vous donneriez un an de votre vie pour voir ne serait-ce qu'une lueur de talent parmi eux. Ils sont jaloux de ceux qui réussissent. Leur rêve de grandeur, c'est un monde où tous les hommes seraient une bonne fois pour toute leur subordonnés. Ils ignorent que ce rêve est la preuve même de leur médiocrité, parce que ce monde qu'ils appellent de leur vœux, c'est précisément celui que des hommes de valeurs ne pourraient pas supporter. Les médiocres n'ont aucune idée des sentiments d'un homme de valeur, entouré de gens qui lui sont inférieurs. De la haine ? Non, juste de l'ennui, un ennui terrible, désespérant, qui vous épuise, vous paralyse. Que valent les marques d'estime et d'affection émanant de gens que l'on ne respecte pas ? Avez-vous déjà ressenti ce besoin d'admirer quelqu'un, celui de vous hisser à son niveau, au lieu de vous abaisser ?
- J'ai ressenti cela toute ma vie", avoua Dagny. Elle lui devait cette réponse.
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L’amour et l’amitié sont des valeurs profondément personnelles et égoïstes : l’amour est l’expression et l’affirmation de l’estime de soi, une réponse à nos propres valeurs, que l’on retrouve dans l’autre. On retire une joie profondément personnelle et égoïste de la simple existence de ceux que l’on aime. C’est notre propre bonheur personnel et égoïste que l’on recherche, mérite et recueille par l’amour.
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Ayn Rand
Nous sommes tous frères sous la peau et j'aimerais écorcher l'humanité pour le prouver.
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Aimer, c’est valoriser. Seul un homme rationnellement égoïste, un homme qui a l’estime de soi, est capable d’amour, parce qu’il est le seul homme capable d’avoir des valeurs fermes et cohérentes, sans compromis et avec intégrité. L’homme qui ne se valorise pas lui-même, ne peut valoriser personne ni quoi que ce soit.
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L’homme doit vivre pour son propre intérêt, ne sacrifiant ni lui-même aux autres, ni les autres à lui-même. Vivre pour son propre intérêt signifie que l’accomplissement de son propre bonheur est le plus haut but moral de l’homme.
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Le mécanisme du plaisir et de la douleur dans le corps de l’homme – ou dans le corps de tout organisme vivant qui possède la faculté de la conscience – agit comme un gardien automatique de la vie de l’organisme. La sensation physique de plaisir est un signal indiquant que l’organisme poursuit le bon processus d’action. La sensation physique de douleur est un signal d’alarme (de danger), indiquant que l’organisme poursuit le mauvais processus d’action, et que quelque chose va à l’encontre du fonctionnement normal de son corps, nécessitant ainsi une action correctrice.
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Il était juste qu'elle le rencontre. Il était le sens et la promesse. (...)

Tu vas me suivre, pensait-elle, avec le sentiment que c'était une tension musculaire qui l'exprimait, par des mots, la tension de sa volonté d'accomplir une chose qu'elle savait ne pas être en son pouvoir, mais qui allait s'accomplir, elle en était certaine, parce qu'elle le voulait... Non, corrigea-t-elle, pas parce qu'elle le voulait, mais parce que c'était juste. Tu vas me suivre... Ce n'était ni un appel, ni une prière, ni une exigence, juste la tranquille constatation d'un fait, l'expression de tout ce qu'elle avait pu acquérir de connaissances et de savoir au fil des années. Tu vas me suivre, si nous sommes bien qui nous sommes, toi et moi, si nous vivons, si le monde existe, si tu comprends la signification de cet instant et si tu ne le laisses pas passer, contrairement à d'autres. Tu vas me suivre... Son assurance jubilatoire ne relevait ni de l'espoir ni de la foi, mais d'un culte voué à la logique même de l'existence. (...)
Et, loin derrière, elle perçut le bruit de pas. Elle ne se retourna pas. Elle accéléra.(...)

Les moments qui suivirent furent des éclairs de lumière entre des périodes d'inconscience totale. L'instant où elle aperçut son visage près d'elle, son calme imperturbable, l'intensité maîtrisée, le rire complice dans ses yeux vert sombre. L'instant où elle sut, à son sourire crispé, à ses lèvres serrées ce qu'il lisait sur son visage. (...)
Il lui tint la tête en arrière, la regardant droit dans les yeux, pour lui permettre de voir les siens, pour qu'elle ait pleinement conscience de ce qu'ils étaient en train de faire, comme s'il braquait un projecteur sur eux, leurs yeux partageant ainsi une intimité encore plus grande que celle à venir. (...)

Et elle sut que c'était possible, étouffant un cri et ne bougeant plus, sachant qu'elle ne pourrait plus rien désirer d'autre, jamais.
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Ce n'est qu'un mauvais moment à passer, songea Dagny. Pense à l'instant qui vient, puis au suivant, chaque chose en son temps, après ce sera plus facile. Au bout d'un certain temps, tu t'y feras.
Dans l'immédiat, elle s'imposa d'enfiler son manteau pour être la première à quitter la salle.
Ensuite, elle s'imposa de prendre l'ascenseur jusqu'en bas du building Taggart, plongé dans le silence. Puis elle s'imposa de traverser le grand hall.
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Le mal ne peut dominer que si vous le cautionnez. Refusez-le.
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«  Vous gagnerez le jour où vous serez prêts à prononcer le serment que j’ai prêté moi-même au début de mon combat - et pour ceux qui aspirent au jour de mon retour, je vais maintenant le répéter au monde entier : « Je jure, sur ma vie et l’amour que j’ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres ni demander aux autres de vivre pour moi. » » (p. 1068)
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"Qui est John Galt ?"
La lumière déclinait, Eddie Willers n'arrivait pas à distinguer les traits du clochard. Celui-ci avait dit ça l'air de rien. Mais ses yeux captaient une lumière ocre émanant du soleil qui se couchait au loin, au bout de la rue, et ces yeux-là, goguenards, fixaient Eddie Willers comme si cette question touchait à l'inexplicable malaise qu'éprouvait celui-ci.
"Pourquoi dites-vous ça ?" demanda Eddie Willers d'une voix tendue.
Le clochard s'appuya contre l'embrasure de la porte. Derrière lui, un coin de vitre brisée reflétait le jaune métallique du ciel.
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Extrait d'une conférence [institutcoppet.org]

Ayn Rand par Alain Laurent (Conférence du 4 octobre 2011)

Soumis par Axelle sur 8 octobre 2011 –

A l’occasion de la sortie de la traduction par Sophie Bastide-Foltz aux Belles Lettres de « La Grève » d’Ayn Rand ainsi que d’une biographie intellectuelle de l’auteur par Alain Laurent, ce dernier nous livre quelques pistes de réflexion sur le parcours intellectuel de cet écrivain, romancière et philosophe.

Conférence donnée à l’Alliance Française le 4 octobre

En France parait ces jours-ci la traduction d’un best-seller aux États-Unis : « La Grève ». La plupart des journalistes n’ont jamais entendu parler de son auteur. Il nous faut donc du mieux que nous pouvons briser cet incompréhensible silence et cette biographie intellectuelle –qui n’est en rien une hagiographie- y contribuera je l’espère.

Cette conférence devrait me permettre de souligner tous les points litigieux auxquels se heurtent les lecteurs d’Ayn Rand. Personnellement, je suis « randien » mais en aucun cas « objectiviste ». Tout simplement parce qu’en tant que philosophe et surtout esprit libre, je ne peux adhérer à un système de pensée, aussi séduisant soit-il. Je peux y entrer pour en comprendre la substantifique moelle mais pas y adhérer.

Deux points essentiels qui posent problème chez Ayn Rand :

1/ Ayn Rand est-elle une Romancière ? Ou bien une Philosophe ? Ou bien les deux à la fois ?

2/ Est-ce vraiment le fait d’avoir défendu le capitalisme qui définit la pensée d’Ayn Rand ou bien plutôt le concept d’égoïsme qui sous-tend sa réflexion ? « La passionaria du dollar » a-t-on pu lire récemment. Qu’en est-il exactement ?

1/ Philosophe ou écrivain ?

Ayn Rand est présentée comme les deux : comme romancière et comme philosophe. On remarquera cependant qu’il n’existe pas de philosophe vraiment écrivain. Sartre a bien écrit quelques pièces ou romans mais on ne peut pas dire qu’il se caractérise vraiment comme un écrivain au sens strict du terme. Même chose pour Camus, qui sera plutôt considéré comme un écrivain mais pas vraiment comme un philosophe.

Ayn Rand est une romancière au sens strict et une romancière de premier plan. Elle a commencé sa carrière d’écrivain avec son livre « Nous les vivants » en 1936, puis c’est le succès de « La source vive » en 1943. Ce succès montre qu’elle avait l’écriture dans la peau. Dans son dernier roman, le plus synthétique d’une certaine manière, « La Grève », elle mélange de façon plus explicite le roman à la philosophie. Le terme de « roman philosophique » pourrait éventuellement s’appliquer à ce dernier roman, mais pas aux précédents dans lesquels la réflexion philosophique ne pèse absolument pas. La notion d’individualisme apparaît pourtant dans ces premiers romans mais elle n’oblitère pas du tout l’histoire. D’ailleurs, beaucoup de lecteurs ont lu Ayn Rand dans l’unique but de lire un bon roman. (Les lectrices du journal « Elle » à la sortie de « La source vive », décrivaient le livre comme une « folle histoire d’amour »).

En fait Ayn Rand s’est autoproclamée philosophe de façon très exagérée. Elle donne en effet une définition très obsolète de ce qu’elle entend par philosophie : selon elle, la philosophie serait une science totale, amenée à donner une réponse entière à tous les questionnements humains. Or la philosophie n’est absolument pas cela ! (....)"
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La société est une structure complexe. Tant de problèmes attendent une solution qui ne tien qu'à un fil. Personne n'est sûr de rien, personne ne sait ce qui finira par faire pencher la balance d'un côté ou l'autre.
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Il n'y a qu'une catégorie d'hommes qui n'a jamais fait grève au cours de l'histoire. Toutes les autres se sont arrêtées, présentant leurs revendications au monde et prouvant qu'on ne pouvait pas se passer d'elles. Sauf les hommes qui ont porté le monde sur leurs épaules, qui l'ont fait vivre, qui ont supporté les pires affronts pour seuls remerciements, sans jamais abandonner pour autant l'espèce humaine. Eh bien, leur tour est venu. Il est temps que le monde découvre qui ils sont, ce qu'ils font et ce qui se passe quand ils ne veulent plus jouer leur rôle. C'est la grève des êtres pensants, miss Taggart. La matière grise est en grève.
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Aussi longtemps que les hommes désireront vivre ensemble, ils ne devront en aucun cas prendre l'initiative d'employer la force physique. [...] Violence et raison sont antinomiques. Qu'une arme apparaisse et la morale disparaît.
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- La plupart des gens sont persuadés que tout est intelligible. C'est une illusion. Ce que vous n'avez pas compris, c'est que l'univers lui-même est une contradiction.
- Une contradiction ? S'étonna l'impressionnante matrone.
- Oui avec lui-même.
- Comment ça ?
- Chère Madame, il incombe aux penseurs, non d'expliquer, mais de démontrer que rien ne peut être expliqué.
- Oui, bien sûr... mais...
- Le but ultime de la philosophie n'est pas de chercher la connaissance mais de prouver que la connaissance est inaccessible à l'homme.
- Et quand on l'aura prouvé, que restera-t-il, s'inquiéta la jeune femme ?
- L'instinct, conclut sentencieusement le professeur Pritchett.
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